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jeudi 5 mai 2022

La crise économique dans le bio, c'est pour de vrai !

Mise à jour du 12 mai 2022. On lira sur le blog d’André Heitz, «Bjørn Lomborg dans le Wall Street Journal: «La crise en Ukraine révèle la folie de l'agriculture biologique».

«La crise de l'énergie causée par la guerre en Ukraine a détrompé de nombreux politiciens de l'idée que le monde pourrait faire une transition rapide vers une énergie verte alimentée par le solaire, le vent et les vœux pieux. Alors que les prix des denrées alimentaires montent en flèche et que le conflit menace de provoquer une crise alimentaire mondiale, nous devons faire face à une autre réalité impopulaire: l'agriculture biologique est inefficace, gourmande en terres et très coûteuse, et elle laisserait des milliards de personnes affamées si elle était adoptée dans le monde entier.»

Mise à jour du 22 mai 2022. On lira dans European Scientist, Bio, 30 vérités qui dérangent ! 

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

samedi 24 avril 2021

DLC ou DLUO pour les yaourts ?

Vous lirez cette information parue dans EurActiv du 23 avril 2020, «L’UE prudente face à l’évolution de Danone vers le marquage de la date 'meilleur avant'» mais dans l'attente voici ce que rapporte un communiqué de Danone Belgique du 20 avril 2021, «Danone s’engage dans la lutte contre le gaspillage alimentaire»

Danone annonce l’implémentation (ou de la mise en œuvre -aa) d’un nouvel affichage de date de péremption sur 85% de son portfolio et rejoint la coalition belge «Waste Warrior Brands» de Too Good To Go.

Dans chaque cuisine belge, les mêmes conversations résonnent : «ce yaourt est-il encore bon ? Non, la date de péremption est déjà passée ! Oh, mais on peut encore manger ça des jours plus tard !».

Ça vous dit quelque chose ?

Danone veut mettre fin à cette conversation et ainsi contribuer à diminuer le gaspillage alimentaire à la maison. Le producteur de produits laitiers et végétaux abandonnera progressivement la date limite de consommation (à consommer jusqu’au) pour privilégier la date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant) pour 85% de son portfolio de produits laitiers en Belgique. Les différentes alternatives d’origine végétale de l’entreprise utilisent déjà cette date. Le changement d’affichage de date sur les produits laitiers permettra aux consommateurs d’être plus flexibles dans la gestion de leurs achats et de consommer les produits après la date indiquée. Inspiré par son cadre d’action ‘One Planet. One Health’, Danone s’engage au niveau global à diminuer de moitié ses pertes et gaspillages alimentaires au sein de sa chaîne de valeurs d’ici 2030. De cette manière, Danone souhaite contribuer à l’économie circulaire. Le 31 mars, plusieurs marques de Danone, dont, Alpro, ont rejoint la coalition belge ‘Waste Warrior Brands’ de Too Good To Go2, pour ‘une planète sans déchets alimentaires’.

De DLC à DDM

En remplaçant la date de péremption sur ses produits laitiers, de la date limite de consommation (à consommer jusqu’au) à la date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant), Danone veut aider à réduire le gaspillage alimentaire, voire même le prévenir.

«La première chose à faire lorsque vous avez un doute sur la façon d’interpréter la date d’un produit, c’est de vérifier comment elle est indiquée sur l'emballage. S'il s'agit d'une DDM (à consommer de préférence avant) , ne le jetez surtout pas ! La texture, le goût et la couleur de l’aliment peuvent effectivement être légèrement modifiés, mais le produit peut encore être consommé en toute sécurité. La sécurité alimentaire est toujours garantie après cette date. La meilleure chose à faire est d'ouvrir et de vérifier par vous-même le produit via trois étapes très simples : regarder, sentir et goûter.» explique Sofie Buekers, responsable Qualité et Sécurité Alimentaire pour Danone Belgique.

Commentaire

C'est très curieux ce type d'argument, puisque chacun sait que le yaourt nature sans sucre peut être consommé en toute sécurité sanitaire après la date (DLC) indiquée sur le couvercle du pot, je dirais même que c'est meilleur après, chacun ses goûts !

Quant à ce qu'on appelle les produits laitiers, dont il est question, c'est une autre paire de manche car ils n'ont pas les même caractéristiques que les yaourts nature et ils sont soumis à une DLC mais Danone veut faire ici un coup marketing bien loin de la sécurité des aliments …

On trouvera dans l'avis de l'Anses relatif à la définition des denrées périssables et très périssables du 27 février 2015 les éléments suivants :

Aujourd’hui, la plupart des aliments vendus à l’état réfrigéré portent une DLC. Or, certains d’entre eux ne présentant pas de danger pour la santé humaine (produits laitiers résultant d’une acidification comme les yaourts, le kéfir ou d’une pasteurisation comme le lait), il en résulte que des aliments peuvent être jetés, sans raison réelle, dès que la DLC est atteinte ou dépassée.

Compte tenu des difficultés de compréhension des dates rapportées dans différents pays, les réactions des consommateurs à d’autres mentions d’étiquetage pourraient être étudiées : par exemple « meilleur avant » (traduction de « best before ») à la place de « à consommer de préférence avant » ou « consommer avant », ou « ne pas consommer après », au lieu de « à consommer jusqu’au ».

La durée de vie, qui dépend de la température d’entreposage, est fixée sous la responsabilité de l’exploitant (en France sous la responsabilité du conditionneur). Une durée de vie plus longue pourrait être de nature à diminuer le gaspillage en rendant plus facile la gestion des stocks, tant dans la distribution que chez le consommateur, par exemple en rapprochant la durée de vie de la périodicité des achats. Toutefois, pour les produits relevant de la DLC, il est nécessaire d’étudier préalablement les conséquences sanitaires d’un allongement de la durée de vie sur l’augmentation relative du risque, avant de prendre une décision en la matière. Le logiciel européen du consortium Frisbee, Cold Chain Predictor Software, associé à la base de données sur la chaîne du froid dans les pays membres de l’Union européenne, Cold Chain Database, a été créé pour aider les exploitants dans ce contexte précis.

Enfin, un article du 29 mai 2017, réservé aux abonnés, de la revue 60 millions de consommateurs rapporte, «Les yaourts «périmés» restent bons». 

Nature, aromatisés ou aux fruits, les yaourts sont soumis à une date limite de consommation. Faut-il absolument s’y fier ? Non, selon nos analyses.

lundi 21 décembre 2020

Leçons de sécurité des aliments tirées de la pandémie COVID-19

Impact du COVID-19 sur la sécurité des aliments et la sûreté de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Les icônes virales représentent l'accumulation globale de particules virales dans des maillons discrets de la chaîne d'approvisionnement. Les flèches rouges indiquent que certaines parties de la chaîne d'approvisionnement alimentaire subissent des pertes et des gaspillages alimentaires, ce qui a finalement un impact sur la sécurité des aliments et la sécurité économique.

«Leçons de sécurité des aliments tirées de la pandémie COVID-19», source article paru dans Journal of Food Safety, article proposé en intégralité.

Résumé

La pandémie COVID-19 a inauguré une nouvelle ère de sécurité des aliments. À ce jour, il n'y a aucune preuve suggérant que la consommation soit associée au COVID-19. Néanmoins, l'impact du COVID-19  sur la sécurité des aliments a été grave. Le monde est actuellement confronté à plusieurs problèmes de chaîne d'approvisionnement en conséquence directe des confinements étendus et d'impacts sur la sécurité essentielle des salariés Cependant, la perturbation de l'approvisionnement alimentaire, bien que de nature catastrophique, a créé des opportunités pour l'avancement de la science médicale, du traitement des données, de la surveillance de la sécurité, sanitaire de la détection des pathogènes d'origine alimentaire et de la technologie liée à la sécurité des aliments.

Cet article abordera les éléments clés de la sécurité des alimentas pendant la pandémie COVID-19. La discussion tirera parti des leçons apprises au début de l'épidémie et analysera l'étiologie de la maladie dans une perspective de sécurité des aliments. À partir de là, nous discutons des équipements de protection individuelle, de la détection du SRAS-CoV-2, des substituts utiles pour étudier le SRAS-CoV-2, et du domaine en expansion de la science des données, du point de vue de la sécurité des aliments. À l'avenir, les scientifiques pourront appliquer les connaissances à l'endiguement du COVID-19 et proposé aux futures pandémies.

1. Introduction
2. Viral behavior in the food supply
2.1. Enveloped versus nonenveloped virus
2.2. Surrogates for SAR‐CoV‐2 studies on food
2.3. Emerging pathogens requirements and the EPA N‐list
La liste EPA N est une liste de désinfectants autorisés vis-à-vis du coronavirus
3. Detection of SARS‐COV‐2
4. Transmission of COVID‐19 through the food supply
4.1. Respiratory droplet
4.2. Occupational Safety and Health Administration (OSHA) guidance and PPE (EPI en Français)
4.3. Impact on essential workers
5. Economic impact and data science solutions
5.1. Data‐driven alternative markets for produce and other food products
5.2 Food security and waste
6. Conclusion

L'ère du COVID-19 a entraîné un changement de paradigme pour des pratiques alimentaires sûres et renforcé les habitudes de sécurité sanitaire des salariés et des consommateurs essentiels. Dans les années à venir, la communauté des sciences et technologies alimentaires sera en mesure de planifier stratégiquement et de contribuer à la reprise du secteur alimentaire. Cela nécessitera des collaborations avec d'autres disciplines et parties prenantes alliées pour façonner les politiques des gouvernements afin de garantir que la chaîne d'approvisionnement alimentaire est prête à répondre à toute future pandémie. Au fur et à mesure que l'épidémie se déroule et que les données sont collectées, il y aura plus d'informations sur l'efficacité des mesures d'isolement, des quarantaines et des interventions médicales potentielles pour les personnes infectées.

Bien que l'élaboration de programmes de vaccination à grande échelle et le développement de l'immunité collective prenne du temps, ces informations guideront les politiques sur les meilleures pratiques dans l'intervalle.

En résumé, la pandémie COVID-19 a posé des défis sans précédent pour la sécurité sanitaire et la sûreté du secteur alimentaire, mais avec l'aide de scientifiques et de technologues, nous pouvons surmonter ces défis et réussir à fournir des aliments sains, nutritifs et suffisants au monde entier. population.

vendredi 13 novembre 2020

Alternatives au glyphosate : le fiasco


C'est dans ce contexte que je vous livre cette nouvelle information,
« Alternatives au glyphosate : le fiasco », source communiqué du 13 novembre 2020 de Science-Technologies-Actions qui est un collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public.
Julien Denormandie, troisième Ministre de l’Agriculture en 3 ans, a annoncé le 5 novembre dernier « un budget de 7 millions d’euros supplémentaires à la recherche dans les alternatives au glyphosate ».
Pour qui ? Pour l’INRAE doté d’un budget d’un milliard d’euros dans le but de lancer de nouvelles études ?
Pour quoi? Pour trouver un meilleur herbicide alors que France n’a plus d’industrie phytosanitaire et qu’il faut 200 millions d’euros, 10 ans de recherche pour lancer un nouveau produit phytosanitaire et plus encore pour découvrir de nouveaux modes de lutte contre les « mauvaises herbes »?
A l’évidence, une nouvelle annonce qui traduit l’embarras de nos gouvernants confrontés à la décision du Président Macron du 27 novembre 2017 d’interdire le glyphosate « dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans 3 ans ».
Une décision strictement politique précipitée, sans étude d’impact, sans analyse risques/bénéfices dont les conséquences sont vites apparues : impact économique pour les agriculteurs à nouveau pénalisés, impact négatif sur l’environnement et le climat alors que cette décision cherchait à satisfaire les revendications des écologistes !
Pourquoi le cacher ? L’alternative au glyphosate sera le retour du labour et du travail du sol avec ses inconvénients bien connus : dégradation de la fertilité et de la vie biologique des sols, perte de matière organique, davantage d’érosion, de carburant et d’émission de CO2.
Mais surtout, pourquoi interdire un herbicide qui, depuis près d’un demi-siècle de large utilisation dans le monde a fait la preuve de son intérêt agronomique, de sa contribution à la protection des sols, alors que les risques qu’il présente sont infimes aux yeux de toutes les agences sanitaires française, européennes et internationales, à l’exception du CIRC classant le glyphosate « cancérogène probable »? Tout comme la viande rouge!
Quel responsable politique aura le courage d’affronter une opinion publique conditionnée depuis plusieurs années par les militants écolos et les médias, pour enfin éclairer les citoyens sur la réalité et revenir à la raison?
Le Collectif STA composé de chercheurs, ingénieurs, médecins, enseignants et autres citoyens consternés par la marginalisation de la Science et les attaques incessantes contre les technologies innovantes, a pour but de faire entendre la voix de la raison, de l'approche scientifique et du progrès, notamment auprès des décideurs et des médias.

Chic, on risque donc fort de revenir à ce que disait Sully en 1638 : « Labourage pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée ».

Autre décision précipitée, celle concernant la politique énergétique de la France,
s'il y en a une, depuis que François Hollande, par pur calcul politique, a décidé de diminuer rapidement la part du nucléaire dans notre électricité. La fermeture de Fesseinheim n'en est que la conséquence.Tout cela est absurde. Je suis très inquiet des conséquences de cette décision. Le nucléaire est l'énergei qui produit le moins de CO2 par unité d'énergie produite. C'est grâce à notre énergie nucléaire que la France est un des pays industrialisés les moins émetteurs de CO2, alors oui il faut prolonger nos centrales nucléaires et en construire de nouvelles, encore plus efficaces et sûres. Au fond, le GIEC ne dit pas autre chose.
Source article de Marc Fontecave, « Le catastrophisme en écologie conduit à l'affaiblissement des volontés », Le Figaro du 13 novembre 2020,
13 novembre 2015 : 130 personnes étaient assassinées au Bataclan, victimes du terrorisme islamique. Ne les oublions pas.