vendredi 4 septembre 2020

Pour l'Anses, la présence de cyanobactéries en eau douce est toujours un sujet de préoccupation sanitaire croissante

L’an passé l’Anses publiait, un article dans le numéro 8 de Vigil’Anses de juin 2019 sur « Les toxines de cyanobactéries : une préoccupation sanitaire croissante ».

De nouveau, l’Anses informe le 3 septembre 2020 à propos de la « Présence de cyanobactéries en eau douce : l’Anses fait des propositions en vue d’harmoniser la surveillance et le contrôle. »
L’Anses publie un avis relatif aux risques sanitaires liés à la présence de cyanobactéries et leurs toxines dans les eaux de loisirs, les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) et aux activités de pêche»
Ces travaux ont notamment permis d’actualiser la liste des cyanobactéries productrices de toxines en eau douce présentant un danger pour l’Homme. Pour harmoniser et améliorer les pratiques de surveillance, de contrôle sanitaire et d’analyse des eaux, l’Agence propose des fiches constituant un appui à la gestion du risque des cyanotoxines pour les différents usages de l’eau. Elle fournit également des éléments d’éclairage utiles aux gestionnaires, tant pour l’interdiction que pour la levée d’interdiction de consommation de poissons d’eau douce en lien avec des proliférations de cyanobactéries susceptibles de produire ces toxines.

Parmi les propositions,
  • Réduire les apports en nutriment dans les eaux pour protéger les écosystèmes des cyanobactéries
  • EDCH et eaux récréatives : harmoniser les pratiques de surveillance et de suivi
  • Consommation de poissons d’eau douce : acquérir des données pour évaluer l’exposition alimentaire des consommateurs aux cyanotoxines
La revue de la littérature sur la contamination des poissons d’eau douce par les cyanotoxines réalisée par l’Agence en 2016 a été actualisée. Le manque de connaissances persiste concernant les vitesses de contamination et d’élimination des cyanotoxines par les poissons ou encore le lien entre les efflorescences de cyanobactéries et le niveau de contamination des poissons. L’Agence renouvelle sa recommandation relative au besoin d’acquisition de données sur le sujet. Pour pouvoir évaluer l’exposition alimentaire des consommateurs, l’Agence rappelle également qu’il est indispensable d’obtenir des données sur la contamination des poissons d’eau douce par les cyanotoxines en France.
L’Agence a néanmoins proposé des éléments d’éclairage afin d’aider les gestionnaires, tant pour l’interdiction que pour la levée d’interdiction de consommation de poissons d’eau douce en lien avec des proliférations de cyanobactéries.
Enfin, l’Agence précise que, pour limiter l’exposition des consommateurs aux cyanotoxines, il est nécessaire d’étêter et d’éviscérer les poissons avant de les consommer (ou avant de les congeler) et de ne pas consommer entiers les petits poissons d’eau douce (fritures).
A suivre pour la mise en œuvre de ces propositions ... mais quand ?

Mise à jour du 14 septembre 2020Selon l’Eawag (Institut Fédéral Suisse des Sciences et Technologies) du 17 août 2020, « La présence de cyanobactéries n’a rien d’exceptionnel dans les lacs suisses ».
Les cyanobactéries sont très communes aussi bien dans le milieu aquatique que terrestre. Elles peuvent, ponctuellement, proliférer à la surface des eaux stagnantes au point de former ce que l’on appelle des blooms ou efflorescences. Etant donné que certaines espèces produisent des substances toxiques, elles suscitent de nombreuses questions.

Plusieurs FAQs sont proposées.

Mise à jour du 23 septembre 2020. L'Anses a mis jour son document sur les cyanobactéries.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

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