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lundi 13 novembre 2023

Egypte : Cinq ans après leur décès, on apprend que deux touristes britanniques sont vraisemblablement décédés suite à la désinfection de leur chambre d’hôtel

«Punaises de lit : deux touristes meurent en Égypte après la désinfection de leur chambre d’hôtel», source Le Parisien du 11 novembre 2023.

Un rapport pointe l’utilisation de produits chimiques pour désinfecter la chambre d’hôtel voisine envahie par des punaises de lit.

Cinq ans après leur décès, le mystère pourrait être résolu : la mort de ce couple de Britanniques pourrait être liée aux produits chimiques utilisés pour se débarrasser des punaises de lit qui avaient envahi leur hôtel en Égypte.

Susan et John Cooper, 63 et 69 ans en 2018, séjournaient avec leur fille et leurs trois petits-enfants dans un hôtel d’Hurghada sur les bords de la mer Rouge. Le couple, originaire du Lancashire (Royaume-Uni), qui avait pris plusieurs chambres au Aqua Magic Hotel, est alors tombé malade et est décédé quelques heures plus tard. Cinq ans plus tard, le rapport d’enquête, délivré durant une audience de deux jours cette semaine et cité par la BBC, évoque une possible exposition à «des agents biologiques infectieux ou à des produits chimiques toxiques».

Selon le rapport du comté de Blackburn (Lancashire), le couple n’a pas succombé à une intoxication alimentaire ou au monoxyde de carbone. Alors ? Quel est le mal qui a touché Susan et John, qui ont été rapatriés dans leur pays dans des cercueils scellés et recouverts de façon hermétique par du zinc. Le rapport du légiste pointe un éventuel empoisonnement aux produits anti-punaises de lit de ces sexagénaires en pleine santé.

C’est qu’au moment de leur séjour, la chambre voisine, occupée par la famille d’un Allemand et reliée au couple britannique par une porte fermée, était infestée par des punaises de lit. «Quand je suis entré, j’ai tout de suite senti une odeur étrange, comme de la moisissure ou de l’humidité (…) Il y avait beaucoup d’insectes dans le lit et sur le lit», décrit dans ce rapport le touriste Allemand, en vacances avec sept membres de sa famille.

La porte «scellée» avec du ruban adhésif

Leur chambre est changée et quelques heures plus tard, des employés de l’hôtel interviennent dans la chambre avec ce qui semble être une bonbonne de trois ou quatre litres d’insecticides. La porte de la suite est peu après «scellée» avec du ruban adhésif épais. «On ne peut pas dire que le travail ait été très professionnel», commente l’Allemand.

Dans la chambre voisine, Molly, 12 ans, la petite fille de Susan et John commence à sentir une «puanteur». Le lendemain matin, ses grands-parents sont trouvés dans leur chambre, très malades. Face à sa fille, John s’affale et entre des hauts de cœur et des «grimaces», il parvient à lui dire «Je ne me sens vraiment pas bien». Plus tard, il ne parviendra plus à respirer correctement. «Il avait un regard vitreux et fixe», décrit Kelly, leur fille. Près de lui, Susan «gémit», du vomi dans les cheveux et sur le sol de la chambre.

jeudi 9 novembre 2023

Aisne : Une centaine d’élèves, étudiants et personnels victimes d’une intoxication dans un lycée de Laon

«Une centaine d’élèves, étudiants et personnels victimes d’une intoxication au lycée Paul-Claudel de Laon», source L’Union du 9 novembre 2023.

Un important dispositif de secours a été déployé ce jeudi 9 novembre en matinée au lycée Paul-Claudel de Laon après qu’une trentaine de jeunes et adultes a été victime d’une intoxication dont les causes sont inconnues. Au total ce soir, on sait qu’une centaine de personnes a rencontré ces symptômes.

Rassurer, c’est ce à quoi s’emploie la proviseure du lycée Paul-Claudel de Laon, Monique Jongbloet, depuis ce jeudi alors qu’un imposant dispositif a été mis en œuvre par les sapeurs-pompiers au sein de son établissement.

Dès mercredi soir, quelques dizaines de personnes – lycéens, étudiants et personnels – y ont été prises de vomissements, de maux de tête et de ventre, mais sans qu’un lien évident puisse être fait entre elles, selon la proviseure, puisqu’on y trouve aussi bien des internes que des externes, des gens qui mangent à la cantine ou pas, des jeunes comme des adultes. Si une trentaine de personnes a été prise en charge, c’est une centaine qui a été touchée par les symptômes, a-t-on appris au fil de la journée.

Des premières mesures ont été prises par le lycée mercredi soir, en lien avec l’infirmière de l’établissement. Les services de secours ont, eux, été engagés tôt ce jeudi matin, afin d’explorer toutes les pistes qui pourraient correspondre aux symptômes développés, notamment l’intoxication alimentaire ou l’intoxication au monoxyde de carbone. «On vérifie tout, la qualité de l’air, la qualité de l’eau, les aliments…», explique Monique Jongbloet. Une désinfection préventive a aussi été engagée.

Deux élèves hospitalisés pour des examens

Ce jeudi après-midi, la préfecture a, dans un communiqué, apporté des précisions :
À 12h30:
- 29 personnes ressentent encore des symptômes et sont placées sous la surveillance d’infirmiers du SDIS de l’Aisne. Ces personnes sont rassemblées au sein de l’établissement scolaire ;
- 2 élèves ont été transportés au centre hospitalier de Laon pour des examens médicaux ;
- 23 personnes avaient quitté l’établissement avant l’arrivée des services de secours. La direction de l’établissement prend l’attache des familles pour faire le point sur la santé des élèves concernés.

Des investigations sont actuellement menées par les sapeurs-pompiers du SDIS de l’Aisne. Des prélèvements ont été effectués par un laboratoire. Pour l’heure, aucune piste n’est privilégiée.

Le communiqué de la préfecture parle de «nausées et de vomissements ressentis de la part d’élèves et de membres de la communauté éducative.»

A suivre ...

jeudi 7 septembre 2023

Désinfectants et écoles : risque de brûlures chez les enfants

Après les intoxications causées par les désinfectants pour piscine, voici les «Désinfectants dans les écoles : attention aux brûlures chez les enfants»,
source Anses.

Des accidents en nette augmentation pendant l’épidémie de Covid-19

Sur la période 2017-2022, les centres antipoison ont enregistré 118 cas d’atteintes cutanées chez des enfants en collectivité. Ces accidents ont le plus souvent eu lieu dans les écoles maternelles suit
e à la
désinfection des toilettes avec des produits biocides. Une forte augmentation a été observée en 2020 et 2021, très probablement liée au renforcement des actions de désinfection lors de l’épidémie de Covid-19, notamment la désinfection d’objets tels que des tables, chaises, jouets.
En 2023, de nouveaux accidents continuent à être signalés, traduisant la persistance de la problématique.

Les fillettes de moins de 6 ans les plus touchées

La peau des enfants de moins de 6 ans étant la plus fragile, ils constituent la population la plus concernée, en particulier les petites filles qui s’assoient sur la cuvette des toilettes.

Si les atteintes cutanées étaient en très grande majorité de faible gravité, onze enfants ont néanmoins présenté une brûlure du second degré et un enfant a reçu une greffe de peau pour une brûlure au troisième degré à la fesse.

Des erreurs d’utilisation des produits

Les accidents sont principalement liés à des erreurs d’utilisation des désinfectants : absence de rinçage ou de dilution, produit inadapté à l’usage qui en a été fait, etc.

Ces erreurs ont pu être favorisées par :

- des modalités d’utilisation variant pour un même produit selon la surface désinfectée : par exemple le produit est à utiliser pur pour le sol mais à diluer pour les autres surfaces ;
- des notices d’utilisation qui ne sont pas à la disposition des personnes manipulant les produits ;
- des mentions sur les étiquettes prêtant à confusion : par exemple, il est écrit «utiliser immédiatement la solution prête à l’emploi» alors que le produit est à diluer.

Six recommandations pour limiter les risques d’accidents avec les produits désinfectants

- utiliser des produits adaptés aux surfaces à désinfecter ;
- privilégier les produits les moins dangereux, en particulier dans les collectivités de jeunes enfants ;
- choisir en priorité des produits prêts à l’emploi pour éviter les erreurs de dilution et des produits dont le mode d’emploi est clair et simple ;
rincer les produits après application ou déversement accidentel, ou au minimum les essuyer ;
- ne pas réaliser les opérations de nettoyage-désinfection en présence des enfants et respecter le temps d’attente après la désinfection avant de permettre aux enfants d’accéder à la zone désinfectée ;
- former le personnel à la bonne utilisation des produits désinfectants.

En cas de contact avec la peau : enlever les vêtements imprégnés et laver soigneusement la peau avec de l'eau. Lorsque la zone contaminée est étendue ou que des lésions cutanées apparaissent, consulter un médecin ou appeler un centre antipoison.

On rappelera cet autre document de l’Anses qui cible «Désherbant «faits maison»: ne jamais mélanger javel et vinaigre».

En raison de l’interdiction de la vente aux particuliers de nombreux produits de désherbage, de plus en plus de particuliers choisissent de les fabriquer eux-mêmes. Mais mélanger certains produits comme la javel et le vinaigre peut provoquer des intoxications pouvant conduire à l’hospitalisation. L’Anses et les Centres antipoison mettent en garde contre cette pratique dangereuse pour la santé et recommandent d’utiliser uniquement les produits portant la mention «Emploi autorisé au jardin».

Voir aussi l’article du blog, Pourquoi il ne faut pas fabriquer chez vous de gaz moutarde ?

lundi 24 juillet 2023

Lesont doublé en quatre ans, selon l'Anses

Bien entendu, ce qu’il a d’important dans l’actualité de l’Anses, c’est le rapport d’activité 2022, que je vous laisserais lire à tête reposé …

Cela étant, ce qui a retenu mon attention de la part de l’Anses, c’est cette information du 28 juillet 2021, «Désinfectants pour piscines et spas : respecter les précautions d’emploi».

Pour profiter en toute sécurité des piscines et spas, il est important de maintenir la bonne qualité de l’eau avec des produits de désinfection. Toutefois, ces produits quelle que soit leur forme, comprimés, galets, pastilles, poudre, liquide, contiennent le plus souvent du chlore et leur utilisation sans précautions n’est pas dénuée de risques. Tous nos conseils pour éviter tout accident. 

Toutes les recommandations en un coup d’œil

A noter cependant que l’information, «Les intoxications causées par les désinfectants pour piscine ont doublé en quatre ans» ne se trouve que sur le tweet de l’Anses du 24 juillet 2023, il faut donc suivre …

La France compte plus de 2,95 millions de piscines privées à fin 2020. Le parc est composé à part quasi égale de piscines enterrées (1,47 million de bassins) et de piscines hors sol (1,48 million).

samedi 4 mars 2023

A propos de la consommation de réglisse par les femmes enceintes

«La consommation de réglisse par les femmes enceintes nuit-elle au développement mental et physique des enfants ?», source Communication du BfR n°10/2023 du 14 février 2023.

Dans une étude d'observation finlandaise, les enfants de mères qui avaient consommé plus de 250 g de réglisse (environ 500 mg d'acide glycyrrhizique) par semaine pendant la grossesse ont été comparés à des enfants de mères qui n'avaient pas consommé ou seulement environ 125 g de réglisse par semaine. Les résultats ont montré que les enfants du premier groupe différaient par certains paramètres de leur développement physique et mental des enfants dont les mères n'avaient pas consommé de réglisse ou avaient consommé beaucoup moins de réglisse par semaine. Les auteurs de l'étude ont interprété les différences observées comme des effets néfastes de l'exposition de l'enfant à naître (fœtus) à l'acide glycyrrhizique, un ingrédient de la réglisse. Sur la base des résultats de l'étude, ils ont recommandé que les femmes enceintes soient mises en garde contre la consommation de réglisse.

L'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) a évalué l'étude réalisée par Räikkönen et al. (2009 ; 2010 ; 2017a) et, comme le Comité scientifique norvégien pour l'alimentation et l'environnement (VKM, 2018), sont arrivés à la conclusion que les données recueillies dans l'étude ne permettent pas de faire des communications fiables sur une éventuelle relation causale entre la consommation de réglisse pendant la grossesse et le développement physique et mental de la progéniture.

Il est connu que l'acide glycyrrhizique peut entraîner une modification du métabolisme minéral avec accumulation de sodium et perte de potassium lorsqu'il est consommé en grande quantité. Les conséquences sont une augmentation de la pression artérielle, une rétention d'eau dans les tissus (œdème) et une faiblesse musculaire. Étant donné que les informations destinées aux consommateurs sur l'emballage de la réglisse n'indiquent pas la teneur en acide glycyrrhizique de chaque produit, les consommateurs souffrant d'hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires et de diabète, ainsi que les femmes enceintes, doivent s'abstenir de consommer en permanence de grandes quantités de réglisse.

Dans ce contexte, on lira de l’Anses «Effets indésirables induits par la réglisse consommée dans le cadre alimentaire. Étude des cas enregistrés par les centres antipoison (de janvier 2012 à décembre 2021). Connaître, évaluer, protéger. Rapport d’étude de toxicovigilance Octobre 2022.

Dans la publication Vigl’Anses, voir aussi ce document de novembre 2022, Boissons, bonbons et autres aliments à base de réglisse : à consommer avec modération.

Mise à jour du 31 mars 2023

samedi 15 octobre 2022

Guadeloupe : L'école élémentaire de la Jaille de nouveau fermée pour suspicion d'intoxication 'alimentaire'

«L'école élémentaire de la Jaille de nouveau fermée pour suspicion d'intoxication», source Guadeloupe 1 du 14 octobre 2022.

Deux semaines, jour pour jour, après une première vague de symptômes d'intoxication, à l’école élémentaire de la Jaille à Baie-Mahault, une deuxième s’est produite jeudi 13 octobre 2022. Cette-fois, ce sont 39 enfants qui ont été pris en charge par les secours, souffrant de malaises. Des investigations se poursuivent afin de déterminer l’origine de ces troubles digestifs.

Ils ont déjeuné à la cantine, puis dans l’heure qui a suivi, ils ont présenté des symptômes d’intoxication alimentaire, tels que des douleurs abdominales et des vomissements. Jeudi 13 octobre, trente-neuf élèves, de l’école élémentaire de la Jaille à Baie-Mahault, ont été pris en charge par les secours et vus par un médecin. Alertée, la municipalité, a pris la décision de fermer l’établissement, vendredi 14 octobre, afin de procéder à une désinfection des espaces.

Investigations en cours
Ce vendredi 14 octobre, les équipes de l’agence régionale de santé (ARS) ont effectué des prélèvements afin d’analyser l’eau du réseau et de la citerne tampon de l’école. Les services vétérinaires ont également prélevé des échantillons d’aliments, des produits d'entretien ainsi que sur les surfaces.

Un scénario qui se répète
Jeudi 29 septembre déjà, une trentaine d'élèves, de cette même école, s’était plaint de maux de ventre, tête et vomissements. Parmi eux, trois avaient été pris en charge par les secours et conduits au Pôle parents enfants de Palais Royal, aux Abymes, en état léger.

Commentaire
Les résultats des prélèvements de la première vague de suspicion d’intoxication du 30 septembre sont toujours attendus.

jeudi 29 septembre 2022

Alcool frelaté: 19 morts dans le nord du Maroc

«Alcool frelaté: 19 morts dans le nord du Maroc», source Le Figaro du 29 septembre 2022.

Un total de 19 personnes sont décédées à Ksar El Kebir, une ville du nord du Maroc, après avoir consommé de l'alcool frelaté, un fléau récurrent dans le royaume, ont rapporté mercredi 28 septembre au soir les médias locaux, citant une source hospitalière.

Un suspect de 48 ans a été arrêté mardi par la police pour son implication présumée dans la vente de l'alcool frelaté ayant causé la mort de certains de ses clients, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Les victimes auraient consommé de l'alcool de contrebande acheté dans le magasin du suspect, d'après les médias citant des sources policières. Lors de la perquisition du commerce, les enquêteurs ont saisi près de 50 litres d'alcool de ce type.

Une trentaine de personnes hospitalisées
Une trentaine de personnes - âgées de 35 à 50 ans - ont dû être hospitalisées dans un état critique après cette intoxication, et deux d'entre elles se trouvaient toujours en réanimation. Elles souffraient de céphalées, de vomissements, de crampes à l'estomac ainsi que de rougeurs oculaires, a expliqué un chef infirmier de l'hôpital de Ksar El Kebir au site d'information Le360. Cet établissement hospitalier avait reçu mardi les corps de neuf victimes. Le bilan s'est ensuite alourdi mercredi à 19 morts, a précisé à la presse un responsable local du ministère de la Santé. Leurs cadavres ont été transférés dans un hôpital de Tanger, la préfecture de la province, pour «une autopsie afin de préciser les causes des décès», a-t-il ajouté.

Ce n'est pas la première fois qu'un tel drame se produit au Maroc mais aussi en Tunisie et en Algérie. En juillet 2021, une vingtaine de personnes sont décédées après avoir bu de l'alcool frelaté acheté chez un «guerrab» (vendeur illégal) à Oujda, dans l'est du Maroc. En théorie, la loi marocaine interdit la vente d'alcool aux musulmans, soit 99% de la population du Maroc, où l'islam est religion d'État. Mais dans les faits, on en trouve aisément dans les bars, restaurants ou encore dans des magasins sous licence qui le proposent discrètement à la vente derrière des vitres opaques ou d'épais rideaux.

NB : La photo est issue du site Le360.

mardi 30 août 2022

Cas d'intoxications à Saint-Amans-des-Côts, cyanobactéries ou norovirus ?

«Intoxications à Saint-Amans-des-Côts : que s'est-il passé ?», source Centre Presse du 29 août 2022.

Si des cyanobactéries ont été retrouvées dans l'eau du lac de Maury, l'intoxication de plusieurs gymnastes survenue la semaine passée à Saint-Amans-des-Côts pourrait être d'une tout autre explication. 

Vendredi 26 août à Saint-Amans-des-Côts, les secours intervenaient au camping des Tours afin de porter secours à plusieurs gymnastes en stage dans le Nord-Aveyron. Prises de vomissements et de maux de ventre, quatre jeunes filles, âgées de 8 à 15 ans, ont été hospitalisées dans la foulée au centre hospitalier Jacques-Puel de Rodez. Depuis, plusieurs investigations ont été menées afin de déterminer les causes de cette intoxication et du norovirus apparue chez une patiente. Ce lundi, des équipes de l'Agence régionale de santé et de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations étaient sur place pour divers prélèvements.

Cyanobactéries ?
Selon les premières informations recueillies auprès des agents de l'Etat, l'intoxication ne serait pas due à une bactérie présente dans l'eau du camping ou autres. Cela fut un moment envisagé, des traces de cyanobactéries étant apparues dans le lac de Maury, situé juste à côté de l'installation. Si elle n'est pas encore totalement écartée, la piste d'une intoxication alimentaire n'était également pas privilégiée ce lundi matin. «L'hygiène des installations est à vérifier», confiait un agent territorial, avant de procéder également à des contrôles au niveau de l'assainissement du camping.

Les jeunes filles, particulièrement déshydratées après ce qui s'apparentait à une gastro-entérite aiguë, sont désormais hors de danger. 

NB : L'image est une illustration du lac de Maury.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 12 septembre 2021

Une intoxication au monoxyde de carbone causée par la préparation des aliments rend des clients d’un restaurant malades

Photo RTHK
«Une intoxication au monoxyde de carbone causée par la préparation des aliments rend des clients d’un restaurant malades», source Food Safety News. Tous les liens sont de mon fait -aa.

Des autorités de Hong Kong enquêtent sur une intoxication au monoxyde de carbone dans un restaurant qui a nécessité que 14 personnes ont recours à des soins hospitaliers.

Selon RTHK, Le Centre for Health Protection (CHP) du ministère de la S anté a signalé que le groupe a mangé un dîner de «bouillon chaud ou hot pot» en utilisant du charbon de bois comme combustible de cuisson dans une salle d'un restaurant de Wan Chai. Le bouillon chaud est un repas partagé (sorte de fondue chinoise) qui implique un pot de bouillon au milieu de la table avec des éléments tels que des légumes et de la viande pour les cuire.

Les six hommes et huit femmes ont développé des symptômes, notamment une perte de conscience, des étourdissements, des vomissements, des nausées, des maux de tête, un essoufflement et des palpitations environ deux heures après le début du dîner.

Dix des 14 patients, âgés de 23 à 39 ans, sont dans un état stable tandis que les quatre autres sont sortis de l'hôpital.

Les enquêtes ont révélé que pendant que le climatiseur fonctionnait, les fenêtres de la salle à manger étaient fermées et la porte était également fermée pendant une longue période pendant le repas chaud, ce qui peut avoir fait augmenter le niveau de monoxyde de carbone dans la salle.

Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et insipide qui est un sous-produit de la combustion incomplète de tout combustible contenant du carbone, comme le bois, le gaz naturel, l'essence et le charbon de bois. Le CHP a rappelé au public d'utiliser des appareils à combustion ventilés dans une zone bien ventilée pour cuisiner.

Saisie de viande

Pendant ce temps, également à Hong Kong, le Département de l'hygiène alimentaire et environnementale (FEHD) a perquisitionné certains magasins soupçonnés de vendre de la viande réfrigérée comme étant fraîche.

Les agents de la FEHD ont marqué et mis les scellés à environ 270 kg de porc réfrigéré présumé dans deux magasins de produits réfrigérés agréés à Kowloon City Road et Lok Shan Road, à Kwa Wan pour une enquête plus approfondie.

L'agence a également engagé des poursuites contre des licenciés de trois magasins pour des infractions présumées à la réglementation sur la propreté des locaux et la mise à disposition d'aliments.

Un porte-parole de la FEHD a déclaré que s'il s'avérait que des sites enfreignent les conditions de licence pour la vente de viande réfrigérée comme fraîche, le département envisagera l'annulation de leur licence.

«Quiconque vend de la viande réfrigérée sans autorisation commet une infraction et est passible d'une amende maximale de 5 400 euros et de six mois d'emprisonnement. Le département continuera de surveiller de près la vente de viande fraîche au détail et de prendre des mesures d'exécution strictes pour protéger la sécurité des aliments et la santé publique.»

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 10 septembre 2021, 18 produits alimentaires.

- oxyde d’éthylène: 13
Listeria monocytogenes4, fromage de tête, salade traiteur, grattons et trois produits au rappel en un seul avis: pain de côte, poitrine roulée et jambons cuits.
Salmonella: 1, bulots cuits

Total de la semaine du 6 au 10 septembre 2021: 46 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 29
Listeria monocytogenes8
- allergènes: 4
Salmonella2
- corps étrangers: 1
Bacillus cereus: 1
Escherichia coli O157: 1 

mardi 13 juillet 2021

Epilogue judiciaire dans le cas d'une fillette intoxiquée au détergent dans un restaurant

Epilogue judiciaire dans cette affaire, selon le Courrier du Pays de Retz du 12 juillet 2021, «Fillette intoxiquée au détergent, à Pornic: amendes avec sursis pour l’ancien gérant du restaurant»:

L’ancien gérant de l’Auberge de la Fontaine aux bretons, à Pornic, a écopé de peines d’amendes avec sursis, pour l’intoxication d’une fillette au détergent, en août 2019.

Ancien gérant de l’Auberge de la Fontaine aux bretons, restaurant située à Pornic (Loire-Atlantique), Pierre-Alexandre Gérard a été condamné, lundi 12 juillet 2021, par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, à 25 000 euros d’amende avec sursis au titre des délits, tout comme l’établissement, en tant que personne morale.

Tous deux ont été reconnus coupables de blessures involontaires suite à une faute caractérisée sur la petite Elisabeth, le 1er août 2019, qui avait ingéré du détergent à la place d’un jus de raisin, et ses parents, Arnaud et Olga Kob. En revanche, ils ont été relaxés du chef de mise en danger de la vie d’autrui, la faute intentionnelle ayant été écartée.

Ils devront aussi s’acquitter respectivement de 1000 euros et 1500 euros de contravention, pour les blessures involontaires.

Ni les prévenus ni les victimes n’étaient présents lors de l’énoncé" style="color: black;"> du verdict.

Les intérêts civils seront quant à eux déterminés lors d’une audience le 25 novembre 2021.

Le procès s’était déroulé mardi 22 juin, à Saint-Nazaire. Durant ce dernier, il avait été fait état de la petite victime, opérée une douzaine de fois en un an et qui vit toujours avec une gastrostomie, risquant de 20 à 40% de déficit fonctionnel permanent.

La question de la responsabilité a été constante au cours de l’audience, l’ancien gérant estimant alors qu’il n’était «pas le seul responsable» dans cette affaire, ayant délégué le suivi complet du fonctionnement du restaurant à une salariée. Son avocat avait d’ailleurs plaidé sa relaxe.

Le ministère public avait requis 50 000 euros d’amende pour la société et 20 000 euros pour l’ancien gérant, au titre des délits, ainsi que 3000 et 1500 euros euros de contravention.

jeudi 5 novembre 2020

Glace sèche: une intoxication au dioxyde de carbone est possible, selon le BfR

Photo d'illustration
«Glace sèche: une intoxication au dioxyde de carbone est possible» source Avis du BfR n°047/2020 du 7 octobre 2020.

Glace sèche, neige carbonique ou glace carbonique sont des synonymes.

Outre ses propriétés de refroidissement durables, qui sont utilisées pour le stockage, l'expédition et le transport de produits frais et congelés, la glace sèche disponible dans le commerce est également utilisée pour créer des effets de brouillard lors d'événements tels que des fêtes privées ou des concerts.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) publie cet avis sur les risques sanitaires de la glace sèche pour les consommateurs. Des cas d'empoisonnement à la neige carbonique se produisent dans le monde entier et ont été signalés dans des pays comme l'Allemagne, le Japon, la Thaïlande, la Suisse et les États-Unis.

Les accidents liés à la manipulation de neige carbonique comprennent également les cas de gelures ou de dommages causés par l'explosion de conteneurs de fret. Cet avis du BfR se concentre sur le risque d'intoxication. Le terme «neige carbonique» fait référence au dioxyde de carbone solide (CO2) refroidi à au moins -78,5°C. À température ambiante, la glace sèche se transforme en CO2 gazeux par sublimation. Ceci s'accompagne d'une forte augmentation de la pression avec un risque d'explosion dans des récipients hermétiques. Le CO2 gazeux libéré par la neige carbonique peut provoquer une suffocation. En effet, le CO2 déplace l'oxygène de l'air, comme dans les pièces mal ventilées ou pendant le transport dans des véhicules.

En conséquence, la teneur en oxygène de l'air inhalé est réduite. Dans le même temps, l'absorption d'oxygène dans les globules rouges est également réduite dans les poumons. Des concentrations élevées de CO2 dans l'air inhalé peuvent conduire à un apport insuffisant d'oxygène dans le cerveau ou les tissus corporels.

De simples maux de tête, les symptômes à des niveaux dépassant environ 2% de CO2 peuvent inclure la transpiration, l'essoufflement, les palpitations, la détresse respiratoire, les évanouissements, les troubles visuels, les tremblements et les troubles de la conscience.

À des concentrations supérieures à 5% dans l'air inhalé, le CO2 a un effet narcotique. Une fois que le niveau de CO2 dépasse environ 8 à 10%, l'inconscience et la mort par suffocation peuvent survenir en quelques minutes. Le risque d'intoxication par la glace sèche augmente proportionnellement à la quantité de glace carbonique utilisée, à la taille de la pièce et à la ventilation.

En règle générale, la neige carbonique ne doit être stockée et transportée que dans des conteneurs appropriés et bien isolés. Ces conteneurs ne doivent pas être hermétiques (risque d'explosion). Dans les espaces clos et les véhicules, une ventilation adéquate doit toujours être assurée pendant le transport, le stockage et l'utilisation.

On lira sur ce sujet l'article du 15 octobre 2019 du blog, Pourquoi il faut craindre les cocktails à l'azote liquide?


Mise à jour du 12 juin 2021. On lira cet article paru dans Food Protection Trends, A Qualitative Risk Assessment of  Liquid Nitrogen in Foods and Beverages.

jeudi 30 avril 2020

Mexique: de l'alcool frelaté à 96 degrés impliqué dans plusieurs dizaines de décès


« De l’alcool de canne mis en cause dans le décès de 16 personnes à Jalisco, Mexique », source Mexico News Daily du 29 avril 2020.

Seize autres ont été hospitalisés après avoir bu un produit soupçonné d'être contaminé par du méthanol.
Quelque 32 personnes dans l’État de Jalisco, Mexique, ont été empoisonnées après avoir bu une marque particulière d’alcool de canne et la moitié d’entre elles sont décédées, a rapporté le ministère de la santé. 

Le coupable, soupçonnent les autorités, est une marque appelée El Chorrito à 96 degrés qui peut avoir été contaminée par des taux élevés de méthanol pendant le processus de distillation. Le méthanol, généralement utilisé dans les solvants et les antigels, peut se métaboliser en formaldéhyde et en acide formique dans le foie et devenir toxique en quelques heures seulement après avoir été ingéré.

Malheureusement, le bilan s’est alourdi...

Selon ce site, au 30 avril 2020, « Au moins 21 personnes sont mortes depuis samedi et 13 autres sont dans un état grave après avoir bu un alcool frelaté à 96 degrés dans deux villages de l'ouest du Mexique, ont annoncé mercredi les autorités locales. »
« Il y a pour le moment 56 personnes affectées, dont 21 sont malheureusement décédées et 29 sont toujours malades », a déclaré au cours d'une conférence de presse Hugo Esparza, un responsable du secrétariat à la santé de l'Etat local.
Ces personnes avaient consommé un alcool de canne à sucre titrant 96 degrés produit clandestinement dans l'Etat de Michoacan, voisin du Jalisco, et embouteillé et distribué à Tamazula de Gordiano, selon le secrétariat à la Santé.
Les autorités ont ouvert une enquête, et dans les jours suivants, 700 litres de cet alcool en bouteilles de 300 millilitres ont été saisis. Les analyses en laboratoire ont montré que « le produit contient une haute concentration de méthanol » ou alcool méthylique, un produit très toxique « à usage industriel », a déclaré Denis Santiago, responsable de la commission pour la protection contre les risques sanitaires de l'Etat de Jalisco.

vendredi 3 avril 2020

COVID-19 : attention aux intoxications liées aux nettoyants et désinfectants, solutions hydro-alcooliques et aux autres situations à risque

L’Anses informe le 3 avril 2020 sur le « COVID-19 : attention aux intoxications liées à la désinfection et aux autres situations à risque ».
Entre le 1er et le 24 mars 2020, 337 appels liés à des cas d’exposition (avec ou sans symptômes) ou des demandes d’information ont été identifiés comme pouvant être associés au contexte COVID-19. Voir le document COVID-19 et TOXICOVIGILANCE - Suivi des événements associés au COVID-19 enregistrés par les Centres antipoison (CAP) du 01/03/2020 au 24/03/2020.
245 cas d’exposition (73%), dont 144 avec symptômes et 101 cas sans symptôme et 92 demandes d’information (27%).
Plusieurs origines de situations à risque ont été identifiées par les Centres antipoison : les nettoyants / désinfectants, les solutions hydro-alcooliques, les huiles essentielles et les anti-inflammatoires.
  • Les nettoyants / désinfectants : 30% des cas d’exposition et 16% des demandes d’information
  • Les solutions hydro-alcooliques : 28% des cas d’exposition et 8% des demandes d’information
  • Les huiles essentielles : 13,5% des cas d’exposition
  • Les anti-inflammatoires : 38% des demandes d’information et 3% des cas d’exposition 
Pour prévenir les intoxications et les accidents, l’Anses et les Centres antipoison émettent des recommandations.

Pour les nettoyants et désinfectants
Plusieurs situations particulières à risque ont été identifiées : inhalation de vapeur toxique, intoxication accidentelle de jeunes enfants suite aux transferts des produits ménagers (dans une bouteille, dans un verre d’eau…), nettoyage des aliments à l’eau de Javel.

Pour les éviter :
  • Respecter rigoureusement les conditions d’usage des produits nettoyants ou désinfectants (sols, surfaces du domicile ou du lieu de travail).
  • Ne pas mélanger des produits nettoyant ou désinfectant entre eux, notamment eau de Javel et détartrant.
  • Pour les produits déconditionnés, mentionner très clairement la nature du contenu (nom du produit au feutre, étiquette de couleur…) et tenir ces produits hors de portée des enfants.
  • Tenir tous les produits ménagers hors de portée des enfants,
  • Ne pas utiliser les produits nettoyants et désinfectants de sols et de surfaces pour des besoins d’hygiène corporelle.
  • Ne pas nettoyer les aliments à l’eau de Javel ou tout autre produit nettoyant ou désinfectant non destiné à entrer au contact de denrées alimentaires.
Pour les solutions hydro-alcooliques
Les situations particulières à risque concernent l’exposition accidentelle d’enfants ayant à portée de mains les solutions hydro-alcooliques ou les produits utilisés pour la préparation de solution hydro-alcooliques à faire soi-même.
Pour les éviter :
  • Tenir les solutions hydro-alcooliques hors de portée des enfants.
  • Pour les produits déconditionnés, mentionner très clairement la nature du contenu (nom du produit au feutre, étiquette de couleur…) et tenir ces produits hors de portée des enfants.
  • Pour les solutions à fabriquer soi-même (« Do It Yourself »), respecter rigoureusement les consignes officielles de fabrication (site de l’OMS) et tenir les produits issus de cette fabrication hors de portée des enfants.
Les huiles essentielles
Plusieurs circonstances particulières à risque ont été identifiées : auto-médication par utilisation d’huiles essentielles par voie orale pour « renforcer les défenses naturelles » et « lutter contre le coronavirus », pulvérisation d’huiles essentielles pour « assainir un espace clos » par une personne à risque (personne asthmatique), ou encore utilisation inappropriée pour désinfecter un masque chirurgical, par exemple. 
L’Anses rappelle que les huiles essentielles ne constituent pas un moyen de lutte contre le coronavirus. Il est important de respecter les conditions d’utilisations de ces huiles (voie d’administration, dose, zone d’application…). Les personnes souffrant d’affections respiratoires (notamment les personnes asthmatiques) et les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas utiliser les huiles essentielles. Avant tout usage, et en cas de question sur l’usage des huiles essentielles, demander conseil à un pharmacien.

Les médicaments anti-inflammatoires
Un fort besoin d’information a été constaté autour de l’utilisation des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes, bronchodilatateurs et anti-inflammatoires associés, suite aux informations du ministère de la santé mentionnant que les anti-inflammatoires pourraient aggraver les signes d’infection liés à l’épidémie COVID-19.
Les bons comportements :
  • Ne pas arrêter un traitement anti-inflammatoire prescrit pour une affection chronique et prendre conseil auprès de son médecin traitant. L’arrêt brutal du traitement anti-inflammatoire peut entraîner une recrudescence des symptômes de l’affection chronique.
  • En dehors de tout traitement chronique, ne pas prendre d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et privilégier la prise de paracétamol en cas de fièvre, comme recommandé par le ministère de la santé.
En cas d’intoxication, il ne faut pas refuser ou reporter une consultation nécessaire aux urgences ou dans un cabinet médical par peur d’être infecté par le coronavirus. Il est nécessaire de suivre précisément les indications du Centre antipoison.

Mise à jour du 10 avril 2020. On lira aussi de l’Académie nationale de médecine, le communiqué du 7 avril 2020, « Hygiène à la maison : un rempart contre le Covid-19 pour se protéger du SARS-CoV-2 » et les communiqués du 8 avril 2020, « Covid-19, accidents domestiques des adultes âgés » et « Covid-19, confinement et accidents de la vie domestique chez l’enfant »