«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.»
Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
Je ne porte pas de jugement, mais je n'en pas pas moins, sur la démarche du président des Etats-Unis, ni du président du Brésil, mais il est vrai que différents éditorialistes de la presse écrite ou audiovisuelle s'en chargent tellement et régulièrement ... Si l'on observe le nombre de décès par million d'habitants, l'Europe n'est pas dans la meilleur des positions, c'est le moins que l'on puisse dire, et c'est ainsi que l'on a, selon le CEBM de l'Univesité d'Oxford au 28 mai 2020, 13h20, heure de Paris. Voici quelques exemples :
Belgique : 810
Espagne : 580
Italie : 546
Royaume-Uni : 522
France : 438
Suède : 418
Pays-Bas : 343
Etats-Unis : 309
Brésil : 121
Allemagne : 102
Russie : 28
On aurait sensiblement les mêmes résultats avec le nombre cas par million d'habitants. On peut observer que la Suède n'a pas fait de confinement contrairement à la France, c'est dire ... Un ami internaute du Brésil, ça existe, m'a envoyé l'image ci-dessous qui montre que le Brésil se moque gentiment des éditorialistes de la presse française, jugez plutôt,
L'activité
du
COVID-19 à travers le monde ce week-end reflète une image mitigée
de nombreux pays précédemment affectés à la tâche difficile de
lever les restrictions et d'éteindre les poussées, tandis que les
pays les plus récemment touchés ont du mal à atténuer la
propagation exponentielle, alors
que
le nombre de cas a dépassé les
4,6
millions.
Perspectives
sombres pour la facture de l'allègement du COVID-19
Le
15 mai 3020,
la Chambre des représentants des États-Unis a adopté de justesse
une loi de secours de 3 milliards
de
dollars pour
le COVID-19
visant à aider les gouvernements des États, locaux et tribaux, avec
d'autres mesures ciblant les individus et les activités de riposte àl’épidémie,
telles que les tests et la recherche des contacts, a rapporté le
Washington
Post.
Cependant,
les Républicains du Sénat ont déclaré qu'ils ne feraient pas
avancer le projet de loi et le président Donald Trump a déclaré
qu'il opposerait son veto au projet de loi.
Dans
un autre développement, Trump a déclaré qu'il envisageait de
restaurer un financement américain à l'Organisation mondiale de la
santé (OMS), mais aucune décision n'a été prise, a rapporté
Reuters.
Une proposition correspondrait au niveau de financement de la Chine,
qui représenterait 10% de l'ancien niveau de financement des
États-Unis à l'OMS.
La
FDA délivre une
EUA pour un kit de
prélèvement
à domicile
Pendant
ce temps, la Food and Drug Administration (FDA) a délivré
aujourd'hui une autorisation d'utilisation d'urgence (EUA pour
emergency use authorization)
pour un kit
de prélèvements à domicile qui peut être envoyé à des
laboratoires spécifiques pour des tests du COVID-19.
L’Everlywell
COVID-19 Test Home Collection Kit permet
aux personnes à la maison de s’auto-prélever
un échantillon nasal après le dépistage à
l’aided’un
questionnaire en ligne et l'examen par un laboratoire.
La FDA a autorisé deux tests de diagnostic qui peuvent être
utilisés pour réaliserr
les kits de prélèvements.
Quatre
États du nord-est, New York, New Jersey, Connecticut et Delaware,
coordonnent des
plans d'ouverture des plages pour le week-end du Memorial Day, a
annoncé le
15 mai 2020
le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a rapporté CBS
News.
Les
plages ouvriront le 23 mai avec une capacité de 50% et avec aucune
activité de contact comme le football ou le volley-ball. D'autres
zones de rassemblement public, telles que les concessions et les
aires de pique-nique, resteront fermées.
Et
sur le plan sportif, les équipes de la Ligue nationale de football
peuvent rouvrir leurs bureaux le 19 mai si cela est autorisé par les
règles
nationales et locales, selon une note envoyée par le commissaire aux
équipes qui a été obtenue par l'Associated
Press.
Le
nombre
total
de
cas américains
est le
17 mai 2020
passé à 1 464 057 cas, et 88 473 personnes sont décédées de
leurs infections, selon le tableau
de bord en ligne de Johns Hopkins.
Les
systèmes de santé en Amérique du Sud sont
en situation de stress
Le
Brésil est sur le point de devenir le prochain épicentre
pandémique, avec des cas
d’infection
qui augmentent fortement au milieu d'un faible taux de tests,
l'application inégale des
mesures de distanciation et des stratégies et des messages
contradictoires qui découlent de la minimisation de la menace virale
par le président, a rapporté le
15 mai 2020
le magazine Time,
citant plusieurs experts brésiliens.
en santé publique.
Le
pays a rapporté
le 16 mai 2020 9
696 cas, portant son total respectif à 229 204, le cinquième le
plus élevé au monde. Jusqu'à présent, le pays avait
signalé 15 368 décès.
Des
scientifiques ont déclaré à Time
que le Brésil n'était pas encore proche de son apogée, et le
scepticisme quant aux
mesures de distanciation
du président Jair Bolsonaro a conduit à une adhésion tiède.
L'importante population du pays, concentrée dans les zones urbaines
denses, a également contribué à alimenter la propagation du virus.
Bien
que la proportion de lits en unité de soins intensifs (USI) au
Brésil soit le double de celle de certains des points chauds
d'Europe, ils ne sont pas répartis de manière égale, et huit des
États du pays sont déjà à 90% de
la capacité en USI,
selon l’article.
Le
15 mai 2020,
le ministre brésilien de la santé,
qui ne travaille
que depuis environ un mois, a démissionné suite aux critiques du
président selon lesquelles il ne faisait pas assez pour rouvrir
l'économie ou pousser l'hydroxychloroquine comme traitement, malgré
le manque de preuves scientifiques.
D'autres
nations sud-américaines luttent également contre les poussées de
COVID-19, dont l'Équateur, qui a signalé le
16 mai 2020
1 296 cas. Bien qu'une épidémie à Guayaquil qui a submergé les
systèmes de santé et la
morgue se
soit
stabilisée, la situation dans la capitale de Quito empire, a
rapporté Reuters.
Les
habitants de la ville sont strictement enfermés, et les responsables
de la ville ont déclaré que six personnes étaient mortes dans les
rues et que les lits des soins intensifs de l'hôpital public étaient
proches
d eleur capacité de saturation,
avec un plan pour en ajouter 80 autres. Le maire, qui a ouvert le
15 mai
un hôpital temporaire de 380 lits, a averti que le système de santé
de la ville atteignait ses limites.
Wuhan
commence les tests dans toute la ville
Des
responsables de la santé à Wuhan, en Chine, ont déclaré avoir
effectué 116 000 tests le
15 mai,
dans le cadre d'un plan visant à tester toute la ville, à la suite
de l'identification d'un cluster de
COVID-19
dans un quartier résidentiel de la ville, où la pandémie s'est
accélérée pour la première fois, selon
Reuters.
Cependant, certains habitants de la ville craignaient que
l'attente des
tests
dans des centres de tests bondés ne déclenche une propagation
accrue de la maladie.
La
Chine a signalé le
16 mai 20208 cas de
plus,
dont 2 cas locaux dans la province de Jilin; il a également été
signalé
13 cas asymptomatiques supplémentaires, dont 1 importé.
Les
cas au Qatar ont augmenté de façon constante au cours des deux
derniers mois, et bien que les cas
de maladie
se soient propagées à l'ensemble de la population du pays, de
nombreuxcas
se
trouveraient dans des camps de travail exigus qui abritent environ
600 000 travailleurs étrangers originaires des pays d'Asie et
d'Afrique de l'Est, selon
CBS
News. La
maladie est connue pour se propager dans des situations de vie en
groupe, et Singapour lutte contre les épidémies dans les dortoirs
des travailleurs migrants.
L'OMS
a publié le
15 mai 2020
un mémoire scientifique sur un syndrome inflammatoire
multisystémique chez des
enfants et des
adolescents atteints de COVID-19. L’OMS
a
dit qu'il est essentiel de caractériser le syndrome et les facteurs
de risque et de comprendre la cause et les traitements. Jusqu'à
présent, il n'est pas clair si les cas en Europe et en Amérique du
Nord reflètent un vrai schéma ou si la condition n'a pas été
reconnue ailleurs. L’OMS
a
dit
qu'il était urgent de collecter des données standardisées, et cela
comprenait une définition préliminaire des
cas et un formulaire de déclaration de cas. Le
15 mai 2020,
le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
(ECDC)
a
dit
dans une évaluation
des risques que 230 cas suspects avaient été signalés dans les
pays européens, dont 2 mortels. Au 12 mai, 102 cas suspects avaient
été signalés dans l'État de New York, selon les
Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.
Des
chercheurs britanniques lanceront bientôt un essai pour voir si «des
chiens COVID»
formés peuvent détecter le virus chez l'homme avant que les
symptômes n'apparaissent, a déclaré le
16 mai 2020 le
ministère de la santé
et des affaires
sociales du pays dans un communiqué.
Les chiens, un mélange de labradors et de cocker spaniels,
participant à l'essai peuvent déjà détecter certains cancers.
Le
total mondial atteint le
16 mai 2020 4
621 327 cas, avec 310 869 décès.
NB : On pourrait ajouter que le port du masque n'est toujours pas obligatoire en France ...
Voici,
selon ces trois sites, la situation en France au 9
mai 2020
à 07h30
Site
Internet
Nombre
de cas
Nombre
de décès
South
China Morning Post
174
918
25
990
CEBM
de l’Université d’Oxford
176
079
26
230
Université
John Hopkins
176
202
26
233
Par ailleurs, selon
le CEBM
de l’Université d’Oxford,
données mises à jour au 7 mai 2020, la France avec 14,82%
est le troisième pays au monde pour le taux de létalité, derrière
le
Royaume-Uni,
en deuxième position avec 14,96%,
et en premier, la Belgique avec 16,37.
Le
taux de létalité est le nombre de décès rapportés par nombre de
cas rapportés.
Intéressons
maintenant à ce qui a été rapporté dans la presse pour la France,
à savoir « le confinement a permis de sauver 60 000 vies »
en France.
Trois études sont proposées l'une en France, la seconde en Belgique et la troisième s'est intéressée à 11 pays d'Europe dont la France.
Un
article
de BFMTV détaille bien
cela pour la France dans « Combien
le confinement a-t-il sauvé de vies? Découvrez les estimations des
chercheurs, région par région ».
Le
confinement aurait sauvé un peu plus de 60 000 vies dans l'Hexagone.
C'est ce qu'affirment des chercheurs de l'École des Hautes Études
en Santé Publique (EHESP).
Selon
leur
étude, 73
909personnes
seraient mortes du coronavirus au 19 avril sans la mise en place du
confinement, six fois plus que le bilan réel au même moment - un
peu plus de 12 000 décès à l'hôpital, sans compter les Ehpad.
Dans
le résumé de l’étude, les auteurs indiquent,
Nous
avons développé un modèle de transmission spatialisé,
déterministe, structuré par âge et compartimenté du SRAS-CoV-2
capable de reproduire la dynamique de pré-confinement
de l'épidémie dans chacune des 13 régions métropolitaines
françaises.
Grâce
à ce modèle, nous estimons, aux niveaux régional et national, le
nombre total d'hospitalisations, d'admissions en unités
de soins intensifs (USI), les
besoins en lits d'hôpitaux (hospitalisation et USI), et les décès
hospitaliers qui auraient pu être évités par cette intervention
massive et sans précédent en France.
Si
aucune mesure de contrôle n'avait été mise en place, entre le 19
mars et le 19 avril 2020, notre analyse montre que près de 23% de la
population française aurait été affectée par le COVID-19 (14,8
millions d'individus).
Ainsi,
le confinement
français a empêché 587 730 hospitalisations et 140 320 admissions
en unité de soins intensifs au niveau national. Le nombre total de
lits de soins intensifs requis pour traiter les patients dans des
conditions critiques aurait été de 104 550, ce qui est bien
supérieur à la capacité maximale des soins intensifs français.
Ce
premier mois de confinement a également permis d'éviter 61 739
décès à l'hôpital, ce qui correspond à une réduction de 83,5%
du nombre total de décès prévus.
Notre
analyse montre qu'en l'absence de mesures de contrôle, l'épidémie
de COVID-19 aurait eu un fardeau de morbidité et de mortalité
critique en France, accablant en quelques semaines les capacités
hospitalières françaises.
Ce
que les auteurs disent bien, si aucune mesure de contrôle n’avait
été mise en œuvre pendant une période
d’un mois, mais en
dehors du confinement, il y a eu les
gestes barrière, complément indispensable
au confinement.
Cette
étude ne prend pas en compte ni les EHPAD, dont on sait, hélas, que
la mortalité a été très élevée, ni l’excès de mortalité
pendant cette période.
Pour
dire les choses comme je le pense, cette étude, ce n’était pas
son objectif, servira de caution au gouvernement en cas de mis en
difficulté … afin de justifier la mise en œuvre du confinement.
D’autres
études présentées par le blog avait indiqué que le port du masque
fait maison aurait permis d’éviter beaucoup plus de décès que le
seul confinement. Le
port du masque, confinement individuel, non prôné
par nos autorités de santé voir du gouvernement.
Ainsi,
une
étude
publiée par des scientifiques de l'Arizona State University a
révélé que si 80% des personnes ne portaient que des masques
moyennement efficaces, cela pourrait réduire le nombre de décès à
New Yorkde
17 à 45% sur une période de deux mois.
Même le port de masques efficaces à seulement 20% pourrait réduire
la mortalité de 24 à 65% à Washington et de 2 à 9% à New York,
si suffisamment de personnes les portaient.
Malheureusement,
malgré la recommandation
de 50 chercheurs, le port du masque n’est toujours pas obligatoire dans
les rues et pendant les courses en France, décidément ce gouvernement
a du mal avec les masques même faits maison …
Des
études sur le nombre vies sauvées, il y en a d’autres … en
Belgique,
A
l’initiative de l’Université de Namur, des chercheurs et
professeurs de plusieurs universités francophones collaborent et
partagent leurs savoirs pour modéliser des scénarios, notamment de
déconfinement, et aider à la prise de décision.
Les chercheurs du consortium ont
modélisé différents scénarios afin d’évaluer ce qui aurait pu
se passer, ce qu’il s’est passé et ce qui pourrait se passer.
Ce qui
aurait pu se passer
Si le gouvernement n’avait pas pris
de mesures de confinement le 14 mars, on aurait assisté à une
croissance exponentielle des contaminations avec une saturation de la
capacité hospitalière dès la fin mars. A l’inverse si les
mesures de confinement avaient été strictement respectées, on
aurait assisté à une réduction importante du nombre
d’hospitalisations (moins de 10 par jour et mois de 200
hospitalisation aujourd’hui). Les modèles montrent également que
si le gouvernement avait pris les mesures quatre jours plus tard,
l’effet aurait été très important sur le nombre
d’hospitalisations et de décès. Par ailleurs, le déconfinement
n’aurait pas été possible avant les mois de juin/juillet.
Ce qu’il
s’est passé
Les chercheurs se sont également
intéressés à l’évolution réelle de la situation. Tous les
paramètres des modèles ont été adaptés pour être au plus proche
de la réalité. Ces modèles permettent par exemple de mesurer et de
prédire le nombre de patients hospitalisés en soins intensifs, le
nombre de décès à l’hôpital, en maison de repos ou par classes
d’âge.
En ce qui
concerne l’expansion de la maladie, les experts assurent que si
on n’avait pas pris la décision de confiner le pays le 14 mars,
l’épidémie aurait échappé à tout contrôle.
On aurait eu 10 000 hospitalisations par jour à partir de début
avril et au moins 100 000 décès aujourd’hui.
Encore plus fort que l'étude française !
La Belgique a aujourd’hui le taux de
létalité le plus élevé au monde avec 16,37%, le nombre de cas le
plus élevé au monde par million d’habitant avec 4 488 cas et le
nombre de décès le plus élevé au monde par million d’habitant
avec 735 décès, selon le CEBM.
Une troisième
étude, cette
fois-ci, est celle de
l’Imperial
College London qui a estimé que
« Les
mesures contre le coronavirus ont peut-être déjà évité jusqu'à
120 000 décès en Europe ».
Voilà
déjà un titre plus modeste ... et le titre indique bien 'peut-être' ...
On estime que de fortes mesures de
distanciation sociale pour ralentir et supprimer la propagation du
COVID-19 à travers l'Europe ont évité des milliers de décès.
Les résultats proviennent d'une
nouvelle analyse par des chercheurs de l'Imperial College London,
qui estime l'impact potentiel des interventions dans 11 pays
européens pour lutter contre la pandémie de coronavirus - y compris
les fermetures d'écoles et les confinements
nationaux.
Selon l’étude,
jusqu'à 120 000 décès ont
pu être évités dans 11 pays, dont le Royaume-Uni, l'Italie et
l'Espagne. Cependant, ils ajoutent que la proportion estimée de
personnes ayant été infectées par le virus ne peut représenter
qu'entre 2 et 12% de la population (2,7% au Royaume-Uni).
Dans le résumé
de l’étude, il est indiqué « Les interventions
actuelles restant en place jusqu'à au moins fin mars, nous estimons
que les interventions dans les 11 pays auront évité 59 000 décès
jusqu'au 31 mars. »
De nombreux pays européens ont
désormais mis en œuvre des mesures sans précédent pour atténuer
l'impact de COVID-19, notamment l'isolement des cas confirmés et
suspects, la fermeture des écoles et des universités,
l'interdiction des rassemblements de masse et, plus récemment, une
distanciation sociale à grande échelle, y compris des confinement
locaux
et nationaux.
De telles interventions visent à
gérer l'épidémie pour prévenir
une augmentation
des cas qui surchargerait la capacité de soins de santé. Désormais,
la dernière modélisation montre que
cela peut
avoir un impact significatif, évitant potentiellement jusqu'à 120
000 décès en Europe.
Modélisation de l'impact
Dans le dernier rapport, les
chercheurs ont cherché à modéliser l'impact probable des
interventions en place sur la réduction des pertes de vie. L'équipe
a utilisé les données quotidiennes en temps réel du Centre
européen de contrôle des maladies (ECDC) sur le nombre de décès
dans 11 pays européens: Autriche, Belgique, Danemark, France,
Allemagne, Italie, Norvège, Espagne, Suède, Suisse et États-Unis
Royaume.
Les modèles se sont concentrés sur
le nombre reproductif - le nombre moyen de nouvelles infections
générées par chaque personne infectée. On a supposé que les
changements dans le nombre de reproducteurs étaient une réponse
immédiate à ces interventions mises en œuvre, plutôt que des
changements graduels plus larges de comportement. Dans l'ensemble,
les modèles estiment que les
pays ont réussi à réduire leur taux
de reproduction de la maladie.
L’analyse de l’équipe montre que
les interventions actuelles restant en place, ces mesures dans les 11
pays auront évité entre 21 000 et 120 000 décès jusqu’au 31
mars. Ils ajoutent que de nombreux décès supplémentaires seront
évités en maintenant les interventions en place jusqu'à ce que la
transmission tombe à de faibles niveaux.
En plus de réduire les décès, le
dernier rapport estime qu'entre 7 et 43 millions de personnes ont été
infectées par le coronavirus (SARS-CoV-2) dans les 11 pays jusqu'au
28 mars, ce qui représente entre 1,88% et 11,43% de la population.
Compte tenu du décalage de 2 à 3
semaines entre le moment où les changements de transmission se
produisent et le moment où leur impact peut être observé sur les
tendances des décès, il est peut-être encore trop tôt pour
montrer pour la plupart des 11 pays que les interventions récentes
ont été efficaces.
Les chercheurs soulignent que les
résultats sont fortement influencés par les données des pays ayant
des épidémies plus avancées et des interventions antérieures. Il
est essentiel, expliquent-ils, que les mesures actuelles de
distanciation sociale restent en place et que les tendances des cas
et des décès soient étroitement surveillées dans les prochains
jours et des semaines afin
de
rassurer que la transmission du virus ralentit.
Le rapport
complet «Estimation
du nombre d'infections et de l'impact des interventions non
pharmaceutiques sur le COVID-19 dans 11 pays européens»
est disponible ici. Complément de fin de journée. Je suis tombé sur une vidéo d'une interview de Jean-François
Toussaint, directeur de l’institut d’épidémiologie Irmes
(Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport) et c'est assez détonnant ... il a comparé les résultats des pays selon le confinement ou pas de leur population ... Il semble remettre en cause le confinement, mais pas des gestes barrière et encore moins du port du masque ... « Les pays qui ont confiné et ceux qui n’ont pas confiné ont le même taux de mortalité à la fin de cette vague », explique-t-il. « Pour les pays qui n’ont pas confiné en Europe, comme la Suède et les Pays-Bas, ou qui font un confinement très ciblé comme l’Allemagne, on voit que l’ensemble des phases ascendantes puis descendantes sont les mêmes. » « Au moment où tous les pays ont passé le pic, un peu en-dessous de la moitié de l’ensemble de la vague, ces trois pays [la Corée du Sud, la Suède et les Pays-Bas] ont le même résultat en moyenne que les autres pays européens qui ont confiné de façon stricte », assure-t-il. Après l'avoir écouté, faites-vous votre propre opinion ...
L'activité
COVID-19 montrant des signes précoces de stabilisation dans
certaines parties de l'Europe, certains gouvernements envisagent de
prolonger leur ordre
de confinement,
alors quedes
cas sont en augmentation ou en reprise dans d'autres parties du
continent.
Pendant ce temps,
des cas s'accélèrent dans une partie de l'Asie, notamment en
Indonésie, à Singapour et au Japon, et les dirigeants économiques
sont aux prises avec l'impact économique de la pandémie et comment
financer la riposte.
Certains pays préconisent 2 m de distanciation sociale.
Le total de la
pandémie a atteint 1 619495
cas dans 184 pays, ainsi que 97
200 décès, selon le tableau
de bord en ligne de Johns Hopkins. (chiffres
adaptés au moment de rédiger cet article, le 10 avril à 17h00
-aa).
Les retombées
économiques les plus graves depuis la Grande Dépression
Avant les réunions
de la semaine prochaine avec la Banque mondiale, la directrice
générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a
déclaré le 9 avril 2020
que les retombées économiques de la pandémie du
COVID-19 seront les pires depuis la Grande Dépression.
Et elle a déclaré
que bien que les gouvernements aient déjà dépensé 8 milliards
de dollars pour amortir le coup, elle a prédit que le monde ne
connaîtra qu'une reprise partielle en 2021.
Dans un autre
développement financier, le conseil d'administration du Fonds
mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a
approuvé à l'unanimitéle
9 avril 2020 un nouveau
financement de réponse au
COVID-19, qui s'élève
désormais à 1 milliard de dollars, ciblant 54 pays. Le groupe avait
précédemment approuvé 500 millions de dollars de flexibilité de
subvention, et l'action du 9
avril autorise 500 millions de
dollars de plus.
Les pays
européens soupèsent
une
prolongation du confinement
En Italie, le
nombre de nouveaux cas et de décès a de nouveau augmenté tous les
deux le 9 avril 2020,
après quelques jours de ralentissement, une tendance généralement
observée lorsque l'activité de l'épidémie commence à se
stabiliser. Le pays a signalé 4 202 nouveaux cas, contre 3 863 le
8 avril, ainsi que 610 décès
supplémentaires, contre 542 la veille, a rapporté Bloomberg
News.
Le confinement
du pays doit
expirer le 13 avril, mais le Premier ministre Giuseppe Conte se
prépare à le prolonger de deux semaines, avec la possibilité que
certaines entreprises et magasins soient autorisés à ouvrir, a
indiqué l’article.
Le parlement
espagnol débat d'une mesure visant à prolonger le confinement
du pays jusqu'au 26 avril, a
rapporté la BBC.
Le pays, deuxième pays le plus touché au monde, a fait état de 683
décès le 9 avril 2020,
contre 757 la veille.
La Belgique et les
Pays-Bas continuent de voir une augmentation constante et continue
des cas de COVID-19, chaque pays signalant à nouveau plus de 1 000
nouveaux cas le 9 avril 2020.
Le président du comité scientifique belge des coronavirus a déclaré
à Politico
que le pic commençait à se manifester. Il a noté que, bien que la
Belgique ait l'un des taux de mortalité par habitant les plus élevés
d'Europe, c'est l'un des rares pays à inclure les décès hors
hôpital dans ses totaux.
Pour
information, la France le fait aussi avec les décès dans les EHPAD
dans le taotal des décès. -aa.
Le nombre de
patients en unité de soins intensifs (USI) continue d'augmenter et
le pays s'inquiète des épidémies dans les EHPAD.
Le personnel de l'armée a été recruté pour soutenir le personnel
dans
deux d'entre eux.
Aux Pays-Bas, des
responsables constatent également des signes précurseurs de
stabilisation du nombre de patients hospitalisés et en soins
intensifs, a rapporté Algemeen
Dagblad, un journal de
Rotterdam. Les cas du pays sont concentrés dans les provinces du
Brabant du Nord et du Limbourg au sud.
Augmentation des
cas en Turquie et en Russie
Pendant ce temps,
la Turquie signale une recrudescence continue de nouveaux cas, avec 4
056 signalés le 9 avril 2019.
Les cas sont en augmentation depuis 10 jours consécutifs, a rapporté
Daily
Sabah, un journal
progouvernemental basé en Turquie. Le pays a mis en place des
couvre-feux pour les personnes de moins de 20 ans et celles de plus
de 65 ans, et le ministre de la santé
du pays a déclaré que la plupart des nouveaux cas concernaient des
personnes âgées de 20 à 65 ans.
La Russie a signalé
le 9 avril 2020
1 459 nouveaux cas, son plus grand bond en un jour, portant le total
du pays à 10 131, et le président Vladimir Poutine a annoncé que
la mesure nationale de « semaine
non ouvrable » a été
prolongée jusqu'au 30 avril pour ralentir la propagation du virus, a
rapporté le Moscow
Times. La plupart des
cas de maladie
du pays ont été signalées à Moscou.
L'Indonésie,
Singapour et Tokyo enregistrent des records de cas
L'Indonésie,
quatrième pays du monde, a annoncé le
9 avril 2020 son plus grand
nombre de décès et de cas par jour, avec 40 décès de plus et 337
nouveaux cas de
maladie, a rapporté Reuters.
Certains experts ont déclaré que le pays a été lent à réagir et
n'a pas émis de restrictions majeures, bien qu'il ait donné aux
autorités de Jakarta plus de pouvoir pour lutter contre l'épidémie.
Le pays a augmenté les tests, mais il a l'un des taux les plus bas
au monde.
Les experts ont
également fait part de leurs craintes que des voyages dans les
maisons familiales à la fin du Ramadan, une migration connue sous le
nom de « mudik », ne puissent propager le virus
dans d'autres parties du pays.
Ailleurs,
Singapour, aux prises avec une deuxième vague d'infections, a
également annoncé le 9 avril
2020 son plus gros bond d'une
journée avec 287 nouveaux cas. Le ministère
de la santé
du pays a déclaré que 3 étaient des cas importés, 217 faisaient
partie de cas groupés
connus et 19 étaient liés à des cas antérieurs. Au 9
avril 2020, 202 cas sont liés
à des cas groupés dans
des dortoirs de travailleurs
étrangers.
Les cas dans le
pays sont au 9 avril 2020
plus du double de leur précédent record quotidien, a rapporté
Reuters,
ajoutant que des milliers de cols bleus étrangers vivent dans des
dortoirs à Singapour et constituent une
part importante des effectifs
dans des métiers allant de la construction au nettoyage.
Au Japon, où les
cas de COVID-19 sont en augmentation constante, Tokyo, le principal
point chaud du pays, a signalé un nombre record de 181 cas, a
rapporté Kyodo
News. Le président Shinzo Abe a déclaré l'état d'urgence le 7
avril pour Tokyo et six autres préfectures, et certaines autres
préfectures ont demandé
à être inscrites sur la liste, ce que les experts
gouvernementaux envisagent.
Données sur la France
Je me fie depuis le début de l’épidémie de COVID-19 à ces trois sites Internet,
Voici, selon ces trois sites, la situation en France au 10 avril 2020 à 17h30
Site Internet
Nombre de cas
Nombre de décès
South China Morning Post
118 781
12 228
CEBM de l’Université d’Oxford
117 749
12 210
Université John Hopkins
118 790
12 228
Le CEBM signale qu'il y a eu 4799
nouveaux cas et 1341
nouveaux décès enFrance [source] [source]. Si l'on regarde du côté de Santé publique de France, les données sont les suivantes au 9 avril à 14h :
Nombre de décès: 12 210
Nombre de cas confirmés à l'hôpital : 86 334
Nombre de cas dans les EHPAD : 31 415
Nombre total de cas : 117 749
Mise à jour du 11 avril 2020. On lira l'interview de Jean De Kervasdoué dans European Scientist du 10 avril 2020, La France fait ce qu'elle peut (extrait) :
The
European Scientist : Comment la France a-t-elle fait face à la crise
?
Jean
De Kervasdoué : Si
vous permettez cette expression triviale : « elle fait ce
qu’elle peut » et, comme la majorité des Français, je ne
pense pas qu’un autre Gouvernement aurait fait beaucoup mieux. Du
point de la médecine clinique, comme de la recherche, c’est très
bien. Une réserve cependant pour la recherche, car le protocole
du Professeur Raoult aurait dû être testé beaucoup plus tôt, dans
les conditions qu’il propose, à savoir en début de symptôme.
Pour les soignants je ne puis qu’exprimer ma grande admiration, car
ils ont tous répondu présent ; le système hospitalier public
et privé s’est adapté ; la télémédecine s’est
développée, les transports se sont organisés… et ceci malgré le
manque de masques, de blouses, de gel hydroalcoolique, de tests, de
médicaments et de respirateurs…
Du
point de vue des consignes de santé publique : information,
distance sociale et confinement, il y a certes quelques retards,
quelques décisions nationales ou locales discutables, mais mon
appréciation est très positive. Ce n’est pas le cas, bien
entendu, des masques, des tests et de la mesure de température dans
tous les endroits ouverts au public. Il faut dire que le passif du
quinquennat précédent était lourd. Il faut ajouter, au moins à
Paris la faiblesse de la ville : Paris est sale, les conditions
de distance sociale ne sont pas respectées dans les transports en
commun, il n’y a pas de désinfection massive et les règles en
matière de pratique sportive regroupent les amateurs en début et en
fin de journée ce qui n’est pas très sage.
Enfin,
le drame français est industriel au sens de l’industrie
biomédicale. Non seulement, on a laissé notre industrie
disparaître, mais on a organisé sa disparition. En outre, en
demandant des économies permanentes sur les achats hospitaliers, les
PLFSS successifs ont poussé les établissements à acheter en Asie.
On
retrouve là les forces et les faiblesses d’un système, qu’avec
quelques autres, je décris depuis des décennies : bonne
médecine, santé publique faible, sauf quelques exceptions et pas
d’industrie.