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dimanche 19 mars 2023

L'éradication de la poliomyélite nécessitera de modifier la stratégie actuelle de santé publique

«L'éradication de la poliomyélite nécessitera de modifier la stratégie actuelle de santé publique», source communiqué du 6 mars du Global Virus Network (GVN).

Les récentes déclarations d'urgence de santé publique à New York et à Londres en raison d'infections par la poliomyélite et la détection du virus dans les eaux usées de ces villes indiquent clairement que la poliomyélite n'est plus sur le point d'être éradiquée.

Désormais, quatre membres du Global Virus Network (GVN) ont proposé des changements dans la stratégie mondiale d'éradication de la poliomyélite afin de remettre le monde sur la bonne voie pour éliminer un jour la menace de la poliomyélite. Les auteurs des recommandations comprenaient le directeur et cofondateur de l'Institut de virologie humaine de l'École de médecine de l'Université du Maryland, Robert C. Gallo, professeur émérite de médecine et cofondateur et président du conseil de direction scientifique du GVN, deux des plus éminents experts mondiaux en poliovirus, Konstantin Chumakov, professeur à l'Université George Washington et à l'Université du Maryland, et Stanley Plotkin, conseiller scientifique de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) et le président de GVN, Christian Bréchot, professeur à l'Université de Floride du Sud.

Ils ont suggéré que l'éradication n'est possible qu'en assurant la couverture vaccinale la plus élevée possible dans le monde et en la maintenant indéfiniment  Les politiques de vaccination doivent être adaptées individuellement aux différentes régions du monde et utiliser à la fois le vaccin antipoliomyélitique composé de virus inactivé (en combinaison avec d'autres vaccins) ainsi que de nouveaux vaccins antipoliomyélitiques oraux améliorés qui utilisent un virus vivant affaibli. Les experts ont également exhorté à convoquer à nouveau un groupe scientifique conseillant l'OMS sur l'éradication du poliovirus qui peut répondre au besoin et adapter les politiques face à de nouvelles données ou à des urgences de santé publique.

Les experts en maladies infectieuses ont publié leur point de vue dans le New England Journal of Medicine le 16 février 2023.

L'Initiative mondiale pour l'éradication de la polio (GPEI pour Global Polio Eradication Initiative), qui s'est formée il y a 34 ans, visait l'objectif d'éradication de la poliomyélite d'ici 2000. Ce groupe a élaboré le plan original d'éradication de la poliomyélite et formé un groupe consultatif scientifique, qui a ensuite été dissous avant que les objectifs prévus ne soient atteints. Selon les auteurs, cela a conduit à certaines décisions qui n'étaient pas fondées sur des bases scientifiques solides, notamment de ne plus immuniser contre l'un des trois types de poliovirus alors qu'une version plus faible de ce poliovirus était encore présente dans les communautés. La résurgence de la circulation du poliovirus qui en résulte se poursuit jusqu'à ce jour, et le virus est réapparu au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans d'autres pays après des décennies où il pensait être éradiqué.

«L'Initiative a basé ses directives sur la stratégie qui a été utilisée pour éradiquer la variole. Cependant, le poliovirus est plus délicat dans la mesure où pour chaque personne paralysée par une infection, des centaines ne présentent aucun symptôme, ce qui signifie que le virus peut circuler silencieusement dans les communautés sans que personne ne le sache», a dit le Dr Gallo. «Il était prématuré de supposer que les plans suivraient leur cours sans heurts. Ces récentes épidémies confirment la nécessité d'un groupe consultatif scientifique actif qui peut conseiller, mobiliser et ajuster le plan d'éradication de la poliomyélite en temps réel selon les besoins.»

Au cours des dernières décennies, il y a eu une augmentation des voyages dans le monde, ce qui peut permettre aux infections de migrer des pays en développement où elles sont plus courantes vers les communautés des pays industrialisés où elles peuvent se propager sans être détectées, devenant ainsi le plus grand danger pour les personnes non vaccinées et les personnes avec un système immunitaire affaibli.

Alors que la plupart des personnes au Royaume-Uni et aux États-Unis sont vaccinées contre la poliomyélite, comment cette récente épidémie dans deux grandes villes internationales s'est-elle produite ? Comme pour d'autres virus autrefois considérés comme rares dans les pays plus développés, comme la rougeole ou les oreillons, certaines communautés ont choisi de ne pas vacciner. De plus, la nature des vaccins antipoliomyélitiques dans les pays industrialisés a peut-être permis à des infections asymptomatiques de circuler sans être détectées depuis un certain temps maintenant.

Il existe deux principaux types de vaccins antipoliomyélitiques : la version injectable utilise des particules virales non infectieuses pour générer l'immunité (IPV pour inactivated polio virus) ou le vaccin antipoliomyélitique oral (OPV pour oral polivirus vaccine) qui utilise une version vivante et affaiblie du virus.

«Le vaccin antipoliomyélitique injectable ‘tué’ protège de la paralysie, mais contrairement à la version vivante, il ne génère pas d'immunité robuste dans le tractus intestinal nécessaire pour empêcher la circulation du virus. Cela signifie que des cas asymptomatiques peuvent circuler chez les personnes vaccinées. Alors, pourquoi n'utilisons-nous pas la version ‘vivante’ à la place ?», dit le Dr Chumakov. «La version vivante atténuée peut revenir à la virulence (une version plus infectieuse) et se propager aux personnes non vaccinées ou dont le système immunitaire est affaibli et qui provoquent parfois une maladie paralytique. En fait, des versions mutées du vaccin antipoliomyélitique oral circulent actuellement à Londres et à New York. C'est un Catch-22 (situation ubuesque, perdant-perdant), mais il y a peut-être une issue : récemment, une nouvelle version du vaccin a été développée qui ne se convertit pas en poliovirus virulent dérivé d'un vaccin. En combinaison avec le vaccin antipoliomyélitique injectable, ce nouveau vaccin antipoliomyélitique oral peut devenir un outil efficace pour créer en toute sécurité une immunité complète qui peut arrêter la propagation de la maladie.

L'éradication actuelle de la poliomyélite prévoit l'élimination progressive des vaccins antipoliomyélitiques oraux vivants trois ans après la documentation du dernier cas de poliovirus sauvage ou naturel, en le remplaçant par le vaccin antipoliomyélitique injectable.

«Comme l'histoire nous l'a récemment montré avec les vaccins contre la COVID, ce n'est pas parce que nous aimerions que ces vaccins soient disponibles qu'ils le seront. Il peut y avoir une bousculade et les pays les plus riches obtiendront les vaccins avant les autres», a dit le Dr Plotkin. «Par conséquent, au GVN, nous proposons que le groupe institue un changement de politique non basé uniquement sur la fin d’une étape, mais plutôt sur la question de savoir s'il existe une offre appropriée pour compenser l'augmentation de la demande. Mieux encore, intégrez une stratégie pour garantir qu'il y aura des vaccins antipoliomyélitiques injectables disponibles pour soutenir l'approvisionnement mondial le moment venu.

Une fois que le monde se convertira entièrement aux vaccins injectables, le plan du GEPI était de supprimer tous les vaccins contre la poliomyélite dix ans après cette transition.

«Le plus gros problème sur la voie de l'éradication de la poliomyélite est de le faire en toute sécurité grâce à l'utilisation combinée de vaccins oraux inactivés et vivants. Le premier empêcherait la paralysie due au poliovirus sauvage et dérivé du vaccin, tandis que le second empêcherait à terme la circulation des deux formes de poliovirus et de la paralysie», a dit le Dr Bréchot. «L'industrie du vaccin est capable de fabriquer les deux si on lui en donne l'ordre.»

dimanche 5 février 2023

L'OMS poursuit l'urgence mondiale contre la poliomyélite tandis qu'une faille a été constatée dans une installation de fabrication de vaccins aux Pays-Bas

««L'OMS poursuit l'urgence mondiale contre la poliomyélite alors qu'une faille a été constatée dans une installation de fabrication de vandisaccins aux Pays-Bas»,  article de Lisa Schnirring paru le 2 février 2023 dans CIDRAP News.

Bien que des progrès aient été réalisés contre la poliomyélite, le risque de propagation internationale du poliovirus circulant dérivé d'un vaccin de type 2 (PVDVc2) reste élevé et lasource situation justifie toujours une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), a dit l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'annonce fait suite à une recommandation du comité d'urgence de l'OMS contre la poliomyélite, qui s'est réuni le 25 janvier pour discuter des derniers développements. Le groupe a également noté une faille dans le confinement du poliovirus sauvage de type 3 (WPV3 pour wild poliovirus type 3) chez un fabricant de vaccins aux Pays-Bas, que des chercheurs néerlandais ont détaillée dans le dernier numéro d'Eurosurveillance.

Cas en baisse en Afghanistan et au Pakistan
L'OMS a déclaré pour la première fois une USPPI pour la poliomyélite en mai 2014 en raison de la propagation internationale du poliovirus sauvage de type 1 (PVS1), et son comité d'urgence, qui se réunit généralement tous les 3 mois, s'est maintenant réuni 34 fois.

Dans sa déclaration, le comité d'urgence a noté que les cas de PVS1 en Afghanistan et au Pakistan ont considérablement diminué, mais que la détection de PVS1 dans l'environnement se poursuit, ce qui suggère une propagation continue. Le comité a déclaré qu'il ne restait que trois clusters génétiques du poliovirus sauvage de type 1 (WPV1), qui se trouvent en Afghanistan, en Afrique et au Pakistan, et que la diversité génétique du virus s'était réduite.

Bien que les cas de PVDVc2 diminuent, le risque de propagation internationale reste élevé en raison de la transmission en Afrique, de détections dans les Amériques, en Europe et en Israël, et d'une détection récente en Indonésie. Le groupe a également fait part de ses inquiétudes concernant le PVDVc1, la souche de type 1 dérivée du vaccin, en Afrique, en particulier dans le contexte des cas de PVS1 au Mozambique et des lacunes de l'immunité de la population.

La surveillance est cruciale pour identifier les failles de laboratoire
Dans un article paru dans Eurosurveillance, des chercheurs néerlandais ont décrit une détection de PVS3 en novembre 2022 dans le cadre de la surveillance entourant un laboratoire travaillant sur les vaccins de la poliomyélite à Bilthoven. Un échantillon d'eaux usées était positif pour le virus infectieux, qui était génétiquement similaire aux stocks de vaccins utilisés dans l'établissement.

De plus, les auteurs de l'étude ont trouvé de légères différences de mutation qui suggéraient une excrétion humaine. Les enquêteurs, utilisant des protocoles nationaux et internationaux, ont effectué des tests sérologiques et ont découvert qu'un employé avait probablement été récemment infecté. Des prélèvements de selles de l'employé entièrement vacciné et asymptomatique étaient positifs pour le PVS3.

L'employé a accepté de s'isoler volontairement dans une zone à forte couverture vaccinale le 8 décembre, sous la supervision des autorités sanitaires locales. L'excrétion du virus s'est poursuivie pendant 33 jours et l'employé a quitté l'isolement le 11 janvier. Aucun signe de transmission continue n'a été retrouvé.

Les auteurs ont écrit que l'affaire montre que des failles de confinement, dont celles qui conduisent à une infection, peuvent passer inaperçues et que la surveillance environnementale est cruciale pour les identifier.

mercredi 26 octobre 2022

Vaccins contre la poliomyélite : Nouveaux développements sur la voie de l'éradication

Image au microscope électronique à transmission de particules de poliovirus. Source.
Le 24 octobre, selon le site de l’OMS-Afrique, a été la Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite 2022.

«Vaccins contre la poliomyélite : Nouveaux développements sur la voie de l'éradication», source article de Madeline Barron dans ASM News du 7 juillet 2022.
Cet article a été initialement publié le 7 juillet 2022 et a été mis à jour par l'auteur.

Pour la plupart des gens, la poliomyélite (polio) est une menace du passé.

Depuis le lancement de la Global Polio Eradication Initiative (GPEI ou Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite) en 1988, plus de 2,5 milliards d'enfants ont été vaccinés contre la poliomyélite, ce qui a conduit à son élimination d'une grande partie du monde. En effet, des 3 sérotypes de poliovirus sauvage (l'agent causal de la maladie), seul le type 1 subsiste en Afghanistan et au Pakistan, les 2 pays où la poliomyélite (c'est-à-dire le poliovirus sauvage) est encore endémique.

Cependant, des cas de poliomyélite continuent d'apparaître dans des pays non endémiques à travers le monde, de l'Ukraine à la République Démocratique du Congo. Le 21 juillet 2022, un cas paralytique de poliomyélite a été signalé à New York, le premier cas aux États-Unis depuis 2013. De plus, le poliovirus a été récemment isolé des eaux usées au Royaume-Uni, avec une transmission suspectée chez des enfants. Qu'est-ce qui est à l'origine de ces épidémies et que peut-on faire pour les arrêter ?

Les vaccins comme outils clés dans la lutte contre la poliomyélite
La poliomyélite est causée par le poliovirus, un sérotype de l'espèce Enterovirus C et membre de la famille des Picornaviridae, qui réside dans l'intestin et la gorge mais peut envahir le système nerveux et provoquer une paralysie. La paralysie survient dans environ 1 cas sur 200, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les enfants de moins de 5 ans sont les plus à risque de contracter la maladie, bien que les raisons ne soient pas tout à fait claires. Étant donné qu'il n'existe aucun traitement contre la poliomyélite, la vaccination est le seul outil disponible pour combattre la maladie. Heureusement, la vaccination est extrêmement efficace pour prévenir la polio.

Il existe 2 types de vaccins antipoliomyélitiques : le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) et les vaccins antipoliomyélitiques oraux (VPO). Le VPI contient des poliovirus morts et est administré par injection intramusculaire ou intradermique ; c'est le seul vaccin antipoliomyélitique utilisé aux États-Unis. Le VPO, en revanche, contient des poliovirus vivants et est administré par la bouche. Les virus du VPO ont été mutés pour se répliquer efficacement dans l'intestin, déclenchant ainsi une réponse immunitaire robuste, mais sont 10 000 fois moins susceptibles d'envahir le système nerveux et de provoquer une paralysie.

Bien que le VPI fasse un excellent travail pour protéger les individus contre la maladie paralytique, il ne peut pas arrêter la transmission communautaire du poliovirus, mais le VPO le peut. Lorsque les virus atténués du VPO sont excrétés dans les selles d'une personne vaccinée, ils peuvent, dans les zones où l'assainissement est médiocre, se propager à d'autres personnes et déclencher une «immunité passive», c'est-à-dire une vaccination indirecte.

Le VPO a joué un rôle déterminant dans les efforts de lutte contre la poliomyélite, en partie en raison de son prix abordable et de sa facilité d'administration. Source.

La facilité d'administration (il suffit de verser quelques gouttes de VPO dans la bouche d'un enfant), son prix abordable et sa capacité à arrêter la propagation communautaire de la polio ont rendu le VPO indispensable aux campagnes de vaccination de masse et de lutte contre les épidémies.

Émergence de poliovirus circulants dérivés de vaccins
Bien que les VPO comptent parmi les meilleures armes disponibles pour lutter contre la polio, ils ont semé une nouvelle série de problèmes. Les récentes épidémies de polio à la fois dans les pays endémiques et non endémiques sont dues à des souches de poliovirus contenues à l'origine dans le VPO, appelées poliovirus circulants dérivés d'un vaccin (PVDVc). Au fur et à mesure que les PVDVc se dispersent dans les communautés où les taux de vaccination contre la poliomyélite sont faibles ou dont l'immunité est en déclin, ils peuvent, dans certains cas, muter en une forme capable de provoquer une paralysie. Entre janvier 2020 et juin 2021, le PVDVc était responsable de plus de 1 300 cas paralytiques de poliomyélite dans le monde.

L'objectif de la GPEI est «d'éliminer progressivement l'utilisation du VPO et de continuer à n'utiliser que le VPI, qui présente moins de risques potentiels», a dit Amy Weiner, responsable de programme à la Fondation Bill & Melinda Gates, qui soutient les efforts d'éradication de la polio. En effet, le VPI ne contient pas de virus vivant et ne peut donc pas conduire au développement du PVDVc.

Malheureusement, les souches de PVDVc «représentent un défi majeur pour atteindre cet objectif», car elles favorisent la propagation communautaire du poliovirus, qui ne peut être combattu qu'avec le VPO, perpétuant ainsi le cycle.

Parmi les 3 types de PVDVc, les souches de type 2 (PVDVc2) sont responsables de plus de 90% des épidémies associées aux vaccins dans le monde. Les coupables des cas de poliomyélite dans plusieurs pays, dont l'Ukraine et le Yémen, et les souches isolées des eaux usées du Royaume-Uni, ont été identifiés comme PVDVc2. Le récent cas de poliomyélite aux États-Unis a également été causé par une souche dérivée d'un vaccin de type 2, ce qui indique que la chaîne d'infection a probablement commencé avec une personne qui a reçu un VPO.

Avant 2016, les enfants étaient vaccinés avec un vaccin antipoliomyélitique oral trivalent (VPOt), qui offrait une protection contre les 3 souches de poliovirus sauvage. L'émergence de souches de PVDVc2 a toutefois entraîné le retrait du polio de type 2 du VPOt. «Cela a conduit à réduire l’immunité au poliovirus de type 2», a noté Weiner.

Par conséquent, si des isolats de PVDVc2 de l'environnement se retrouvent dans une communauté sous-immunisée, ils peuvent se propager plus facilement. En cas d'épidémie associée au PVDVc2, les enfants sont vaccinés contre le poliovirus de type 2 via un vaccin antipoliomyélitique oral monovalent (mOPV2). Bien qu'efficace pour stopper les épidémies, parce que le vaccin contient toujours un poliovirus vivant atténué, il peut «potentiellement semer plus de [souches] de PVDVc2», a dit Weiner. Cela augmente le risque que les enfants non vaccinés contractent la poliomyélite paralytique.

Nouveaux développements : le nouveau vaccin antipolio oral 2
Le potentiel d'ensemencement de PVDVc2 du mOPV2 a incité le développement d'un nouveau vaccin avec moins de risques. Le nouveau vaccin antipolio oral 2 (nVPO2) contient une souche modifiée du poliovirus de type 2 qui est moins susceptible de revenir à une forme qui provoque la paralysie ou donne lieu au PVDVc2. Weiner a souligné que, par rapport à l'ancien vaccin monovalent, le nVPO2 a un profil d'innocuité similaire, induit une réponse immunitaire similaire et est peu susceptible d'être éliminé à un rythme plus élevé. Il est important de noter que le nVPO2 est plus stable génétiquement, ce qui «était l'objectif principal de son développement».

Cela ne veut pas dire que le poliovirus nVPO2 ne change pas - le virus peut muter chez l'homme et le fait. Cependant, «son évolution suit une voie différente de celle de la [souche] du mOPV2 et, jusqu'à présent, présente une neurovirulence nettement inférieure», a dit Weiner. Il est peu probable, mais pas impossible, que le nVPO2 puisse donner lieu au PVDVc2. Par conséquent, il sera important de garder un œil sur l'émergence du PVDVc2.

Les perspectives pour le nVPO2 sont prometteuses. Son utilisation est autorisée en vertu d'une recommandation de la liste d'utilisation d'urgence de l'OMS, qui permet l'utilisation précoce et ciblée de vaccins qui n'ont pas encore été homologués. Lors du déploiement initial du vaccin, les pays devaient répondre à un ensemble de critères stricts afin d'utiliser le nVPO2. Octobre 2021 a marqué la fin de cette période d'utilisation initiale, permettant une adoption plus généralisée du vaccin. En mai 2022, 350 millions de doses de nVPO2 avaient été distribuées dans 18 pays. L'innocuité et l'efficacité du vaccin seront surveillées à mesure qu'il sera plus largement adopté - une licence complète est attendue en 2023. Weiner a noté que de nouveaux VPO ciblant les sérotypes de poliovirus 1 et 3 sont également en cours d'élaboration, qui pourraient être stockés en cas de PVDVc1 ou d’épidémies de PVDVc3.

La route à suivre
Les vaccins seuls n'ont jamais été et ne seront jamais suffisants pour vaincre la poliomyélite. Une approche à multiples facettes qui associe une surveillance solide des maladies et des campagnes de vaccination à des réponses rapides aux épidémies, sera nécessaire pour réduire le fardeau de la polio dans le monde. Tant que les épidémies de PVDVc et de poliovirus sauvage ne seront pas maîtrisées, l'éradication de la poliomyélite restera hors de portée.

jeudi 15 septembre 2022

L'OMS ajoute les États-Unis aux pays où la polio circule

Suite à la détection dans l’État de New York, «L'OMS ajoute les États-Unis aux pays où la polio circule», source CIDRAP News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté les États-Unis à la liste des pays où le poliovirus circulant dérivé d'un vaccin de type 2 (PVDVc poliovirus dérivés d'une souche vaccinale circulants) a été détecté, sur la base de cas et de détections environnementales à New York et dans les environs.

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les États-Unis remplissaient les critères en raison de plusieurs détections dans les eaux usées et d'un cas de poliomyélite paralytique chez un adulte non vacciné du comté de Rockland, New York, détecté le mois dernier.

«Ces deux choses - un individu atteint de PVDV et au moins une détection d'un PVDV apparenté dans un échantillon environnemental - répondent à la définition de l'OMS du PVDVc, et le CDC a soumis ces données à l'OMS pour inclusion dans sa liste de pays avec le PVDVc», a déclaré le CDC dans un communiqué aux médias.

Les États-Unis sont maintenant sur une liste avec 30 autres pays avec le PVDVc. Selon le CDC, le PVDVc survient lorsque l'immunité locale contre le poliovirus est suffisamment faible pour permettre une transmission prolongée du virus affaibli d'origine dans le vaccin antipoliomyélitique oral.

Par ailleurs, l'OMS a publié un avis concernant le premier cas de PVDVc en Algérie. L'OMS a été notifiée d'un cas de PVDVc2 avec paralysie flasque aiguë dans la province de Tamanrasset, dans le sud de l'Algérie. Le patient est un enfant de moins de 2 ans qui n'avait pas été vacciné contre la poliomyélite, ni voyagé en dehors de Tamanrasset. Il s'agit du premier cas de PVDVc2 identifié en Algérie.

Mise à jour du 28 septembre
On lira ce que rapporte Santé publique de France le 28 septembre, Virus de la polio détectés dans les eaux usées en Angleterre et aux Etats-Unis : Santé publique France maintient sa vigilance
Suite à la détection de poliovirus dans les eaux usées de zones métropolitaines densément peuplées dans plusieurs pays où le virus de la poliomyélite ne circule plus, Santé publique France maintient sa vigilance face à cette situation inhabituelle.

mardi 13 septembre 2022

L’État de New York déclare l'urgence de la poliomyélite et détecte le virus dans le quatrième comté

Ci-dessus, vous avez les premières lignes du communiqué du Dépatement de la Santé de l’État de New York, n'hésitez pas à agrandir l'image.

«L’État de New York déclare l'urgence de la poliomyélite et détecte le virus dans le quatrième comté», source CIDRAP News.

La gouverneure de New York, Kathy Hochul, a déclaré une urgence contre la poliomyélite à la fin de la semaine dernière, alors que le Département de la santé de l'État de New York (NYSDOH pour New York State Department of Health) a signalé la détection du virus dans les eaux usées dans un quatrième comté.

Dans un communiqué, le NYSDOH a dit que Hochul avait déclaré une urgence de catastrophe de l’État pour augmenter le niveau de ressources nécessaires afin de lutter contre l'épidémie, ce qui comprend le renforcement des activités de vaccination. Le décret élargit le réseau d'administrateurs de vaccins contre la poliomyélite et oblige les prestataires de santé à envoyer les données de vaccination contre la poliomyélite au département de la santé, permettant aux responsables de mieux cibler les activités de vaccination.

Les prélèvements des eaux usées a récemment identifié le premier résultat positif du comté de Nassau, qui fait partie de la région métropolitaine de New York. Les prélèvements avaient précédemment détecté des positifs à Rockland, Orange et Sullivan County, ainsi qu'à New York. Le département de la santé a dit que le prélèvement du Comté de Nassau qui s'est révélé positif a été collecté en août et a été génétiquement lié au cas de poliomyélite paralytique identifié chez un homme du Comté de Rockland, ce qui, selon lui, est une preuve supplémentaire de l'expansion de la propagation communautaire.

En juillet, les autorités ont signalé un cas de poliovirus de type 2 dérivé d'un vaccin chez un homme du comté de Rockland, marquant la première apparition du virus dans le pays depuis 2013. Début août, l'État a annoncé les résultats d'une analyse génétique des échantillons de l'homme, qui suggère qu'ils étaient liés à des échantillons d'eaux usées prélevés dans le comté de Rockland, ainsi qu'à ceux de Jérusalem, en Israël, et de Londres, en Angleterre.

Mise à jour du 28 septembre
On lira ce que rapporte Santé publique de France le 28 septembre, Virus de la polio détectés dans les eaux usées en Angleterre et aux Etats-Unis : Santé publique France maintient sa vigilance
Suite à la détection de poliovirus dans les eaux usées de zones métropolitaines densément peuplées dans plusieurs pays où le virus de la poliomyélite ne circule plus, Santé publique France maintient sa vigilance face à cette situation inhabituelle.

dimanche 14 août 2022

Le virus de la poliomyélite retrouvé dans les eaux usées de New York indique une circulation locale probable

Après vous avoir proposé Le virus de poliomyélite retouvé dans les eaux usées d'un deuxième comté de New York indique une circulation plus large, voici «Le virus de la polio trouvé dans les eaux usées de New York, une circulation locale probable», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

La surveillance des eaux usées a désormais détecté le virus de la poliomyélite dans des échantillons de la ville de New York, suggérant une nouvelle propagation locale à la suite de détections antérieures dans deux comtés voisins, Rockland et Orange, ont annoncé le 12 août 2022 le New York State Department of Health (NYSDOH) and NYC Health.

Des découvertes antérieures ont été liées au virus qui a rendu malade un homme du comté de Rockland. Le poliovirus Sabin-like de type 2 a également été identifié dans des détections environnementales similaires à Londres et à Jérusalem.

Aucun lien avec un patient du comté de Rockland
Dans une mise à jour distincte sur les prélèvements des eaux usées, le NYSDOH a dit que six échantillons positifs préoccupants avaient été retrouvés à New York, deux en juin et quatre en juillet. Jusqu'à présent, les prélèvements n'ont pas été génétiquement liés au virus qui a rendu malade le patient dans le comté de Rockland.

Jusqu'à présent, les analyses de séquençage suggèrent que le virus présent dans les eaux usées de la ville de New York est soit un poliovirus dérivé d'un vaccin, soit un poliovirus revertant du Sabin-like de type 2, qui peuvent tous deux provoquer des maladies chez l'homme.

La commissaire à la santé de l'État, Mary Bassett, a dit dans le communiqué de presse conjoint que pour chaque cas de poliomyélite paralytique identifié, des centaines d'autres pourraient ne pas être détectés. «La détection du poliovirus dans des prélèvements d'eaux usées à New York est alarmante, mais pas surprenante.»

Les responsables ont averti que la couverture des vaccinations de routine avait diminué chez les enfants de New York depuis 2019, exposant les résidents à un risque d'épidémies et de complications de maladies évitables par la vaccination. À New York, seuls 86,2% des enfants de 6 mois à 5 ans ont reçu les trois doses recommandées de vaccin antipoliomyélitique. Le pourcentage est plus faible dans certains quartiers, certains avec une couverture vaccinale inférieure à 70%.

Le NSYDOH a exhorté tous les résidents de l'État qui ne sont pas à jour en matière de vaccination à parler avec les prestataires de santé pour planifier un rendez-vous de vaccination. La ville propose également des vaccins à faible coût ou gratuits pour les enfants de 4 ans et plus.

Complément
On lira l’article paru sur Ynet news.com, «Pourquoi la poliomyélite a-t-elle été découverte à Jérusalem, à Londres et à New York, et à quel point cela est-il dangereux ?»
Explication : la poliomyélite affecte principalement les jeunes enfants et peut entraîner la paralysie et la mort ; alors que de nouveaux cas surgissent dans des pays en développement, les experts mettent en garde contre les dangers possibles de la maladie.

Mise à jour du 28 septembre
On lira ce que rapporte Santé publique de France le 28 septembre, Virus de la polio détectés dans les eaux usées en Angleterre et aux Etats-Unis : Santé publique France maintient sa vigilance
Suite à la détection de poliovirus dans les eaux usées de zones métropolitaines densément peuplées dans plusieurs pays où le virus de la poliomyélite ne circule plus, Santé publique France maintient sa vigilance face à cette situation inhabituelle.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 6 août 2022

Le virus de poliomyélite retouvé dans les eaux usées d'un deuxième comté de New York indique une circulation plus large

«La polio et eaux usées dans un deuxième comté de New York indique une circulation plus large», source CIDRAP News.

La polio dans l'État de New York circule plus largement que prévu, des prélèvements d'eaux usées révélant des traces du virus dans un deuxième comté, a annoncé 4 août le New York Department of Health (NYDH).

Des prélèvements positifs ont été détectés dans deux emplacements géographiques en juin et juillet dans le comté d'Orange, situé au nord de la région métropolitaine de New York. De plus, des prélèvements ont permis la détection à partir de juillet dans les eaux usées du comté de Rockland, qui fait partie de la région métropolitaine et où un cas confirmé et des prélèvements d'eaux usées positifs en juin ont été signalés plus tôt.

Le séquençage effectué par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) sur trois prélèvements d'eaux usées du comté de Rockland et quatre prélèvements d'eaux usées du comté de Rockland montre qu'ils sont génétiquement liés au virus retrouvé chez le résident du comté de Rockland. Le patient a été signalé plus tôt comme étant un homme qui cherchait un traitement pour faiblesse et paralysie. Les responsables ont également déclaré que les prélèvements de l'homme étaient liés à un Sabin-like de type 2 isolé et détecté dans des prélèvements environnementaux de Jérusalem et de Londres, bien que les résultats n'impliquent pas que l'homme ait voyagé dans l'un ou l'autre de ces endroits.

Le département de la santé a déclaré que les résultats dans les deux comtés montrent des preuves de transmission locale.

Mary Bassett, commissaire à la santé de New York, a déclaré que le seul cas détecté n'est que la pointe de l'iceberg. «Sur la base des épidémies de poliomyélite antérieures, les New-Yorkais devraient savoir que pour chaque cas de polio paralytique observé, il peut y avoir des centaines d'autres personnes infectées», a-t-elle dit, exhortant les adultes et les jeunes enfants à se mettre à jour dans leurs vaccinations contre la polio.

Les responsables ont déclaré que les découvertes environnementales n'impliquaient pas le patient du comté de Rockland comme source de transmission et qu'une enquête se poursuivait sur l'origine du virus.

Dans d'autres développements de la poliomyélite, un pays a signalé un cas de poliomyélite cette semaine, le Pakistan avec un autre cas de poliovirus sauvage de type 1 (PVS1). Dans sa mise à jour hebdomadaire du 4 août, la Global Polio Eradication Initiative (GPEI) a dit que le cas du Pakistan provenait de Khyber Pakhtunkhwa, la même région où d'autres cas récents ont été signalés. Le pays a désormais signalé 14 cas de PVS1 cette année.

Mise à jour du 28 septembre
On lira ce que rapporte Santé publique de France le 28 septembre, Virus de la polio détectés dans les eaux usées en Angleterre et aux Etats-Unis : Santé publique France maintient sa vigilance
Suite à la détection de poliovirus dans les eaux usées de zones métropolitaines densément peuplées dans plusieurs pays où le virus de la poliomyélite ne circule plus, Santé publique France maintient sa vigilance face à cette situation inhabituelle.

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dimanche 27 février 2022

Quatre pays signalent de nouveaux cas de poliomyélite alors que huit vaccinateurs afghans ont été tués

«Quatre pays signalent de nouveaux cas de poliomyélite alors que 8 vaccinateurs afghans ont été tués», source CIDRAP News.

Quatre pays ont confirmé de nouveaux cas de poliomyélite, la République démocratique du Congo (RDC), le Nigéria et le Yémen signalant un poliovirus circulant de type 2 dérivé d'un vaccin (PVDVc2) et Madagascar notant un poliovirus circulant dérivé d'un vaccin de type 1 (PVDVc1), selon le une mise à jour hier de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP).

Les cas surviennent alors que les responsables des Nations Unies (ONU) et de l'OMS dénoncent le meurtre de huit agents de vaccination contre la poliomyélite en Afghanistan.

La RDC a signalé 2 cas de PVDVc2 dans la province de Maniema, dont 1 le premier de 2022 et l'autre de 2021. Le nombre de cas en 2021 s'élève désormais à 26. Le Nigeria a confirmé 3 cas de PVDVc2, 2 dans l'État de Borno et 1 à Kano, qui est le premier de 2022. Le nombre de cas au Nigeria en 2021 a atteint 415. Le Yémen a signalé 3 nouveaux cas de PVDVc2, 1 chacun dans les gouvernorats d'Abyan, d'Ad Dali et d'Al Hudaydah. Le Yémen a enregistré 13 cas de PVDVc2 et 3 cas de PVDVc1 en 2021.

Les autorités malgaches ont confirmé 1 cas de PVDVc1 chacune dans les régions de Diana et de Sofia, 1 étant le premier de 2022 et l'autre de 2021, portant le nombre de cas en 2021 à 12.

Le meurtre des huit agents de vaccination contre la poliomyélite s'est produit hier lors de quatre incidents distincts dans le nord de l'Afghanistan, selon un communiqué de presse de l'ONU. Il s'agit des premières attaques de ce type depuis la reprise des campagnes de vaccination à l'échelle nationale en novembre 2021 et après la mort de neuf agents de vaccination contre la polio dans le pays l'année dernière.

Un membre d'une équipe de transit de vaccination a été tué dans le district de Taloqan, dans la province de Takhar, tandis que quatre membres d'équipes de porte à porte ont été assassinés lors de deux incidents distincts dans la ville de Kunduz. Et deux vaccinateurs et un mobilisateur social ont été tués dans le district d'Emamsaheb de la province de Kunduz.

À la suite des tueries, l'ONU a immédiatement suspendu la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite, qui a commencé le 21 février, dans les provinces de Takhar et de Kunduz.

«L'OMS condamne toutes les attaques contre les agents de santé dans les termes les plus forts et appelle les autorités talibanes à identifier et traduire immédiatement les auteurs en justice», a déclaré Ahmed Al-Mandhari, directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, dans un communiqué de l'OMS.

«Le programme contre la poliomyélite soutenu par l'OMS, l'UNICEF et d'autres partenaires a fait des progrès considérables dans le contrôle de la transmission du poliovirus sauvage en Afghanistan… En 2021, l'Afghanistan a signalé 4 cas de poliovirus sauvage, et un seul cas a été signalé à ce jour en 2022.»

La campagne de vaccination avait prévu de cibler près de 10 millions d'enfants d'âge préscolaire à travers le pays. Quatre campagnes supplémentaires sont prévues pour 2022.

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samedi 22 janvier 2022

Polio 2021 : le Pakistan et l'Afghanistan sont-ils sur le point d'être sur la voie de l’éradication ?

Source CDC
«Polio 2021 : le Pakistan et l'Afghanistan sont-ils sur le point d'être éradiqués la voie de l’éradication ?», source Outbreak News Today.

En 2021, cinq cas totaux de poliovirus sauvage de type 1 (PVS1) ont été signalés dans les deux derniers pays d'endémie, le Pakistan et l'Afghanistan, avec respectivement un cas et quatre cas signalés.

Cela se compare aux 84 cas signalés au Pakistan et aux 56 signalés en Afghanistan en 2020.

Ces chiffres sont tellement encourageants et sont le résultat de beaucoup de travail acharné dans la région. Il a également soulevé beaucoup de discussions sur l'éradication.

Au Pakistan, l'assistant spécial du Premier ministre chargé des services nationaux de santé, le Dr Faisal Sultan, a déclaré que le Pakistan était sur le point d'éradiquer la poliomyélite.

«Le pays a extrêmement amélioré sa surveillance de la poliomyélite et contrôlé le virus avec une meilleure stratégie», a-t-il dit.

Le Premier ministre Imran Khan a réaffirmé que l'éradication de la poliomyélite du Pakistan reste une priorité essentielle du gouvernement et que des efforts sont en cours pour intensifier la campagne anti-polio dans tout le pays.

En Afghanistan, le porte-parole de l'UNICEF en Afghanistan, Kamal Shah Sayed, a déclaré : «Si nous réussissons à mettre en œuvre les campagnes prévues contre la polio avec une couverture élevée de 95%, nous pouvons interrompre la circulation du virus de la polio d'ici la fin de 2022».

En outre, les talibans ont levé l'interdiction de la vaccination à domicile contre la poliomyélite.

Une étape majeure de l'Inde: un an sans poliomyélite.

Outre le PVS1 mondial, le poliovirus circulant dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc) reste un problème, en particulier en Afrique où des centaines de cas ont été signalés.

Au total en 2021, 14 cas de paralysie flasque aiguë (PFA) causés par le PVDVc1 ont été signalés par Madagascar (11) et le Yémen (3). De plus, 575 cas de PFA causés par le PVDVc2 ont été signalés dans 20 pays : Nigéria (388), Afghanistan (43), Tadjikistan (32), République démocratique du Congo (19), Sénégal (17), Éthiopie (10), Niger (10), Yémen (10), Soudan du Sud (9), Pakistan (8), Guinée (6), Sierra Leone (5), Bénin (3), Cameroun (3), Guinée-Bissau (3) Libéria ( 3), Burkina Faso (2), Congo (2), Somalie (1) et Ukraine (1).

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jeudi 25 novembre 2021

La polio reste une urgence de santé publique de portée internationale, selon l’OMS

La polio reste une urgence de santé publique de portée internationale, selon l’OMS, source CIDRAP News.

Lors de la 30e réunion du comité d'urgence contre la poliomyélite de l'OMS, le groupe a convenu que la situation internationale de la poliomyélite justifie toujours une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC pour public health emergency of international concern), principalement en raison de la propagation transfrontalière des poliovirus circulants dérivés du vaccin (PVDVc) et de la situation imprévisible de la transmission du poliovirus sauvage 1 (PVS1) en Afghanistan. 

Tout au long de 2021, la transmission du PVS1 est tombée à de faibles niveaux, aucun nouveau cas n'ayant été signalé depuis janvier 2021, lorsque deux cas de PVS1 se sont produits, un au Pakistan et un en Afghanistan. Cela se compare à 129 cas de PVS1 au cours de la même période en 2020, a déclaré le comité. Malgré cela, les deux pays ont toujours ce que le comité a appelé une population «d'enfants constamment manquants» qui n'ont pas été vaccinés contre la polio.

Actuellement, des cas de PVDVc ont été détectés dans 30 pays d'Afrique, d'Europe et de la région de la Méditerranée orientale. Trois nouveaux pays, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et l'Ukraine, ont signalé de nouveaux cas de poliovirus circulant de type 2 dérivé d'un vaccin (PVDVc2) en 2021.

Le nombre de cas de PVDVc2 en 2021 est de 420, dont 266 se sont produits au Nigéria.

«Le Comité reconnaît les inquiétudes concernant la longue durée de l’urgence de santé publique de portée internationale liée à la polio mais a conclu qu'il existe toujours des risques importants malgré les progrès apparents réalisés dans les deux pays endémique, et que les trois prochains mois seraient une période critique pour surveiller de près la situation là-bas», a déclaré l’OMS.


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lundi 2 août 2021

La croisade à un milliard de dollars pour éradiquer la polio est-elle terminée ?

«La croisade à un milliard de dollars pour éradiquer la polio est-elle terminée ?», source BMJ.

Le rouleau compresseur de la polio, qui a dépassé la date limite d'éradication après la date limite, semble enfin être à court de carburant, rapporte Robert Fortner.

Alors que le COVID-19 envahissait le monde, les capacités étendues de surveillance et de réponse du programme d'éradication de la poliomyélite se sont tournées vers cette nouvelle menace. Maintenant, avec un changement surprise de l'Organisation mondiale de la santé, la réorientation semble permanente, mettant peut-être fin à des décennies de croisade de plusieurs milliards de dollars conçue par certains des acteurs les plus puissants de la santé mondiale. La réorganisation des priorités de l'OMS peut également indiquer une réaffirmation de sa primauté dans la définition et l'administration de la politique mondiale de santé publique.

Depuis le début de l'effort en 1988, l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (ou Global Polio Eradication Initiative ou GPEI) a poussé la vaccination contre la polio à sa quasi-annihilation, faisant reculer les cas à 99,99 %. Peut-être que des dizaines de millions de personnes qui marchent aujourd'hui peuvent remercier le GPEI. Deux des trois sérotypes de poliovirus sauvage ont été déclarés éradiqués dans le monde, ne laissant que le type 1, qui a été acculé dans seulement deux pays, l'Afghanistan et le Pakistan, qui avaient un total de 140 cas l'année dernière.

Cependant, le vaccin oral vivant utilisé pour accomplir ces exploits est à double tranchant: les souches vaccinales atténuées peuvent redevenir virulentes, circuler et paralyser. L'Afghanistan et le Pakistan signalent désormais plus de cas de paralysie dus à la poliomyélite dérivée du vaccin que du virus sauvage, et une épidémie massive d'infections dérivées du vaccin engloutit une grande partie de l'Afrique, avec plus de 1 000 enfants paralysés l'année dernière.

Le rouleau compresseur de la polio a dépassé son échéance d'éradication de l’année 2000, le premier d'une série de ces cycles. Le GPEI s’est perché, de manière épuisante et coûteuse, au bord du succès depuis des années. En 2017, par exemple, Bill Gates a prédit que «l'humanité connaîtra son dernier cas de polio cette année.» Au lieu de cela, les cas ont augmenté.

Décision de l'OMS

Avec l'éradication encore une fois devancée et le COVID-19 omniprésent faisant pression, l'OMS a décidé en décembre de l'année dernière d'accélérer la transition de l'infrastructure du programme de lutte contre la poliomyélite. Au lieu de fermer le GPEI et de transférer son personnel et ses actifs à d'autres programmes après l'éradication, l'OMS a programmé la transition avant l'éradication, à partir de janvier 2022.

À ce stade, l'initiative d'éradication «mondiale» ne fonctionnerait pleinement qu'en Afghanistan et au Pakistan. D'autres fonctions et responsabilités seraient réparties dans les programmes existants tels que la vaccination de routine, certaines atterrissant au sein de l'OMS, d'autres absorbées et gérées par les pays membres. La décision, qui aurait été prise par la directrice générale adjointe de l'OMS, Zsuzsanna Jakab, a effectivement mis fin au GPEI en tant qu'entité monolithique dotée de tous les moyens nécessaires pour parvenir à l'éradication. (L'OMS n'a pas répondu à la demande du BMJ d'interviewer Jakab.)

La déclaration à couper le souffle a attiré relativement peu d'attention, jusqu'à ce que le bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO) agisse en licenciant quelque 500 membres du personnel du programme de lutte contre la poliomyélite. L'OMS doit fournir un préavis de neuf mois au personnel en cas de licenciement. Dans les délais, à partir de mars, neuf mois avant la transition de janvier 2022, le directeur général de l'OMS AFRO, Matshidiso Moeti, a mis le feu aux poudres du personnel du programme de lutte contre la polio, surprenant les groupes partenaires du GPEI et les pays donateurs.

Dans un communiqué, un porte-parole du gouvernement canadien a déclaré qu'il était conscient de la nécessité d'accélérer le plan de transition de l'OMS, mais que «nous n'étions pas au courant de toutes les mesures prises avant la mise en œuvre, y compris le licenciement du personnel du GPEI dans la région AFRO». Le Canada, dans la période critique de décembre 2020, a appelé à l'intégration, à une responsabilisation accrue pour le GPEI et à une représentation accrue des donateurs. Le Canada a été rejoint par l'Allemagne et l'Australie, le Foreign, Commonwealth & Development Office du Royaume-Uni et l'Agence américaine pour le développement international (USAID).

La Fondation Bill & Melinda Gates, premier bailleur de fonds des initiatives contre la polio et derrière le gouvernement américain en tant que principal bailleur de fonds de l'OMS, n'aurait apparemment aucune idée de l'imminence des licenciements et a rapidement pris des mesures de contrôle des dégâts, envoyant un envoyé dans les bureaux de l'OMS AFRO à Brazzaville, capitale de la République du Congo. La fondation n'a pas répondu à la demande d'interview du BMJ. L'OMS AFRO a refusé une demande d'interview de Moeti.

«Je pense que le point du Dr Moeti est que les soins primaires sont la chose de l'avenir ou devraient être la chose du présent, avec la vaccination de routine et d'autres services tous intégrés aux soins primaires», commente Liam Donaldson, président du conseil indépendant qui surveille les progrès. vers un monde sans polio.

«La direction du chemin est très claire», explique Aidan O'Leary, qui a commencé à travailler en tant que nouveau directeur du GPEI après la décision de transition de décembre. «Ce que nous cherchons, c'est vraiment de nous assurer que [la polio] fait partie des systèmes de santé publique intégrés … S'appuyer sur cet élan est essentiellement ce qu'AFRO a fait.»

L'élan s'est accru avec la publication en juin d'un nouveau plan stratégique qui met fortement l'accent sur l'intégration de la lutte contre la polio à la vaccination de routine et aux soins de santé primaires. O'Leary dit que le programme de lutte contre la poliomyélite est en train de «faire partie de l'espace de vaccination plus courant», mais cela représente un revirement massif, le programme embrassant ce qui avait été considéré pendant des décennies comme un anathème. Et l'intégration, autrefois considérée comme une menace existentielle, promet désormais d'être le moyen même de parvenir à l'éradication. Le monde se serait «débarrassé de ce bougre il y a longtemps», explique Zulfiqar Bhutta, pédiatre à l'Université Aga Khan de Karachi, au Pakistan. Mais pour réussir «vous devez renforcer tout le reste», explique Bhutta, et, jusqu'à présent, «aucun dans le programme ne voulait le faire».

Le GPEI a explicitement séparé la poliomyélite de la vaccination de routine car l'éradication nécessite des taux de couverture très élevés : 90 % ou plus. Le Nigeria, par exemple, a une vaccination de routine extrêmement faible, avec une couverture de (peut-être) 60 %, bien en deçà des niveaux atteints par les seules campagnes de polio qui ont réussi à débarrasser le pays du virus sauvage.

Un effort coûteux

Cependant, alors que l'argent est dépensé pour la polio, des millions d'enfants, pas seulement au Nigéria, sont devenus vulnérables à une multitude de maladies souvent mortelles et évitables par la vaccination. Ce préjudice non intentionnel était une «leçon apprise au début des années 2000», explique Oliver Razum, épidémiologiste à l'Université de Bielefeld, en Allemagne. Razum rappelle qu’en Inde, où le «nombre de doses [poliomyélitiques] qui devaient être distribuées», deux fois par an, ne laissait littéralement aucune place dans les réfrigérateurs pour d'autres vaccins contre des maladies telles que la rougeole. Razum se demande, «Y aurait-il eu d'autres façons de dépenser cet argent qui auraient sauvé encore plus d'enfants de maladies vraiment désagréables ?»

Les fonds de lutte contre la poliomyélite provenant de l'étranger ont également entraîné une fuite des cerveaux au niveau local, vers l'éradication et s'éloignant des priorités sanitaires locales et financées localement. «Soyons très honnêtes», déclare O'Leary, «les États membres exigent [une approche intégrée] depuis un certain temps.»

Certains défenseurs de l'éradication expriment en privé une deuxième justification manifestement néocoloniale pour que le programme de lutte contre la poliomyélite suive sa propre voie: les ressortissants étrangers, comme beaucoup de ceux licenciés par Moeti, sont essentiels au bon fonctionnement des programmes contre la polio uniquement, tandis que les pays et le personnel local sont un obstacle. O'Leary dit que les «revues fonctionnelles» pourraient voir certains membres du personnel libérés en Afrique décrocher de nouveaux rôles. Mais le pouvoir a basculé. «Que ce soit exactement les mêmes personnes dans tous les cas, cela dépendra des équipes régionales et nationales», a dit O'Leary.

Les faucons de l'éradication sont inquiets voire exaspérés par la transition accélérée et le nouveau plan stratégique. Les appels à l'intégration, aux soins de santé primaires et à une optique d'équité entre les sexes sont, aux yeux de certains, au mieux des distractions pour parvenir à l'éradication.

Donaldson observe qu'«il a toujours été dit que le chariot de transition viendrait après le dossier polio», la transition suivant, et non précédant, l'éradication. De manière significative, Donaldson préside également le Conseil de surveillance indépendant de la transition du GPEI, qui a mis en garde l'OMS contre les aspects de la transition accélérée dans son dernier rapport. Bien que la pandémie soit invoquée pour justifier la transition maintenant, Donaldson déclare: «L'équipe d'urgence de l'OMS est dominée par le COVID-19 et n'aurait pas le temps de faire face aux épidémies de polio. Et l'équipe de vaccination essentielle, en dehors de tous ses autres vaccins, livre le vaccin COVID-19. Donc, il n'a pas non plus d'espace pour le faire. La pandémie a suspendu les efforts de lutte contre la polio pendant plusieurs mois en 2020. Plus de 31 000 agents de lutte contre la polio dans plus de 30 pays se sont concentrés sur COVID-19.

Le GPEI semble aller de l'avant. «Si vous regardez le rapport de Sir Liam [Donaldson], il a appelé à une prise de décision audacieuse de la part de l'OMS quant à la manière de faire avancer ce programme particulier», déclare O'Leary, qui soutient que le covid a créé une opportunité de transition.

Les initiés suggèrent une division marquée entre les six principaux partenaires du GPEI, l'OMS et l'Unicef conduisant à une transition accélérée. Holger Knaack, président d'un autre partenaire, le Rotary International, s'exprimant avant de quitter ses fonctions le mois dernier, a déclaré que la leçon la plus importante de la COVID-19 est que «nous ne pouvons pas poursuivre indéfiniment les efforts pour éradiquer la polio – nous sommes dans la «dernière ligne droite» depuis plusieurs ans maintenant. Le Rotary, le partenaire qui a sans doute lancé la croisade pour l'éradication, n'a pas répondu à la demande du BMJ d'interviewer Knaack.

Les Centers for Disease Control des États-Unis ont refusé une demande d'interview. Un porte-parole de l'alliance pour le vaccin Gavi, le plus récent partenaire du GPEI, a déclaré que les vacances du personnel empêchaient de répondre aux questions envoyées par courrier électronique.

O'Leary décrit l'engagement des partenaires du GPEI en faveur de l'éradication comme «plutôt sans équivoque». Mais le ton autrefois indomptable semble désormais sourd, O’Leary ajoutant une mise en garde supplémentaire: «Ce n'est pas seulement l'éradication de la polio. C’est l’engagement plus large envers ce que j’appellerais des initiatives de santé mondiale.»

Les problèmes d'argent à eux seuls suffisent à couler l'éradication. Comme Gates l'a déclaré lors du lancement du nouveau plan stratégique, «Pour être franc, nous sommes également plus près que jamais de perdre les gains pour lesquels nous nous sommes battus si durement [si] le GPEI n'identifie pas bientôt de nouvelles ressources substantielles.» Le Royaume-Uni a réduit de 95% sa promesse de 100 millions de livres sterling. Historiquement, le Royaume-Uni est le troisième plus grand bailleur de fonds des initiatives de lutte contre la polio, ce qui rend le coup démoralisant ainsi que financièrement débilitant. La réduction du financement laisse un trou d'au moins 15% dans le budget du GPEI. Jusqu'à présent, aucun grand donateur n'a répondu à l'appel de Gates.

Les pays n'ont pas non plus d'argent pour payer les éléments en transition du programme de lutte contre la poliomyélite. «Fondamentalement, il n'y a vraiment aucun pays équipé pour prendre en charge le financement dans le sens de la transition», explique Donaldson. «L'Afrique, où se trouvent la plupart des ressources et du personnel de lutte contre la poliomyélite, n'était pas en mesure de le faire.» Dans ce que O'Leary décrit comme une approche «ajustée en fonction des risques», la transition pourrait être moins radicale qu'initialement envisagée, avec 10 pays à haut risque en Afrique restant sous l'égide et le financementEI.

Les deux pays endémiques restants, l'Afghanistan et le Pakistan, ont de grands points d'interrogation à côté d'eux. Le retrait de l'OTAN d'Afghanistan accroît encore l'imprévisibilité. Les talibans ont rendu de larges pans de la population inaccessibles aux vaccinateurs mais disent qu'ils ne sont pas anti-vaccination. Leur interdiction des campagnes de lutte contre la polio porte-à-porte est née d'inquiétudes quant à la manière dont la tenue de registres sur les habitants et les vaccinateurs laissant des marques de craie suspectes sur les bâtiments aurait pu contribuer aux frappes mortelles de drones. Un contrôle accru des talibans pourrait augmenter la portée des campagnes contre la poliomyélite. Les pays donateurs, cependant, peuvent être plus susceptibles d'imposer des sanctions que de financer des projets qui font progresser la santé dans un Afghanistan contrôlé par les talibans.

La Global Polio Eradication Initiative ou GPEI comprend :

  • OMS
  • Unicef
  • Fondation Bill & Melinda Gates
  • Rotary International
  • Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis
  • Gavi vaccine alliance

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