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mercredi 7 août 2019

La police espagnole a arrêté le trader néerlandais lié au scandale de la viande de cheval


Jan Fasen emmené par deux agents après son arrestation le 23 juillet. Image fournie par la Guardia Civil.
« La police espagnole arrête le trader lié au scandale de la viande de cheval », Food Safety News du 6 août 2019.


La Guardia Civil a arrêté le hollandais Jan Fasen à Calpe, Alicante, le mois dernier, à la demande des autorités françaises. La juridiction nationale doit maintenant se prononcer sur une éventuelle extradition vers la France.

La fraude alimentaire consistait à vendre de la viande de cheval sous forme de viande bovine. Découverte par les autorités irlandaises de la viande de cheval dans des hamburgers de viande bovine, cela a touché plus d'une douzaine de pays d'Europe. Des centaines de tonnes de viande de cheval ont été transformées en viande bovine et incorporées à des plats cuisinés tels que des lasagnes, de la moussaka ou du chili.

Fasen, un trader néerlandais, a été condamné à deux ans de prison et a été interdit de travailler dans l'industrie de la viande française par un tribunal parisien plus tôt cette année. Hendricus Windmeijer, qui travaillait pour Fasen, a été condamné à un an de prison avec sursis.

Deux anciens employés d'une entreprise de transformation de la viande en France étaient également impliqués. Jacques Poujol, ex-directeur de Spanghero, a été reconnu coupable d'escroquerie et condamné à une peine d'emprisonnement de 24 mois, dont 18 avec sursis. Patrice Monguillon, directeur de l'usine de Spanghero en France, a été condamné à un an de prison avec sursis.

Fasen avait déjà été arrêté par la Guardia Civil lors de l'opération Gazel en juillet 2017 avant d'être relâché dans l'attente d'un procès.

Cette action, menée avec Europol, a démantelé un groupe du crime organisé soupçonné de commercialiser de la viande de cheval en Europe impropre à la consommation humaine. Cela comprenait la Belgique, la France, l'Italie, le Portugal, la Roumanie, la Suisse et le Royaume-Uni.

En Espagne, 65 personnes ont été arrêtées et accusées de cruauté envers les animaux, de falsification de documents, de prévarication, de délits contre la santé publique, de blanchiment d’argent et d’appartenance à une organisation criminelle.

Des entreprises de viande, de produits surgelés et de la restauration rapide ont été touchées par l'investigation. Les animaux venaient du Portugal et du nord de l'Espagne, leur viande était transformée dans une installation et envoyée en Belgique, l'un des plus gros exportateurs de viande de cheval de l'Union européenne. Le gang aurait falsifié l’identité de l’animal en modifiant les puces et la documentation.

Fraude au safran dans le Sussex

Du faux safran a été découvert en vente dans le West Sussex, en Angleterre.

Du safran avec d'autres ingrédients de qualité inférieure a été retrouvé dans le comté par le Trading Standards service du West Sussex. Le safran véritable se vend entre 6 et 8 livres sterling le gramme. La contamination consiste généralement à mélanger des fibres de safran pur avec d’autres fibres moins chères.

« Le véritable safran est un produit coûteux et le potentiel de gagner de l'argent grâce à la contamination est élevé. C'est un excellent résultat pour notre Trading Standards service, qui a mené à une investigation internationale et à la découverte de safrans contaminés d'une valeur de plusieurs milliers de livres », a déclaré Peter Aston, responsable de l'équipe Trading Standards.

Les agents ont analysé 10 échantillons sur dix et sept étaient contaminés avec des fibres végétales moins chères. La plupart des échantillons provenaient d'Espagne. Trading Standards a donc communiqué ses conclusions à la Food Standards Agency, qui a alerté les autorités espagnoles.

Près de 90 kilogrammes de safran contaminé d'une valeur comprise entre 600 000 livres sterling et 750 000 livres sterling ont été saisis dans une usine d'Alicante en Espagne et deux personnes ont été arrêtées.

« Tromper les clients en vendant du safran frelaté est un délit grave, tant pour les acheteurs innocents que pour les entreprises légitimes », a déclaré Jacquie Russell, du West Sussex County Council.

jeudi 13 juin 2019

Enquête sur la viande de cheval en Irlande et fraude aux steaks hachés en France

« Enquête sur la viande de cheval en Irlande et fraude aux steaks hachés en France », tel est le titre d'un article paru dans FoodSafety News le 12 juin 2019.

Le blog vous avait déjà entretenu de la fraude aux steaks hachés en France ici.

La police irlandaise, a fouillé sept sites la semaine dernière dans le cadre d'une enquête sur une fraude liée à la viande de cheval.

La police irlandaise, des agents du ministère de l'agriculture, de l'alimentation et de la marine (DAFM pour Department of Agriculture, Food and the Marine) et de l'autorité irlandaise de la sécurité des aliments (FSAI) ont effectué des recherches planifiées à Roscommon, Leitrim, Sligo, Westmeath et Kilkenny. Les sites consultés comprenaient des exploitations agricoles, des maisons et un bâtiment commercial.

Des perquisitions ont eu lieu au cours d'une enquête sur des infractions liées à des pratiques frauduleuses relatives à la falsification de passeports d'identité et à la micropuce de chevaux présentés à l'abattoir dans ces zones.

La FSAI est l'agence qui a mis en lumière le scandale de la viande de cheval en janvier 2013 après avoir effectué des analyses sur des burgers contenant de l'ADN de cheval. La question s'est ensuite répandue dans toute l'Europe.

En avril de cette année en France, l’ancien directeur de l’entreprise de viande Spanghero, Jacques Poujol, a été condamné à 24 mois de prison, dont 18 avec sursis. Patrice Monguillon, directeur de l'usine de Spanghero, a été condamné à un an de prison avec sursis. Johannès Fasen, un trader néerlandais, a été condamné à deux ans et Hendricus Windmeijer, qui travaillait pour Fasen, a été condamné à un an de prison avec sursis.

Le système de contrôle irlandais
Le DAFM a la présence permanente d'un vétérinaire officiel et d'une équipe technique dans tous les abattoirs agréés, y compris les deux sites d'abattage de chevaux approuvés par le DAFM. Tous les abattoirs dont la viande est destinée à la consommation humaine doivent satisfaire aux exigences fixées dans les réglementations européennes en matière de sécurité des aliments.

Lorsqu'un cheval équin est présenté à l'abattoir, le système irlandais est vérifié pour s'assurer qu'il est éligible pour la chaîne alimentaire. Si les informations figurant dans la base de données diffèrent du passeport, elles sont exclues de la chaîne et le cheval ne peut pas être abattu.

Tous les équidés présentés dans les abattoirs sont soumis à un examen ante mortem effectué par le DAFM afin de s'assurer de leur aptitude à être abattus. Ils sont également scannés pour rechercher une micropuce et les détails sont comparés aux données du passeport et enregistrés par le DAFM. Des contrôles post mortem sont également effectués sur les équidés abattus.

Les agents du Criminal Assets Bureau, Garda National Drugs and Organized Crime Bureau et du Garda National Cyber Crime Bureau ont aussi soutenu l’enquête.

L'Irlande a été impliquée dans trois alertes notifiées au RASFF cette année concernant de la viande de cheval. Deux pour des enregistrements de traçabilité médiocres impliquant des passeports pour la viande de cheval réfrigérée et la troisième pour les dioxines présentes dans de la viande de cheval réfrigérée.

Une des alertes de traçabilité a conduit Lackmann Tuschonka Konskaya à rappeler de la viande de cheval en conserve en mai. Le produit de 400 g venait d'Allemagne et avait une date de péremption au 8 juillet.

Fraude aux steaks hachés découverte en France
Entre-temps, les autorités françaises ont révélé un stratagème frauduleux qui aurait faussement déformer la qualité de la viande hachée congelée donnée à certaines associations pour aider les nécessiteux du pays.

La Croix-Rouge française, la Fédération française des banques alimentaires, les Restaurants du Cœur et le Secours Populaire ont alerté les autorités. Les associations ont cessé la distribution de ces produits en février.

Après avoir été informés en mars, les enquêteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la lutte antifraude (DGCCRF) ont prélevé des dizaines d'échantillons de produits pour analyse et résultats entre la mi-mai et le mois de juin. Ils ont constaté des non-conformités avec les règles de qualité en excès de graisse et des défauts de composition.

Une société française a fourni les produits, provenant d'un fabricant polonais. Une autre entreprise française aurait joué le rôle d'intermédiaire. Les analyses microbiologiques ont montré qu'il n'y avait pas de danger pour la santé des consommateurs.

L'aide alimentaire aux plus démunis reçoit de l'argent d'un Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) pour acheter de la nourriture pour les quatre associations.

Les chefs des deux entreprises françaises anonymes ont été interrogés par les autorités et les résultats de l'enquête seront communiqués aux procureurs dès son achèvement.

NB : Comme vous pourrez le constater, cet article comme d'autres ne cite pas FranceAgriMer ...

samedi 2 février 2019

Saga du horsegate : Aux Pays-Bas, trois personnes répondent devant la justice de leurs liens avec le scandale de la viande de cheval


« Aux Pays-Bas, trois personnes répondent devant la justice de leurs liens avec le scandale de la viande de cheval », source article de Joe Whitworth paru le 1er février 2019 dans Food Safety News.

Aux Pays-Bas, trois personnes risquent la prison pour leur rôle dans le scandale de la viande de cheval de 2013.

Le Dutch Public Prosecution Service (OM) a infligé des amendes allant jusqu'à 150 000 euros à trois sociétés et à leurs dirigeants pour fraude en matière de viande.

L'OM a imposé une amende de 150 000 euros à l'abattoir Van Hattem Vlees BV, aujourd'hui en faillite, et une peine de prison de trois ans à l'encontre du directeur. Maintenant, le procureur a recommandé une sanction au tribunal, l'avocat d ela défense parlera puis les prévenus.

La société de négoce de viande Meatmaster BV et la société d’entreposage frigorifique Grolleman Vrieshuis Exploitatie Maatschappij BCV ont été condamnées à une amende de 75 000 euros. Les propriétaires de ces entreprises sont passibles d'une peine de prison de 18 mois, dont six mois avec sursis, avec une période de probation de deux ans.

Le scandale de la viande de cheval est apparu début 2013 lorsque la viande de cheval a été détectée dans des produits à base de viande de bœuf en Europe. On pensait que le motif était financier: la viande de cheval était moins chère que le bœuf.

Selon l'unité de la Dutch Food and Consumer Product Safety Authority’s intelligence and investigation services (NVWA-IOD), environ 400 000 kilos de viande n'ont pas pu être retrouvées par la traçabilité, ce qui pourrait poser des risques pour la santé et saper gravement la confiance des consommateurs.

L’investigation de la NVWA-IOD a commencé après des plaintes de l'Angleterre et d’Irlande. En janvier 2013, la viande de cheval a été trouvée dans des produits à base de viande de bœuf de Van Hattem Vlees BV, basée à Dodewaard, ville des Pays-Bas. L'étiquettage indiquait que les produits ne contenaient que du bœuf. Des produits ont également été bloqués en France car ils contenaient de la viande de cheval alors que l'étiquetage indiquait qu'il s'agissait de viande de bœuf.

La NVWA-IOD a trouvé des registres de traçabilité « insuffisants » chez Van Hattem Vlees, ce qui ne permettait plus de retrouver la provenance ou le départ de la viande abattue. Les autorités ont déclaré qu'il était également « douteux » que toute la viande fournie puisse être consommée sans danger.

Les responsables de l'OM ont déclaré que Meatmaster et Vrieshuis Grolleman avaient « facilité » la fraude et la falsification de documents en n'intervenant pas. Les entreprises ont accepté les demandes du client et les ont exécutées sans vérifier si elles étaient correctes.

Procès en France
Parallèlement, un procès s'est ouvert pour quatre personnes à Paris, dans le cadre du scandale de la viande de cheval.

Jacques Poujol et Patrice Monguillon sont deux anciens employés de Spanghero, une entreprise de transformation de la viande. Johannes Fasen, patron de Draap Trading, et Hendricus (ou Hans) Windmeijer sont tous les deux néerlandais et marchands de viande.

Les anciens employés de Spanghero sont accusés de fraude. La viande de cheval étiquetée comme de la viande bovine a été vendue à Tavola, une filiale de Comigel, qui a vendu des plats surgelés à des entreprises dans toute l'Europe.

Le procès devrait se poursuivre jusqu'à la mi-février. S'ils sont reconnus coupables, ces personnes risquent jusqu'à 10 ans de prison et une amende de 1 million d'euros.