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« Pendant
l'épidémie de COVID-19, au secours, les marchands de peurs
reviennent ! » et
« Pendant
l'épidémie de COVID-19, au secours, l'agribashing revient ! »,
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« Attention, ils préparent l’agribashing de l’après crise ! » (Par Jean-Paul Pelras)
Il s’agit d’un éditorial de Jean-Paul Pelras de l’Agri du 14 avril 2020 que je reproduis bien volontiers ...
Changer le monde ! Peut être, mais pas forcément en jetant le bébé avec l’eau du bain. Car c’est, d’une certaine façon ce que préconisent 18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales dans un texte intitulé « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » Selon ces signataires parmi lesquels Aurélie Trouvé pour Attac, Philippe Martinez pour la CGT, Cécile Duflot pour Oxfam, Nicolas Girod pour la Confédération paysanne, Jean François Julliard pour Greenpeace : « la crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales »
« Attention, ils préparent l’agribashing de l’après crise ! » (Par Jean-Paul Pelras)
Il s’agit d’un éditorial de Jean-Paul Pelras de l’Agri du 14 avril 2020 que je reproduis bien volontiers ...
Changer le monde ! Peut être, mais pas forcément en jetant le bébé avec l’eau du bain. Car c’est, d’une certaine façon ce que préconisent 18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales dans un texte intitulé « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » Selon ces signataires parmi lesquels Aurélie Trouvé pour Attac, Philippe Martinez pour la CGT, Cécile Duflot pour Oxfam, Nicolas Girod pour la Confédération paysanne, Jean François Julliard pour Greenpeace : « la crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales »
Le
néolibéralisme : un pécher, dont « les impurs »
sont coutumiers et contre lequel « les purs »
luttent sans relâche pour alimenter le fonds de commerce des grandes
pensées. Avec, tant qu’a faire, une grosse louche d’écologie
omniprésente dans la quasi-totalité des tribunes qui circulent ces
temps ci. « La crise sanitaire impose l’urgence de la
transition écologique »déclare dans Libé un autre
collectif où nous retrouvons Benoît Biteau, paysan bio et député
européen, mais également les indispensables François Dufour, José
Bové et Brigitte Allain estampillés « paysans bio, ancien
députés européens ». Comme dans ce domaine nous n’en
sommes plus à une expertise prés, en attendant l’intervention
plus que probable de Cohn Bendit, ces incontournables du débat
public se sont penchés sur la question de la santé : « La
vulnérabilité au Covid-19 est en effet accrue par les cancers,
maladies respiratoires ou encore cardio-vasculaires, liés en partie
à la pollution atmosphérique par les pesticides, par les particules
fines d’origine agricole et par la malbouffe… » Et ces
paysans politiciens de préconiser un modèle agricole allant sans
surprise de la vente directe, sans doute très efficace actuellement
intra-muros dans les grandes villes …, à la permaculture avec
laquelle nous pourrons, à n’en point douter, nourrir sans problème
7 milliards d’individus d’ici quelques années…
Sans
vergogne, ni scrupules …
Toujours
dans Libé, d’autres écologues lancent leur cri d’alarme
« Rompons avec le déni de crise écologique »,
tandis que Yannick Jadot déclare dans Boursorama que la FNSEA est
« en train de sacrifier toutes les mesures de protection des
habitations avec les épandages » Un sujet évoqué par de
nombreux médias du Parisien à Médiapart qui écrit : « À
Listrac-Médoc, (…) des tracteurs munis d’une rangée de buses
ont parcouru plusieurs parcelles, les pulvérisant de produits de
synthèse. (…) Problème : ils s’attaquent aussi aux voies
respiratoires des populations locales, en pleine épidémie de
coronavirus. »
Résultat
des courses, celles et ceux qui pensaient que la pandémie et le rôle
joué par l’agriculture en ces temps de crise allaient calmer les
ardeurs de l’agribasching et des détracteurs de l’agriculture
conventionnelle, peuvent sans délai remiser leurs illusions. Car,
bien au contraire, ceux qui savent forcement ce qui est bien pour
nous, utilisent la situation actuelle pour établir, sans vergogne ni
scrupules, un parallèle entre Covid et pratiques agricoles. En
embuscade, ils affûtent leurs arguments, activent leurs lobbies,
consultent les dirigeants qui, empêtrés dans une gestion de crise
empirique auront bien besoin d’ici quelques semaines ou quelques
mois de l’appui des environnementalistes pour essayer de revenir
vers un quota à peu prés acceptable de soutiens et de voix.
L’alliance
des altermondialistes, des anti libéraux et des écologistes
pourfendeurs du productivisme agricole va incontestablement
influencer le débat du « jour d’après ». Et
ce, dans un contexte où nous n’aurons besoin ni de décroissance,
ni de dogmes visant à freiner la relance économique. Ce qui
susciterait des pertes d’emplois et provoquerait des mouvements
sociaux motivés, non plus par des idéaux, mais par des besoins
vitaux. Car il faut, même si certains considèrent qu’il s’agit
d’un gros mot, « produire » pour gagner sa vie, éduquer ses
enfants, s’abriter, se vêtir, se nourrir, se soigner. Ici, sur
cette planète où, mis à part quelques enfants gâtés, la plupart
n’auront ni les moyens de tout arrêter, ni le temps de
culpabiliser.
NB : L'image est de mon fait -aa.
NB : L'image est de mon fait -aa.
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