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mardi 24 mars 2020

Lécher une crème glacée Blue Bell vous amène en prison !


« Lécher une crème glacée Blue Bell vous amène en prison », source Doug Powell du barfblog.

Dans la série, on a tous une caméra et on veut son heure de gloire sur les réseaux sociaux, mais on n’a pas de chance, jugez plutôt ...

En août 2019, D’Adrien L’Quinn Anderson s’est filmé en train de lécher un pot de crème glacée Blue Bell avant de le remettre en rayon.

Il a été condamné à 30 jours de prison pour le coup, après d’être filmé et avoir diffusé sur les réseaux sociaux, selon The Daily Mail. Il a également été condamné à 180 jours de probation pendant deux ans, ainsi qu'à une amende de 1 000 dollars et à 1 565 dollars en restitution à Blue Bell Creameries.

Anderson faisait face à un maximum d'un an de prison et jusqu'à 4 000 dollars d'amendes. Il a commencé sa peine derrière les barreaux immédiatement après sa condamnation.

De retour, Anderson a publié un clip de 20 secondes sur les réseaux sociaux, qui le montrait en train d'ouvrir un nouveau pot de crème glacée à l'intérieur d'un Walmart Texas, de le lécher, d'y coller ses doigts, puis de le remettre sur l'étagère dans le rayon. Selon les images de surveillance du magasin, il a procédé à l'achat de la crème glacée.

Le bureau du procureur du comté de Jefferson a publié une déclaration sur la sentence à KFDM, et a déclaré qu'ils « avaient traité cet incident de manière appropriée bien plus qu'un coup. »

Les actions d'Anderson ont suscité des inquiétudes du public concernant la sécurité sanitaire et la qualité des produits de consommation proposées au public ; elles ont eu une incidence sur la confiance des consommateurs de Blue Bell et ont causé une perte financière à l'entreprise. Ce type d'action ne sera pas tolérée. Le bureau du procureur du comté de Jefferson et le département de police de Port Arthur veulent que le public sache que de tels cas seront pris au sérieux et que des accusations criminelles appropriées seront déposées.

vendredi 12 juillet 2019

Les enquêtes de la DGCCRF, aujourd'hui le miel


Dans la rubrique, résultats d’enquêtes, la DGCCRF communique le 11 juillet 2019 sur « Qualité des miels, gelées royales, sirops d’érable et d’agave ».

Contexte
La faiblesse de la production française de miel et le maintien d’une demande intérieure forte, en particulier d’un miel d’origine France ‒ voire locale ‒, sont susceptibles de conduire à des pratiques frauduleuses individuelles ou organisées.
L’enquête de la DGCCRF a visé à rechercher le non-respect des caractéristiques de composition, les infractions aux règles d’étiquetage mais également de tromperies sur les caractéristiques du produit et l’adultération des miels par des sucres exogènes ou par des dilutions. Le Service national des enquêtes (SNE) de la DGCCRF a contrôlé l’amont de la filière miel ainsi que la gelée royale, le sirop d’érable et le sirop d’agave, en s’appuyant notamment sur des données douanières. Les directions départementales ont effectués des contrôles ciblés sur la base des informations transmises par le SNE ainsi que des contrôles à la distribution.
317 établissements, de la production à la distribution, ont fait l’objet de contrôles dont notamment 123 apiculteurs, 116 commerces, 24 transformateurs et 19 sites internet ou de vente à distance. 262 échantillons de produits prélevés par les enquêteurs au cours des contrôles ont été analysés en laboratoire.
Les résultats sont à lire dans le détail sur le lien précité, mais en voici quelques exemples :
  • 43 % des miels analysés en laboratoire sont « non conformes » et 2 % « à surveiller »
  • Plusieurs cas de miels importés et revendus au consommateur final dans des pots mentionnant une origine française ont été relevés
  • 41 injonctions ont été prises contre des apiculteurs et des opérateurs
  • 108 avertissements ont relevé essentiellement des défauts d’étiquetage et des présentations prêtant à confusion
  • 23 procès-verbaux
En 2013 déjà, la DGCCRF contrôlait la qualité des miels. Ce qu’on peut simplement dire c’est que la situation semble s'être sensiblement aggravée depuis …

En conclusion,
Cette enquête réalisée au cours des deux dernières années a permis de mettre en évidence un taux d’anomalie globalement limité (32% mais avec essentiellement des manquements d’étiquetage) au regard de l’effort de ciblage qui avait été réalisé pour contrôler en priorité les opérateurs à risque. Pour autant, des fraudes importantes ont été mises en évidence, notamment par des professionnels peu scrupuleux se faisant passer pour des apiculteurs ou commercialisant sous couvert d’une origine locale des produits importés. Ces pratiques sont particulièrement dommageables pour les apiculteurs qui, dans une grande majorité, vendent leur propre production en circuits courts. Les produits vendus par la grande distribution sont globalement bien surveillés par les grossistes qui effectuent des analyses pour s’assurer de la qualité des produits. Toutefois, étant donné les volumes concernés, des pratiques trompeuses auront un impact plus important. 
Last but not the least, dans un autre communiqué, la DGCCRF annonce le 11 juillet 2019 un « projet de décret visant à renforcer l’information des consommateurs sur l’origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France ».

On verra ce qu’il en sera de ce décret, mais pourtant, le 6 novembre 2015, la DGCCRF avait publié une fiche pratique sur Étiquetage du miel :
  • Étiquetage. Les règles d’étiquetage et de présentation sont celles applicables aux denrées alimentaires et celles concernant les denrées préemballées prévues par le règlement concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
  • Mentions obligatoires
  • La dénomination de vente
  • Liste des ingrédients
  • Date de durabilité
  • Nom ou raison sociale et adresse du fabricant ou conditionneur ou vendeur
  • Indication du lot de fabrication
  • Indication du ou des pays d’origine
  • Les diverses expressions
Bref, un décret versus une fiche pratique …

Dans le texte annonçant ce projet de décret, on découvre qu’il y peut-être eu dans le cadre de la fraude alimentaire « plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine », filière fort heureusement démantelée …
Au cours des deux dernières années les services de la DGCCRF ont été particulièrement mobilisés sur ce sujet : 317 établissements ont été contrôlés et 262 produits analysés dans ses laboratoires. 32% des établissements contrôlés présentaient des anomalies et 43% des prélèvements sont revenus non conformes. Si presque 70% des contrôles d’établissements n’ont pas mis en évidence de manquement et que la première cause de non-conformité concernait des défauts d’étiquetage, des manquements graves tels que des défauts de composition, de qualité ou d’adultération ont été mis en évidence. Les contrôles ont ainsi donné suite à 23 procès-verbaux transmis à la Justice, à 41 injonctions et à l’envoi de 108 avertissements. Une tromperie en bande organisée ayant conduit à la « francisation » de plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine et d’Espagne a notamment été démantelée.
Complément du 15 juillet 2019. On lira l'article de Franck Valayer, Le miel et les abeilles (des Ministères). 

mercredi 24 avril 2019

Pub sur qualité de la sécurité alimentaire dans l'UE, sans oublier les élections européennes



Les élections européennes approchant, voici une pub ou une campagne dénommée « #EUandMyFood - promouvoir la qualité de la sécurité alimentaire dans l'UE », que l’on peut retrouver sur le site de l’EFSA.

Si vous ne souhaitez pas voter aux élections européennes, « plus de la moitié des Français sont tentés par l'abstention », vous pouvez arrêter de lire cet article, sinon allez-y !
L’EFSA, les États membres de l’UE et la Commission européenne lancent conjointement une campagne intitulée #EuandMyFood. Notre objectif est de rappeler aux citoyens européens les bénéfices du système européen de sécurité des aliments, instauré en 2002 dans le cadre de la loi générale sur l'alimentation.

Nous aimons tous manger. Notre alimentation contribue à la santé de nos familles, participe de notre culture et de nos traditions et se mêle à nos meilleurs souvenirs. Notre alimentation fait partie de notre identité.
C’est donc un appel à voter qui est lancé ou en tout cas ça y ressemble :
S'exprimant lors du lancement de cette campagne, le directeur exécutif de l'EFSA, Bernhard Url, a déclaré : « Je crois passionnément au projet d'intégration européenne. Alors que nous nous approchons des élections européennes du mois de mai, il est opportun de rappeler l’impact positif qu’a l’UE sur notre vie quotidienne, souvent sans que nous nous en apercevions. En ce qui concerne l'EFSA et nos partenaires dans les États membres de l'UE et à la Commission européenne, notre contribution porte sur la sécurité des aliments. »

« En Europe, nous avons accès à des aliments sains et nutritifs, dans lesquels nous pouvons avoir confiance. C’est ce que souligne la campagne EUandMyFood », poursuit le Dr Url. « Il s'agit aussi de la santé de nos animaux et de la façon dont nous les traitons. Et il est aussi question de notre responsabilité à l’égard de notre environnement – la terre, l’eau et l’air – qui assurent les cultures vivrières et fourragères que nous mangeons respectivement. »

La campagne EUandMyFood est conjointement promue par l'EFSA et les autorités nationales de sécurité des aliments dans les États membres de l'UE, avec le soutien de la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

dimanche 24 février 2019

Psychodrame en trois actes dans une usine de Normandie : Vrai problème de communication ou de process

Premier acte, Ferrero France annonce le 20 février 2019 :
Le mardi 19 février 2019 à 18h, à la lecture des résultats d’un des contrôles qualité au sein de notre usine de Villers-Écalles, nous avons repéré un défaut qualité au niveau de l’un des produits semi finis entrant dans la fabrication de nos produits Nutella et Kinder Bueno.
Ce défaut ne correspondant pas à nos standards de qualité, nous avons donc pris la décision de suspendre temporairement l’activité de l’usine. Cette mesure, prise au nom du principe de précaution, va nous permettre de mener à bien des investigations complémentaires.

Deuxième acte, le 22 février, on apprend :
« Fabriquer l’une des marques préférées des Français nous confère une très grande responsabilité, a tenu à souligner le groupe. C’est pourquoi notre exigence est extrêmement élevée et repose sur des procédures strictes et de chaque instant. » 
Une démarche qui implique d’appliquer systématiquement le principe de précaution lorsque survient un doute.

Pourriez-vous, svp, définir ce qu'est une « exigence est extrêmement élevée » ?

Si je comprends bien, quand je doute de la teneur des propos de Ferrero France, je dois m'appliquer le principe de précaution et ainsi être très prudent sur ce que je dois dire … sur Ferrero France ...
Mardi 19 février, un « défaut de qualité » avait été décelé au niveau de la ligne de torréfaction et de broyage des noisettes rentrant dans la composition des produits finis. Une investigation avait été lancée :

Ces investigations ont permis d’affirmer qu’aucun produit fini stocké à l’usine ne présentait ni de risque sanitaire ni de défaut de qualité pour nos consommateurs. Tous les doutes sont pleinement levés.

Mardi 19 février, il a été repéré un défaut qualité et le 22 février, non seulement plus de défaut qualité, mais de plus, il n'y a pas non plus de risque sanitaire …

Pas non plus de risque sanitaire ?

Mais il n'en a jamais été question dans la com de Ferrero France du 19 février !

Tout cela reste très curieux et mériterait des éclaircissements, non pas de la part de la com mais de l'entreprise, les aura-t-on, rien n'est moins sûr … car comme le note France 3 régions,
Bien que le siège social de Ferrero soit près de Rouen, toute cette semaine les journalistes normands ont eu bien du mal à avoir des réponses à leurs questions. Idem à Villers-Ecalles, où personne ne parlait, direction comme salariés.

Troisième acte, fin de la communication de Ferrero France, les affaires vont reprendre as usual dès lundi matin 25 février ...

Tout de même, notons que la palme dans cette affaire revient à notre ministre de l'agriculture qui a indiqué : « C'est un problème économique d'après ce qui m'est remonté »

Ce n'est pas un défaut qualité, il n'a pas de risque sanitaire, mais quand on ferme une usine aussi importante que celle-là, ça coûte … élémentaire mon cher Watson ...

samedi 23 février 2019

Quand le principe de précaution fait fermer une usine en Normandie. L'usine devrait rouvrir aujourd'hui ou alors demain ...


La communication du groupe Ferrero nous apprend le 20 février 2019, « Arrêt de l'usine de Villers-Ecalles ».
Le mardi 19 février 2019 à 18h, à la lecture des résultats d’un des contrôles qualité au sein de notre usine de Villers-Écalles, nous avons repéré un défaut qualité au niveau de l’un des produits semi finis entrant dans la fabrication de nos produits Nutella et Kinder Bueno. 
Ce défaut ne correspondant pas à nos standards de qualité, nous avons donc pris la décision de suspendre temporairement l’activité de l’usine. Cette mesure, prise au nom du principe de précaution, va nous permettre de mener à bien des investigations complémentaires. 
Pour l’heure, nous pouvons affirmer qu’aucun produit actuellement sur le marché n’est concerné par la situation et que l’approvisionnement de nos clients se poursuit sans interruption.

Les résultats de ces investigations seront connus d’ici à la fin de la semaine et nous permettront de prendre les mesures correctives nécessaires.

Lisez bien car il s'agit de la seule communication de l'entreprise sur son site Internet. 

Une ligne de fabrication qui s'arrête, cela peut arriver, une usine peut aussi s'arrêter pour diverses raisons, sans pour autant, dire que cela se fait au nom du principe de précaution …

Dois-je donc dire désormais « Je vais m'arrêter faire une pause sur ma longue route », au nom du principe de précaution …

Rencontrer un souci de fabrication peut arriver, mais pourquoi diable dire qu'« au nom du principe de précaution, cette mesure va nous permettre de mener à bien des investigations nécessaires. »

On savait déjà que 'les clowns du marketing', pour reprendre une expression retrouvée dans un article américain, avait trouvé l'expression 'rappel volontaire', désormais voici que les rappels se font 'au nom du principe de précaution', mais cela n'a rien à voir ...

Ici rien de tout cela pour l'instant, on utilise le principe de précaution pour « nous permettre de mener à bien des investigations complémentaires », parce que avant, si on ne dit pas 'principe de précaution', on ne peut rien faire ?
On nous prend vraiment pour des billes … ou plutôt c'est la com de Frerrero qui nous prend pour des billes …

« Aucun risque sanitaire, ni défaut de qualité pour les consommateurs » 
« Fabriquer l’une des marques préférées des Français nous confère une très grande responsabilité, a tenu à souligner le groupe. C’est pourquoi notre exigence est extrêmement élevée et repose sur des procédures strictes et de chaque instant. » 


Une démarche qui implique d’appliquer systématiquement le principe de précaution lorsque survient un doute. 
Mardi 19 février, un « défaut de qualité » avait été décelé au niveau de la ligne de torréfaction et de broyage des noisettes rentrant dans la composition des produits finis. Une investigation avait été lancée :

« Ces investigations ont permis d’affirmer qu’aucun produit fini stocké à l’usine ne présentait ni de risque sanitaire ni de défaut de qualité pour nos consommateurs. Tous les doutes sont pleinement levés. »

Ce même service de com nous dit « Interrogé sur les résultats des investigations en cours et sur la question de savoir si le problème était bactériologique, le service de communication a promis de communiquer dès qu'il en saurait plus. »

Mais la seule vraie information de ce défaut qualité est qu'il a eu lieu au niveau de la « ligne de torréfaction et de broyage des noisettes », généralement cela signifie le plus souvent un souci microbiologique … et comme ces « produits semi finis entrant dans la fabrication de nos produits Nutella et Kinder Bueno », vous imaginez le problème ...
Ferrero avait déjà affirmé que les produits sur le marché n’étaient pas concernés par cette situation. Après ces conclusions, l’activité reviendra à la normale dès lundi dans cette usine qui représente un quart de la production mondiale de la célèbre pâte à tartiner.

Certes les produits sur le marché ne sont pas concernés, mais qu'en est-il de ceux dans l'usine ?

Mais patatras, on apprend aussi le 22 février 2019 que « la plus grosse usine du monde de Nutella toujours à l'arrêt ».
Arrêtée depuis mardi, l'usine Nutella de Villiers Ecalles pourrait toutefois reprendre sa production dans les prochains jours. 
La redémarrage de la plus grosse usine de Nutella au monde, arrêtée mardi « par précaution » selon sa direction, est une question « de jours », a indiqué vendredi à l'AFP Ferrero France. « L'usine ne rouvrira pas aujourd'hui », a indiqué le service communication de la filiale française du groupe familial franco-italien.

Le vilain principe de précaution a fait retarder la réouverture de la plus grosse usine de Nutella au monde … à moins que cela ne soit quelques microbes …

Mais si l'on en croit cet article belge

« Le ministre de l'agriculture Didier Guillaume a indiqué vendredi qu'il « n'y aurait pas de problème sanitaire » dans l'usine de Nutella en Normandie où Ferrero a décidé de suspendre temporairement la production après avoir repéré un « défaut de qualité ».

Si maintenant, il faut prendre au sérieux le ministre de l'agriculture, qui a ajouté, « C'est un problème économique d'après ce qui m'est remonté ».

Complément.  J'apprends que « Le groupe Ferrero a annoncé le 22 février la reprise de la production de Nutella dès lundi 25 février à Villers-Ecalles. Le groupe l'avait arrêtée mardi après avoir décelé un défaut de qualité. »