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dimanche 23 avril 2023

Aliments, eaux usées et coronavirus

«Animaux, aliments et eaux : les coronavirus étudiés sous plusieurs angles», source communiqué de l'Anses du 21 avril 2023.

Pendant deux ans, le projet COVRIN a réuni 20 partenaires de 13 pays européens autour du SARS-CoV-2 et des coronavirus. Le but : mieux cerner les facteurs d’émergence et de dissémination du virus responsable du Covid-19 pour se préparer en cas d’émergence d’un nouveau coronavirus. L’Anses a été fortement impliquée sur les risques de passage de l’animal à l’être humain et la possibilité de transmission à partir de l’environnement.

N’hésitez pas à lire l’intégralité du communiqué, pour ma part, je vous livre deux aspects.

Les capacités inattendues du SARS-CoV-2 à survivre à la congélation
Outre le risque de transmission par les animaux, la possibilité de passage du SARS-CoV-2 par le contact avec l’environnement ou les eaux usées s’est aussi posée. « Pour envisager ces voies d’entrée alternatives, il faut démontrer la présence de virus capables d’infecter un humain sur les surfaces ou dans l’eau », explique Sandra Martin-Latil. La scientifique du laboratoire de sécurité des aliments s’est intéressée aux surfaces plastiques et en acier inoxydable en contact avec la nourriture. « La problématique s’est posée lorsqu’à l’été 2020 des cas ont été déclarés en Chine alors que le pays était indemne du virus, rappelle-t-elle. L’hypothèse d’une contamination par le contact avec des emballages plastiques de produits surgelés importés a été soulevée. » Cette possibilité n’avait jusque-là pas été envisagée, les virus enveloppés comme le coronavirus étant habituellement trop sensibles pour rester longtemps infectieux à la surface d’un objet. On sait désormais qu’il faut attendre une semaine pour que la quantité de virus diminue de 90% à 4°C et qu’il résiste encore plus longtemps à -20°C.

Propagation du virus par les eaux usées : une question non résolue
Pour ce qui est de la contamination des eaux par le SARS-CoV-2, on sait déjà que le génome du virus est détectable dans les eaux usées et les boues d’épuration. Cette détection est d’ailleurs utilisée pour suivre l’évolution de la pandémie au sein de la population. Cependant, comme le rappelle Ali Atoui, chercheur au sein du laboratoire d’Hydrologie de Nancy «Ce n’est pas parce que l’on détecte un fragment du virus qu’il est infectieux. Pour le savoir, il faut réussir à isoler un virus entier.» Le laboratoire a participé à l’analyse des études publiées sur la question. Pour l’instant, aucune d’elles n’a apporté la preuve de la présence de virus infectieux dans les eaux ou les boues des stations d’épuration. Il est à noter que peu d'études sur ce sujet ont été réalisées. Ceci peut s’expliquer par la complexité des méthodologies à mettre en œuvre, qui nécessitent d’être encadrées et réalisées dans un laboratoire confiné de niveau 3, ce dont ne disposent pas toutes les équipes scientifiques. De plus, les produits chimiques ou les micro-organismes présents dans les échantillons environnementaux peuvent biaiser les résultats et donc limiter leur pertinence.

Commentaire
Sur la réfrigération et la congélation, cela confirme des études antérieures. Voir ce lien.
La présence du génome du virus est un signe, certes tenu, mais utile pour comprendre la propagation du virus. Voir ce lien.

jeudi 9 mars 2023

Intoxication d’origine hydrique à l’INSEP suite à une «erreur humaine». Le réseau d’eaux usées a été connecté au réseau d’eau potable

Tout remonte au 2 février 2023 comme le blog vous rapporté en son temps ...

Voici que l’on apprend enfin que s’agissant de l’«Intoxications à l’Insep : le réseau connecté par erreur à de l’eau non potable», source Le Parisien du 8 mars 2023. Plus d’un mois d’investigation mais on ne sait toujours avec précision combien de personnes ont été contaminées, secret défense avant les JO de 2024 ?

Des dizaines de sportifs étaient tombés malades début février. Après enquête, il s’avère qu’une erreur humaine est à l’origine de la vague de contamination, l’Insep ayant été alimenté par des eaux usées destinées à l’arrosage.

C’est un incident «extrêmement rare» qui est à l’origine de la contamination à l’Insep, le 2 février dernier. Des dizaines de sportifs et d’agents de l’établissement avaient soudainement été pris de violents maux de ventre, de diarrhées et de vomissements. Certains athlètes avaient même dû renoncer à leur compétition.

Du fait de la contamination extrêmement rapide, la piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée et les soupçons s’étaient portés sur l’eau. Ce que des prélèvements et des analyses ont confirmé. Et il s’avère, après enquête, que c’est une erreur humaine qui est à l’origine de cette contamination géante. En effet, un ouvrier, lors d’une intervention technique dans le Bois de Vincennes (en dehors donc de l’Insep) avait inversé des branchements !

Attention Le Parisien ! La piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée. «Les maladies transmises par les aliments ou par l'eau, sont appelées intoxication alimentaires, généralement causées par la consommation d'aliments ou de boissons contaminés par des bactéries, des parasites ou des virus.»

«Cette contamination fait suite à la réparation d’une bouche d’arrosage, alimentée par le réseau d’eau non potable géré par la Direction des espaces verts et de l’environnement, dans le Parc Floral, à proximité de l’Insep. Une intervention technique a entraîné une mauvaise connexion entre le réseau d’eau non potable (qui sert à l’arrosage) à celui d’eau potable, confié à Eau de Paris», nous confirme Eau de Paris. Autrement dit, début février, l’Insep s’est retrouvé, dans ses robinets, avec de l’eau non potable provenant d’un canal et qui était initialement prévue pour l’arrosage des espaces verts.

Des bouteilles d’eau distribuées en permanence
«Dès les premiers signalements par l’Insep, l’ARS a saisi les équipes du laboratoire d’Eau de Paris, qui assure les fonctions de laboratoire Biotox Eaux pour l’ensemble de la zone de défense de Paris. Les équipes de la régie sont intervenues dans les meilleurs délais pour comprendre l’origine de cette contamination, poursuit-on à la régie Eau de Paris. La cartographie complexe des réseaux du bois de Vincennes a rendu particulièrement difficiles les investigations.»

En effet, dans ce secteur, trois réseaux cohabitent : le réseau d’eau potable parisien, géré par Eau de Paris, celui du SEDIF (Syndicat des eaux de l’ïle de France -aa), qui dessert les communes limitrophes et le réseau d’eau non potable du bois de Vincennes géré par la DEVE (Direction des Espaces Verts et de l'Environnement- aa). Malgré cela, la source de la contamination a pu être identifiée en quelques jours.» La régie des eaux à Paris parle d’un «incident extrêmement rare. Toutes les mesures nécessaires ont été prises, ou sont en passe de l’être, pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.»

À l’Insep, la décontamination de l’ensemble du réseau, complexe du fait que le site où s’entraînent des centaines de sportifs a dû rester opérationnel, est sur le point de se terminer. Depuis début février, des bouteilles d’eau sont distribuées en permanence, les repas des pensionnaires et des demi-pensionnaires sont livrés, l’eau ne pouvant pas être utilisée pour la cuisine. La brasserie a quant à elle été fermée par précaution.

L’établissement, qui n’est en rien responsable de l’incident et qui a donc dû s’adapter afin que la préparation pour les JO de 2024 se poursuive, a déjà déboursé plusieurs dizaines de milliers d’euros. «La question de la prise en charge des impacts de cet incident sera discutée avec l’Insep», nous assure Eau de Paris.

Commentaire
A un an des JO personne de veut parler d’intoxication alimentaire à l’INSEP, ni communiquer sur le nombre d’athètes contaminés, toujours l’absence de transprence. L’erreur du lampiste est toujours une bonne nouvelle pour occulter les problèmes réels.

On lira aussi de Santé publique France«Quels sont les risques liés à la pollution de l'eau ?»
La pollution de l'eau peut être entraîner des pathologies d'origine infectieuse (gastro-entérites, hépatites virales, légionelloses) ou liées à la pollution chimique.
Complément
Tout le monde ne partage pas ce que dit Le Parisien, ainsi «Un problème d’eau non-potable à l’origine d’une énorme intoxication alimentaire à l’Insep», source RMC sport

mercredi 1 mars 2023

81% des prélèvements des toilettes des avions à destination des États-Unis contenaient de l'ARN du variant Omicron

«81% des prélèvements des toilettes des avions à destination des États-Unis contenaient de l'ARN de Omicron», source article de Mary Van Beusekom du 28 février 2023 paru dans CIDRAP News.

Deux nouvelles études dans Morbidity and Mortality Weekly Report mettent en évidence de nouvelles découvertes sur les voyages en avion au milieu de la COVID-19, l'une montrant que 81% des prélèvements d'eaux usées des toilettes d'avion avaient du matériel génétique du variant Omicron du SARS-CoV-2 à l'automne 2022, et l'autre suggérant que les tests avant le départ des voyageurs internationaux étaient liés à un taux de positivité inférieur de 52% à l'arrivée aux États-Unis.

La surveillance des eaux usées comme alerte précoce
Une équipe dirigée par des chercheurs des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a évalué les prélèvements d'eaux usées prélevés dans les toilettes des avions sur les vols internationaux entrants à l'aéroport international John F. Kennedy de New York du 1er août au 9 septembre 2022.

La société de biotechnologie Gingko Bioworks a collecté environ un litre d'eaux usées de chacun des 88 vols entrants en provenance du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de France, dont 80 ont été testés pour le SARS-CoV-2 à l'aide d'une RT-PCR.

Soixante-cinq prélèvements (81%) étaient positifs, avec la même proportion parmi les trois pays d'origine. Les chercheurs ont séquencé 27 génomes du SARS-CoV-2 à partir de 25 prélèvements et identifié diverses sous-souches d'Omicron (Royaume-Uni, 12 BA.5 et 1 BA.4.6 ; France, 8 BA.5 ; et Pays-Bas, 5 BA.5 et 1 BA.2.75 ).

Les sous-variants identifiés étaient cohérents avec les séquences en Europe occidentale téléchargés dans la Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data (GISAID) au cours de cette période, qui étaient d'environ 90% de BA.5.

«Cette enquête a démontré la faisabilité de la surveillance des eaux usées des avions en tant qu'approche à faibles ressources par rapport aux tests individuels pour surveiller les variantes du SARS-CoV-2 sans implication directe des voyageurs, ni perturbation des opérations aéroportuaires», ont écrit les auteurs.

Les chercheurs ont reconnu plusieurs limites, notamment la dépendance à l'utilisation des toilettes pendant le vol, l'incapacité de différencier les voyageurs des vols de correspondance et le portage potentiel de l'ARN du SARS-CoV-2 entre les vols sans rapport avec les voyageurs. «Des seuils de couverture génomique stricts pourraient réduire la probabilité d'identification de porteurs de variants lors de vols ultérieurs», ont écrit les chercheurs.

La surveillance des eaux usées peut être utilisée non seulement pour surveiller les variantes du SARS-CoV-2 entrant aux États-Unis, mais également de manière ponctuelle pour identifier la source des épidémies, ont déclaré les auteurs. «En combinaison avec la surveillance basée sur les voyageurs, la surveillance des eaux usées des avions peut fournir un système d'alerte précoce complémentaire pour la détection des variantes du SARS-CoV-2 et d'autres agents pathogènes préoccupants pour la santé publique.»

Le CDC recommande toujours un test avant un vol
Une autre étude du même groupe a consisté à évaluer la valeur des tests COVID-19 avant le départ des voyageurs aériens internationaux à destination des États-Unis du 20 mars au 3 septembre 2022.

Les auteurs ont noté que, du 6 décembre 2021 au 11 juin 2022, les États-Unis ont exigé des passagers de tous les vols internationaux entrants qu'ils fournissent soit un résultat négatif d'un test COVID-19 dans la journée suivant le départ, soit une preuve d’une infection au SARS-CoV-2 au cours des 90 derniers jours. Bien que le CDC ne l'exige plus, l'agence recommande toujours des tests avant le départ.

Les passagers participants sont arrivés à l'un des quatre aéroports américains en deux périodes de 12 semaines pendant et après l'exigence de test avant le départ. Les aéroports étaient situés dans le New Jersey, New York, la Géorgie et la Californie.

Du 20 mars au 3 septembre, 28 056 voyageurs de 24 pays ont été testés pour la COVID-19 par RT-PCR, pour un total de 3 049 prélèvements regroupés. Du 20 mars au 11 juin, 13 190 (79,1%) des 16 668 volontaires du programme de surveillance génomique basée sur les voyageurs du CDC ont dit avoir subi des tests avant le départ, en baisse à 1 786 sur 11 123 (16,1%) du 12 juin au 3 septembre.

Au total, 22,7 % des 3 049 prélèvements regroupés étaient positifs pour le SARS-CoV-2, en hausse de 56%, passant de 17,9% (291 sur 1 622) au début à 28,0% (400 sur 1 427) au cours de la dernière période. L'augmentation a été observée dans les pays, les aéroports, les taux d'incidence, la taille du pool, l'âge et le sexe.

Après ajustement, les prélèvements par écouvillonnage nasal regroupés obtenus pendant l'exigence étaient 52% moins susceptibles d'être positifs pour le SARS-CoV-2 que ceux collectés après la levée de l'exigence (odds ratio ajusté, 0,48).

Les auteurs ont noté qu'en décembre 2022, les résultats de leur étude ont été utilisés en combinaison avec d'autres preuves pour imposer des tests avant le départ pour les voyageurs embarquant sur des vols vers les États-Unis depuis la Chine après la levée des mesures zéro-COVID dans ce pays.

«Ces résultats soutiennent les tests avant le départ en tant qu'outil pour réduire la transmission du SARS-CoV-2 associée aux voyages et fournissent des preuves réelles importantes qui peuvent guider les décisions pour les futures épidémies et pandémies», ont-ils écrit.

vendredi 6 janvier 2023

Le Canada détecte du poliovirus dans des prélèvements d'eaux usées

«Le Canada détecte du poliovirus dans des prélèvements d'eaux usées», Brève du 5 janvier 2023 par Lisa Schnirring de CIDRAP News.

Deux jours avant Noël, le Canada a signalé à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le poliovirus de type 2 dérivé d'un vaccin (VDPV2) provenant de deux prélèvements d'eaux usées à l'Organisation mondiale de la Santé, l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) de l'OMS dans une mise à jour épidémiologique du 30 décembre.

 Les prélèvements canadiens qui ont été testés positifs pour le virus ont été collectés en août dans le cadre d'un échantillonnage ciblé sur des zones étroitement liées aux communautés de New York où des échantillons similaires positifs pour les eaux usées ont été trouvés plus tôt. Un troisième échantillon environnemental positif du Canada, également collecté en août, est en attente de confirmation par isolement du virus.

L'OPS a déclaré que les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis testaient les échantillons canadiens pour voir s'ils étaient génétiquement liés aux échantillons de VDPV2 (vaccine-derived poliovirus type 2) de New York.

Le Canada n'a signalé aucun cas de paralysie flasque aiguë (PFA) en 2022.

Prélèvements des eaux usées aux États-Unis
L'été dernier, le VDPV2 a été confirmé chez un jeune homme non vacciné sans voyage récent dans le comté de Rockland à New York qui a subi une PFA. L'affaire a marqué le premier cas aux États-Unis depuis 2013.

Un échantillonnage élargi des eaux usées à la suite du cas a identifié le virus dans plusieurs comtés voisins, y compris à New York, suggérant une propagation communautaire du virus. Au 30 décembre, New York avait identifié 99 échantillons positifs préoccupants, dont 92 avaient des liens génétiques avec le cas de PFA du comté de Rockland. L'échantillon positif le plus récent a été signalé en novembre dans le comté d'Orange.

En 2022, des résultats environnementaux similaires ont été signalés lors d'analyses des eaux usées à Londres et à Jérusalem. Début décembre, le CDC a annoncé un plan visant à étendre les tests de dépistage du poliovirus dans les eaux usées afin d'évaluer l'étendue de la propagation et de concentrer les efforts de vaccination, en commençant par le Michigan et Philadelphie.

Mise à jour du 7 janvier 2023
Pendant ce temps, trois pays africains signalent davantage de cas de poliomyélite dérivée du vaccin, source CIDRAP News du 6 janvier 2023.

dimanche 14 août 2022

Le virus de la poliomyélite retrouvé dans les eaux usées de New York indique une circulation locale probable

Après vous avoir proposé Le virus de poliomyélite retouvé dans les eaux usées d'un deuxième comté de New York indique une circulation plus large, voici «Le virus de la polio trouvé dans les eaux usées de New York, une circulation locale probable», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

La surveillance des eaux usées a désormais détecté le virus de la poliomyélite dans des échantillons de la ville de New York, suggérant une nouvelle propagation locale à la suite de détections antérieures dans deux comtés voisins, Rockland et Orange, ont annoncé le 12 août 2022 le New York State Department of Health (NYSDOH) and NYC Health.

Des découvertes antérieures ont été liées au virus qui a rendu malade un homme du comté de Rockland. Le poliovirus Sabin-like de type 2 a également été identifié dans des détections environnementales similaires à Londres et à Jérusalem.

Aucun lien avec un patient du comté de Rockland
Dans une mise à jour distincte sur les prélèvements des eaux usées, le NYSDOH a dit que six échantillons positifs préoccupants avaient été retrouvés à New York, deux en juin et quatre en juillet. Jusqu'à présent, les prélèvements n'ont pas été génétiquement liés au virus qui a rendu malade le patient dans le comté de Rockland.

Jusqu'à présent, les analyses de séquençage suggèrent que le virus présent dans les eaux usées de la ville de New York est soit un poliovirus dérivé d'un vaccin, soit un poliovirus revertant du Sabin-like de type 2, qui peuvent tous deux provoquer des maladies chez l'homme.

La commissaire à la santé de l'État, Mary Bassett, a dit dans le communiqué de presse conjoint que pour chaque cas de poliomyélite paralytique identifié, des centaines d'autres pourraient ne pas être détectés. «La détection du poliovirus dans des prélèvements d'eaux usées à New York est alarmante, mais pas surprenante.»

Les responsables ont averti que la couverture des vaccinations de routine avait diminué chez les enfants de New York depuis 2019, exposant les résidents à un risque d'épidémies et de complications de maladies évitables par la vaccination. À New York, seuls 86,2% des enfants de 6 mois à 5 ans ont reçu les trois doses recommandées de vaccin antipoliomyélitique. Le pourcentage est plus faible dans certains quartiers, certains avec une couverture vaccinale inférieure à 70%.

Le NSYDOH a exhorté tous les résidents de l'État qui ne sont pas à jour en matière de vaccination à parler avec les prestataires de santé pour planifier un rendez-vous de vaccination. La ville propose également des vaccins à faible coût ou gratuits pour les enfants de 4 ans et plus.

Complément
On lira l’article paru sur Ynet news.com, «Pourquoi la poliomyélite a-t-elle été découverte à Jérusalem, à Londres et à New York, et à quel point cela est-il dangereux ?»
Explication : la poliomyélite affecte principalement les jeunes enfants et peut entraîner la paralysie et la mort ; alors que de nouveaux cas surgissent dans des pays en développement, les experts mettent en garde contre les dangers possibles de la maladie.

Mise à jour du 28 septembre
On lira ce que rapporte Santé publique de France le 28 septembre, Virus de la polio détectés dans les eaux usées en Angleterre et aux Etats-Unis : Santé publique France maintient sa vigilance
Suite à la détection de poliovirus dans les eaux usées de zones métropolitaines densément peuplées dans plusieurs pays où le virus de la poliomyélite ne circule plus, Santé publique France maintient sa vigilance face à cette situation inhabituelle.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 6 août 2022

Le virus de poliomyélite retouvé dans les eaux usées d'un deuxième comté de New York indique une circulation plus large

«La polio et eaux usées dans un deuxième comté de New York indique une circulation plus large», source CIDRAP News.

La polio dans l'État de New York circule plus largement que prévu, des prélèvements d'eaux usées révélant des traces du virus dans un deuxième comté, a annoncé 4 août le New York Department of Health (NYDH).

Des prélèvements positifs ont été détectés dans deux emplacements géographiques en juin et juillet dans le comté d'Orange, situé au nord de la région métropolitaine de New York. De plus, des prélèvements ont permis la détection à partir de juillet dans les eaux usées du comté de Rockland, qui fait partie de la région métropolitaine et où un cas confirmé et des prélèvements d'eaux usées positifs en juin ont été signalés plus tôt.

Le séquençage effectué par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) sur trois prélèvements d'eaux usées du comté de Rockland et quatre prélèvements d'eaux usées du comté de Rockland montre qu'ils sont génétiquement liés au virus retrouvé chez le résident du comté de Rockland. Le patient a été signalé plus tôt comme étant un homme qui cherchait un traitement pour faiblesse et paralysie. Les responsables ont également déclaré que les prélèvements de l'homme étaient liés à un Sabin-like de type 2 isolé et détecté dans des prélèvements environnementaux de Jérusalem et de Londres, bien que les résultats n'impliquent pas que l'homme ait voyagé dans l'un ou l'autre de ces endroits.

Le département de la santé a déclaré que les résultats dans les deux comtés montrent des preuves de transmission locale.

Mary Bassett, commissaire à la santé de New York, a déclaré que le seul cas détecté n'est que la pointe de l'iceberg. «Sur la base des épidémies de poliomyélite antérieures, les New-Yorkais devraient savoir que pour chaque cas de polio paralytique observé, il peut y avoir des centaines d'autres personnes infectées», a-t-elle dit, exhortant les adultes et les jeunes enfants à se mettre à jour dans leurs vaccinations contre la polio.

Les responsables ont déclaré que les découvertes environnementales n'impliquaient pas le patient du comté de Rockland comme source de transmission et qu'une enquête se poursuivait sur l'origine du virus.

Dans d'autres développements de la poliomyélite, un pays a signalé un cas de poliomyélite cette semaine, le Pakistan avec un autre cas de poliovirus sauvage de type 1 (PVS1). Dans sa mise à jour hebdomadaire du 4 août, la Global Polio Eradication Initiative (GPEI) a dit que le cas du Pakistan provenait de Khyber Pakhtunkhwa, la même région où d'autres cas récents ont été signalés. Le pays a désormais signalé 14 cas de PVS1 cette année.

Mise à jour du 28 septembre
On lira ce que rapporte Santé publique de France le 28 septembre, Virus de la polio détectés dans les eaux usées en Angleterre et aux Etats-Unis : Santé publique France maintient sa vigilance
Suite à la détection de poliovirus dans les eaux usées de zones métropolitaines densément peuplées dans plusieurs pays où le virus de la poliomyélite ne circule plus, Santé publique France maintient sa vigilance face à cette situation inhabituelle.

Aux lecteurs du blog
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mercredi 3 août 2022

Eaux usées récupérées en agriculture : risque pour la santé avec des pathogènes sur les fruits et légumes ?

«Eaux usées récupérées en agriculture : risque pour la santé avec des pathogènes sur les fruits et légumes ?», source avis 28/2022 du BfR du août 2022.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) déconseille l'irrigation dans certains cas.

En Allemagne, les produits frais destinés à être consommés crus qui poussent près du sol, tels que la laitue, les carottes, les fraises ou les herbes fraîches, ne doivent pas être irrigués avec des eaux usées récupérées. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) déconseille cela, en particulier en ce qui concerne les virus et parasites pathogènes qui peuvent pénétrer sur ou dans les plantes par cette voie. Les données actuelles sont encore insuffisantes pour une évaluation concluante des risques. Cependant, il est prouvé que certains virus et parasites unicellulaires (protozoaires) peuvent défier les influences environnementales et provoquer des maladies via les fruits et légumes crus. «Les eaux usées récupérées dans l'agriculture posent un nouveau défi à la sécurité des aliments», a dit le professeur Andreas Hensel, président du BfR. «Afin de réduire au maximum les agents pathogènes, nous avons besoin de très bonnes méthodes de traitement et de détection.»

Le changement climatique, les conditions météorologiques imprévisibles et les sécheresses épuisent les ressources en eau en Allemagne et en Europe. Pour contrer cela, le règlement (UE) 2020/741 fixe des exigences minimales pour l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation agricole. Le règlement européen sur la réutilisation de l'eau s'applique à partir du 26 juin 2023 et vise à protéger l'environnement et la santé humaine et animale. Le BfR a évalué les risques sanitaires potentiels liés à l'utilisation d'eaux usées recyclées pour l'irrigation de denrées alimentaires issues de plantes en ce qui concerne certains virus et protozoaires pathogènes. Une attention particulière a été portée aux fruits et légumes qui peuvent être consommés crus, dans lesquels les agents pathogènes éventuellement présents ne sont pas réduits ou tués par chauffage.

Sur la base des données disponibles, le BfR recommande de ne pas utiliser les eaux usées récupérées pour irriguer les plantes, dont les parties destinées à la consommation crue poussent à proximité ou dans le sol. Cela s'applique jusqu'à ce que des procédés de traitement et des contrôles appropriés puissent garantir que l'eau d'irrigation ne contient pas de pathogènes, en particulier de virus ou de protozoaires pathogènes pour l'homme. Car selon l'état actuel des connaissances, des pathogènes peuvent pénétrer sur ou dans les parties comestibles des plantes via tous les systèmes d'irrigation considérés (irrigation souterraine au goutte-à-goutte, irrigation au goute-à-goutte, irrigation par sillons, système d'aspersion, culture hydroponique) et provoquer des maladies chez l'homme lorsqu'elles sont consommées cru. Selon le type de pathogène et l'état de santé de la personne atteinte, l'atteinte à la santé peut varier ; des maladies graves sont possibles dans les groupes à risque. Des études supplémentaires sont nécessaires en ce qui concerne la pertinence des méthodes d'inactivation ou de réduction des agents pathogènes lors du traitement des eaux usées.

De l'avis du BfR, les plantes dont la fraction comestible brute pousse loin du sol, par exemple les vignes et les arbres fruitiers, peuvent être irriguées avec des eaux usées récupérées de classe de qualité A ou B, à condition que le contact direct de la fraction comestible brute avec la fraction récupérée des eaux usées (en choisissant un système d'irrigation approprié) et le sol irrigué est exclu. Étant donné que les virus et les protozoaires considérés sont sensibles à la chaleur, aucun effet néfaste sur la santé dû aux pathogènes présents dans les eaux usées récupérées n'est à prévoir pour les aliments végétaux suffisamment chauffés avant consommation.

Les bactéries pathogènes humaines présentes dans les eaux usées récupérées utilisées pour l'irrigation peuvent également augmenter le risque de maladie des fruits et légumes consommés crus. Cela a déjà été démontré dans une évaluation conjointe du BfR, de l'Institut Julius Kühn (JKI) et de l'Institut Max Rubner (MRI), publiée en 2020 :

Une information de l’ISO de mai 2017 indiquait déjà,

Lʼutilisation des eaux usées pour irriguer les cultures est une solution économique et riche en nutriments, y compris pour les exploitants agricoles les plus pauvres. Cependant, si elles ne sont pas traité-es, ces eaux peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour notre santé et lʼenvironnement.

Comme quoi, on avance mais lentement …

On lira aussi les articles de l’Anses de 2012, Eaux usées. Assainissement et traitement des eaux usées et Eaux et développement durable. Développement durable : de nouvelles pratiques, de nouveaux risques sanitaires à évaluer.

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samedi 9 juillet 2022

Eaux usées récupérées : prévention des agents pathogènes viraux sur les végétaux, selon le BfR

«Eaux usées récupérées : prévention des agents pathogènes viraux sur les végétaux», source avis du BfR n°019/2022 publié le 8 juillet 2022. Document de 24 pages.

Les changements climatiques augmentent la pression sur les ressources en eau en Allemagne et en Europe. Pour contrer cette pression, l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation agricole a été légalement rendue possible au niveau européen. Différentes méthodes de traitement des eaux usées sont disponibles. Des exigences minimales uniformes pour la réutilisation de l'eau visent à garantir la santé humaine et animale ainsi que la protection de l'environnement. La présence de pathogènes viraux dans les eaux usées pose un défi majeur dans ce contexte. Dans ce contexte, l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) a évalué la littérature scientifique sur le risque pour la santé de l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation des végétaux utilisées comme aliments en ce qui concerne les agents pathogènes viraux. L'accent est mis en particulier sur les fruits et les légumes consommés crus, où les agents pathogènes potentiels ne sont pas réduits ou tués par le chauffage.

En particulier, le norovirus humain, qui provoque des maladies gastro-intestinales, et le virus de l'hépatite A, qui peut entraîner une inflammation du foie, sont des virus qui peuvent être transmis via les aliments végétaux. Pour les deux virus, de nombreuses épidémies ont été décrites, qui peuvent être attribuées à la consommation d'aliments végétaux tels que les baies surgelées et des légumes à feuilles. De plus, d'autres virus tels que le virus de l'hépatite E, le rotavirus, le sapovirus, l'astrovirus et l'adénovirus jouent également un rôle. En général, la gravité de la maladie déclenchée peut varier en fonction du virus et de l'état de santé de la personne atteinte.

Une situation actuelle des données insuffisantes rend difficile une évaluation concluante des risques de l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation des fruits et des légumes en ce qui concerne les virus pathogènes. Il existe actuellement peu de données sur la stabilité et l'inactivation du norovirus humain et du virus de l'hépatite A, y compris leur comportement lors du traitement des eaux usées, dans le sol, sur les aliments végétaux et sur l'absorption de ces virus dans les végétaux via la racine. Cependant, les données disponibles et les études avec des virus étroitement apparentés montrent que dans la plupart des cas, les virus ont une très grande stabilité aux influences environnementales, dans le sol et sur la arial;">, et peuvent être absorbés par les racines. De plus, la plupart des virus concernés ont une dose infectieuse minimale très faible, ce qui signifie que même de petites quantités de virus peuvent entraîner des maladies. En revanche, de grandes quantités de virus sont excrétées dans les selles, ce qui suggère à son tour une charge élevée dans les eaux usées.

Outre les lacunes identifiées dans les données, il est également nécessaire de rechercher des méthodes pour étudier l'efficacité de l'inactivation des virus pertinents par différents systèmes de traitement des eaux usées et la qualité des eaux usées récupérées en ce qui concerne la présence de virus infectieux.

Même si la situation actuelle des données est encore insuffisante, il est recommandé, dans l'intérêt de la protection de la santé des consommateurs, de s'abstenir d'irriguer les végétaux avec des eaux usées récupérées, dont les parties poussant à proximité ou dans le sol sont généralement consommées crues. Cette recommandation s'applique jusqu'à ce que des procédures de traitement et des contrôles appropriés garantissent qu'aucun virus pathogène n'est présent dans l'eau d'irrigation. Dans le cas des végétaux qui ne sont pas consommées crues, les effets néfastes sur la santé de l'irrigation avec des eaux usées récupérées ne sont pas attendus selon les connaissances actuelles, tant que les aliments sont suffisamment chauffés avant consommation.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 4 mars 2022

Des dirigeants mondiaux appellent à agir contre la pollution antimicrobienne

«Des dirigeants mondiaux appellent à agir contre la pollution antimicrobienne», source article de Chris Dal de CIDRAP News.

Un groupe de dirigeants et d'experts mondiaux exhorte les nations à prendre davantage de mesures pour lutter contre la pollution antimicrobienne.

Dans un document publié, le Groupe des leaders mondiaux sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) a appelé les pays à améliorer la gestion des rejets d'antimicrobiens dans l'environnement provenant des sites de fabrication, des exploitations agricoles, des hôpitaux et d'autres sources. Le groupe, qui a été formé en 2020 pour fournir un leadership politique et un plaidoyer sur les efforts visant à lutter contre la résistance aux médicaments chez les humains, les animaux et l'environnement, a averti que ces rejets contaminent l'environnement et contribuent à la propagation de la RAM.

Ils ont également averti que le changement climatique et une augmentation des phénomènes météorologiques violents pouvant entraîner des inondations submergeant les usines de traitement des eaux usées pourraient aggraver la propagation des infections résistantes aux médicaments, qui ont causé environ 1,27 million de décès dans le monde en 2019.

«Les liens entre la résistance aux antimicrobiens, la santé environnementale et la crise climatique deviennent de plus en plus évidents», a dit Mia Amor Mottley, Première ministre de la Barbade et coprésidente du groupe, dans un communiqué de presse. «Nous devons agir maintenant pour protéger l'environnement, et partout dans le monde, des effets néfastes de la pollution antimicrobienne.»

Sources de la pollution antimicrobienne
L'appel à l'action a été publié conjointement avec un rapport de synthèse du Programme des Nations Unies pour l'environnement qui examine les dimensions environnementales de la pollution antimicrobienne et expose les types et les origines des polluants qui exacerbent la RAM dans l'environnement. Le rapport complet est attendu plus tard cette année.

Selon le rapport, les cinq principales sources de pollution antimicrobienne dans l'environnement comprennent les effluents et les déchets de la fabrication pharmaceutique, les déchets humains non traités ou insuffisamment traités, les effluents et les déchets des établissements de santé, l'utilisation d'antimicrobiens et le fumier d'animaux traités aux antimicrobiens dans la production agricole, les effluents et déchets des exploitations agricoles et de l'aquaculture.

Alors que les usines pharmaceutiques polluent l'environnement en libérant des résidus d'antimicrobiens directement dans les cours d'eau, les autres sources libèrent un mélange de contaminants biologiques et chimiques contenant des microbes résistants, des gènes de la RAM et des résidus d'antimicrobiens non métabolisés. Combinés, ces polluants peuvent créer une pression sélective qui enrichit la RAM et favorise la propagation d'organismes résistants aux médicaments dans l'environnement, ce qui peut à son tour nuire à la santé humaine et animale.

«La pollution contenant des agents antimicrobiens (par exemple, les flux de déchets des ménages, des hôpitaux, de l'agriculture et de la fabrication de produits chimiques) perturbe la composition microbienne des milieux environnementaux et affecte la biodiversité et les services écosystémiques», indique le rapport de synthèse. «L'eau, le sol et l'air servent alors de véhicules pour la propagation de microbes résistants aux antimicrobiens entre et parmi les personnes, les animaux et d'autres réservoirs environnementaux.»

Le rapport note que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l'ampleur du problème et l'ampleur de l'impact de la pollution antimicrobienne sur la résistance aux antimicrobiens. Mais il existe un nombre croissant de preuves que les polluants biologiques et chimiques dans l'environnement peuvent influencer le développement, la propagation et la transmission d'organismes résistants.

Par exemple, des études menées en Inde - une plaque tournante mondiale de la fabrication d'antibiotiques - ont trouvé de fortes concentrations d'antibiotiques dans les cours d'eau à proximité des zones de fabrication d'antibiotiques, et certaines recherches suggèrent un lien entre les résidus antimicrobiens et les niveaux élevés de gènes de résistance dans ces cours d'eau. Les préoccupations concernant l'impact environnemental de la production d'antibiotiques ont incité des initiatives nationales et internationales à s'attaquer au problème.

D'autres études ont analysé la prévalence des gènes de résistance dans les eaux usées et examiné les stations d'épuration en tant que «points chauds» potentiels pour le transfert horizontal de gènes de résistance entre bactéries.

Renforcement de la surveillance, normes nationales
Pour aider à résoudre le problème, le Groupe des dirigeants mondiaux sur la résistance aux antimicrobiens appelle les pays à renforcer la gouvernance et la surveillance de la pollution antimicrobienne. Le groupe recommande d'élaborer et de mettre en œuvre des cadres réglementaires, des lignes directrices et des normes qui établissent des niveaux sûrs d'antimicrobiens, de microbes résistants et de gènes AMR qui peuvent être libérés dans l'environnement. Ses experts suggèrent également d'inclure des mesures de prévention et de gestion dans les plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens.

D'autres actions clés recommandées comprennent l'élaboration et l'application de normes nationales de fabrication d'antimicrobiens, l'élaboration et la mise en œuvre de politiques et de protocoles de gestion des antimicrobiens en santé humaine et animale et l'application de lois qui éliminent l'utilisation d'antimicrobiens qui n'est pas sous la direction d'un fournisseur de soins de santé ou d'un vétérinaire, et créer des normes pour traiter et gérer les rejets provenant de la production d'animaux destinés à l'alimentation, de l'aquaculture et des cultures.

Le groupe demande également plus de surveillance et de données, plus de recherche sur les risques et plus d'investissements dans les technologies qui peuvent réduire la pollution antimicrobienne.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog

dimanche 27 février 2022

Traitement révolutionnaire des eaux usées industrielles agroalimentaires

«Traitement révolutionnaire des eaux usées industrielles agroalimentaires», source Cordis.

La gestion des eaux usées constitue un défi majeur pour le secteur agroalimentaire en raison du traitement complexe qu’impose sa forte charge organique. Une technologie révolutionnaire, biologique et génératrice d’énergie permet de traiter ces eaux usées de manière efficace et rentable.

L’industrie agroalimentaire, composée principalement de PME, est le premier secteur manufacturier de l’UE en termes d’emploi et de valeur ajoutée. L’eau est un intrant essentiel pour ce type d’industrie: elle représente environ 1,8% de l’utilisation totale de l’eau en Europe. En moyenne, la consommation d’eau pour la fabrication de produits alimentaires et de boissons s’élève à 4,9 m³/habitant. Le traitement des eaux usées générées par l’utilisation intensive de l’eau dans ce secteur est un défi, car elles contiennent une forte charge de matières organiques. De plus, la rareté de l’eau et le coût élevé des traitements utilisés jusqu’à présent imposent de trouver des solutions alternatives efficaces exigeant moins d’investissements et un coût d’exploitation plus faible. C’est là qu’intervient ANAERGY, un projet financé par l’UE qui propose une technologie biologique innovante de traitement des eaux usées de l’industrie agroalimentaire. «L’hétérogénéité et le caractère saisonnier du secteur agroalimentaire engendrent une grande variété de flux d’eaux usées qui nécessitent des solutions plus efficaces et personnalisées afin de respecter les réglementations de plus en plus strictes en matière d’eaux usées», explique Laura Espada, responsable de la R&D en chimie chez Ingeobras. L’équipe du projet a créé une solution sur mesure, intégrant — pour la première fois — des étapes d’anaérobie, d’aérobie et de minéralisation avancée. «Nous fournissons aux petites et moyennes industries une technologie de pointe qui n’est actuellement disponible que pour les grandes usines et les gros investissements. Nous concevons des installations compactes entièrement automatisées, prêtes à l’emploi, qui garantissent un investissement moindre et des coûts d’exploitation beaucoup plus avantageux que les technologies traditionnelles du marché», explique Joaquín Murría Martín, directeur général d’Ingeobras et coordinateur du projet.

Rentabilité et responsabilité environnementale
La technologie ANAERGY est profitable tant pour l’utilisateur que pour l’environnement. De structure robuste et modulaire, le système permet d’économiser jusqu’à 50 % des coûts d’installation et de montage. De plus, il est extrêmement flexible, configurable et personnalisable pour répondre aux besoins de chaque utilisateur. Le temps de séjour est beaucoup plus court que pour les solutions traditionnelles, la taille du système est donc réduite et l’investissement plus faible. Sa petite taille garantit le maintien de la température et permet d’éviter les pertes de chaleur, au bénéfice des coûts opérationnels; ceux-ci restent au niveau le plus bas possible également grâce au taux élevé d’élimination des polluants d’ANAERGY. L’eau traitée peut être retournée dans l’environnement sans autre traitement.
Progrès et diffusion contre toute attente
Le projet ANAERGY a bénéficié d’un financement de l’UE pour la deuxième fois consécutive au cours de la période courant de 2019 à 2021. Au cours de ces 24 mois, l’équipe pluridisciplinaire du projet a amélioré le digesteur anaérobie, standardisé les modules d’intégration, fabriqué un banc d’essai, développé les protocoles d’un processus industriel cohérent et créé un département commercial. En raison de la pandémie de COVID-19, la stratégie commerciale a dû être totalement adaptée et les déplacements et transports ont été limités. En dépit de cela, ANAERGY a déjà atteint sa phase commerciale et a installé ses usines dans des industries du monde entier. D’une société de production de volaille en Espagne à une société minière en Équateur, une série d’entreprises ont adopté cette solution innovante pour la gestion de leurs eaux usées. «Nous allons poursuivre le développement de nos activités commerciales et l’optimisation de notre technologie», conclut Joaquín Murría Martin.

Aux lecteurs du blog
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