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samedi 28 août 2021

A propos de la propagation mondiale de Salmonella chez les volailles

Un article paru dans Nature Communications a pour titre Propagation mondiale de Salmonella Enteritidis via un approvisionnement centralisé et le commerce international de reproducteurs avicoles. L'article est en accès libre.

Résumé

Une pandémie à Salmonella enterica sérotype Enteritidis est apparue dans les années 1980 en raison de produits avicoles contaminés. La façon dont Salmonella Enteritidis s'est propagée rapidement à travers les continents reste une énigme historique alors que l'agent pathogène continue de provoquer des épidémies et que l'approvisionnement en volaille se mondialise.

Nous émettons l'hypothèse que le commerce international de reproducteurs infectés provoque la propagation mondiale de l'agent pathogène. En intégrant plus de 30 000 génomes de Salmonella Enteritidis de 98 pays entre 1949 et 2020 et le commerce international de volailles vivantes des années 1980 à la fin des années 2010, nous présentons des preuves à multiples facettes qui convergent vers une probabilité élevée, une échelle mondiale et une prolongation prolongée de la dissémination de Salmonella Enteritidis via un approvisionnement centralisé et le commerce international des reproducteurs.

Nous avons découvert des isolats récents, génétiquement presque identiques, provenant de volailles élevées en Amérique du Nord et du Sud. Nous avons obtenu des caractéristiques phylodynamiques des populations mondiales de Salmonella Enteritidis qui apportent un soutien spatio-temporel à sa dispersion à partir d'origines centralisées pendant la pandémie.

Nous avons identifié des modèles concordants de commerce international de stocks de reproducteurs et établi quantitativement un rôle moteur du commerce dans la dispersion géographique de Salmonella Enteritidis, suggérant que les origines centralisées étaient des stocks reproducteurs infectés.

Ici, nous démontrons la valeur de l'exploration de données intégrative et fondée sur des hypothèses pour démêler la dissémination d'agents pathogènes autrement difficiles à sonder à partir d'origines cachées.

lundi 21 juin 2021

Contrôle de la teneur en eau des volailles: 31% des produits analysés n’étaient pas conformes

«Contrôle de la teneur en eau des volailles», source DGCCRF du 21 juin 2021.

Afin de garantir la loyauté des produits vendus aux consommateurs, la DGCCRF réalise chaque année une enquête pour contrôler la teneur en eau des volailles congelées, surgelées ou fraîches. En 2019, près d’un tiers des produits analysés n’étaient pas conformes à la réglementation européenne.

Il s’agit, si l’on suit les précédentes enquêtes de la DGCCRF (voir en fin d’article), d’une forte dégradation, après une enquête publiée en 2020 où il n'y avait pas de non-conformité constatée ...

Près d’un tiers des produits analysés s’est révélé présenter une teneur en eau non conforme

En 2019, les enquêteurs ont visité 108 établissements aux stades de la production (30) et de la commercialisation (78), et prélevé 114 produits – des poulets entiers et des découpes de poulet et de dinde, congelés/surgelés et frais – afin de les analyser. 35 prélèvements se sont révélés non conformes (soit un taux de non-conformités de 31 %). 

Au stade de la production, l’obligation d’effectuer des autocontrôles est méconnue

La plupart des établissements contrôlés durant l’enquête n’avaient pas connaissance de leur obligation d’effectuer des autocontrôles relatifs à la teneur en eau, aucun suivi n’était donc réalisé.

Au stade de la commercialisation, près de 40 % des produits ciblés analysés se sont révélés non conformes

Les contrôles ont concerné 55 commerces de gros et 23 commerces de détail. Sur les 74 prélèvements effectués, 29 non-conformités pour dépassement de la teneur en eau ont été mis en évidence (dont 6 concernaient des produits français et 23 des produits issus d’autres pays de l’Union européenne).

Une sensibilisation des professionnels à une meilleure maîtrise des processus de refroidissement

Au global, les analyses ont révélé un taux de non-conformités plus élevé sur les produits commercialisés à l’état frais (67 % contre 33 % pour les produits surgelés/congelés) et les produits en provenance d’autres pays de l’Union européenne (55 % des produits analysés contre 17 % pour les produits français)

Et pourtant, il n’en a pas été toujours ainsi, comme le montre les résultats de ces cinq précédentes enquêtes de la DGCCRF,

Enquête publiée le 5 octobre 2020, Au stade de la production, aucune non-conformité de la teneur en eau n’a été constatée en 2018.

Enquête publiée le 3 janvier 2018, Taux de non-conformités : 23 %.
Enquête publiée le 19 janvier 2017, Taux d’anomalie (établissements) de 20% et taux de non-conformité (prélèvements) de 15%.
Enquête publiée le 28 avril 2016, Taux de non-conformité global de 16%
Enquête publié le 2 février 2015, Les contrôles révèlent un taux d’anomalies (établissements) de 19%, soit une baisse de 10 points par rapport à 2011.

jeudi 10 juin 2021

Trois personnes condamnées en Belgique dans le cadre du scandale des œufs au fipronil

Le 14 avril 2021, il y avait eu Fin de partie dans le dossier fipronil, mais c’était aux Pays-Bas, voici maintenant les résultats en Belgique où «Trois personnes condamnées en Belgique dans le cadre du scandale des œufs au fipronil», source Food SafetyNews du 9 juin 2021.

Trois personnes en Belgique ont été condamnées pour leurs rôles dans l'affaire du fipronil de 2017 qui impliquait des centaines d'élevages de volailles.

Des peines de prison vont d'un an à 18 mois avec sursis pour atteinte à la santé publique et des dommages-intérêts ont été accordés aux parties civiles. Sept particuliers et quatre entreprises ont fait face au tribunal d'Anvers.

Les investigations ont commencé en 2017 après que des niveaux élevés de fipronil aient été détectés dans des œufs en Belgique et aux Pays-Bas. Des centaines de fermes avicoles ont dû être nettoyées, avec des troupeaux et des millions d'œufs détruits.

Des peines de prison et des sanctions financières

Les autorités belges et néerlandaises ont identifié un réseau de suspects vendant du Dega-16 qui contenait du fipronil pour lutter contre le problème des acariens rouges dans les élevages avicoles. Pour masquer l'utilisation de la substance, de fausses étiquettes ont été utilisées avec des commerçants opérant sans licence valide. Des centaines d'éleveurs de volailles ont commencé à utiliser le produit.

Eurojust a soutenu une journée d'action en 2017 qui a vu plus de 10 locaux perquisitionnés et neuf suspects arrêtés pour des crimes, notamment la possession de biocides dangereux.

Patrick Remijsen, qui a vendu le Dega-16, et son partenaire qui travaillait avec lui dans une société appelée Agro Remijsen, ont été reconnus coupables d'avoir importé du fipronil de Roumanie et d'avoir vendu le produit sans les autorisations nécessaires. Le tribunal a entendu des témoignages selon lesquels ils ont falsifié l'étiquetage du Dega-16 et d'autres documents officiels du produit en ne déclarant pas qu'il contenait du fipronil.

Le premier a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et à une amende de 200 000 euros avec sursis. Son partenaire a été condamné à une peine de prison avec sursis de 18 mois et à une amende de 20 000 euros avec sursis. Un recours est encore possible.

L'une des sociétés qui a utilisé Dega-16 a également été reconnue coupable. Le tribunal a appris que l'entreprise avait utilisé le produit chez des clients sachant qu'il contenait une substance qui n'était pas mentionnée sur l'étiquette. Le gérant de la société a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 20 000 eiros d'amende avec sursis.

Dommages-intérêts accordés

D'autres ont été acquittés car il n'a pas été prouvé qu'ils savaient que Dega-16 contenait du fipronil.

Une indemnisation de plus de 4 millions d'euros a été accordée aux agriculteurs et aux victimes pour les dommages économiques subis après la destruction des volailles et le retrait des œufs des rayons des magasins.

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a reçu une indemnisation de 17 millions d'euros et l'Ovam (Agence publique flamande des déchets) a obtenu 1,8 million d'euros.

Eurojust a participé aux enquêtes en 2017 et a contribué à la mise en place et au fonctionnement d'une équipe d'enquête conjointe entre la Belgique et les Pays-Bas, pour soutenir les actions judiciaires contre les suspects.

En avril de cette année, deux suspects néerlandais ont été condamnés à un an de prison pour leur rôle dans le scandale. Les gérants de Chickfriend et Chickclean ont utilisé du fipronil dans des fermes avicoles aux Pays-Bas. Entre 2015 et 2017, ils ont nettoyé les hangars d'environ 20 pour cent de tous les aviculteurs aux Pays-Bas.

mardi 27 avril 2021

La Pologne promet une action pour rassurer le Royaume-Uni sur la sécurité sanitaire de la viande de volaille

Alors que depuis le débit de l'année 2021, il y a eu 59 notifications au RASFF de l'UE pour la présence de Salmonella sur des volailles de Pologne, «La Pologne promet une action pour rassurer le Royaume-Uni sur la sécurité sanitaire de la viande de volaille», source article de Joe Whitworth paru le 27 avril 2021 dans Food Safety News.

Des responsables de la Pologne et du Royaume-Uni se sont rencontrés virtuellement pour discuter de la sécurité de la viande de volaille polonaise après qu'elle a été liée à plusieurs foyers de cas d'infection.

Grzegorz Puda, ministre polonais de l'agriculture et de la forêt, s'est entretenu à distance la semaine dernière avec George Eustice, secrétaire d'État à l'environnement, à l'alimentation et aux affaires rurales.

Puda a dit qu'il avait pris en charge directement la question de Salmonella dans la viande de volaille polonaise.

«Malgré la situation pandémique difficile, la Pologne prendra toutes les mesures nécessaires pour minimiser et éliminer les préoccupations du Royaume-Uni concernant la qualité et la sécurité sanitaire de la volaille polonaise», a-t-il dit.

«La Pologne est prête à coopérer avec le Royaume-Uni sur le séquençage du génome de Salmonella dans les produits avicoles.»

Lien avec des cas de maladie dans plusieurs pays

Puda a informé Eustice des mesures que la Pologne a mise en œuvre pour garantir la haute qualité et la sécurité des produits à base de poulet après des épidémies à Salmonella dans la viande de volaille du pays.

La Grande-Bretagne est le deuxième partenaire commercial de la Pologne dans le commerce agroalimentaire. Actuellement, toute la chaîne de production de volailles dans le pays est sous surveillance vétérinaire.

Deux souches de Salmonella Enteritidis dans des produits de poulet surgelés, crus et panés en provenance de Pologne ont causé près de 500 cas de maladie depuis janvier 2020 et au moins un décès au Royaume-Uni. Les souches épidémiques ont été attribuées à deux fournisseurs de Pologne.

L'une des souches a également affecté des personnes au Danemark, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Pays-Bas, Pologne et Suède depuis mai 2018.

Eustice a déclaré qu'il n'était pas prévu d'introduire des restrictions à l'importation de viande de volaille en provenance de Pologne.

«Nous notons une amélioration significative de la situation concernant les infections à Salmonella dans les produits avicoles.»

En mars, Victoria Prentis, sous-secrétaire d'État parlementaire au ministère de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (DEFRA), a dit que l'agence gardait la possibilité d'introduire des restrictions à l'importation à l'étude tout en étant en contact avec la Commission européenne, les autorités polonaises et les fournisseurs. pour résoudre le problème.

«Nous ne considérons pas acceptable que le Royaume-Uni se voie envoyer des produits de volaille contaminés par Salmonella», a-t-elle dit.

Après que la maladie ait été liée au poulet polonais, la vétérinaire en chef du Royaume-Uni, Christine Middlemiss, a appelé à l'action dans une lettre adressée à son homologue polonais en décembre 2020.

Enquêtes sur la présence de Salmonella dans les produits de volaille par la FSA

Emily Miles, directrice générale de la Food Standards Agency (FSA), avait précédemment dit que l'agence travaillait avec les distributeurs et informait le public du problème.

«Nous soupçonnons que ces cas de maladie proviennent de produits mal cuits, mais nous pensons également que nous ne devrions pas recevoir de poulet avec Salmonella en provenance de Pologne», a-t-elle dit.

La FSA a lancé deux projets pour examiner les habitudes des consommateurs concernant les produits de poulet partiellement cuits congelés et Salmonella, E. coli et la résistance aux antimicrobiens dans ces produits vendus en distribution au Royaume-Uni.

Une enquête microbiologique établira la prévalence et les niveaux de Salmonella et de E. coli détectés dans les produits de volaille surgelés, partiellement cuits et panés. Les échantillons proviendront de tout le Royaume-Uni et couvriront les grandes chaînes de supermarchés et les propriétaires de petites entreprises.

L'enquête auprès des consommateurs recueillera environ 2 000 réponses à un questionnaire en ligne axé sur la manière dont les gens transportent, manipulent, stockent et cuisinent ces produits de volaille congelés à la maison. Les deux enquêtes devraient être terminées d'ici janvier 2022.

mercredi 14 avril 2021

Fin de partie au tribunal dans le dossier fipronil

«Deux personnes enprisonnées aux Pays-Bas pour des rôles dans le scandale du fipronil», source Food Safety News.

Les principaux suspects du scandale du fipronil dans les œufs de 2017 ont été condamnés à un an de prison par un tribunal néerlandais.

Les dirigeants de Chickfriend et Chickclean ont été condamnés à 12 mois de prison pour avoir utilisé du fipronil dans des élevages avicoles aux Pays-Bas et mis en danger la santé publique.

Les hommes de 28 ans et 35 ans se sont présentés comme des spécialistes de la lutte contre les acariens rouges et ont proposé une solution pour le secteur avicole. Les acariens rouges sucent le sang des poulets, ce qui peut entraîner une réduction de la production d'œufs et une vulnérabilité accrue aux maladies.

Le tribunal a appris qu'ils vendaient sciemment un produit pour désinfecter les poulaillers contenant du fipronil, qui était interdit pour une telle utilisation et négligeait la sécurité des aliments, et causait des risques pour la santé, des dommages environnementaux et économiques.

Chronologie de l'incident

Entre 2015 et 2017, ils ont nettoyé les hangars de 283, soit environ 20 pour cent, de tous les éleveurs de volaille des Pays-Bas. Lorsque cela a été révélé en 2017, des centaines d'élevages ont été fermés, des millions de poulets ont été tués et des dizaines de millions d'œufs détruits.

Les risques pour la santé des personnes liées à la consommation d'œufs contaminés au fipronil ont été jugés très faibles, mais des préoccupations ont également été soulevées concernant l'exposition des éleveurs pendant leur travail.

Les deux sociétés se sont vu infliger une amende conditionnelle de 25 000 euros assortie d’une période d’essai de trois ans. Tout l'argent devrait aller aux parties concernées, telles que les éleveurs de volaille, selon le tribunal.

Le tribunal n'a vu aucune raison de fermer l'entreprise car aucune activité n'a eu lieu pendant une longue période et il n'y a aucune indication d'opérations à l'avenir.

En juillet 2017, l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA) a effectué une inspection après que l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) de Belgique a alerté la NVWA en juin 2017 que du fipronil avait été retrouvé dans des œufs d'une entreprise belge qui avait été traité avec un produit appelé Dega-16 contre des acariens rouges.

Le tribunal a conclu que le fipronil était la substance active de Dega-16, Dega 1 L, Dega P, Fyprorein, Fyprocleaner et Menthol-vanter. Il a ajouté que l'amitraz était utilisé à Miteclean pour lutter contre les acariens rouges. Les deux substances n'étaient pas autorisées à être utilisées pour lutter contre les acariens rouges.

Les suspects ont acheté la plupart des produits à un fournisseur belge et les ont utilisés pour lutter contre les acariens rouges sans vérifier que toutes les substances étaient autorisées. L'étiquetage du Dega-16 n'indiquait pas qu'il contenait du fipronil et les éleveurs de volaille ont indiqué à l'enquête que les suspects ne voulaient pas dire exactement ce qu'il y avait dans le produit.

Autres décisions et statuts en Belgique

Un autre jugement rendu en mars a condamné les éleveurs de volailles qui ont tenu la NVWA responsable des dommages qu'ils ont subis dans le cadre de la crise de 2017.

Les agriculteurs pensaient que la NVWA aurait dû prendre des mesures contre Chickfriend plus tôt, mais leurs demandes ont été rejetées par le tribunal qui a statué que les éleveurs de volaille eux-mêmes sont principalement responsables de la qualité des œufs qu'ils produisent.

En Belgique, 76 opérateurs du secteur primaire et 31 des secteurs de la transformation et de la distribution touchés par l'utilisation illégale du fipronil ont été indemnisés, pour un montant total de 12 millions d'euros.

Sept personnes et quatre entreprises sont fixées pour une date d'audience dans le pays plus tard ce mois-ci.

Les cinq hommes sont âgés de 27, 35, 48, 52 et 64 ans de Ravels, Kortemark, Torhout, Melle, Houthalen-Helchteren et Libramont-Chevigny. Deux femmes âgées de 36 et 37 ans originaires d'Anvers et de Chaam et quatre sociétés de Ravels, Torhout, Melle et Hamois ont également été déférées au tribunal.

Mise à jour du 7 juin 2021Selon La France Agricole du 4 juin 2021, «Un an de prison ferme dans l’affaire des œufs au fipronil».

La justice belge a condamné un chef d’entreprise à trois ans de prison, dont un ferme, pour son implication dans une vaste contamination d’œufs avec du fipronil en 2017. Ce verdict vient après deux condamnations similaires dans le volet néerlandais de l’affaire.

samedi 3 avril 2021

Des scientifiques ont développé une technologie sûre et bon marché de désinfection des œufs conditionnés

«Des scientifiques ont développé une technologie sûre et bon marché de désinfection des œufs conditionnés», source EurekAlert! via l'Université fédérale de l'Oural.

Cela permet de tuer les bactéries et d'élever des poulets en bonne santé avec moins d'antibiotiques.

Des chercheurs russes ont mis au point une technologie de désinfection de surface des œufs emballés peu coûteuse, sûre et fiable. Cette technologie aide à tuer les bactéries, y compris les salmonelles sur les coquilles d'œufs. En outre, cela permet de cultiver des poulets de chair avec une forte immunité contre les maladies virales. Les œufs emballés sont désinfectés avec un faisceau d'électrons de 50 nanosecondes (un milliardième de seconde). La désinfection a lieu dans des récipients en plastique. La description de la technologie a été publiée dans Food and Bioproducts Processing.

«La désinfection des œufs emballés protège les œufs de la contamination ultérieure pendant le stockage», a dit Sergey Sokovnin, professeur à l'Université fédérale de l'Oural et à la branche de l'Oural de l'Académie des sciences de Russie. «Nous avons découvert que 5 kGy suffisent pour la désinfection. Une telle dose permet de désinfecter le contenant et les coquilles d'œufs mais n'affecte pas les propriétés physiques des protéines, du jaune et de la coquille, ni leur composition. La taille des œufs n'a pas d'importance.»

La désinfection n'affecte pas la qualité de la viande et le volume des poussins. Ainsi, si 63% des poulets éclosent à partir d'œufs ordinaires, alors qu'à partir d'œufs transformés, c'est 64%. Mais la différence est que des poulets sains émergent des œufs désinfectés.

«86% des poulets issus d'œufs non traités présentent des signes d'inflammation chronique. Chez les poulets issus d'œufs irradiés, ce chiffre n'atteint que 4%» a déclaré Sergey Sokovnin. «Dans le même temps, les poulets du deuxième groupe avaient une immunité accrue contre la maladie de Newcastle. Il s'agit d'une maladie virale des oiseaux. Cela signifie que les poulets provenant d'œufs stérilisés seront moins malades. Et il sera possible de réduire considérablement la dose d'antibiotiques. quand ils grandissent.»

Cette technologie fait également gagner du temps aux industriels. Pour faire éclore des poulets à partir d'œufs propres, prenez environ six heures de moins. Au lieu des 22 à 24 heures habituelles, les poulets apparaissent en 16 à 18 heures. Ceci est extrêmement important car cela réduit les coûts de production.

«La capacité de l'accélérateur est de 108 millions d'œufs par an, ce qui est suffisant pour une grande ferme avicole», a dit Sergey Sokovnin. «Cela permet l'irradiation jusqu'à 40 œufs par seconde. Le coût de l'irradiation des emballages en plastique pour 10 œufs était de 1,2 centime d'euro. Si une ligne technologique fonctionne en un quart de travail de 250 jours ouvrables par an, l'investissement est remboursé en cinq ans. . Les principaux coûts sont les salaires du personnel, les frais généraux et les coûts d’équipement.»

Il n'y a pas de problèmes techniques sérieux avec la mise en œuvre de la technologie. La petite taille de l'accélérateur facilite son intégration dans les lignes existantes de contrôle et de conditionnement des œufs dans les élevages avicoles. La technologie, selon les scientifiques, peut également être utilisée pour désinfecter la surface des œufs d'autres oiseaux, ainsi que des produits avec des pelures ou un autre emballage naturel (graines, bananes, oranges).

NB : Le procédé utilisé est le bremsstrahlung qui est un rayonnement électromagnétique produit par l’accélération ou la décélération d’une particule chargée lorsqu’elle est déviée par des champs magnétiques ou une autre particule chargée. Dosimétrie des rayonnements.

lundi 22 février 2021

Les virus H5N8 isolés en France sur les volailles depuis le début de l’épizootie ne présentent pas de risque de transmission à l’Homme, et pourtant une analyse de risque est en cours

Selon un communiqué du ministère de l'agriculture du 20 février 2021, «Influenza aviaire : les virus H5N8 isolés en France sur les volailles depuis le début de l’épizootie ne présentent pas de risque de transmission à l’Homme»

Un premier cas de transmission à l’Homme d’un virus de l’influenza aviaire H5N8 sévissant en Russie a été déclaré ce jour par la Russie à l'organisation mondiale de la santé (OMS). Sept employés travaillant dans une ferme du sud de la Russie auraient ainsi été contaminés, au contact des volailles, sans qu’une transmission interhumaine n’ait été mise en évidence.

Les ministres en charge de l’Agriculture et de la Santé souhaitent rappeler les mesures mises en place en France pour surveiller et gérer l’épizootie d’Influenza aviaire.

L’épizootie d’influenza aviaire qui sévit en France et en particulier dans le Sud-ouest, depuis décembre 2020 (466 foyers détectés à ce jour) fait l’objet d’un suivi continu de la part de l’Anses en lien avec les services du ministère de l’agriculture et de l’alimentation. À ce jour, 130 séquences virales complètes ont ainsi été obtenues. Aucune des analyses réalisées par l’Anses n’a montré de propriétés laissant craindre un risque de transmission à l’Homme du virus de l’influenza aviaire présent sur des volailles en France.

Les équipes de l’Anses étudient avec la plus grande attention les informations, en particulier le séquençage du virus détecté chez les personnes contaminées et leur comparaison avec les virus circulant chez les volailles en France. Les résultats de la comparaison des séquences du virus russe et des virus circulants sur notre territoire seront communiqués dès que possible.

Santé Publique France, en charge de la surveillance humaine, et le Centre National de Référence des virus respiratoires dont la grippe, ont également été saisis pour conduire conjointement cette analyse de risque.

Depuis plusieurs semaines l’épizootie a connu un net ralentissement en France. La stratégie d’abattage préventif qui a été conduite a montré son efficacité pour stopper la progression du virus dans les élevages. Ces dépeuplements ont abouti à l’abattage d’environ 3 millions de volailles (palmipèdes pour l’essentiel) et cette stratégie de dépeuplement continuera d’être appliquée sur toute nouvelle suspicion dans le sud-ouest pour juguler au plus vite tout risque de dissémination du virus.

Le risque de contamination de volailles par la faune sauvage reste néanmoins élevé sur l’ensemble du territoire national. Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie insiste sur la nécessité d’appliquer scrupuleusement les mesures de biosécurité pour éviter l’introduction du virus de l’influenza aviaire en élevage et dans les basse-cours.

Les mesures de biosécurité, ça me rappelle quelque chose ... 

Mise à jour du 25 février 2021. L'ECDC estime que la grippe aviaire H5N8 est une menace faible pour l'homme, selon une évaluation des risques.

Mise à jour du 2 mars 2021. L'Anses a publié le 1er mars 2021, L'influenza aviaire en 6 questions.

mercredi 17 février 2021

Pays-Bas : Des experts examinent les raisons des différents résultats sur Salmonella chez les volailles

 «Des experts examinent les raisons des différents résultats sur Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 17 février 2021 dans Food Safety News.

Des scientifiques de l’université de Wageningen se sont penchés sur les raisons pour lesquelles il existe des écarts dans les résultats sur Salmonella entre les analyses des éleveurs de volailles et des autorités.

Des experts ont analysé les facteurs associés à la différence entre les analyses positives de la surveillance initiale de routine de Salmonella par les éleveurs de volailles et les résultats négatifs de nouvelles analyses réalisées par l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA). Les nouveales analyses sont fondées sur des soupçons de résultats faussement positifs de la surveillance de routine.

Les travaux, commandés par le ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité des aliments (LNV), ont donné un aperçu des résultats de la surveillance de Salmonella des troupeaux reproducteurs adultes néerlandais.

Des chercheurs ont dit qu'il y avait de bonnes raisons de rendre à nouveau possible dans l'UE les résultats positifs initiaux de la surveillance de routine sur Salmonella. Cela ne concernerait que 10 à 15 cas par an aux Pays-Bas. Le pays a dû changer d'approche début 2020 en raison de la pression de la Commission européenne pour des reanalyser uniquement s'il existe un «doute raisonnable» après un premier résultat.

Facteurs affectant les résultats

L'équipe a reçu des données sur tous les échantillons de surveillance de Salmonella de l'association avicole néerlandaise AVINED pour 2015 à 2019 et les résultats des nouvelles analyses par la NVWA, qui a collecté de nouveaux échantillons en élévage en utilisant la même méthode que les éleveurs de volailles, à savoir des écouvillons de surchaussures (boot swabs en anglais).

Des échantillons ont été prélevés par la NVWA en moyenne un jour après avoir reçu un rapport sur le résultat positif du test de surveillance de routine et en moyenne quatre à six jours après l'échantillonnage de surveillance de routine effectué par l'éleveur.

Les Pays-Bas comptaient 300 à 400 troupeaux reproducteurs adultes entre 2015 et 2019. Au total, 44 échantillons positifs de surveillance de routine provenant de 25 exploitations différentes ont été retestés par la NVWA et 21 ont été testés négatifs et ont été jugés faux positifs. Les échantillons de surveillance de routine ultérieurs se sont révélés pour la plupart négatifs, indiquant l'absence de Salmonella dans les troupeaux.

Au cours de la période d'étude, 18 laboratoires différents effectuaient des tests de recherche de Salmonella pour le secteur de la volaille et neuf laboratoires rapportaient des échantillons positifs initiaux. Les laboratoires où plus de deux échantillons faux positifs, après confirmation NVWA, ont été détectés étaient les sites effectuant le plus de tests. Environ 70 pour cent de tous les échantillons de surveillance ont été testés par eux.

Le résultat positif de la surveillance régulière de Salmonella pourrait être incorrect en raison de la contamination lors de l'échantillonnage par l'éleveur de volailles en raison de mesures d'hygiène insuffisantes; pendant le transport des écouvillons de bottes prélevés, contamination des échantillons dans le laboratoire, résultats faussement positifs en raison des caractéristiques et des performances des tests, contamination des poulaillers sans infection des poulets et vaccination. La contamination lors de l'échantillonnage a été le scénario le plus probable suivi par lors du transport et des échantillons en laboratoire.

Un nouveau test négatif dans le test de confirmation par NVWA peut être incorrect en raison d'un manque de sensibilité de l'échantillonnage par l'agence; le test de laboratoire n'est pas assez sensible ou il n'y a que quelques bactéries présentes; inactivation de Salmonella pendant le transport vers le laboratoire, excrétion intermittente de Salmonella; traitement des volailles avec des antibiotiques; et acidification de l'eau potable après un premier prélèvement positif. Un manque de sensibilité de l'échantillonnage et l'inactivation de Salmonella pendant le transport étaient les plus probables, mais ils étaient toujours classés comme très faibles dans une évaluation de probabilité.

Raisons de retester les premiers positifs

Les estimations ont montré qu'environ un élevage sur deux initialement jugée positif est effectivement infecté. Le diagnostic de confirmation améliorerait la spécificité du système et la confiance qu'un diagnostic positif indique une véritable infection, selon l'étude.

Seule une petite fraction des échantillons de surveillance de routine de Salmonella est positive lors du prélèvement initial. Les années précédentes, ils ont été retestés par la NVWA et 48% ont été testés négatifs.

Il est contraire à l'éthique et au bien-être d'abattre des troupeaux de volailles adultes sur la base d'un résultat de test positif de surveillance de routine, car dans seulement environ 50% des cas, cela reflète le véritable statut de Salmonella d'un troupeau, ont déclaré les experts.

Le protocole de l'industrie avicole aux éleveurs ur la façon de faire un échantillonnage de routine avec des écouvillons des bottes indique que le processus pourrait être enclin à introduire une contamination de l'extérieur du poulailler.

Les résultats des tests d'aptitude du laboratoire national de référence pour Salmonella montrent que les laboratoires accrédités signalent parfois des faux positifs. Il a été recommandé que les audits impliquant les tests de diagnostic de Salmonella effectués par les laboratoires soient inclus dans la réglementation.

mardi 26 janvier 2021

Les probiotiques et les prébiotiques font partie de l'arsenal contre Salmonella chez les volailles

«Des outils pour stimuler les bactéries bénéfiques peuvent aider les élevages de volailles à lutter contre Salmonella», source Pew Trust.org.

Les probiotiques et les prébiotiques font partie de l'arsenal contre ce principal pathogène d'origine alimentaire.

Les produits de poulet causent environ 1 sur 7 des maladies humaines à Salmonella aux Etats-Unis chaque année, en partie parce que le pathogène peut facilement contaminer les environnements où les oiseaux sont élevés. Pour réduire le risque que la viande contaminée atteigne le consommateur, les éleveurs de volaille ont besoin de mesures qui maîtrisent la bactérie dans les bâtiments où les poulets sont nourris et élevés.

Les probiotiques et les prébiotiques, qui stimulent tous deux des bactéries saines chez la volaille, sont deux des outils les plus importants disponibles dans ce combat.

Ces produits modifient les conditions dans le tube digestif d'un oiseau pour favoriser les bactéries bénéfiques pour l'animal et inoffensives pour l'homme. Au fur et à mesure que ces «bonnes» bactéries se développent, elles refusent à Salmonella et à d'autres pathogènes les ressources dont elles ont besoin pour infecter les animaux hôtes.

Les probiotiques et les prébiotiques complètent également d'autres pratiques de sécurité des aliments au niveau de la ferme ou avant abattage, y compris l'utilisation de vaccins pour les volailles et des mesures de biosécurité qui préviennent la propagation de contaminants par les aliments pour animaux, l'eau, les rongeurs et d'autres ravageurs. Notamment, les bactéries bénéfiques peuvent submerger de nombreux sérotypes de Salmonella qui nuisent aux personnes. C’est un avantage par rapport aux vaccins existants, qui ne fonctionnent que contre un ou deux sérotypes.

Les probiotiques sont constitués de micro-organismes vivants tels que les bifidobactéries et les lactobacilles. Ils sont généralement administrés à la naissance et peuvent être ajoutés à l'alimentation animale ou pulvérisés sur les oiseaux. Des chercheurs ont montré que les probiotiques à alimentation directe réduisent efficacement les bactéries pathogènes chez les volailles. Par exemple, un essai contrôlé randomisé de 2008 a révélé qu'une culture probiotique à base de Lactobacillus réduisait considérablement Salmonella Enteritidis, une des principales causes de maladies humaines, chez les jeunes poulets. Certains probiotiques améliorent également la santé et la nutrition générales de ces animaux.

Les probiotiques et les prébiotiques peuvent fonctionner en tandem. Les prébiotiques sont des sucres et d'autres composés organiques qui facilitent la croissance de certaines bactéries bénéfiques, telles que celles que l'on trouve dans les probiotiques, évitant ainsi les pathogènes tels que Salmonella. Comme pour les probiotiques, les prébiotiques peuvent être administrés soit par voie alimentaire, soit sous forme de spray; ils peuvent également être ajoutés à l'eau que boivent les oiseaux. Cependant, les prébiotiques ne peuvent stimuler que les micro-organismes déjà présents dans le tractus gastro-intestinal d’un oiseau. Par conséquent, pour maximiser leur efficacité, les exploitants avicoles doivent administrer des produits formulés pour stimuler les bactéries bénéfiques déjà présentes dans leurs troupeaux ou associés aux probiotiques que les oiseaux ont reçus.

Les avantages économiques de l'utilisation des probiotiques dans la volaille peuvent compenser le coût, faisant de leur administration une intervention pratique avant abattage des poulets. Cela explique en partie pourquoi les prébiotiques et les probiotiques continuent de gagner en popularité; Le marché annuel des probiotiques pour l'alimentation animale à lui seul devrait passer de 1,26 millions de tonnes en 2019 à 2,02 millions de tonnes d'ici 2027.

Dans le même temps, comme les probiotiques sont constitués de micro-organismes vivants qui peuvent être sensibles à des facteurs environnementaux tels que la chaleur, leur fabrication et leur stockage peuvent être plus difficiles que ceux des prébiotiques. Bien que les prébiotiques et les probiotiques soient considérés comme sûrs, certaines préoccupations demeurent, en particulier le risque que certains probiotiques puissent accélérer le développement de gènes résistants aux antibiotiques. Pour résoudre ce problème, les génomes des organismes individuels dans le mélange peuvent être entièrement séquencés pour s'assurer que tout gène résistant aux antibiotiques sera absent.

Compte tenu de ces préoccupations, les probiotiques et les prébiotiques sont des éléments essentiels de tout programme de pré-récolte. Leur utilisation permet aux producteurs de cibler des espèces d'animaux destinés à l'alimentation spécifiques, de réduire le risque de contamination par Salmonella avant l'abattage des animaux et d'améliorer la sécurité des consommateurs. Par conséquent, ils devraient être inclus dans toute approche globale de la ferme à la table.

jeudi 14 janvier 2021

La technologie de lumière pulsée pour améliorer la sécurité sanitaire des œufs

Convoyeur de mirage d'œufs modifié fixé avec une lampe à lumière pulsée flash xénon.

«La technologie de lumière pulsée pour améliorer la sécurité sanitaire des œufs afin d’aider l'industrie de la volaille», source la Penn State.

Une nouvelle méthode de décontamination peut être utilisée avec les œufs de table et à couver.

La lumière pulsée (UVC) peut être une alternative efficace à certaines des technologies antimicrobiennes qui peuvent etre désormais utilisées par l'industrie avicole pour tuer les pathogènes sur les coquilles d'œufs, selon des chercheurs de Penn State, qui ont simulé les conditions de production pour tester la technologie.

Le chercheur Paul Patterson, professeur de science avicole au Collège des sciences agricoles, suggère que la technologie a des mérites pour une application commerciale dans l'industrie des œufs.

«Cette étude est unique parce qu'elle a étendu et appliqué des composants de la transformation standard des œufs à un convoyeur et des œufs désinfectés dans un cadre commercial», a-t-il dit. «En l'absence d'eau ou d'autres désinfectants chimiques, cette technologie a le potentiel de réaliser des réductions microbiennes significatives - égales ou supérieures - à celles de certaines technologies actuellement disponibles.»

Chaque année aux États-Unis, 287 œufs sont consommés en moyenne par personne et plus de 14,1 milliards d'œufs sont placés dans des incubateurs en écloserie pour produire des poussins destinés à l’industrie des œufs et des volailles de chair. En réduisant la charge microbienne sur les œufs, les épidémies de maladies d'origine alimentaire associées aux œufs et à la viande de volaille peuvent être réduites tout en préservant la santé des poussins.

L'industrie des œufs utilise actuellement des désinfectants et des détergents pour décontaminer les œufs et éliminer les débris physiques, tandis que la lumière UV de faible intensité a été utilisée comme étape antimicrobienne supplémentaire.

Cependant, la lumière pulsée est plus efficace, a expliqué le chercheur principal Josh Cassar, candidat au doctorat en science animale, car elle délivre une intensité de lumière UV plus élevée à la surface de la coquille d'œuf. Cela se traduit par une plus grande réduction microbienne en une période de temps plus courte que le traitement par lumière UV classique.

Dans cette étude, les surfaces des œufs en coquille ont été inoculées avec des souches de bactéries non pathogènes utilisées pour la recherche et ont été traitées avec de la lumière pulsée provenant d'une lampe flash xénon. Les œufs ont été exposés sur un convoyeur de transport d'œufs modifié qui a fourni une rotation complète des œufs sous la lampe flash.

Le nouveau convoyeur conçu pour l'expérience a joué un rôle déterminant dans l'obtention d'une décontamination acceptable, a noté Casser, ajoutant que les lampes flash xénon pouvaient être mises à l'échelle et personnalisées pour toute installation commerciale.

«Lorsque l'œuf tourne sur son axe long le long du chemin, toute la surface de la coquille est exposée à l'énergie de la lumière pulsée, et les 27 secondes d'exposition dans notre expérience ont abouti à une réponse germicide acceptable», a-t-il dit. «À trois impulsions par seconde, chaque œuf est exposé à près de 90 impulsions, et chaque impulsion a une durée de 360 microsecondes, une impulsion de durée extrêmement courte.»

Les chercheurs, qui ont récemment publié leurs résultats dans Poultry Science (l’article est disponible en intégralité -aa) ont découvert que le traitement par la lumière pulsée inactivait deux souches microbiennes différentes, une plus grande énergie entraînant une plus grande réponse germicide.

L'étude a également évalué les effets du traitement à la lumière pulsée des œufs à couver sur la croissance des embryons et des poussins. En utilisant le même système, quatre lots de 125 œufs fertiles ont été traités avec des intensités identiques et supérieures de lumière ultraviolette pulsée. Après le traitement, les œufs ont été placés dans un incubateur commercial dans des conditions d'incubation normales.

Image John Casser/Penn State

Le traitement à la lumière pulsée n'a pas eu d'effet significatif sur le pourcentage de fertilité, d'éclosion ou d'éclosion. De plus, il n'y avait aucun effet significatif sur les observations après l'éclosion, y compris la qualité de vie des poussins et le poids moyen des oiseaux à l'éclosion ou à 42 jours d'âge.

«Notre recherche soutient l'application de la lumière pulsée comme une intervention antimicrobienne efficace pour les œufs de table et à couver», a dit Cassar. «Si l'industrie des œufs adoptait la technologie de la lumière pulsée et l'appliquait dans ses opérations de transformation, la sécurité alimentaire serait améliorée en raison de la présence réduite de pathogènes à la surface des œufs. Et cela compte parce que 9% de toutes les maladies d'origine alimentaire aux États-Unis sont associées aux œufs.»

La technologie est particulièrement prometteuse car elle ne semble pas avoir de conséquences négatives sur la composante vitale des œufs d'incubation de l'entreprise, même à 10 fois l'intensité de la lumière UV utilisée dans l'étude sur les œufs de table, a souligné Patterson. Les couvoirs produisent le stock de remplacement pour les troupeaux d'œufs et de poulets de chair de l'industrie avicole, y compris les dindes.

«Nos recherches ont montré qu'il n'y a pas d'effets négatifs sur les œufs à couver et les embryons et poussins dérivés de ces œufs traités», a-t-il déclaré. «L'utilisation de la lumière pulsée avant incubation dans une écloserie améliorerait la santé des poussins, éviterait certaines des contraintes financières causées par la mauvaise qualité des poussins résultant d'une exposition précoce des poussins à des pathogènes microbiens, et pourrait améliorer la sécurité des aliments de la viande de volaille.»

Si l’on prend la conclusion de l’article précité, il est indiqué,

L'effet de la lumière pulsée sur l'éclosion n'a pas été concluant et devrait être évalué plus en détail. Ces résultats indiquent que la lumière pulsée est un traitement antimicrobien efficace pour tous les œufs, destinés à la consommation ou à l'incubation commerciale. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les caractéristiques intérieures des œufs sont modifiées lorsque la lumière pulsée est délivrée à la surface extérieure de la coquille. Avant la mise en œuvre commerciale, il serait utile d'évaluer l'efficacité de la lumière pulsée en utilisant des souches pathogènes réelles qui pourraient être retrouvées sur les œufs.