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jeudi 2 novembre 2023

1er novembre, pas de rappel de produit alimentaire, mais le 2 novembre, oui, étonnant, non ?


L’important dans les rappels de produits alimentaires ne se cache-t-il pas dans les détails ?
Ainsi en est-il de ce rappel de tomme de montagne au lait cru qui est daté du 31 octobre 2023.

On peut penser, pure hypothèse, que ce courrier soit arrivé tardivement, mais comme le 1er novembre est férié, pas de chance, nous n’aurons des nouvelles de ce rappel qui a été mis en ligne par Carrefour que le 2 novembre 2023.

La société Fromagerie des Monts du Cantal procède à un retrait de la vente et à un rappel des produits suivants suite à la mise en évidence de Listeria monocytogenes.

Ces produits ont été vendus :
- au rayon fromage à la coupe (traditionnel)
- ou conditionnés par le magasin et vendus en libre-service au rayon attenant au rayon traditionnel entre le 22/09/2023 et le 31/10/2023.

Le produit est vendu non emballé et ne dispose plus de son étiquetage d’origine. En cas de doute, il convient de se renseigner auprès du personnel du magasin pour savoir si le produit acheté est concerné par l’alerte.

L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. Il est donc recommandé aux personnes qui détiendraient ce produit acheté sur la période de vente décrite ci-dessus de ne pas le consommer et de le détruire, ou de demander le remboursement auprès du point de vente.

Par conséquent, ce produit rappelé le 31 octobre ne sera publié, éventuellement, par RappelConso que le 2 novembre 2023 ...

En attendant, RappelConso a commencé à diffuser ce matin des avis de rappel (déjà 5 rappels à 10h du matin), mais par encore le rappel de la tomme de fromage au lait cru, il faut bien rattraper le retard ...

Complément

C'est fait pour le rappel de tomme avec un avis de rappel de RappelConso.
Complément bis
16 rappels de produits alimentaires aujourd'hui pour RappelConso, pas mal pour un rattarpage !

dimanche 17 septembre 2023

Trois études couvrent différentes intoxications alimentaires au Japon

«Trois études couvrent différentes intoxications alimentaires au Japon», source article de Food Safety News du 15 septembre 2023.

Trois études récemment publiées ont détaillé une éclosion de botulisme d'origine alimentaire, une infection à Bacillus subtilis et des éclosions à Campylobacter au Japon.

La première étude, publiée dans Emerging Infectious Diseases, couvrait une épidémie de botulisme en 2021 causée par Clostridium botulinum à Kumamoto.

Un repas pris dans une résidence privée était la cause suspectée, et quatre patients ont été atteints. La toxine botulique et Clostridium botulinum ont été détectés dans trois des quatre échantillons. Un plat de poulet préparé dans le commerce en était probablement la cause, mais aucun aliment n'a été laissé pour analyses.

Clostridium botulinum est divisé en groupes I à IV, et les neurotoxines botuliques (BoNT) sont classées en sept types : A à G. Le botulisme humain est principalement causé par les toxines de types A, B et E, ainsi que par des infections humaines à Clostridium botulinum groupe III, qui produit les toxines de types C et D, sont rares.

Seules cinq épidémies d'origine alimentaire dues à Clostridium botulinum du groupe III ont été enregistrées, et au Japon, un seul cas de botulisme infantile causé par le type C a été signalé.

L'analyse de la souche isolée lors de l'épidémie a révélé qu'elle possédait le gène BoNT/C et était légèrement différente du gène BoNT/C de référence. Les chercheurs ont dit que ce gène n'avait pas été signalé auparavant et ont proposé sa désignation comme nouveau sous-type de toxine de Clostridium botulinum.

«Le risque d’infection humaine par ce nouveau type de toxine devrait également être étudié dans le cadre de recherches futures. Cependant, étant donné que les infections humaines par un type de toxine similaire, Clostridium botulinum groupe III, se sont rarement produites, ce nouveau type de toxine pourrait constituer peu de menace pour la santé humaine», ont dit les scientifiques.

Deuxième épidémie

Une autre étude publiée dans la même revue a présenté un cas de bactériémie à Bacillus subtilis chez un patient ayant mangé un plat traditionnel.

Les méthodes génotypiques ont montré la présence de bactéries dans un échantillon de sang et les natto ingérés appartenaient aux mêmes souches. Le natto, aliment fermenté traditionnel au Japon, est préparé en ajoutant du Bacillus subtilis natto au soja et en le faisant fermenter.

Un homme de 65 ans atteint d'un cancer a été admis à l'hôpital universitaire d'Oita avec de la fièvre et des douleurs abdominales basses. Il avait l'habitude de manger du natto. Deux mois avant son admission, il a commencé une chimiothérapie. Après plus de deux mois, le patient est sorti de l’hôpital.

Deux autres marques de natto et celle que le patient a déclaré avoir consommé ont été analysées. L'analyse a révélé que deux marques de natto contenaient différentes souches bactériennes. De nombreuses marques sont vendues au Japon ; chacun utilise des cultivars de soja, des conditions de transformation et des souches de Bacillus subtilis natto différents. Les chercheurs ont dit que des antécédents de consommation de natto à eux seuls pourraient ne pas être associés à la cause de la bactériémie à Bacillus subtilis, car la consommation de ce produit n'est pas rare.

Les scientifiques ont dit qu'à mesure que la popularité de la cuisine japonaise augmente dans le monde entier, les cliniciens du monde entier devraient être conscients de la bactériémie à Bacillus subtilis causée par la consommation de natto.

«Notre cas et d’autres dans la littérature indiquent que les patients âgés ou immunodéprimés qui consomment du natto courent un risque d’infection grave. Les cliniciens doivent conseiller aux patients appartenant à ces groupes à risque d'éviter de manger du natto ou des produits alimentaires contenant la bactérie Bacillus subtilis.

Campylobacter et lait cru

La troisième étude, publiée dans la revue Foodborne Pathogens and Disease, a détaillé des épidémies à Campylobacter liées au lait cru.

En août 2018, il y a eu trois éclosions de campylobactériose, probablement causées par la consommation de lait cru non pasteurisé provenant de la même ferme.

Les chercheurs ont analysé les isolats de Campylobacter jejuni obtenus sur les trois sites en utilisant plusieurs méthodes.

Le séquençage du génome entier (WGS) et l'analyse des variations d’un seul nucléotide (SNV) ont fourni des preuves indiquant que la contamination était attribuée à la ferme. Les scientifiques ont déclaré que les résultats suggèrent que l’analyse SNV fournit un soutien biologique moléculaire dans les cas disposant d’informations épidémiologiques suffisantes. Des méthodes analytiques similaires peuvent être utilisées dans d’autres cas sporadiques pour déterminer leur pertinence.

samedi 26 août 2023

Notifications au RASFF de l'UE de la détection de STEC dans des fromages de chèvre de France

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agirait de Mothais sur feuille de châtaigner, fromage fabriqué dans les Deux-Sèvres. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Distribution en Belgique, France, Allemagne, Pologne, Espagne, Suisse.

Il se trouve que par le plus grand des hasards, j’ai acheté vendredi ce fromage au marché de Saint-Jean-de-Luz, et ma femme et moi avons consommé une partie de ce fromage très goûteux, voir photo ci-contre. Comme dirait l’autre, pour l’instant, tout va bien, merci !

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agit de fromages de chèvre sans plus de précision. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Distribution en Allemagne et Suisse.

La Suisse informe de son côté du rappel de deux fromages de chèvre de France,

- Fromage Le Duo

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Le Duo". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

- Buchette nature

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Buchette nature". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

Complément

Selon RappelConso, deux rappels (1 et 2) le 26 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Est-ce que cela a un rapport avec l’une deux notifications ou les deux au RASFF de l’UE ?

Mise à jour du 28 août 2023
De nouveau, deux rappels (1 et 2) le 28 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3 soit un total de 5 rappels. A noter un rappel au Luxembourg mais toujours pas de notification au RASFF de l'UE.

Mise à jour du 29 août 2023

Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3.

jeudi 17 août 2023

Des estimations suggèrent plus de cas à Brucella qu'on ne le soupçonnait auparavant

«Des estimations suggèrent plus de cas à Brucella qu'on ne le soupçonnait auparavant», source article de Food Safety News du 16 août 2023.

Des scientifiques ont estimé que l'incidence mondiale des infections à Brucella est beaucoup plus élevée qu'on ne le pensait auparavant.

Les résultats suggèrent qu'au moins 1,6 à 2,1 millions de nouveaux cas de brucellose humaine surviennent chaque année. Cela diffère considérablement de l'une des références les plus citées, qui prédisait une incidence de 500 000 nouveaux cas par an.

La brucellose est une maladie bactérienne qui affecte le bétail et les humains. Chez l'homme, la maladie provoque de la fièvre, des sueurs, de la fatigue et des malaises. Les personnes sont normalement exposées à Brucella en consommant des produits laitiers non pasteurisés ou en manipulant des tissus animaux contaminés. La plupart des cas humains proviennent de régions à forte densité de population à risque.

Le nombre de nouveaux cas de brucellose humaine chaque année reste incertain malgré les tentatives précédentes d'identifier l'impact de la maladie, selon une étude, Global Estimate of Human Brucellosis Incidence, publiée dans la revue du CDC Emerging Infectious Diseases.

Risque par région

Les chercheurs ont produit des estimations en utilisant les données sur la brucellose animale et humaine de l'Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) et les données sur la population humaine communiquées à la Banque mondiale. Les données étaient de 2014 à 2018. Ils ont utilisé trois modèles statistiques et pris en compte les informations manquantes. Les erreurs de diagnostic et le sous-diagnostic de la maladie n'ont pas été pris en compte dans les modèles.

Étant donné que l'équipe disposait de données plus complètes sur le bétail que sur les maladies humaines, aux niveaux mondial et régional, elle a utilisé les données sur le bétail comme base pour estimer l'incidence des maladies.

Au total, 144 pays et 3,2 milliards de personnes étaient considérés à risque. Les modèles ont indiqué que l'Afrique et l'Asie ont la plupart des risques et des cas mondiaux, bien que des régions des Amériques et de l'Europe restent préoccupantes.

Les pays non endémiques pour la maladie enregistrent des cas résultant des voyages et du commerce de produits à base de lait cru à travers les frontières nationales.

«Parmi les pays d'Afrique, des programmes de santé publique et animale inadéquats ou inexistants perpétuent le statu quo. Cette situation de maladie incontrôlée, accompagnée d'une croissance démographique rapide et d'une demande accrue de produits d'origine animale, offre une perspective malheureuse pour l'avenir de la lutte contre la brucellose dans toute cette région», ont dit les chercheurs.

«Bien que le risque soit réparti sur l'ensemble de la région asiatique, le principal point chaud se situe au Moyen-Orient. Ce risque accru est probablement le résultat d'un contact étroit avec de petits ruminants et de la consommation de leurs produits à base de lait cru.»

Situation française

Parallèlement, Santé publique France a révélé que 40 cas de brucellose ont été déclarés en 2022 dans 12 régions. Parmi celles-ci, 38 étaient des infections importées liées principalement à des voyages en Algérie mais aussi dans des pays comme la Turquie, la Tunisie et Djibouti. Une personne est tombée malade après avoir consommé un fromage du Liban.

Pour les deux cas non importés, l'un était un ancien employé d'abattoir qui a commencé à travailler avant l'élimination de la brucellose dans les élevages. L'autre patient n'a pas pu être contacté.

Le nombre de cas est revenu aux niveaux de 2019, conformément à la reprise des voyages vers des pays considérés comme endémiques, les restrictions liées à la pandémie de la COVID-19 ayant été levées. En 2020 et 2021, environ 20 cas ont été enregistrés chaque année.

Au total, 34 souches appartenaient à Brucella melitensis, une à Brucella abortus et une autre n'a pas été caractérisée. Les dates d'apparition des symptômes pour les cas signalés en 2022 variaient de décembre 2018 à novembre 2022.

Quinze cas étaient de sexe féminin. Les patients étaient âgés de 5 à 91 ans avec une médiane de 55 ans, dont deux enfants de moins de 16 ans. Deux cas étaient des femmes enceintes.

lundi 7 août 2023

Critères pour Listeria monocytogenes dans le fromage et le beurre au lait cru produit à la ferme, selon une circulaire de l’AFSCA

Listeria monocytogenes dans le fromage et le beurre au lait cru produit à la ferme
, circulaire de l’AFSCA du 3 août 2023 (6 pages).

La présente circulaire a pour but d'informer les opérateurs du secteur «transformation de lait à la ferme» sur ce qui est acceptable pour l’Agence concernant l'application du critère microbiologique pour Listeria monocytogenes, figurant dans le Règlement (CE) n°2073/2005, et en particulier pour le fromage à base de lait cru ou de lait traité thermiquement et le beurre au lait cru produit à la ferme, et ce suite à la parution de certains avis du Comité Scientifique de l’AFSCA. Ces avis ont été donnés en se basant sur des résultats d’études. Ces études ont été réalisées vu qu’il n’est pas aisé pour les opérateurs du secteur «transformation du lait à la ferme» de déterminer si d’une part leurs produits permettent ou non la croissance de Listeria monocytogenes et d’autre part, dans le cas où la croissance est possible, si la limite de 100 ufc/g peut être d’application lors de l’autocontrôle.  

Cette cirulaire défint les critères suivants: 
- Critères pour Listeria monocytogenes dans fromages frais
- Critères pour Listeria monocytogenes dans les fromages à pâte molle et à pâte mi-dure
-Critères pour Listeria monocytogenes dans le beurre au lait cru 

Il existe aussi une version avec mise en évidence des modifications par rapport à la version précédente.

Le blog ne propose pas d’extraits de cette circulaire qui doit être lue en intégralité.

vendredi 19 mai 2023

L'Autriche révèle des résultats montrant la présence de pathogènes dans le lait cru et la viande

«L'Autriche révèle des résultats montrant la présence de pathogènes dans le lait cru et la viande», source Food Safety Newsdu 19 mai 2023.

Des contrôles récents en Autriche ont retrouvé Campylobacter dans du lait cru, Salmonella dans du poulet et le virus de l’hépatite E dans du foie de porc cru.

Plus tôt cette année, une campagne a contrôlé le lait cru des distributeurs automatiques pour les germes et les résidus d'agents de nettoyage.

L'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a déclaré que le lait cru pouvait contenir des pathogènes malgré les mesures d'hygiène pendant la traite. Le conseil est de toujours faire bouillir le lait avant de le boire. Pour les produits vendus directement aux consommateurs via des distributeurs automatiques ou dans le magasin de la ferme, la mention, «Lait cru, bouillir avant consommation» doit être présente.

Soixante prélèvements provenant de toute l'Autriche ont été examinés et 23 ont été rejetés. Dans l'ensemble, 21 ne se sont pas conformés parce que le nombre total de bactéries était trop élevé. Un prélèvement était contaminé par Campylobacter. Deux prélèvements étaient non conformes en raison d'un manque d'information sur la machine distributrice concernant le chauffage (faire bouillir) du produit.

Le lait cru des distributeurs automatiques avait été examiné pour sa qualité microbiologique lors de deux campagnes précédentes en 2017 et 2020. Dans ces actions, le lait de 112 fermes différentes a été contrôlé. Des prélèvements de 40 entreprises étaient non conformes, dont cinq entreprises à deux reprises.

Aliments prêts à consommer et le virus de l’hépatite E
Une autre campagne portait sur les aliments prêts à consommer et les sandwichs du commerce de détail. Les germes et agents pathogènes indicateurs de l'altération et de l'hygiène ont été analysés tandis que l'étiquetage a été évalué pour les articles emballés.

Des prélèvements ont été réalisés dans divers points de vente, notamment des établissements de restauration, des maisons de retraite et de soins infirmiers, des hôpitaux, des écoles et des jardins d'enfants, des restaurants libre-service et des supermarchés.

Sur près de 1 500 prélèvements, 73 étaient non conformes. Cinq ont été jugés dangereux pour la santé car une salade composée avec de la viande séchée contenait Listeria monocytogenes et dans quatre, les niveaux de Bacillus cereus présumés étaient trop élevés.

Sept prélèvements étaient impropres à la consommation humaine ou à l'utilisation prévue car les niveaux d'indicateurs d'hygiène ou d'organismes de détérioration étaient très élevés. Dans deux prélèvements, la valeur de E. coli comme indicateur d'hygiène était trop élevée. Pour un prélèvement, il y avait un manque d'information sur les allergènes. Sur 165 prélèvements de produits préemballés, des problèmes d'étiquetage ont été constatés à 34 reprises.

Dans un autre travail, la prévalence du virus de l’hépatite E dans du foie de porc cru du commerce de détail a été évaluée.

Le virus de l'hépatite E (VHE) a été trouvé dans trois des 78 prélèvements. Les autorités ont déclaré que bien que l'ARN du virus ait été détecté trois fois, le risque que les consommateurs soient infectés par le foie de porc produit en Autriche est faible. Les campagnes de 2015 et 2019 n'ont trouvé aucun prélèvement positif. Au total, 61 cas liés au VHE ont été signalés en Autriche en 2021 et 40 au cours des trois premiers trimestres de 2022.

Résultats sur Campylobacter et Salmonella
Une campagne différente a vérifié les autocontrôles des opérateurs pour Campylobacter dans les abattoirs de volailles.

Au total, 290 prélèvements officiels de poulets de chair du même lot ont été prélevés à l'abattoir en même temps que les prélèvements d'autocontrôle et analysés pour Campylobacter. Les résultats ont montré que le processus global d'autocontrôle, y compris les méthodes de laboratoire et l'envoi de prélèvements, était parfois insatisfaisant.

Le critère d'hygiène des procédés de l'UE est basé sur le dénombrement de Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair. A partir de 2020, des actions sont nécessaires de la part des abattoirs si 15 carcasses sur 50 présentent plus de 1 000 ufc/g de Campylobacter après refroidissement.

Dans certains abattoirs, les résultats des analyses ou les résultats des contrôles internes ont montré des résultats insatisfaisants conformément à la réglementation de l'UE, au moins une fois au cours de la période de contrôle. Dans certains cas, des mesures correctives auraient dû être prises dans les abattoirs dès le mois d'août 2022, précise l'AGES.

L'agence a déclaré qu'une absence de résultats supérieurs à 1 000 unités formant colonies par gramme (ufc/g) sur 14 semaines d'été était «très discutable». Surtout lorsque dans ses investigations, des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g ont été détectés.

Les recommandations comprenaient des améliorations de l'hygiène à l'abattage, un examen des contrôles des procédés et des mesures de biosécurité dans les fermes. Ces actions doivent également être contrôlées régulièrement par les autorités, a dit AGES.

Un contrôle précédent a examiné Salmonella et Campylobacter dans la viande de poulet. Plus de 300 prélèvements ont été réalisés et 20 étaient non conformes.

Dans 231 des 302 prélèvements, Campylobacter a été détecté. Il n'y avait pas de différence majeure dans les niveaux de contamination entre la production biologique et conventionnelle ou entre les produits nationaux et étrangers. Les poulets produits à l'étranger ou élevés de manière conventionnelle étaient beaucoup plus susceptibles d'être contaminés par Salmonella que les poulets produits au pays ou élevés de manière biologique.

Salmonella Infantis a été détecté dans 62 des 69 prélèvements contaminés par Salmonella. Campylobacter a également été retrouvé dans 52 prélèvements testés positifs pour Salmonella.

Au total, 38 des 209 prélèvements nationaux étaient positifs pour Salmonella, tandis que 31 des 93 prélèvements importés étaient contaminés. Salmonella a été isolé de 11 des 21 prélèvements provenant de Hongrie.

dimanche 14 mai 2023

Rappels de 11 fromages de chèvre pour cause de présence de E. coli producteurs de shigatoxines. Pas très proactifs du tout !

11 fromages rappelés le 13 mai pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines, selon RappelConso.

Il existe un effet loupe avec ces rappels car dans le détail, dans d’autres pays, on aurait proposé la publication d’un seul rappel …

Dans le détail cela donne, Valençay AOP fernier 220 g, Selles-sur-Cher AOP (3 rappels, 1, 2 et 3), rond affiné lait cru, Selles-sur-cher AOP Monoprix Gourmet, rond de chèvre fermier affiné sec, rond de chèvre cendré Huchet fermier, Valençay AOP fermier MC, Pyramide cendrée (Perle Berry) et Selles-sur-cher AOP Pierre de Seillac.

La particularité des ces rappels du 13 mai 2023 ne tient pas dans le nombre élévé de ces rappels, mais cela tient dans les DDM (ou DLUO) de ces fromages, jugez plutôt …

Dans les exemples ci-dessous, un seul fromage est rappelé avec une date de fin de commercialisation du mois de mai 2023, tous les autres fromages ont une DDM du mois d’avril. Dans ces cas là, que doit faire le consommateur ? Ne plus le consommer ? Le rapporter ?

Inutile parler dans ces conditions de rappels proactifs. Je ne sais toujours pas quel est l’objectif pour suivi par nos instances en signalant très en retard ces rappels ...

Exemples
Selles-sur-cher AOP Pierre de Seillac
Lot J30670023 ; Date de durabilité minimale 17/04/2023
lot J30750017 Date de durabilité minimale 25/04/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 10/03/2023 au 25/04/2023

Date début/Fin de commercialisation : du 08/03/2023 au 28/04/2023

Lots J30820042 / J30750089 ; Date de durabilité minimale entre le 02/05/2023 et le 05/05/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 20/03/2023 au 31/03/2023

Lot J30730039 ; Date de durabilité minimale 18/04/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 15/03/2023 au 18/04/2023

Lot AF059322 ; Date de durabilité minimale 21/04/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 23/03/2023 au 21/04/2023

Date début/Fin de commercialisation : du 16/03/2023 au 13/05/2023

Un distributeur cité dans les produits rappelés indique sur son site internet,
Comment préserve-t-on la sécurité des aliments ?
Monoprix réalise des contrôles, des prélèvements et des analyses pluriannuelles dans ses stocks, ses rayons et ses laboratoires de découpe. Les produits de la marque Monoprix sont suivis de leur fabrication à leur mise en rayon. Tout est mis en œuvre pour assurer notre sécurité : l'ensemble du personnel est régulièrement formé. D'ailleurs, son travail quotidien, de la réception à la vente en passant par le stockage, est soumis à des règles précises de sécurité alimentaire recensées dans les guides de bonnes pratiques qualité. Y sont consignés les règles d'hygiène, les délais de conservation…
Commentaire
Ce genre de propos reste très flou et pas très convaincant. Cela étant pour savoir si un produit est rappelé chez ce distributeur, il vous faut téléphoner au «Service Clients au numéro Vert suivant : 0 800 05 8000 (appel gratuit depuis un poste fixe)», étonnant, non ?

NB : Photo d'un fromage Selles-sur-Cher.

Mise à jour du 15 mai 2022
Cinq fromages de chèvre supplémentaires ont été rappelés le 15 mai 2023, ce qui amène le total à 16. Même cause, même conséquence et avec une date début et date fin de commercialisation : de mars 2023 à avril 2023.

Mise à jour du 16 mai 2023
Un 16e rappel de fromages qui comprend du Valençay fermier AOP 220g et pyramide fermière au lait cru.
Date de durabilité minimale 05/05/2023 et entre le 02/05/2023 et le 05/05/2023 selon les lots.
Date début/Fin de commercialisation : du 27/03/2023 au 30/03/2023.

Notification au RASFF de l'UE par la France le 16 mai 2023 de la présence de STEC dans des fromages de chèvre. Les fromages ont été distribués dans 12 pays.

dimanche 30 avril 2023

Allemagne : des analyses trouvent Listeria et E. coli dans du lait cru provenant de distributeurs automatiques

«Allemagne : des analyses trouvent Listeria et E. coli dans du lait cru provenant de distributeurs automatiques», source Food Safety News.

Listeria et E. coli ont été retrouvés lors d’analyses sur du lait cru (non pasteurisé) provenant dexploitations laitières en Allemagne.

De 2020 à 2022, le Bureau d'enquête chimique et vétérinaire (CVUA) de Stuttgart a testé 54 échantillons de lait cru provenant de distributeurs automatiques pour une série de micro-organismes.

Les paramètres examinés comprenaient le nombre de cellules somatiques, le nombre total de germes, les organismes de d’altération, les germes indicateurs d'hygiène tels que les entérobactéries et E. coli, et des agents pathogènes tels que Salmonella, Listeria, Campylobacter et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

La vente de lait cru est majoritairement interdite mais il peut être vendu directement à la ferme via des distributeurs automatiques en libre service. Les producteurs devraient afficher des avis indiquant aux consommateurs de faire bouillir le lait cru avant consommation.

Certains résultats étaient positifs puisque 30 échantillons étaient conformes, mais 24 présentaient des problèmes. Les résultats soulignent l'importance d'un nettoyage régulier des machines à traire, des tuyaux et des réservoirs dans les exploitations laitières, ont dit les scientifiques. Un refroidissement insuffisant peut également entraîner une contamination du lait cru.

Au total, 52 échantillons ont été analysés pour Pseudomonas et 16 avaient une teneur en germes supérieure à 104 unités formant colonie par millilitre (UFC/mL). Les entérobactéries ont été examinées dans 53 échantillons et dans 13, c’était supérieure à 103 UFC/mL. La découverte de Pseudomonas et d'enterobacteries peut indiquer que le distributeur de lait ou l'équipement n'a pas été correctement nettoyé, ont dit les scientifiques.

Au total, 53 échantillons ont été examinés pour l'indicateur E. coli et cinq étaient au-dessus de 102 UFC/mL.

Salmonella et Campylobacter n'ont pas été retrouvés dans les analyses. Des STEC ont été détectés dans sept échantillons. Trois étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Deux d'entre eux étaient inférieurs à 10 UFC/g, mais l'autre positif était à des niveaux plus élevés.

La détection d'agents pathogènes peut indiquer des lacunes en matière d'hygiène lors de la collecte et de la manipulation du lait cru. Cela montre également la nécessité de vérifier l'efficacité des mesures préventives et d'initier des moyens d'améliorer l'hygiène dans les élevages laitiers, ont dit les scientifiques.

Ils ont ajouté que les résultats positifs pour Listeria et STEC montrent clairement qu'il est nécessaire d'avoir un avis de faire bouillir le lait apposé sur les distributeurs automatiques de lait cru pour le libre-service. Il est conseillé aux groupes à risque, tels que les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes malades, de ne pas boire de lait cru sans le faire bouillir au préalable.

Etude plus large en 2022
Dans une analyse différente dans le cadre de travaux en 2022, les quatre CVUA du Land de Bade-Wurtemberg ont détecté des STEC dans quatre des 44 échantillons de lait cru.

Après avoir bu du lait cru dans une ferme, un enfant atteint du syndrome hémolytique et urémique (SHU) a dû être soigné en soins intensifs. Les analyses de laboratoire ont isolé des STEC de l'échantillon global de lait cru du troupeau de vaches laitières, mais ils n'ont pas pu être appariés avec l'isolat du patient fourni par l'hôpital.

Les échantillons envoyés à un laboratoire de Stuttgart dans le Bade-Wurtemberg en raison d'investigations sur les maladies d'origine alimentaire ont augmenté par rapport à 2021. En 2022, 765 échantillons liés à 297 incidents ont été traités en lien avec des suspicions de maladies d'origine alimentaire. Le nombre d'échantillons est plus élevé qu'en 2021 et 2020 mais inférieur aux niveaux de 2019.

Dans les échantillons alimentaires testés dans les quatre laboratoires, une gamme de types de Salmonella a été trouvée, notamment Agona, Amsterdam, Bardo, Chester, Coeln, Derby, Enteritidis, Havana, Infantis, Kintambo, Kottbus, Mbandaka, Newport, Orion, Paratyphi, Senftenberg, Typhimurium , et Virchow.

Dans un incident, des cas d’infection à Salmonella sont survenues chez plusieurs jeunes femmes au cours de la dernière année. Salmonella Mbandaka et Salmonella Chester ont été identifiées et des enquêtes épidémiologiques ont conduit à un restaurant asiatique comme lieu présumé de la maladie. L'analyse en laboratoire a détecté Salmonella Chester et Salmonella Mbandaka dans des oignons nouveaux de printemps et un type de champignon.

Une épidémie mondiale à Salmonella a été révélée fin 2021 liée à des produits de sésame tels que la halva et le tahini de Syrie. Dans le cadre d'un programme spécial en 2022, les autorités allemandes ont examiné 69 échantillons de halva et 60 de tahini. Au total, 11 échantillons de tahini et cinq échantillons de halva étaient positifs pour Salmonella. Salmonella Amsterdam, Senftenberg, Havana, Kintambo et Orion ont été identifiés.

Un cas d'intoxication à Bacillus cereus a été attribué à un restaurant qui a admis avoir préparé des champignons puis les avoir gardés au chaud jusqu'à leur utilisation. Deux personnes sont tombées malades à cause de Staphylococcus aureus après avoir mangé du fromage de chèvre d'un marché local. Du thon qui n'avait pas été correctement réfrigéré était également à l'origine de plusieurs cas d'histamine dans un restaurant.

samedi 29 avril 2023

Du lait cru lié à des cas à STEC chez des nourrissons dans le Tennessee

«Du lait cru lié à des cas à E. coli producteurs de shigatoxines chez des nourrissons dans le Tennessee », source article de Stéphanie Soucheray paru le 28 avril 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude parue dans Morbidity and Mortality Weekly Report décrit comment du lait cru provenant d'un accord de partage de vaches du Tennessee a probablement causé deux cas d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) chez des nourrissons, ce qui a conduit l'un des nourrissons à développer une insuffisance rénale due à un syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les nourrissons ont développé une diarrhée entre le 25 juillet et le 1er août 2022 et les analyses ont révélé des STEC. Les deux ménages recevaient du lait cru des participants au même partage de vaches. Les enfants de moins de 5 ans, les adultes de plus de 25 ans et les personnes immunodéprimées sont les plus à risque de développer des complications des infections à STEC.

Le Tennessee Department of Health (TDH) a investigué le programme de partage des vaches, qui comprenait 7 à 10 vaches traites à la main chaque jour. Ils ont obtenu une liste de consommateurs de lait cru et identifié cinq cas à STEC, dont deux confirmés chez des nourrissons hospitalisés ; aucun décès n'a été signalé.

«Dans le Tennessee, la vente directe de lait cru est interdite et le TDH déconseille la consommation de lait cru ; cependant, le partage de lait cru par le biais d'accords de partage des vaches est légalement autorisé», ont dit les auteurs. «Cette éclosion met en évidence le risque de maladie grave associé aux accords de partage des vaches, en particulier chez les jeunes enfants, qui présentent un risque accru de SHU lié aux STEC. L'épidémie a également démontré que les ménages qui ne participent pas officiellement aux accords de partage des vaches peuvent être affectés.»

vendredi 7 avril 2023

Identification des principaux facteurs associés à la croissance de Listeria monocytogenes dans des fromages à pâte molle

Des chercheurs canadiens ont collecté une large gamme de fromages à pâte molle auprès de détaillants afin d'identifier les principaux facteurs associés à la croissance de l'agent pathogène d'origine alimentaire, Listeria monocytogenes.

Un article paru dans Applied and Environmental Microbiology a pour titre «Microbiome and Physicochemical Features Associated with Differential Listeria monocytogenes Growth in Soft, Surface-Ripened Cheeses» (Microbiome et caractéristiques physicochimiques associées à la croissance différentielle de Listeria monocytogenes dans les fromages à pâte molle affinés en surface). L'article est disponible en intégralité.

Résumé
Les fromages à pâte molle présentent un risque plus élevé de croissance de l'agent pathogène d'origine alimentaire Listeria monocytogenes en raison de leur teneur en humidité et de leur pH favorables par rapport aux autres fromages. Cependant, la croissance de L. monocytogenes n'est pas constante d'un fromage à pâte molle à l'autre et peut être affectée par les caractéristiques physicochimiques et/ou microbiomes des fromages. Par conséquent, le but de cette étude était d'étudier comment les profils physicochimiques et les microbiomes des fromage à pâte molle peuvent affecter la croissance de L. monocytogenes.

Quarante-trois fromage à pâte molle produits à partir de lait cru (n = 12) ou pasteurisé (n = 31) ont été inoculés avec L. monocytogenes (103 ufc/g) et la croissance des agents pathogènes a été surveillée pendant 12 jours à 8°C. En parallèle, le pH, l'activité de l'eau (aw), la numération microbienne sur boîtes et la teneur en acide organique des fromages ont été mesurés, et les profils taxonomiques des microbiomes du fromage ont été mesurés à l'aide du séquençage du gène codant pour l’ARNr 16S  et le séquençage métagénomique par l’approche shotgun. La croissance de L. monocytogenes différait significativement entre les fromages (analyse de variance [ANOVA] ; P < 0,001), avec des augmentations allant de 0 à 5,4 log ufc (moyenne de 2,5 ± 1,2 log ufc), et était négativement corrélée avec l’aw. Les fromages au lait cru ont montré une croissance de L. monocytogenes significativement plus faible que les fromages au lait pasteurisé (test t ; P = 0,008), probablement en raison d'une augmentation de la compétition microbienne. La croissance de L. monocytogenes dans les fromages était positivement corrélée à l'abondance relative de Streptococcus thermophilus (corrélation de Spearman ; P < 0,0001) et négativement corrélée à l'abondance relative de Brevibacterium aurantiacum (corrélation de Spearman ; P = 0,0002) et de deux Lactococcus spp. (Corrélation de Spearman ; P < 0,01). Ces résultats suggèrent que le microbiome du fromage peut influencer la sécurité des aliments dans les fromages à pâte molle.

Importance
Des études antérieures ont identifié des différences de croissance de L. monocytogenes entre les fromages à pâte molle, mais aucun mécanisme clair n'a encore été élucidé. Au meilleur de notre connaissance, il s'agit de la première étude à collecter un large éventail de fromages à pâte molle provenant de sources de vente au détail et à tenter d'identifier les facteurs clés associés à la croissance des agents pathogènes. Une découverte clé de cette recherche était la corrélation positive entre l'abondance relative de S. thermophilus et la croissance de L. monocytogenes. L'inclusion de S. thermophilus comme culture starter est plus courante dans la production industrialisée de fromages à pâte molle, ce qui suggère que la production industrielle de fromages à pâte molle peut augmenter le risque de croissance de L. monocytogenes. Dans l'ensemble, les résultats de cette étude approfondissent notre compréhension de l'impact de l'aw et du microbiome du fromage sur la croissance de L. monocytogenes dans les fromages à pâte molle, menant, espérons-le, au développement de cultures de démarrage et la maturation de fromages à pâte molle qui peuvent prévenir la croissance de L. monocytogenes.
Les boxplots* résumant l'aire sous la courbe (AUC pour area under the curve) de la croissance de Listeria monocytogenes dans des fromages individuels (A) et le traitement du lait utilisé pour la fabrication du fromage (B). Chaque case est colorée en fonction du traitement du lait. Comme un seul fromage a été produit à partir de lait thermisé, il n'a pas été inclus dans la comparaison entre les traitements du lait.
*Pour savoir ce que sont les boxplots ou diagramme en boîte ou diagramme de quartiles, voir ce lien.

Commentaire
Je ne peux m’empêcher de citer une étude que nous avions réalisé en 2005 avec Marielle Gay, parue dans Le Lait, «Factors moderating Listeria monocytogenes growth in raw milk and in soft cheese made from raw milk». L’article canadien a eu l’amabilité de le citer en référence. Merci. 18 ans après, ça fait toujours plaisir, et j’en profite pour remercier tous ceux qui ont participé à cete étude au sein d’ASEPT à Laval.

Listeria monocytogenes est une bactérie pathogène d'origine alimentaire que l'on trouve parfois dans le lait cru. Le lait cru contient des inhibiteurs bactériens naturels tels que le système lactoperoxydase et une microflore spécifique. Six souches de L. monocytogenes isolées à partir de lait cru en 1995 et 1996 en Normandie (France) ont été testées. L'objectif de la première partie de ce travail était d'évaluer l'effet inhibiteur du système lactoperoxydase sur L. monocytogenes dans le lait cru. Maintenues à 15°C pendant 65 h, en conditions statiques, les populations de L. monocytogenes dans le lait pasteurisé ont augmenté de 2 à 3,8 log selon la souche. Dans le lait cru, dans les mêmes conditions, les populations ont augmenté de 0,8 à 2,3 log.

La croissance de L. monocytogenes dans le camembert a été également étudiée. Les résultats montrent que L. monocytogenes se développe environ deux fois plus lentement dans le camembert au lait cru que dans celui au lait pasteurisé. Les durées moyennes des phases de latence sont de 15 et 34 jours, respectivement dans le fromage au lait pasteurisé et le fromage au lait cru. L'effet inhibiteur du est principalement lié à la composition microbiologique du lait cru, en particulier la présence de Lactobacillus thermphiles et de levures.