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mercredi 23 août 2023

Plans d’eau fermés à la baignade à cause des cyanobactéries !

mardi 3 janvier 2023

Les bactéries et la libération d’oxygène dans l’atmosphère terrestre

Le second article, le plus lu par les lecteurs des articles de l’American Society for Microbiology, va à un article, The Great Oxidation Event: How Cyanobacteria Changed Lifesur le grand évènement qu’est l'oxydation, qui a été catalysée par des microbes !

Découvrez comment les cyanobactéries ont modifié la chimie de notre planète en libérant de l'oxygène dans l'atmosphère terrestre, entraînant l'évolution du métabolisme aérobie.

La Microbiologie est fantastique!

mardi 30 août 2022

Cas d'intoxications à Saint-Amans-des-Côts, cyanobactéries ou norovirus ?

«Intoxications à Saint-Amans-des-Côts : que s'est-il passé ?», source Centre Presse du 29 août 2022.

Si des cyanobactéries ont été retrouvées dans l'eau du lac de Maury, l'intoxication de plusieurs gymnastes survenue la semaine passée à Saint-Amans-des-Côts pourrait être d'une tout autre explication. 

Vendredi 26 août à Saint-Amans-des-Côts, les secours intervenaient au camping des Tours afin de porter secours à plusieurs gymnastes en stage dans le Nord-Aveyron. Prises de vomissements et de maux de ventre, quatre jeunes filles, âgées de 8 à 15 ans, ont été hospitalisées dans la foulée au centre hospitalier Jacques-Puel de Rodez. Depuis, plusieurs investigations ont été menées afin de déterminer les causes de cette intoxication et du norovirus apparue chez une patiente. Ce lundi, des équipes de l'Agence régionale de santé et de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations étaient sur place pour divers prélèvements.

Cyanobactéries ?
Selon les premières informations recueillies auprès des agents de l'Etat, l'intoxication ne serait pas due à une bactérie présente dans l'eau du camping ou autres. Cela fut un moment envisagé, des traces de cyanobactéries étant apparues dans le lac de Maury, situé juste à côté de l'installation. Si elle n'est pas encore totalement écartée, la piste d'une intoxication alimentaire n'était également pas privilégiée ce lundi matin. «L'hygiène des installations est à vérifier», confiait un agent territorial, avant de procéder également à des contrôles au niveau de l'assainissement du camping.

Les jeunes filles, particulièrement déshydratées après ce qui s'apparentait à une gastro-entérite aiguë, sont désormais hors de danger. 

NB : L'image est une illustration du lac de Maury.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 3 août 2021

Une longue journée pour les microbes

Tapis microbien
violet dans le Middle Island Sinkhole (gouffre) du lac Huron, juin 2019. Des petites collines et des «doigts» comme celui-ci dans le tapis sont causés par du gaz comme le méthane et l'hydrogène sufureux qui bouillonnent sous eux. © Phil Hartmeyer, NOAA Sanctuaire marin national de Thunder Bay.

«Une longue journée pour les microbes», source Max Planck Institute for Marine Microbiology.

Un ralentissement de la rotation de la Terre aurait pu affecter la teneur en oxygène de l'atmosphère.

La vie sur Terre repose aujourd'hui sur la présence d'oxygène. Cependant, le processus derrière l'augmentation progressive des niveaux d'oxygène dans l'atmosphère, qui s'est déroulée sur près de deux milliards d'années, reste débattu. Une équipe internationale de scientifiques autour de Judith Klatt de l'Institut Max Planck de microbiologie marine à Brême, Allemagne, propose une explication intrigante, l'augmentation de la durée du jour, résultant du ralentissement de la rotation de la Terre, peut avoir permis aux microbes de libérer plus d'oxygène, créant ainsi l'air que nous respirons aujourd'hui.

Pratiquement tout l'oxygène sur Terre était et est produit par la photosynthèse, qui a été inventée par de minuscules organismes, les cyanobactéries, lorsque notre planète était encore un endroit plutôt inhabitable. Les cyanobactéries ont évolué il y a plus de 2,4 milliards d'années, mais la Terre ne s'est que lentement transformée en la planète riche en oxygène que nous connaissons aujourd'hui. «Nous ne comprenons pas parfaitement pourquoi cela a pris autant de temps et quels facteurs ont contrôlé l'oxygénation de la Terre», a déclaré la géomicrobiologiste Judith Klatt. «Mais en étudiant des tapis de cyanobactéries dans le gouffre de l'île Middle du lac Huron au Michigan, qui vivent dans des conditions ressemblant à la Terre primitive, j'ai eu une idée.»

Les cyanobactéries sont des lève-tard

Klatt a travaillé avec une équipe de chercheurs autour de Greg Dick de l'Université du Michigan. L'eau du gouffre de l'île Middle, où les eaux souterraines s'écoulent du fond du lac, est très pauvre en oxygène. «La vie au fond du lac est principalement microbienne et sert d'analogue aux conditions qui ont prévalu sur notre planète pendant des milliards d'années», explique Bopi Biddanda, un écologiste microbien collaborateur de la Grand Valley State University. Les microbes y sont principalement des cyanobactéries violettes productrices d'oxygène qui entrent en compétition avec des bactéries blanches oxydant le soufre. Les premières produisent de l'énergie avec la lumière du soleil, les secondes avec l'aide du soufre. Pour survivre, ces bactéries exécutent chaque jour une petite danse :

Du crépuscule à l'aube, les bactéries mangeuses de soufre se trouvent au-dessus des cyanobactéries, bloquant leur accès à la lumière du soleil. Lorsque le soleil se lève le matin, les mangeurs de soufre se déplacent vers le bas et les cyanobactéries remontent à la surface du tapis. «Maintenant, ils peuvent commencer à faire de la photosynthèse et à produire de l'oxygène», a expliqué Klatt. «Cependant, il faut quelques heures avant que cela ne démarre vraiment, il y a un long décalage le matin. Les cyanobactéries sont plutôt des lève-tard que des matinaux, semble-t-il. En conséquence, leur temps pour la photosynthèse est limité à seulement quelques heures par jour. Lorsque Brian Arbic, océanographe physique à l'Université du Michigan, a entendu parler de cette danse microbienne nycthémérale, il a soulevé une question intrigante: «Est-ce que cela pourrait signifier que la modification de la longueur du jour aurait eu un impact sur la photosynthèse au cours de l'histoire de la Terre ?»

La durée du jour sur Terre n'a pas toujours été de 24 heures. «Lorsque le système Terre-Lune s'est formé, les jours étaient beaucoup plus courts, peut-être même aussi courts que six heures», a expliqué Arbic. Ensuite, la rotation de notre planète a ralenti en raison de la force de la gravité de la lune et du frottement des marées, et les jours ont rallongé. Certains chercheurs suggèrent également que la décélération rotationnelle de la Terre a été interrompue pendant environ un milliard d'années, coïncidant avec une longue période de faibles niveaux d'oxygène dans le monde. Après cette interruption, lorsque la rotation de la Terre a recommencé à ralentir il y a environ 600 millions d'années, une autre transition majeure dans les concentrations mondiales d'oxygène s'est produite.

Après avoir noté l'étonnante similitude entre le modèle d'oxygénation de la Terre et le taux de rotation sur des échelles de temps géologiques, Klatt était fascinée par l'idée qu'il pourrait y avoir un lien entre les deux - un lien qui allait au-delà du décalage de photosynthèse des «lève-tard» observés dans le gouffre de de Middle Island. «J'ai réalisé que la durée du jour et la libération d'oxygène par les tapis microbiens sont liées par un concept très basique et fondamental: pendant les jours courts, il y a moins de temps pour que les gradients se développent et donc moins d'oxygène peut s'échapper des tapis», selon l'hypothèse de Klatt.

Des tapis bactériens à l'oxygène mondial

Klatt s'est associé à Arjun Chennu, qui travaillait alors également à l'Institut Max Planck de microbiologie marine et qui dirige maintenant son propre groupe au Centre Leibniz pour la recherche marine tropicale à Brême. Sur la base d'un logiciel open source développé par Chennu pour cette étude, ils ont étudié comment la dynamique de la lumière du soleil est liée à la libération d'oxygène par les tapis. «L'intuition suggère que deux journées de 12 heures devraient être similaires à une journée de 24 heures. La lumière du soleil monte et descend deux fois plus vite, et la production d'oxygène suit au même rythme. Mais la libération d'oxygène par les tapis bactériens ne le fait pas, car elle est limitée par la vitesse de diffusion moléculaire. Ce découplage subtil de la libération d'oxygène de la lumière du soleil est au cœur du mécanisme», a déclaré Chennu.

Pour comprendre comment les processus se produisant au cours d'une journée peuvent avoir un impact sur l'oxygénation à long terme, Klatt et ses collègues ont incorporé leurs résultats dans des modèles mondiaux de niveaux d'oxygène. L'analyse suggère que l'augmentation la libération d'oxygène due au changement de la durée du jour pourrait avoir augmenté les niveaux d'oxygène dans le monde. C'est un lien entre l'activité de minuscules organismes et les processus globaux. «Nous relions les lois de la physique opérant à des échelles très différentes, de la diffusion moléculaire à la mécanique planétaire. Nous montrons qu'il existe un lien fondamental entre la durée du jour et la quantité d'oxygène pouvant être libérée par les microbes du sol», a déclaré Chennu. «C'est assez excitant. De cette façon, nous relions la danse des molécules du tapis microbien à la danse de notre planète et de la Lune.»

Dans l'ensemble, les deux principaux événements d'oxygénation (sauts de la concentration en oxygène) de l'histoire de la Terre - le grand événement de l'oxydation, il y a plus de deux milliards d'années et l'événement de l'oxygénation néoprotérozoïque ultérieur - pourraient être liés à l'augmentation de la durée du jour. Par conséquent, l'augmentation de la durée du jour aurait pu augmenter suffisamment la productivité du filet benthique pour avoir un impact sur les niveaux d'oxygène atmosphérique. «Jongler avec ce large éventail d'échelles temporelles et spatiales était ahurissant - et très amusant», conclut Klatt.

Avis aux lecteurs du blog

L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

vendredi 4 septembre 2020

Pour l'Anses, la présence de cyanobactéries en eau douce est toujours un sujet de préoccupation sanitaire croissante

L’an passé l’Anses publiait, un article dans le numéro 8 de Vigil’Anses de juin 2019 sur « Les toxines de cyanobactéries : une préoccupation sanitaire croissante ».

De nouveau, l’Anses informe le 3 septembre 2020 à propos de la « Présence de cyanobactéries en eau douce : l’Anses fait des propositions en vue d’harmoniser la surveillance et le contrôle. »
L’Anses publie un avis relatif aux risques sanitaires liés à la présence de cyanobactéries et leurs toxines dans les eaux de loisirs, les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) et aux activités de pêche»
Ces travaux ont notamment permis d’actualiser la liste des cyanobactéries productrices de toxines en eau douce présentant un danger pour l’Homme. Pour harmoniser et améliorer les pratiques de surveillance, de contrôle sanitaire et d’analyse des eaux, l’Agence propose des fiches constituant un appui à la gestion du risque des cyanotoxines pour les différents usages de l’eau. Elle fournit également des éléments d’éclairage utiles aux gestionnaires, tant pour l’interdiction que pour la levée d’interdiction de consommation de poissons d’eau douce en lien avec des proliférations de cyanobactéries susceptibles de produire ces toxines.

Parmi les propositions,
  • Réduire les apports en nutriment dans les eaux pour protéger les écosystèmes des cyanobactéries
  • EDCH et eaux récréatives : harmoniser les pratiques de surveillance et de suivi
  • Consommation de poissons d’eau douce : acquérir des données pour évaluer l’exposition alimentaire des consommateurs aux cyanotoxines
La revue de la littérature sur la contamination des poissons d’eau douce par les cyanotoxines réalisée par l’Agence en 2016 a été actualisée. Le manque de connaissances persiste concernant les vitesses de contamination et d’élimination des cyanotoxines par les poissons ou encore le lien entre les efflorescences de cyanobactéries et le niveau de contamination des poissons. L’Agence renouvelle sa recommandation relative au besoin d’acquisition de données sur le sujet. Pour pouvoir évaluer l’exposition alimentaire des consommateurs, l’Agence rappelle également qu’il est indispensable d’obtenir des données sur la contamination des poissons d’eau douce par les cyanotoxines en France.
L’Agence a néanmoins proposé des éléments d’éclairage afin d’aider les gestionnaires, tant pour l’interdiction que pour la levée d’interdiction de consommation de poissons d’eau douce en lien avec des proliférations de cyanobactéries.
Enfin, l’Agence précise que, pour limiter l’exposition des consommateurs aux cyanotoxines, il est nécessaire d’étêter et d’éviscérer les poissons avant de les consommer (ou avant de les congeler) et de ne pas consommer entiers les petits poissons d’eau douce (fritures).
A suivre pour la mise en œuvre de ces propositions ... mais quand ?

Mise à jour du 14 septembre 2020Selon l’Eawag (Institut Fédéral Suisse des Sciences et Technologies) du 17 août 2020, « La présence de cyanobactéries n’a rien d’exceptionnel dans les lacs suisses ».
Les cyanobactéries sont très communes aussi bien dans le milieu aquatique que terrestre. Elles peuvent, ponctuellement, proliférer à la surface des eaux stagnantes au point de former ce que l’on appelle des blooms ou efflorescences. Etant donné que certaines espèces produisent des substances toxiques, elles suscitent de nombreuses questions.

Plusieurs FAQs sont proposées.

Mise à jour du 23 septembre 2020. L'Anses a mis jour son document sur les cyanobactéries.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

lundi 1 juillet 2019

Les toxines de cyanobactéries : une préoccupation sanitaire croissante


Un article de l’ARS de Bretagne du 1er juillet 2019 nous informe sur « Le suivi sanitaire des cyanobactéries dans les baignades en eau douce ».
Les cyanobactéries sont des microalgues qui peuvent se multiplier massivement quand les conditions environnementales leurs sont favorables. Au-delà de la température ou de la luminosité, l’abondance en nutriments présents dans l’eau et les sédiments, et en particulier en phosphore, apparait comme l’un des principaux facteurs de développement.
Leur prolifération est favorisée dans les milieux envasés (stock nutritif abondant) et/ou confinés (faible renouvellement de l’eau). Elle peut entrainer une coloration homogène vert intense de toute la colonne d’eau, ou conduire à l’apparition à la surface de l’eau d’une fine pellicule verte -appelée fleur d’eau- pouvant s’étendre sur la totalité d’un plan d’eau ou s’accumuler près des berges, à l’abri du vent.
Le principal risque sanitaire lié aux proliférations de cyanobactéries réside dans la capacité de certaines espèces à produire des toxines (hépatotoxines, neurotoxines et dermatotoxines) pouvant provoquer des troubles de santé chez l’homme et les animaux.
 Une même toxine peut être produite par des espèces différentes et une même espèce peut produire des toxines différentes. De plus, la quantité de toxine produite est très variable au sein d’une espèce et dépend des conditions environnementales.
Les données interactives du suivi sanitaire des cyanobactéries en Bretagne
Une data visualisation, disponible sur le site de l’OEB, permet d’accéder de manière interactive à ces données aux échelles géographiques pertinentes. Sur la carte, des zones cliquables permettent d'affiner les résultats pour chaque site de baignade suivi.
Une information a été aussi publiée sur le site de l’ARS Centre Val de Loire et l’ARS Auvergne-Rhône Alpes.

Un article paru dans le numéro 8 de Vigil’Anses de juin 2019 fait le point sur « Les toxines de cyanobactéries : une préoccupation sanitaire croissante ».
Le nombre de cas répertoriés dans les Centres antipoison est probablement très sous-estimé : d’une part les symptômes sont peu spécifiques et la méconnaissance de ces intoxications fait que le diagnostic n’est pas évoqué, ce d’autant que les symptômes disparaissent rapidement. D’autre part, lorsque le diagnostic est évoqué, un manque d'investigation (peu de prélèvements réalisés, tests peu disponibles, etc.) ne permet pas de le confirmer. De ce fait, la plupart des expositions aux cyanobactéries ne sont probablement pas connues des Centres antipoison.
Enfin, il apparait nécessaire de renforcer la diffusion de recommandations générales à destination du public, notamment pour les populations vivant à proximité de plans d’eau dont la problématique est connue et pour les sites à fortes activités touristiques, lors des périodes de l’année propices au développement des cyanobactéries.
La sensibilisation et l’information de la population comprennent un affichage visible du risque lié aux cyanobactéries dans les eaux de baignade et autres activités récréatives. Cet affichage doit permettre à la population de reconnaitre et d’éviter une exposition aux cyanobactéries.
Des affichages simples et visuels indiquant l’interdiction de se baigner, de pêcher ou de pratiquer des activités nautiques, comme cela existe déjà dans les Pays de Loire et en Bretagne, préviennent les risques pour la population.