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lundi 14 septembre 2020

Agribashing et khmers verts, même combat ?

J’aurais pu commencer avec les élucubrations des Khmers verts ou des kh'maires verts, tant elles sont nombreuses et iconoclastes …, vos médias vous ont préparés des inventaires, à qui mieux mieux ... et sur le terrain, il me qu'il ne faut pas se laisser faire ...

Selon Jérome Fourquet dans une interview au Figaro du 12 septembre,  certains opposants vont jusqu’à parler de « Khmers verts », d’autres, enfin, les taxent d’islamo-gauchistes, c’est selon … le résultat est le même, car comme le rapporte l’éditorial du Figaro du 12 septembre, « Comment qualifier ces pseudo-écologistes »,
Ils méprisent le passé, se défient du présent (qu’ils veulent remodeler), et craignent l’avenir. On attendait des amoureux de la vie : voici une nouvelle expression du nihilisme contemporain.

Agribashing, toujours et encore avec ce tweet … et il semble évident que ce ne sont pas des khmers verts qui on fait ça, encore que ...
FV : Faucheurs volontaires 

Complément. Selon Agri-mutuel,
Dimanche 13 septembre vers 8 heures, une soixantaine de « faucheurs volontaires » ont saccagé une parcelle expérimentale de tournesol exploitée par RAGT à Druelle, en Aveyron. Il s’agissait d’un essai d’une variété tolérante au sclérotinia. Sur les réseaux sociaux, les soutiens aux équipes et agriculteurs qui ont travaillé sur cet essai se multiplient, tout comme la dénonciation d’un nouvel acte illégal.

Mise à jour du 24 septembre 2020. On lira sur le blog Stop Intox, le correcteur d'infos, l'artilce intitulé Le vrai visage des Verts.

lundi 7 septembre 2020

Ils avancent masqués, par Olivier Masbou


Olivier Masbou a repris du service en ce 7 septembre avec son blog-notes, et bien lui en pris, car il nous livre ce court article très pertinent, « Ils avancent masqués »
Pardon pour ce mauvais jeu de mot. Mais l’actualité n’est pas drôle : attaques de fermes, de magasins, de chevaux… De plus en plus de tarés s’en prennent aux agriculteurs, aux ruraux, aux commerçants de bouche. Le plus souvent en pleine nuit, à l’heure des lâches.
De toutes les attaques de ces dernières semaines, les plus horribles, les plus incompréhensibles, les plus dingues, sont celles qui visent les équidés. Les chevaux, et parfois des ânes, sont lacérés, mutilés et, à plusieurs reprises, exécutés. On compterait plus de 50 affaires dans toute la France en quelques semaines. Les enquêteurs, les autorités, dont la détermination ne saurait être mise en cause, n’ont quasiment aucune piste a part un ou deux signalements. Et comment peut-il en être autrement : on ne va pas mettre un gendarme derrière chaque cheval, ou une caméra dans chaque pré.
Les attaques des fermes et des agriculteurs se multiplient aussi. En vrac, et dans le désordre (et sans être complet) : « Élevage = Nazisme. Auschwitz n’a jamais fermé » tagué sur un bâtiment du président de la FDSEA du Finistère. Selon Le Télégramme (28 août), d’autres exploitations du département auraient subi un sort semblable ; le 2 septembre, le 8e saccage d’une bananeraies (en 12 mois) sur le territoire de la Ville de Goyave (Guadeloupe) était constaté ; le 7 août, c’étaient des intrusions et des inscriptions sur des bâtiments d’élevages en Loire-Atlantique ; le 27 août, un agriculteur de Saint-Aignan dans le nord Sarthe « a été violemment agressé alors qu’il était à la mairie. En cause : des travaux d’épandage » (Ouest-France, 28 août).
Autres cibles, les maires agressés, les chasseurs (des miradors ou des huttes de chasse ont été détruites dans le Vaucluse, en Loire-Atlantique), les commerces de bouches (3 crémeries, 3 boucheries, une poissonnerie) taguées dans la nuit du 31 août au 1er septembre dans le 20ème arrondissement de Paris).
Autre forme de violence contre les agriculteurs et la ruralité (avec la complicité active des pouvoirs publics cette fois-ci) : la rave party ‘organisée’ le week-end du 7 août en Lozère, sur un site protégé, en plein cœur du Parc national des Cévennes, à deux pas de l’Aven Armand (Notons que le Parc fêtera ses 50 ans les 25 et 26 septembre prochains).
Hélas, ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Commentaire
Le terme ’ensauvagement’ qui semble diviser le gouvernement est une fois de plus mis à évidence ... avec ces actes barbares !

L'agriculture française en grand danger ?


N'étant pas sur certains réseaux, je m'empresse de vous communiquer cette intervention, et il est vrai, que tout est dit, n'est-ce pas Monsieur le ministre de l'agriculture ...

jeudi 27 août 2020

Rentrée des chroniques de l'ignorance ou de l'agribashing systémique sur Europe 1


On lira l’article de seppi sur « Mme Fanny Agostini : les chroniques matinales de l'ignorance reprennent sur Europe 1 »
Les Rendez-vous à la ferme, chroniques matinales de Mme Fanny Agostini sur Europe 1 s'étaient arrêtées le 8 mai 2020. On pouvait pousser un ouf de soulagement tant quelques-unes de ses interventions étaient nullissimes et concouraient à la désinformation sur les réalités de l'agriculture.
Elles viennent de reprendre le lundi 24 mai 2020 avec « Culture de la betterave : les abeilles menacées à cause des néonicotinoïdes ».
Un festival !


Même écho sur agri-mutuel, « Chronique de Fanny Agostini sur Europe 1, les agris veulent un droit de réponse ».
Pour sa rentrée chez Europe 1, lundi 24 août, Fanny Agostini consacrait sa rubrique « Rendez-vous à la ferme » aux betteraves et à la dérogation accordée pour utiliser les néonicotinoïdes pour les semis 2021. Et cela n'a pas manqué de faire réagir les acteurs du monde agricole sur les réseaux sociaux notamment. Certains dénombrent en 2 min 24 de chronique pas moins de 11 contrevérités. Les agriculteurs réclament un droit de réponse.
Pour le retour de la rubrique « Rendez-vous à la ferme » en cette rentrée 2020 sur Europe 1, Fanny Agostini a choisi de s’intéresser, lundi 24 août, à un sujet phare de l’actualité agricole de l’été : les betteraves et la dérogation d’utilisation des néonicotinoïdes en enrobage de semences pour les semis 2021 contre les pucerons. Depuis sa ferme pédagogique de Boisset en Haute-Loire, la journaliste dénonce cette décision politique et le « danger qu’elle représente pour les abeilles ».
 Autre élément à charge Agriculteur dans l’Aisne, Vincent Guyot reprend également, point par point, la chronique radio et demande un droit de réponse dans va vidéo à voir ...

« La betterave sucrière est une plante bisanuelle, donc elle ne fleurit pas la première année, c’est-à-dire celle où je la produis. »

« Les néonicotinoïdes ont été interdits en France il y a deux ans sur la betterave, mais sont toujours disponibles pour les colliers anti-puces des chiens et chats et pour les tue-mouches. »

« Les guêpes ne consomment pas forcément de pucerons car elles arrivent trop tard. »

« Je suis un agriculteur qui ne pratique pas la monoculture de betterave, parce que ça n’existe pas. Les betteraves font suite à des céréales, c’est la rotation. »

« Je ne suis pas un agriculteur productiviste, je suis un agriculteur producteur, dessinateur du paysage, je suis un agriculteur nourricier d’une France qui souhaite bien manger »

« Et si à terme, il n’y a plus de de betteraves à sucre, c’est tant mieux il y aura plus d’abeilles, reprenant les termes exacts de la journaliste. Et bien, je ne serai plus là », conclut l’agriculteur.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mardi 28 juillet 2020

A propos de la récolte céréalière en France

Message à faire passer .... et sauvons notre agriculture de l'agribashing ...

jeudi 18 juin 2020

'Antifarmer, tu perds ton sang froid', la vidéo de soutien aux agriculteurs !


Je reprends cet article paru sur Agri-Mutuel du 17 juin 2020« Antifarmer, tu perds ton sang froid », la vidéo qui enflamme le net ! 

L'agriculteur Bruno Cardot a publié une parodie du célèbre titre de Antisocial de Trust. « Antifarmer, tu perds ton sang froid ! » fait le buzz sur les réseaux sociaux et tente d'alerter sur le ras le bol de la profession face à l'agribashing incessant de la part du grand public.


Qui ne connait pas ce titre vieux de 40 ans ? Tout le monde ou presque connait le morceau « Antisocial » de Trust. Bruno Cardot a publié une « reprise » originale sur sa page Facebook ! Son nom : « Antifarmer, tu perds ton sang froid ».

Un moment de délire pour dénoncer l’agribashing et le grand public qui de plus en plus systématiquement « crache » sur les agriculteurs sans même connaître le métier. Des paysans excédés qui expriment leur ras le bol sur un air musical mythique.

mardi 26 mai 2020

L'agribashing par temps de COVID-19 ne faiblit pas !

Voilà, cela se passe de commentaire ... et pourtant ...
L’intégralité des 1 200 pommiers plantés en janvier par deux frères producteurs a été déracinée puis vandalisée une seconde fois à deux semaines d’intervalle. 
Mise à jour du 1er juin 2020. On lira dans Alerte Environnement,  A force de parler des agris comme s’ils étaient le diable en personne…

Mise à jour du 9 juin 2020. Selon le blog-notes d'Olivier MasbouGuadeloupe: une plantation de bananes saccagée.
Les attaques contre les exploitations agricoles ne concernent, hélas, pas seulement la métropole. Dans la nuit du 5 au 6 juin, 4000 pieds de bananes ont été vandalisés chez un producteur installé sur la commune de Sarcelles (Guadeloupe), rapporte France Antilles (7 juin). Des parcelles en maraîchage (giraumon, piment végétarien, aubergine, banane plantain) ont également été saccagées. Les pertes sont estimées à 50 000 euros.

mercredi 6 mai 2020

Comment reconnaît-on un article de propagande agribashing ?

C'est presque un article sans parole, à propos d'agribasing au quotidien car n'en doutez pas pendant l'épidémie de COVID-10, attention, ils préparent l’agribashing!

J'ai modifié le titre du tweet de Madame Géraldine Woessner à bon escient,

mercredi 15 avril 2020

Pendant l'épidémie de COVID-10, attention, ils préparent l’agribashing!


Vous avez aimé, « Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, les marchands de peurs reviennent ! » et « Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, l'agribashing revient ! », vous aimerez aussi,

« Attention, ils préparent l’agribashing de l’après crise ! » (Par Jean-Paul Pelras)

Il s’agit d’un éditorial de Jean-Paul Pelras de l’Agri du 14 avril 2020 que je reproduis bien volontiers ...

Changer le monde ! Peut être, mais pas forcément en jetant le bébé avec l’eau du bain. Car c’est, d’une certaine façon ce que préconisent 18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales dans un texte intitulé «  Plus jamais ça, préparons le jour d’après » Selon ces signataires parmi lesquels Aurélie Trouvé pour Attac, Philippe Martinez pour la CGT, Cécile Duflot pour Oxfam, Nicolas Girod pour la Confédération paysanne, Jean François Julliard pour Greenpeace : « la crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales »

Le néolibéralisme : un pécher, dont « les impurs » sont coutumiers et contre lequel « les purs » luttent sans relâche pour alimenter le fonds de commerce des grandes pensées. Avec, tant qu’a faire, une grosse louche d’écologie omniprésente dans la quasi-totalité des tribunes qui circulent ces temps ci. « La crise sanitaire impose l’urgence de la transition écologique »déclare dans Libé un autre collectif où nous retrouvons Benoît Biteau, paysan bio et député européen, mais également les indispensables François Dufour, José Bové et Brigitte Allain estampillés « paysans bio, ancien députés européens ». Comme dans ce domaine nous n’en sommes plus à une expertise prés, en attendant l’intervention plus que probable de Cohn Bendit, ces incontournables du débat public se sont penchés sur la question de la santé  : « La vulnérabilité au Covid-19 est en effet accrue par les cancers, maladies respiratoires ou encore cardio-vasculaires, liés en partie à la pollution atmosphérique par les pesticides, par les particules fines d’origine agricole et par la malbouffe… » Et ces paysans politiciens de préconiser un modèle agricole allant sans surprise de la vente directe, sans doute très efficace actuellement intra-muros dans les grandes villes …, à la permaculture avec laquelle nous pourrons, à n’en point douter, nourrir sans problème 7 milliards d’individus d’ici quelques années…

Sans vergogne, ni scrupules …

Toujours dans Libé, d’autres écologues lancent leur cri d’alarme « Rompons avec le déni de crise écologique », tandis que Yannick Jadot déclare dans Boursorama que la FNSEA est « en train de sacrifier toutes les mesures de protection des habitations avec les épandages » Un sujet évoqué par de nombreux médias du Parisien à Médiapart qui écrit : « À Listrac-Médoc, (…) des tracteurs munis d’une rangée de buses ont parcouru plusieurs parcelles, les pulvérisant de produits de synthèse. (…) Problème : ils s’attaquent aussi aux voies respiratoires des populations locales, en pleine épidémie de coronavirus. »

Résultat des courses, celles et ceux qui pensaient que la pandémie et le rôle joué par l’agriculture en ces temps de crise allaient calmer les ardeurs de l’agribasching et des détracteurs de l’agriculture conventionnelle, peuvent sans délai remiser leurs illusions. Car, bien au contraire, ceux qui savent forcement ce qui est bien pour nous, utilisent la situation actuelle pour établir, sans vergogne ni scrupules, un parallèle entre Covid et pratiques agricoles. En embuscade, ils affûtent leurs arguments, activent leurs lobbies, consultent les dirigeants qui, empêtrés dans une gestion de crise empirique auront bien besoin d’ici quelques semaines ou quelques mois de l’appui des environnementalistes pour essayer de revenir vers un quota à peu prés acceptable de soutiens et de voix.

L’alliance des altermondialistes, des anti libéraux et des écologistes pourfendeurs du productivisme agricole va incontestablement influencer le débat du « jour d’après ». Et ce, dans un contexte où nous n’aurons besoin ni de décroissance, ni de dogmes visant à freiner la relance économique. Ce qui susciterait des pertes d’emplois et provoquerait des mouvements sociaux motivés, non plus par des idéaux, mais par des besoins vitaux. Car il faut, même si certains considèrent qu’il s’agit d’un gros mot, « produire » pour gagner sa vie, éduquer ses enfants, s’abriter, se vêtir, se nourrir, se soigner. Ici, sur cette planète où, mis à part quelques enfants gâtés, la plupart n’auront ni les moyens de tout arrêter, ni le temps de culpabiliser.

NB : L'image est de mon fait -aa.

vendredi 3 avril 2020

Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, les marchands de peurs reviennent !


Dans un article récent, j’avais indiqué « Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, l'agribashing revient ! », mais voici aussi, via deux tribunes publiées dans Libération, que les ‘marchands de peurs’ sont aussi présents ...
L’après-confinement doit s’opérer intelligemment en tenant compte de la résilience des territoires: fertilité des sols, respect de la biodiversité, exclusion des intrants chimiques... à l’exemple de l’agriculture biologique.

On a oublié le sulfate de cuivre comme pesticides, comme intrant chimique, dans le bio, mais, ça alors, comment vont-ils faire dans le bio ?

On apprendra par cette tribune que des signataires de cette tribune sont des 'paysans bio', moi qui pensait, sans doute à tort, qu’être paysan tout cours était à lui tout seul un beau métier ...
Historiquement, les grandes tragédies telles que la pandémie actuelle ont souvent apporté des changements importants. Alors des scientifiques cherchent à comprendre, la consommation d’animaux semble bien être en cause.

Vous lirez cela tranquillement, mais, là on rentre dans une tribune ‘matraquage’ avec un amalgame pseudo-scientifique ayant comme corollaire la consommation d’animaux.

Mais les signataires qui osent tout, se comparent à Semmelweis et vous incitent à changer de « trajectoire », parce que comme Semmelweis, ils sont persuadés d'avoir raison, mais finiront-ils comme Semmelweis, l'article ne le dit pas, dommage ...

Le meilleur vient sans doute de cette aimable invitation à changer d’alimentation, « Devant les innovations alimentaires, laits végétaux et autres steaks végétaux, qui nous permettraient de conserver nos habitudes culinaires et gustatives, nous faisons la fine bouche et imaginons toutes sortes de raisons de poursuivre sur notre lancée sans rien changer. »

Ben oui, pourquoi bouder, mais sans faire la fine bouche, je préfère une bonne entrecôte à un steak végétarien aux multiples composés ...

Complément du 4 avril 2020. Le blog Alerte Environnement rapporte cette image ci-dessous que je partage sans modération ...

La première étape consiste à réaliser qu’au-delà du phénomène d’agribashing, désormais reconnu de façon presque unanime, l’agriculture subit une véritable guerre de sape, qui vise à détruire notre modèle agricole. Et s’il est indispensable de construire un dialogue avec les consommateurs, il reste tout aussi nécessaire de neutraliser ces attaques répétées.
Ensuite, comme le révèle la crise du coronavirus, qui touche désormais le monde entier, le rôle incontournable de notre production alimentaire doit être pris au sérieux. Le président Emmanuel Macron a eu parfaitement raison de marteler, lors de son discours à la nation du 12 mars, que « déléguer notre alimentation est une folie ! ». L’indépendance de la France et de l’Europe exige que l’agriculture soit à nouveau considérée comme un secteur hautement stratégique, dont l’objectif est de nourrir tous les Français, et tous les Européens. Il s’agit donc, pour l’État comme pour les acteurs du monde agricole, de définir une véritable stratégie pour remettre du dynamisme dans nos filières, et pour laisser s’exprimer leurs potentiels. Dans le but, d’abord, de reconquérir les marchés français abandonnés au profit des importations, faute de compétitivité. Mais aussi pour consolider et promouvoir nos filières qui exportent.

mercredi 1 avril 2020

Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, l'agribashing revient !


Dans un tweet du 31 mars, Gil Rivière-Wekstein d'agriculture & environnement avait donné le ton à propos d’un pic de pollution,
Pic de pollution : pour avoir 0 pollution agricole, la meilleure solution c’est... 0 production agricole, car toute les formes d'agriculture ont besoin d'engrais, y compris la #bio. Alors pourquoi cet acharnement sur l'agriculture ? Stop à l' #agribashing.
Mais voici l’éditorial de Jean-Paul Pelras dans l’Agri du 31 mars 2020, « Des paysans ou des « coquelicots » : il faudra choisir ! ». C’est à lire sans modération ...
Demain, autrement dit quand le ciel se sera éclairci, quand nous aurons retrouvé le chemin des plages et celui des restaurants, quand les rayons du supermarché seront à nouveau correctement achalandés, les politiques reprendront leurs places sur l’échiquier des conjectures en essayant de nous faire oublier, le plus vite possible, celui des conjonctures. Nous verrons alors revenir, entre autres prophètes, celles et ceux qui, parmi les environnementalistes du moment, ont dû se contenter de gigoter dans leur coin pendant que le monde essayait de se nourrir, sans rien trouver à redire cette fois ci, sur le modèle qui permet de garantir « la quantité ». Un modèle agricole désormais loué par nos dirigeants qui, en appellent à la solidarité, se transforment en recruteurs de main d’œuvre et invitent même la grande distribution à privilégier le produit français. Pour résumer la situation, en moins de quinze jours les agriculteurs de notre pays ont, pour certains, obtenu ce qu’ils réclamaient depuis une trentaine d’années.
Mais attention, car la lune de miel pourrait être de courte durée et la lune de fiel de retour avant l’été. En embuscade et confinés derrière des idéaux qui ne font plus recette depuis quelques temps, les écologistes préparent l’offensive. Tel le mouvement dit des « coquelicots » qui milite pour l’interdiction de tous les pesticides. Les « coquelicots » qui viennent de publier un communiqué où, tout en alimentant leur fonds de commerce, ils posent cette question : « les épandages d’engrais et de pesticides, qui redémarrent partout en France, peuvent-ils être une source de pollution de l’air et jouer en ce cas un rôle néfaste dans la propagation du virus ? »

Car ils n’ont plus de pot d’échappement à critiquer…
Nous y voilà, ou plutôt nous y revoilà avec un article paru dans Le Parisien qui enfonce le clou vendredi dernier en évoquant « le retour des activités agricoles émettrices de particules fines ». Ou encore cette « analyse » publiée dans Libé : « La crise du coronavirus est une crise écologique. Destruction de la biodiversité, élevage intensif et explosion des maladies infectieuses : tout est lié. Il faut changer d’urgence de modèle agricole, pour éviter de nouvelles crises sanitaires ». Même combat pour Le Monde, qui revenait en début de semaine sur la publication du collectif « Air-Santé-Climat ». Sans oublier Nicolas Hulot qui, comme témoin d’une apparition divine, déclare sur BFM TV : « La nature nous envoie un message (…) Une sorte d’ultimatum ». Quel crédit faut-il apporter à ces observateurs qui jettent leur dévolu tantôt sur les activités humaines en leur faisant opportunément porter la responsabilité du progrès, tantôt sur les pratiques champêtres car ils n’ont, pour l’instant, plus de pots d’échappements à critiquer ? Et bien, ce sera le crédit que la société voudra bien leur accorder au lendemain de cette pandémie. Va-t-on à nouveau contraindre l’agriculteur avec des dogmes qui limitent son activité, sa compétitivité et sa capacité à maintenir notre indépendance alimentaire ? Ou bien va-t-on revenir vers un peu de bon sens, en exigeant de la part des écologistes, et ce sera certainement très compliqué, qu’ils en fassent preuve à leur tour ? En d’autres termes, entre les paysans et les « coquelicots », il va falloir choisir.
Reste à savoir de quel côté vont se ranger les politiques qui ont, hélas, au moment des suffrages et une fois les crises passées, plus souvent besoin des seconds que des premiers.
Reste à savoir de quel côté vont se ranger les politiques qui ont, hélas, au moment des suffrages et une fois les crises passées, plus souvent besoin des seconds que des premiers.

NB : Tous les liens sont de mon fait. -aa

Ce samedi 28 mars, en pleine période de confinement, alors que la pollution a drastiquement baissé depuis deux semaines dans le monde, un pic modéré de pollution aux particules fines PM10* a curieusement été observé dans le nord de la France.
L’agriculture, secteur qui semble le moins touché par la crise du coronavirus, a souvent été pointée du doigt. Mais est-ce vraiment à juste titre ? N’avons-nous pas affaire à une situation plus complexe ? Nous allons voir que si…

*Les PM 10 sont des particules en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, d'où leur nom particulate matter 10 en anglais ou PM 10.

Complément.


Alors que notre agriculture est mise à mal en cette crise de coronavirus, il faut déjà préparer son redressement. La France, pleine de ressources, doit impérativement maintenir une stratégie de souveraineté alimentaire. Mais pour cela il faut avant tout alléger nos agriculteurs d’un maximum de contraintes logistiques (manque de main d’œuvre, de transports, de produits de traitement) et normatives (durée hebdomadaire de temps de travail, contrats multi-travailleurs). Un mot d’ordre : en temps de guerre, il faut privilégier l’urgence.


Dans ce contexte, on lira « Agriculture : gagner la guerre de l'arrière », article de Pascal Perri paru dans Les Echos.
La pandémie de Covid-19 montre à quel point la souveraineté alimentaire de la France est stratégique. Notre pays doit alors renoncer de manière temporaire à ses contraintes normatives parfois excessives du « temps de paix » si elle entend gagner cette guerre de l'arrière contre le coronavirus, écrit Pascal Perri.

Complément du 4 avril 2020. On lira l'article très détaillé de seppi, Covid-19, particules fines, agriculture... et manipulation.

Complément du 4 avril 2020. Le blog Alerte Environnement rapporte cette image ci-dessous que je partage sans modération ...

La première étape consiste à réaliser qu’au-delà du phénomène d’agribashing, désormais reconnu de façon presque unanime, l’agriculture subit une véritable guerre de sape, qui vise à détruire notre modèle agricole. Et s’il est indispensable de construire un dialogue avec les consommateurs, il reste tout aussi nécessaire de neutraliser ces attaques répétées.
Ensuite, comme le révèle la crise du coronavirus, qui touche désormais le monde entier, le rôle incontournable de notre production alimentaire doit être pris au sérieux. Le président Emmanuel Macron a eu parfaitement raison de marteler, lors de son discours à la nation du 12 mars, que « déléguer notre alimentation est une folie ! ». L’indépendance de la France et de l’Europe exige que l’agriculture soit à nouveau considérée comme un secteur hautement stratégique, dont l’objectif est de nourrir tous les Français, et tous les Européens. Il s’agit donc, pour l’État comme pour les acteurs du monde agricole, de définir une véritable stratégie pour remettre du dynamisme dans nos filières, et pour laisser s’exprimer leurs potentiels. Dans le but, d’abord, de reconquérir les marchés français abandonnés au profit des importations, faute de compétitivité. Mais aussi pour consolider et promouvoir nos filières qui exportent.

lundi 30 mars 2020

Production agricole et épidémie de Covid19, retour aux fondamentaux ?


Des Académiciens de l’Académie d’Agriculture donnent leur Point de vue sur, Des Académiciens donnent leur Point de vue sur : « Production agricole et épidémie de Covid19, retour aux fondamentaux ? »
Selon eux « Les agriculteurs et la production alimentaire pourraient être considérés comme encore plus stratégiques dans la crise que nous vivons au cours de ces premiers mois de l’année 2020 ».
Extraits.

Nous vivons depuis presque un mois une situation inédite, confrontés à une épidémie due à un virus émergent. La lutte est plus ou moins bien coordonnée au plan international afin d’éviter d’assister à de brusques pics de décès d’un très grand nombre de personnes sensibles.

Le choix a été fait dans différents pays, dont la France, de restreindre la mobilité des populations avec une politique de confinement assez stricte, néanmoins variable selon les pays, pour ralentir la diffusion du virus et étaler les hospitalisations.

Face à cette situation inédite, les consommateurs ont reproduit avec une intensité certes modérée les comportements d’accumulation de biens considérés comme essentiels, dont principalement des denrées alimentaires, et ce malgré l’évidence d’une capacité des filières à assurer l’approvisionnement régulier des populations.

Depuis le début de cette crise, il apparaît en France que les actuelles défiances alimentaires ont été oubliées, certainement pas au-delà de la période de confinement. Il y a à peine deux mois, l’aliment était perçu par beaucoup comme porteur d’un risque sanitaire réel ou imaginé. Il s’agit bien d’un retour, provisoire, mais quelque peu irrationnel aussi, à la peur ancestrale de manquer qui avait disparu depuis un demi-siècle.

L’Agriloving vu par Agriculture et Environnement
Si le dévouement du personnel de santé est absolument exemplaire en ces temps difficiles, celui des agriculteurs et des filières aval de la production agricole et alimentaire mérite aussi d’être rappelé, même si les risques d’exposition au virus sont moindres pour eux.

Il n’y a pas si longtemps que ces mêmes agriculteurs subissaient des agressions parfois violentes, de la part de ceux, qui ces derniers jours, se précipitaient vers les rayons des magasins de distribution alimentaire et pas forcément uniquement les rayons d’aliments de l’agriculture biologique.

Cette dépendance vis-à-vis de la production agricole, car les stocks sont faibles même si l’approvisionnement est régulier et sécurisé, justifie la « reconnaissance d’un caractère crucial et stratégique à la fabrication et à l’approvisionnement en denrées alimentaires » exprimé par le ministre de l’économie et celui de l’agriculture et de l’alimentation lors de la crise actuelle, via une note en date du 17/03/202012.

Il reste à espérer qu’une fois l’urgence sanitaire passée, ceux-là mêmes qui ont rempli leur chariot, avec avidité lors de cette crise, ne se retrouvent pas dans les rangs de ceux qui critiquent et dénigrent l’agriculture et les agriculteurs malgré les efforts de ces derniers pour se conformer aux normes exigées par la société civile depuis plus de 20 ans13, au-delà la production de la première protection contre l’infection. C’est cette production qui permet une « health and nutritious diet ».

Lorsque ce virus ou un nouveau surgira, les tenants du sentiment anti-agriculteur, « l’agri-bashing », pourraient être amenés à subir une disette, faute d’agriculteurs pour assurer la production avec les conséquences sanitaires historiques évoquées et méritant toujours d’être rappelées.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

mercredi 18 mars 2020

Acte de contrition ? Le gouvernement remercie les agriculteurs, les salariés des coopératives, des PME, des industries agroalimentaires et des distributeurs ...


« Le gouvernement remercie la filière agroalimentaire », source agri-mutuel.
Dans un courrier commun, les ministres de l’économie et de l’agriculture ont remercié les acteurs de la fabrication et de l’approvisionnement alimentaire des Français dans cette période de crise. « Dès le début de la crise, dès que les premiers signes d’inquiétude ont saisi nos concitoyens, vous avez répondu présents. La sécurisation du processus de fabrication et d’approvisionnement des denrées alimentaires est un enjeu crucial et stratégique », ont rappelé Bruno Le Maire et Didier Guillaume dans un courrier du 17 mars, envoyé aux différents représentants de la chaîne alimentaire.
« J’ai tenu à saluer et remercier les agriculteurs, les salariés des coopératives, des PME, des industries agroalimentaires et des distributeurs qui sont essentiels pour notre chaîne alimentaire », a précisé le ministre de l’agriculture dans un communiqué relayant ce courrier.
« Nous comptons sur vous », rappellent les deux ministres dans « ce message d’encouragement et de reconnaissance du Gouvernement de la France ». « Nous sommes en mesure d’assurer aux Français qu’ils pourront se nourrir sûrement et sans privation », ajoute le courrier. Depuis quelques jours, le ministre de l’agriculture rappelle en effet dans toutes ses interventions médiatiques que l’approvisionnement alimentaire serait assuré et qu’il n’y aura pas de privation, alors que les Français se sont rués dans les magasins d’alimentation pour faire des stocks.

Sur son blog notes, Olivier Masbou rapporte « je pourrais relever qu’il a fallu un coronarivus pour que notre Président découvre enfin que « déléguer notre alimentation à d’autres… est une folie », mais à quoi bon ».


Déjà indiqué en haut de l'article, on lira aussi avec intérêt l’éditorial de Jean-Paul Pelras de l’Agri du 18 mars, « Ces paysans, ces ruraux, redevenus fréquentables ! »
Extrait
Voilà à peine une vingtaine de jours, j’écrivais des tribunes et des éditoriaux visant à dénoncer l’acharnement dont le monde agricole et notre ruralité sont victimes au quotidien. L’agribashing, avec son lot de controverses et de détracteurs, était un des mots les plus employés du moment.
À la faveur d’un évènement organisé Porte de Versailles, certains passaient leur temps à condamner le modèle agricole français tout en idéalisant, depuis Lutèce, sur ce que pourraient devenir nos campagnes. Bien évidemment les environnementalistes, les ONG et quelques journalistes profitant de ce prisme populaire s’exprimaient en boucle pour stigmatiser « les empoisonneurs » de service. Ces empoisonneurs à qui ces mêmes environnementalistes, aux manettes dans bon nombre d’administrations, ont imposé les zones de non-traitement, les directives nitrates,la loi sur l’eau, les mises aux normes et la présence du loup sur les estives, pour ne citer que ces mesures contraignantes, coûteuses et coercitives. Et puis, quelque part, à l’autre bout du monde sur un marché chinois, un marchand de pangolins a serré la main qu’il ne fallait pas. La suite nous la connaissons tous. Enfin, disons qu’à l’heure où je rédige ces lignes, nous sommes des milliards à croiser les doigts. Résultat des courses, la nourriture est devenue, entre deux allocutions présidentielles, la première préoccupation de nos contemporains.


Complément du 20 mars. Le ministre de l'agriculture a envoyé un tweet,
Lettre envoyée aux #agriculteurs et salariés agricoles, premier maillon de la chaîne alimentaire dont le travail quotidien est primordial pour alimenter nos assiettes, aujourd’hui et demain.« Cela est essentiel et nous vous le devons »