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mercredi 12 octobre 2022

Les services réglementaires envisagent de prendre en compte les programmes d’assurance volontaire par tierce partie pour mieux cibler les ressources

Je ne suis pas un spécialiste de l'assurance volontaire par tierce partie. L'article ci-après est une suite de l’article, «Le partage des données sur la sécurité des aliments reste délicat, selon des experts».

«Les services réglementaires envisagent de prendre en compte les programmes d’assurance volontaire par tierce partie pour mieux cibler les ressources», source article de Joe Whitworth paru le 12 octobre 2022 dans Food Safety News.

L'utilisation des résultats de l'industrie et d’une tierce partie en matière de sécurité des aliments pourrait aider les services réglementaires à mieux cibler les ressources, mais il y a des problèmes à surmonter des deux côtés, selon des experts.

Les orateurs ont discuté de l'utilisation des programmes d'assurance volontaire par tierce partie (vTPA pour voluntary third-party assurance) lors du Forum de Vienne sur la sécurité des aliments, organisé par l'UNIDO (Organisation des Nations unies pour le développement industriel), the Department of Agriculture, Water and the Environment of Australia and the Standards and Trade Development Facility (STDF). Ces programmes peuvent être utilisés par les autorités pour éclairer le profilage des risques en entreprise et cibler les ressources au sein des systèmes nationaux de contrôle des aliments.

Fin 2021, la Commission du Codex Alimentarius a adopté des lignes directrices sur l'évaluation et l'utilisation des programmes d'assurance volontaire par tierce partie.

Avantages et inconvénients pour les services réglementaires
Mike O'Neill, responsable de la politique et de la stratégie du Codex à la Food Standards Agency, a dit que les rôles des entreprises et des autorités ne changeaient pas.

«Le secteur alimentaire reste responsable de la production d'aliments sûrs et les services réglementaires restent responsables de vérifier que les entreprises se conforment aux exigences légales. Les données de conformité dont disposent les propriétaires de programmes d'assurance volontaire par tierce partie appartiennent aux entreprises alimentaires. Si, et quand, elles sont partagées, elles peuvent permettre au services réglementaires de profiler plus précisément les risques d'une entreprise. Il s'agit d'éviter et de supprimer une partie des doublons», a-t-il dit.

«Il est très important que toutes les parties prenantes soient conscientes qu'une telle approche est adoptée par les services réglementaires et que ces données partagées sont utilisées pour ajuster les fréquences ou les intensités d'inspection, de sorte que vous pouvez passer moins de temps dans une entreprise car vous êtes assuré par les données des programmes d'assurance volontaire par tierce partie dont l’entreprise est propriétaire.

«Lorsque quelque chose ne va pas dans une entreprise alimentaire, le risque que nous portons dans la relation avec le propriétaire de programmes d'assurance volontaire par tierce partie est que le consommateur ne va pas critiquer le propriétaire du programme d'assurance volontaire par tierce partie, il va regarder les services réglementaires et dire que vous lui avez tourné le dos. C'est pourquoi il est important pour nous d'avoir cette relation avec le propriétaire du programmes d'assurance volontaire par tierce partie et de surveiller et de résoudre les problèmes là où nous trouvons des problèmes. C'est un risque que nous portons tout le temps et nous ne pouvons pas nous endormir au travail.»

O'Neill ajouté au briefing de l'Organisation mondiale de la santé sur le sujet destiné aux pays à revenu faible et intermédiaire sera publié sous peu.

Peter Wend, de l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL) en Allemagne, a déclaré qu'il existe deux approches différentes.

«L'une est le contact direct entre l'autorité et le système d'assurance privé et l'autre est l'interaction entre l'autorité et l'industrie alimentaire. Dans un projet pilote en Allemagne, l'entreprise alimentaire a obtenu un bonus lorsqu'elle a suivi une approche d'assurance volontaire par tierce partie. Si l'évaluation est bonne, leur groupe de risque changerait et ils seraient moins contrôlés», a-t-il dit.

«Des études ont montré que les entreprises alimentaires certifiées, en général, obtiennent de meilleurs résultats lors des contrôles officiels. Nous savons que les services réglementaires ont des ressources limitées, donc si nous savons que les systèmes d'assurance privés font du bon travail, qu'ils sont accrédités et que leurs certifications améliorent la sécurité des aliments, les services réglementaires peuvent faire confiance à leurs résultats et les considérer comme des contrôles officiels. Les services réglementaires ont alors plus de temps pour se concentrer sur les parties à risque dans les entreprises.»

Wend a ajouté qu'un groupe de travail des chefs d'agences étudie également les régimes d'assurance privés.

Le Fonds pour les normes et le développement du commerce (STDF Standards and Trade Development Facility) gère plusieurs projets pilotes sur l'utilisation des programmes d'assurance volontaire par tierce partie au Rwanda et en Ouganda, avec le Mali et le Sénégal ainsi qu'au Belize et au Honduras.

Marlynne Hopper, directrice adjointe du STDF, a dit que les projets examinaient comment les pays en développement pouvaient améliorer ou modifier la manière dont ils géraient les systèmes de sécurité sanitaire des aliments.

«Ces projets pilotes font partie de la solution, cela ne va pas tout changer, mais ils envisagent une manière différente de relever une partie du défi de la sécurité des aliments dans les pays. Ils reposent sur une relation changeante entre le secteur privé et les services réglementaires. Les opportunités consistent à soutenir des approches davantage axées sur les risques, à cibler les ressources plus efficacement, à réduire le fardeau réglementaire et à améliorer la conformité. Quand on fait quelque chose différemment, il y a toujours des défis, des inquiétudes et des questions.»

Points de vue de l'industrie et du propriétaire de programmes
Gabriel Hanne, responsable de l'assurance qualité chez Metro en Allemagne, a dit qu’en principe l’approche d'assurance volontaire par tierce partie est une approche intéressante avec du potentiel.

«Si vous faites cela correctement, cela peut contribuer à des processus de management des risques plus efficaces pour toutes les parties. Cela pourrait être un point de départ prometteur pour développer davantage les systèmes nationaux de contrôle des aliments. Mais le fait est que cela se pourrait. Nous devons répondre à certaines questions pour que cela réussisse dans plus de pays. Je crois que le système de sécurité des aliments d'une entreprise avec une assurance tierce partie est plus fiable que ceux sans une telle assurance. Les normes de certification vont généralement au-delà des exigences légales. Pourquoi une autorité devrait-elle considérer les deux dans la même catégorie de risques ? Un avantage pourrait être de rendre les systèmes nationaux de contrôle des aliments plus efficients et plus efficaces. Cela pourrait donner aux autorités un outil pour utiliser les ressources disponibles et se concentrer sur les domaines les plus faibles», a-t-il dit.

«Une entreprise évaluerait soigneusement les risques et les avantages avant et la divulgation de données et d'informations confidentielles. C'est un risque évident. Une compensation appropriée de ce risque pourrait consister en une réduction de l'intensité et de la fréquence des inspections officielles ainsi que des coûts et des efforts qui y sont liés. Selon le texte actuel du Codex, cela peut réduire l'intensité et la fréquence, mais ils «peuvent», ce n'est pas un engagement ferme. L'espoir d'un bénéfice n'est peut-être pas assez concret pour inciter les entreprises alimentaires à se lancer dans une entreprise aussi courageuse mais c'est quelque chose que nous pouvons corriger lors de la mise en œuvre.»

Philippa Wiltshire, responsable des opérations chez Red Tractor, qui est un programme d'assurance volontaire par tierce partie, a dit qu'une relation avec la FSA s'est développée au cours d'une décennie.

«Nous avons connu de la nervosité au Royaume-Uni, mais avec le temps, cela s'est transformé en confiance de la part des deux parties. Nous sommes un système d'assurance national, donc lorsque nous partageons des données, nous ne donnons pas d'informations commerciales sur des chaînes d'approvisionnement particulières. Il est vraiment important que le partage de données profite aux autorités, à l’'assurance volontaire par tierce partie ou à l'entreprise alimentaire concernée et se fasse dans un environnement sécurisé. En partageant les données en tant que système d'assurance, nous pouvons donner à l'autorité l'assurance que le système est robuste», a-t-elle dit.

«C'est sur une base agrégée et la performance de l'ensemble du système et non pas sur des individus. Nous partageons nos normes, le nombre d'inspections que nous avons effectuées, la fréquence et la manière dont elles ont été effectuées et le nombre de suspensions et de retraits de certification. L'autorité partage également avec nous ce qu'elle trouve à la ferme, alors trouvons-nous les mêmes zones et les mêmes problèmes ? Les autorités fournissent des données agrégées sur les inspections afin que nous puissions revenir vers nos membres et démontrer que cet arrangement leur apporte un avantage car ils reçoivent moins d'inspections par rapport aux entreprises ne faisant pas partie de Red Tractor.»

NB : On pourra aussi relire Les sytèmes de management de la sécurité des aliments ont-ils le blues ? Ils n’ont pas vraiment d’impact sur les règles de sécurité des aliments, selon une étude.

samedi 8 octobre 2022

Le partage des données sur la sécurité des aliments reste délicat, selon des experts

«Le partage des données sur la sécurité des aliments reste délicat, selon des experts», soure article de Joe Whitworth paru le 8 octobre 2022 dans Food Sfaety News.

Il doit y avoir une incitation pour que les données sur la sécurité des aliments soient partagées entre les secteurs public et privé, selon les intervenants du Forum de Vienne sur la sécurité des aliments.

L'événement, organisé par l'UNIDO (Organisation des Nations unies pour le développement industriel), the Department of Agriculture, Water and the Environment of Australia and the Standards and Trade Development Facility (STDF), a également soulevé des inquiétudes concernant la propriété, la confidentialité et la qualité des données, ainsi que la confiance entre les parties prenantes.

Donald A. Prater, commissaire associé à la sécurité des aliments importés à la Food and Drug Administration des États-Unis, a dit que l'agence parlait quotidiennement de données et d'informations.

«De plus en plus, nous utilisons des outils d'analyse prédictive, l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique pour piloter notre allocation de ressources basée sur les risques. Ainsi, dans ces activités de surveillance telles que les inspections et les prélèvements, nous voulons utiliser des données et des informations pour nous guider. Nous avons des ressources limitées, nous ne pouvons pas être partout tout le temps, nous cherchons donc à mener des activités réglementaires qui ont le plus d'impact sur la santé publique. Nous voulons aller là où il y a un risque accru», a-t-il dit.

Valeur des données fournies
Les services réglementaires sont assis sur une montagne de données, mais l'industrie en a également beaucoup et il existe d'autres sources, a dit Prater.

«La qualité des données est un gros problème. L'un des défis du partage de données et d'informations est d'assurer la confidentialité et de créer cet environnement où la peur d'une action punitive est minimisée, ce qui nous aidera à nous améliorer ensemble. Nous envisageons des plates-formes de partage de données, en tirant parti d'audits tierce partie fiables et de partenariats avec des services réglementaires internationaux chargés de la réglementation de la sécurité des aliments. La façon dont nous obtenons des données et les partageons est un défi. Nous examinons des techniques telles que l'agrégation, la désidentification et l'anonymisation pour fournir des niveaux de confidentialité tout en surveillant les tendances et les résultats de santé publique», a-t-il dit.

Julie Pierce, directrice de l'ouverture, des données et du numérique à la Food Standards Agency, a dit que beaucoup avait été appris grâce à des années d'expérience au Royaume-Uni.

«Désormais, nous avons un état d'esprit différent. Il s'agit bien plus d'avoir la bonne information disponible au bon moment pour prendre une décision. Il s'agit de prédire l'avenir, nous ne voulons pas regarder en arrière ce qui s'est passé. Nous avons appris l'importance de la gouvernance des données, des propriétaires de données, de ceux qui ont besoin d'utiliser ou d'accéder aux données et de comprendre ces rôles. Nous devons améliorer la précision des données, il y en a beaucoup, certaines sont bonnes et d'autres non. Là où ce n'est pas bon, nous pouvons les améliorer. L'actualité des données et leur accès aussi près que possible du temps réel sont importants. Nous devons nous améliorer pour surmonter certains des problèmes de confiance», a-t-elle dit.

«Dans les discussions avec les entreprises, nous constatons que la standardisation, la cohérence et la connaissance de ce qui est requis sont précieuses. C'est l'un des rôles que nous pouvons jouer pour permettre aux entreprises de partager plus facilement des données avec nous-mêmes et avec les autres. Nous devons essayer de démontrer où se situe la valeur en aval si quelqu'un investit dans cette donnée. Il faut montrer la valeur qui peut être repoussée en amont. Donc, je fournis ces données et récupère une certaine valeur soit pour m'assurer que mon prochain cycle de production est plus sûr, soit pour améliorer les rendements ou obtenir un meilleur prix. Les données doivent être un atout plutôt qu'un simple surcoût, les services réglementaire exigeant des données pour un certificat.»

Confiance dans les tierce parties
Friedrich Sövegjarto, de l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité des aliments (AGES), a demandé qu'étant donné le niveau élevé de sécurité des aliments en Europe, des données provenant de sources privées sont-elles nécessaires ?

«D'un autre côté, nous avons des ressources réduites et de nouveaux défis comme la durabilité et le problème de la fraude alimentaire. Le système de l'UE signifie l'inclusion de données d'autocontrôle et nos évaluateurs de risques s'interrogent sur la possibilité d'obtenir ces données privées pour faire une meilleure évaluation des risques. Ils ne disposent que de données issues de contrôles officiels. Nous venons tout juste de commencer ces discussions, mais nous sommes confrontés à certains défis. Le principal est la confidentialité et aussi la confiance dans les données », a-t-il dit.

«En Autriche, l'autorité de sécurité des aliments obtient des données de l'industrie alimentaire et il n'y a pas de système d'assurance privé entre les deux. Chaque fois que nous avons une épidémie ou une crise alimentaire, le secteur alimentaire est responsable, mais le deuxième responsable est l'autorité. Si les données sont extraites de systèmes privés, comment pouvons-nous nous assurer que nous ne perdons pas notre indépendance ?»

Le travail numérique à Dubaï
Bobby Krishna, du département de la sécurité des aliments de Dubaï aux Émirats Arabes Unis, a expliqué comment la région avait utilisé la numérisation ces dernières années.

«La plupart des services réglementaires utilisent les données des notifications, de la surveillance et des inspections des maladies d'origine alimentaire, mais ces ensembles de données sont en retard car vous obtenez les informations après qu'un problème se soit produit. Si vous voulez être préventif, vous avez besoin de données qui vous indiquent que quelque chose va mal se passer», a-t-il déclaré.

«Les coûts de mise en conformité peuvent être supportables si cela permet aux entreprises d'exporter leur nourriture ailleurs ou de montrer des preuves afin d’obtenir plus d'affaires, mais cette valeur n'est pas là pour la numérisation. Tout ce qui figure sur un enregistrement est une source de données, à condition qu'il soit au format numérique et non piégé sur papier. C'est tout ce qui peut être converti en un outil décisionnel ou prédictif utilisable.

Nima Bahramalian, experte en développement industriel à l'UNIDO, a dité qu'il est essentiel de se demander ce qui motive la décision d'une entreprise alimentaire d'enregistrer, d'auto-déclarer et de partager des données.

«Une théorie concerne les avantages et les coûts perçus de la participation à des programmes ou de l'adoption d'une nouvelle pratique. Que cela apporte des avantages commerciaux supplémentaires n'est pas toujours visible. Dans les contextes en développement, le retour sur investissement n'est pas immédiat dans de nombreux cas. Le partage des données entraînerait-il une réduction des contrôles et des coûts pour obtenir des assurances et une certification ? Deuxièmement, il y a la facilité perçue d'utiliser la technologie. La numérisation peut faciliter l'accès aux supports de formation et à la certification, mais il est important que l'assistance technique crée un environnement qui facilite l'utilisation des technologies.»

jeudi 6 janvier 2022

Les sytèmes de management de la sécurité des aliments ont-ils le blues ? Ils n’ont pas vraiment d’impact sur les règles de sécurité des aliments, selon une étude

«Une étude examine l'impact des systèmes de management de la sécurité des aliments sur le respect des règles de sécurité des aliments», source Food Safety News.  

La fréquence des contrôles officiels ne devrait pas être réduite uniquement sur la base de l'existence d'un système de management de la sécurité alimentaire (SMSDA) certifié, selon un récent article.

Les résultats de 1 484 inspections officielles de 110 sites finlandais couvrant des abattoirs, d'autres établissements de viande, des usines de transformation du poisson et du lait et des boulangeries avec et sans SMSDA certifié ont été étudiés de 2016 à 2018. Au total, 59 avaient un SMSDA certifié et 51 n'en avaient pas.

Une comparaison des scores entre les sites avec et sans SMSDA certifié n'a trouvé que des différences mineures. Les résultats ont indiqué une influence «incohérente» des SMSDA certifiés sur la conformité entre les différents types d'établissements et les items inspectés, selon l'étude publiée dans la revue Food Control. L’article est disponible en intégralité.

Les entreprises alimentaires sont soumises à des contrôles officiels tels que des inspections par les autorités nationales pour garantir le respect de la législation sur la sécurité des aliments. Certaines entreprises ont mis en place des systèmes volontaires de management de la sécurité des aliments basés sur des normes internationales telles que ISO 22000 ou le BRC. Un organisme tierce partie effectue des audits de certification pour vérifier si le SMSDA utilisé par une entreprise est conforme à la norme et délivre un certificat le cas échéant.

Différences limitées entre ceux avec et sans SMSDA
Aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark, les SMSDA peuvent réduire les inspections de contrôle officiel. Une conformité élevée et répétée à la législation sur la sécurité des aliments entraîne une diminution de la fréquence des inspections dans le système finlandais.

Les chercheurs ont dit que la fréquence d'inspection d'une entreprise alimentaire devrait être jugée par les autorités de contrôle locales plutôt que par des directives générales liées à la présence d'un SMSDA.

Au total, 14 356 notes ou scores ont été attribuées à 87 items différents lors des inspections. L'étude a révélé que les établissements alimentaires certifiés avaient de meilleurs scores dans 15 items, mais pour la plupart, la conformité ne différait pas réellement.

Le nombre de certains types d'établissements dans la recherche était relativement faible, mais l'objectif était de comparer des usines du même type et de la même production.

Les usines de viande certifiées ont obtenu de meilleurs scores dans huit items tels que la propreté et la conformité générale aux exigences d'autocontrôle, mais pour l'hygiène au travail du personnel, les scores étaient meilleurs dans les sites de viande non certifiés. Des non-conformités affectant la sécurité des aliments ont été découvertes dans des établissements de viande certifiés et non certifiés.

L'analyse suggère une association positive entre le SMSDA et la conformité dans les boulangeries. Les établissements laitiers, tant certifiés que non certifiés, ont fait preuve d'une conformité élevée.

Impact des systèmes de management par tierce partie
Un autre article, basé sur des données néerlandaises, a révélé que les entreprises dotées de systèmes de management par tierce partie fonctionnent mieux que les sites non certifiés.

Les données couvrent les résultats des audits des entreprises alimentaires pour la période 2015 à 2020 qui sont surveillés par l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA). Il a révélé une moyenne de 3 300 inspections par an auprès de 14 000 entreprises industrielles interentreprises et d'entrepôts frigorifiques.

Au total, 3 118 entreprises inspectées étaient certifiées BRCGS, 4 083 selon d'autres programmes GFSI et 12 941 n'étaient pas certifiées selon l'un des programmes de certification tierce partie de la Global Food Safety Initiative (GFSI).

En moyenne sur la période, 25% des entreprises agroalimentaires ont fait l'objet de mesures réglementaires dont 28,5% sans certification et 23,1% avec certification.

Pour les problèmes microbiologiques, la certification est associée à une probabilité plus faible d'une action réglementaire soit requise. Une intervention était nécessaire pour une moyenne de 8,3% des entreprises industrielles Business to Business (BtoB) et des entrepôts frigorifiques. Pour les entreprises certifiées, cela a été réduit à 5,8%.

Concernant l'hygiène, les B2B et les entrepôts frigorifiques certifiés étaient moins susceptibles de faire face à une intervention. Au total, 19,8% des entreprises non certifiées ont fait l'objet d'une visite de rattrapage, contre 13,1 % des entreprises certifiées.

Dans les faits saillants de l’article, il est rapporté,
- Les systèmes de management de la sécurité des aliments devraient être pris en compte dans le contrôle officiel des aliments
- La plupart des scores officiels de contrôle des aliments étaient excellents ou bons.
- Les établissements avec et sans SMSDA n'avaient que de petites différences dans les scores.

L’article se conclut ainsi,
Étant donné que le contrôle officiel des aliments et les SMSDA se concentrent tous deux sur la sécurité des aliments et entraînent tous deux des coûts, l'intérêt pour l'exploitation des SMSDA dans le contrôle des aliments s'est accru. Les résultats de cette étude ont indiqué une influence incohérente des SMSDA certifiés sur la conformité entre les différents types d'établissements alimentaires et les articles inspectés. Par conséquent, les résultats ne soutiennent pas une diminution du contrôle officiel des aliments sur la seule base de l'existence d'un SMSDA certifié. Au lieu de cela, les résultats plaident en faveur d'une évaluation individuelle de la fréquence d'inspection de l’opérateur alimentaire, sur la base de l'historique de la conformité.
Pour ceux qui sont des adeptes des SMSDA, et j'en ai connu un certain nombre au fil des années, voici une excellente version de The Thrill Is Gone par B.B. King en 1993. Le frisson est parti !
 
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie ! 

lundi 26 octobre 2020

La FDA lance un programme pilote pour évaluer des normes de sécurité des aliments par tierce partie

 « La FDA lance un programme pilote pour évaluer des normes de sécurité des aliments par tierce partie », source FDA du 23 octobre 2020.

Ce qui suit est attribuée à Frank Yiannas, sous-commissaire de la FDA pour la politique et la réponse alimentaires :
« La Food and Drug Administration des États-Unis s'est engagée sans relâche à contribuer à garantir la sécurité des aliments pour les humains et les animaux. Aujourd'hui, nous annonçons un nouveau programme pilote d'alignement des normes de sécurité des aliments par tierce partie, conçu pour aider la FDA et l'industrie à mieux comprendre comment déterminer si ces normes s'alignent sur les réglementations de la FDA afin d'aider à garantir des aliments plus sûrs pour les consommateurs - un objectif qui est cohérent et un élément important de notre nouvelle ère de plan de sécurité des alimentaire plus intelligent (New Era of Smarter Food Safety Blueprint). »
« La FDA comprend comment les déterminations selon lesquelles les normes d'audit tierce partie s'alignent sur les réglementations de la FDA Food Safety Modernization Act (FSMA) pourraient donner aux importateurs et aux établissements de réception la certitude que les normes utilisées pour auditer leurs fournisseurs tiennent dûment compte des exigences de la FDA en matière de sécurité des aliments. En outre, des déterminations d’alignement pourraient aider les enquêteurs de la FDA à déterminer plus efficacement si les importateurs et les installations de réception sont conformes aux exigences de vérification des fournisseurs de la FSMA. »
Information additionnelle
La Food and Drug Administration des États-Unis lance un programme pilote volontaire pour évaluer l'harmonisation des normes d'audits privés de sécurité des aliments par tierce partie avec les exigences réglementaires en matière de sécurité des alimentas de deux règlements de la FSMA, les contrôles préventifs pour l'alimentation humaine et les règles de sécurité sanitaire du produit.
La FDA est consciente que de nombreux acteurs de l’industrie alimentaire se fondent volontairement sur des normes d’audit privées pour évaluer les performances de leurs fournisseurs. En outre, la FDA comprend également que les déterminations selon lesquelles les normes d'audit tierce partie s'alignent sur les réglementations de la FSMA pourraient donner aux importateurs et aux installations de réception la certitude que ces audits pourraient également être utilisés pour satisfaire à certaines exigences de vérification des fournisseurs selon le FSMA.
Le projet pilote se déroulera sur une année. Pour laisser suffisamment de temps à la FDA pour évaluer les normes au cours de la période pilote, nous demandons aux membres du public, y compris les propriétaires de normes de sécurité des aliments par tierce partie, de soumettre leurs demandes de participation dans les 30 jours suivant la date de publication dans le Registre fédéral. La demande de participation doit inclure les informations suivantes: nom de la société et du contact; numéro de téléphone de contact; et adresse e-mail de contact. En outre, bien que cela ne soit pas obligatoire, la FDA est particulièrement intéressée à savoir si vous êtes propriétaire d'une norme de sécurité aliments par tierce partie et le type de norme de sécurité des aliments que vous avez élaborée (par exemple, la sécurité des produits, les aliments transformés par l'homme).