Bien que des progrès aient été réalisés contre la poliomyélite, le risque de propagation internationale du poliovirus circulant dérivé d'un vaccin de type 2 (PVDVc2) reste élevé et lasource situation justifie toujours une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), a dit l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'annonce fait suite à une recommandation du comité d'urgence de l'OMS contre la poliomyélite, qui s'est réuni le 25 janvier pour discuter des derniers développements. Le groupe a également noté une faille dans le confinement du poliovirus sauvage de type 3 (WPV3 pour wild poliovirus type 3) chez un fabricant de vaccins aux Pays-Bas, que des chercheurs néerlandais ont détaillée dans le dernier numéro d'Eurosurveillance.
Dans sa déclaration, le comité d'urgence a noté que les cas de PVS1 en Afghanistan et au Pakistan ont considérablement diminué, mais que la détection de PVS1 dans l'environnement se poursuit, ce qui suggère une propagation continue. Le comité a déclaré qu'il ne restait que trois clusters génétiques du poliovirus sauvage de type 1 (WPV1), qui se trouvent en Afghanistan, en Afrique et au Pakistan, et que la diversité génétique du virus s'était réduite.
Bien que les cas de PVDVc2 diminuent, le risque de propagation internationale reste élevé en raison de la transmission en Afrique, de détections dans les Amériques, en Europe et en Israël, et d'une détection récente en Indonésie. Le groupe a également fait part de ses inquiétudes concernant le PVDVc1, la souche de type 1 dérivée du vaccin, en Afrique, en particulier dans le contexte des cas de PVS1 au Mozambique et des lacunes de l'immunité de la population.
De plus, les auteurs de l'étude ont trouvé de légères différences de mutation qui suggéraient une excrétion humaine. Les enquêteurs, utilisant des protocoles nationaux et internationaux, ont effectué des tests sérologiques et ont découvert qu'un employé avait probablement été récemment infecté. Des prélèvements de selles de l'employé entièrement vacciné et asymptomatique étaient positifs pour le PVS3.
L'employé a accepté de s'isoler volontairement dans une zone à forte couverture vaccinale le 8 décembre, sous la supervision des autorités sanitaires locales. L'excrétion du virus s'est poursuivie pendant 33 jours et l'employé a quitté l'isolement le 11 janvier. Aucun signe de transmission continue n'a été retrouvé.
Les auteurs ont écrit que l'affaire montre que des failles de confinement, dont celles qui conduisent à une infection, peuvent passer inaperçues et que la surveillance environnementale est cruciale pour les identifier.
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