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lundi 14 août 2023

En été, chacun peut être un acteur de la sécurité des aliments

Chobani est une entreprise américaine de produits laitiers et en particulier de yaourts.
Chobani est interpellée par un internaute en ces termes : 
Je viens de trouver un petit morceau de bois et/ou de paille dans mon tout nouveau yaourt, comment puis-je signaler quelque chose comme cela ? Chobani, vérifiez vos yaourts

mercredi 28 septembre 2022

Quid de la présence d'un pathogène alimentaire dans un yaourt ?

L’actualité en sécurité des aliments nous apprend qu’en Irlande, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) informe le 23 septembre du «Rappel d'un lot de yaourt vivant à la banane Glenilen Farm Kids en raison de la présence de Listeria monocytogenes», malgré la présence de milliards de micro-organismes dits bénéfiques ...

Mauvaise maîtrise de la pasteurisation du lait, présence de Listeria dans les fruits de ces yaourts, bref plusieurs hypothèses, voir encore un tranfert de contamination pendant le remplissage.

Ce type d’incident cependant n’est pas courant, il faut le rappeler.
Ainsi, dans cette étude de 2022 parue dans Foods, «Quantitative Microbial Risk Assessment of Listeria monocytogenes and Enterohemorrhagic Escherichia coli in Yogurt», il est rapporté :

Ces résultats montrent que le risque de maladie d'origine alimentaire à L. monocytogenes et EHEC dû à la consommation de yaourt est très faible. Cependant, il convient de mettre l'accent sur la maîtrise du niveau de contamination initial des EHEC lors de la fabrication du yaourt.

Elargissons le sujet, et j’ai ressorti deux études, dont l’une historique de 1990 et l’autre plus récente, relatives à la présence de spores de Clostridium botulinum dans des yaourts, étonnant, n’est-ce pas ?

Une épidémie de botulisme d'origine alimentaire associée à du yaourt aux noisettes contaminées, source Epidemiology & Infection, 1990.

La plus grande épidémie de botulisme d'origine alimentaire enregistrée au Royaume-Uni s'est produite en juin 1989. Au total, 27 patients ont été touchés; un patient est décédé. Vingt-cinq des patients avaient consommé une marque de yaourt aux noisettes dans la semaine précédant l'apparition des symptômes. Ce yaourt contenait de la confiture de noisettes sucrée à l'aspartame plutôt qu'au sucre. La toxine Clostridium botulinum de type B a été détectée dans une boîte bombée de conserve de noisette, des cartons ouverts et non ouverts de yaourt aux noisettes et un échantillon fécal. C. botulinum de type B a ensuite été cultivé à partir de cartons ouverts et non ouverts de yaourt aux noisettes et d'un échantillon fécal. Les investigations ont indiqué que le traitement de la conserve était inadéquat pour détruire les spores de C. botulinum. Les mesures de maîtrise comprenaient l'arrêt de toute production de yaourt par le producteur mis en cause, le retrait de la vente des yaourts de l'entreprise, le rappel des boîtes de conserve de noisettes et des conseils au grand public pour éviter la consommation de tous les yaourts aux noisettes.

Une épidémie de botulisme d'origine alimentaire causée par un yaourt traditionnel, source Asia Pacific Journal of Medical Toxicology, 2021.

Introduction : Le botulisme alimentaire (BA) est une maladie potentiellement mortelle et paralytique qui peut être prévenue par l'application de mesures simples. Les épidémies de BA sont généralement le résultat de la consommation de légumes ou de viande en conserve contaminés. Cependant, dans de rares cas, les produits laitiers peuvent être leur source d'apparition.
Présentation des cas : Nous rapportons neuf cas de botulisme confirmé qui ont consulté notre centre en décembre 2019 avec une histoire commune d'exposition à un type de yogourt traditionnel appelé «yogourt Poost» dans la langue locale. Les patients présentaient diverses combinaisons de symptômes, 5 d'entre eux ont dû être admis aux soins intensifs. Tous les patients hospitalisés se sont complètement rétablis et sont sortis après une moyenne de 14,5 jours. En plus de ces 9 cas, 60 patients ont également été admis et traités à l'Université des sciences médicales de Neyshabour (Iran). Au total, 69 patients de la région ont reçu un diagnostic de BA avec des antécédents précis de consommation de «yogourt Poost» et des symptômes révélateurs de botulisme.
Discussion : Les produits laitiers sont une source relativement rare de BA. Cependant, le fromage préparé à la maison, et rarement le yogourt, pourrait être contaminé par le Clostridium botulinum, entraînant une intoxication due à une réfrigération inadéquate ou à un chauffage incomplet. Lors de cette épidémie, la source de toxine a été retrouvée dans un yaourt Poost préparé à la maison et vendu dans une laiterie à Neyshabour. Il est concevable qu'une mauvaise réfrigération ou un chauffage incomplet du lait, avant la fermentation, ait conduit à une végétation de spores et à la production de toxines.
Conclusion : Il est nécessaire de sensibiliser le public aux produits laitiers traditionnels en tant que source potentielle de BA.

vendredi 4 mars 2022

France: Yaourt nature contaminé par Salmonella. Qui l'eût cru ?

Illustration
RappelConso nous a informé le 3 mars 2021 du rappel de yaout nature sucré pour cause de présence de Salmonella. Comment est-ce possible ?

La plupart des articles retrouvés dans un moteur de recherche rapportent que le yaourt est un produit sain qui ne permet pas la croissance de micro-organismes pathogènes, étant donné son ph acide, et pourtant ...

Un article paru en 2018 dans International Journal of Food Microbiology rapporte la modélisation de la survie de Salmonella Enteritidis lors du stockage de yaourts à différentes températures, Salmonella peut survivre pendant des jours dans du yaourt à différentes températures de stockage. 

Le but de cette étude était d'évaluer le comportement de Salmonella Enteritidis lors de la conservation du yaourt à différentes températures (4, 12, 20 et 25°C), et de développer des modèles mathématiques pour prédire le comportement de cette bactérie en fonction de température de stockage. Les résultats ont indiqué que Salmonella était capable de survivre plus longtemps pendant le stockage lorsque la température était basse (par exemple, 304 h à 4°C, 60 h à 25°C).

Dans notre cas présent, sans doute une mauvaise manipulation du produit laitier (non respect des bonnes pratiques d’hygiène) a-t-il pu permettre le développement de Salmonella dans des aliments, comme le yaourt, c'est assez exceptionnel !

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

samedi 24 avril 2021

DLC ou DLUO pour les yaourts ?

Vous lirez cette information parue dans EurActiv du 23 avril 2020, «L’UE prudente face à l’évolution de Danone vers le marquage de la date 'meilleur avant'» mais dans l'attente voici ce que rapporte un communiqué de Danone Belgique du 20 avril 2021, «Danone s’engage dans la lutte contre le gaspillage alimentaire»

Danone annonce l’implémentation (ou de la mise en œuvre -aa) d’un nouvel affichage de date de péremption sur 85% de son portfolio et rejoint la coalition belge «Waste Warrior Brands» de Too Good To Go.

Dans chaque cuisine belge, les mêmes conversations résonnent : «ce yaourt est-il encore bon ? Non, la date de péremption est déjà passée ! Oh, mais on peut encore manger ça des jours plus tard !».

Ça vous dit quelque chose ?

Danone veut mettre fin à cette conversation et ainsi contribuer à diminuer le gaspillage alimentaire à la maison. Le producteur de produits laitiers et végétaux abandonnera progressivement la date limite de consommation (à consommer jusqu’au) pour privilégier la date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant) pour 85% de son portfolio de produits laitiers en Belgique. Les différentes alternatives d’origine végétale de l’entreprise utilisent déjà cette date. Le changement d’affichage de date sur les produits laitiers permettra aux consommateurs d’être plus flexibles dans la gestion de leurs achats et de consommer les produits après la date indiquée. Inspiré par son cadre d’action ‘One Planet. One Health’, Danone s’engage au niveau global à diminuer de moitié ses pertes et gaspillages alimentaires au sein de sa chaîne de valeurs d’ici 2030. De cette manière, Danone souhaite contribuer à l’économie circulaire. Le 31 mars, plusieurs marques de Danone, dont, Alpro, ont rejoint la coalition belge ‘Waste Warrior Brands’ de Too Good To Go2, pour ‘une planète sans déchets alimentaires’.

De DLC à DDM

En remplaçant la date de péremption sur ses produits laitiers, de la date limite de consommation (à consommer jusqu’au) à la date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant), Danone veut aider à réduire le gaspillage alimentaire, voire même le prévenir.

«La première chose à faire lorsque vous avez un doute sur la façon d’interpréter la date d’un produit, c’est de vérifier comment elle est indiquée sur l'emballage. S'il s'agit d'une DDM (à consommer de préférence avant) , ne le jetez surtout pas ! La texture, le goût et la couleur de l’aliment peuvent effectivement être légèrement modifiés, mais le produit peut encore être consommé en toute sécurité. La sécurité alimentaire est toujours garantie après cette date. La meilleure chose à faire est d'ouvrir et de vérifier par vous-même le produit via trois étapes très simples : regarder, sentir et goûter.» explique Sofie Buekers, responsable Qualité et Sécurité Alimentaire pour Danone Belgique.

Commentaire

C'est très curieux ce type d'argument, puisque chacun sait que le yaourt nature sans sucre peut être consommé en toute sécurité sanitaire après la date (DLC) indiquée sur le couvercle du pot, je dirais même que c'est meilleur après, chacun ses goûts !

Quant à ce qu'on appelle les produits laitiers, dont il est question, c'est une autre paire de manche car ils n'ont pas les même caractéristiques que les yaourts nature et ils sont soumis à une DLC mais Danone veut faire ici un coup marketing bien loin de la sécurité des aliments …

On trouvera dans l'avis de l'Anses relatif à la définition des denrées périssables et très périssables du 27 février 2015 les éléments suivants :

Aujourd’hui, la plupart des aliments vendus à l’état réfrigéré portent une DLC. Or, certains d’entre eux ne présentant pas de danger pour la santé humaine (produits laitiers résultant d’une acidification comme les yaourts, le kéfir ou d’une pasteurisation comme le lait), il en résulte que des aliments peuvent être jetés, sans raison réelle, dès que la DLC est atteinte ou dépassée.

Compte tenu des difficultés de compréhension des dates rapportées dans différents pays, les réactions des consommateurs à d’autres mentions d’étiquetage pourraient être étudiées : par exemple « meilleur avant » (traduction de « best before ») à la place de « à consommer de préférence avant » ou « consommer avant », ou « ne pas consommer après », au lieu de « à consommer jusqu’au ».

La durée de vie, qui dépend de la température d’entreposage, est fixée sous la responsabilité de l’exploitant (en France sous la responsabilité du conditionneur). Une durée de vie plus longue pourrait être de nature à diminuer le gaspillage en rendant plus facile la gestion des stocks, tant dans la distribution que chez le consommateur, par exemple en rapprochant la durée de vie de la périodicité des achats. Toutefois, pour les produits relevant de la DLC, il est nécessaire d’étudier préalablement les conséquences sanitaires d’un allongement de la durée de vie sur l’augmentation relative du risque, avant de prendre une décision en la matière. Le logiciel européen du consortium Frisbee, Cold Chain Predictor Software, associé à la base de données sur la chaîne du froid dans les pays membres de l’Union européenne, Cold Chain Database, a été créé pour aider les exploitants dans ce contexte précis.

Enfin, un article du 29 mai 2017, réservé aux abonnés, de la revue 60 millions de consommateurs rapporte, «Les yaourts «périmés» restent bons». 

Nature, aromatisés ou aux fruits, les yaourts sont soumis à une date limite de consommation. Faut-il absolument s’y fier ? Non, selon nos analyses.

lundi 8 mars 2021

Rappel de produits alimentaires et la curieuse com de Danone

Le 8 mars 2021, on apprend le rappel par Danone Produits Frais France de Gervita fraise melba 4x100g susceptibles de contenir quelques petits fils métalliques. Source Carrefour, AuchanNetto, CasinoIntermarché (photo-ci-dessus).

Mais que dit précisément le communiqué de Danone

Suite à un problème rencontré chez un de nos fournisseurs, Danone Produits Frais France procède au rappel de quelques produits GERVITA FRAISE MELBA 4x100g susceptibles de contenir quelques petits fils métalliques pouvant présenter un risque de blessure pour les consommateurs.

Les consommateurs actuellement en possession de ces produits sont invités à ne pas les consommer et à les retourner dans leurs magasins. Nos équipes restent à disposition des consommateurs qui peuvent les contacter au numéro vert suivant : 0 800 00 37 98. 
Nous tenons à nous excuser auprès de nos consommateurs.

Vous avez dit «quelques produits» ?

Le 8 mars 2021, on apprend sur le site de la Food Standards AgencyDanone rappelle trois produits de yaourt car ils peuvent contenir des morceaux de métal.

Danone a pris une mesure de précaution afin de rappeler trois lots de produits de yaourt, car ils peuvent contenir des morceaux de métal. La présence possible de métal rend ces produits impropres à la consommation.

Les trois produits concernés de marque Danone sont :

  • Light and Free Peach Passion Fruit Greek Style Yogurt
  • Activia Vanilla 0% FAT – No added Sugar Yogurt
  • Activia Intensely Creamy Raspberry Yogurt

L'avis pour les consommateurs à propos de ces yaourts Danone rapporte,

Chez Danone, nous nous engageons à respecter d'excellentes normes pour nos consommateurs. Suite à un problème chez l'un de nos fournisseurs tiers, nous rappelons un lot isolé de nom du produit. Ce produit peut présenter un risque pour les consommateurs.

Les mêmes produits ont été aussi rappelé en Ecosse, le 8 mars 2021. Ajoutons aussi que la Food Safety Authority of Ireland informe le 7 mars 2021 du rappel d'un lot de yaourt Activia, Vanilla 0% Fat, No Added Sugar de marque Danone et d'un lot de yaourt Light and Free Peach Passion Fruit Greek Style de marque Danone en raison de la présence de morceuaux de métal.

On le voit, en France, il s'agit de «quelques produits» rappelés, en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, il s'agit d'«un lot isolé» pour chacun des diiférents produits concernés, mais au bout du compte, cela ne fait-il pas un peu beaucoup ? Mais qu'est-ce donc que cette com ?

Complément du 9 mars 2021. Dans ce contexte, il faut aussi signaler ces deux rappels en Belgique et Luxembourg de yaourts aux fruits 5 goûts 0 % M.G. 12 x 125 g de la marque Boni Selection, en raison de la présence possible de fragments métalliques. Etonnant, non ?

Le groupe Danone France informe du rappel de Gervita fraise Melba.