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vendredi 15 décembre 2023

La Food Standards Agency intensifie sa réponse à la présence de Salmonella dans les produits avicoles polonais

«La Food Standards Agency intensifie sa réponse à la présence de Salmonella dans les produits avicoles polonais», source article de Joe Whitworth paru le 15 décembre 2023 dans Food Safety News.

De plus amples informations ont été partagées par la Food Standards Agency (FSA) sur la présence de Salmonella dans la viande de volaille et les œufs en provenance de Pologne.

Il y a eu cette année 200 cas de salmonellose au Royaume-Uni causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis liées à ces produits.

La FSA a enquêté sur plus de 90 incidents au cours des deux dernières années, avec deux foyers liés aux œufs et trois à la viande de volaille en provenance de Pologne cette année.

La FSA, Food Standards Scotland (FSS) et la UK Health Security Agency (UKHSA) ont récemment demandé aux consommateurs de faire attention lors de la manipulation et de la cuisson des produits de poulet, de dinde et de canard à la maison. Les sites de restauration utilisent la majorité des œufs importés.

Des problèmes répétés frustrent la FSA
Emily Miles, directrice générale de la FSA, et Christine Middlemiss, vétérinaire en chef, ont écrit une lettre à la Commission européenne et au vétérinaire en chef de Pologne pour signaler l'augmentation des cas impliquant des volailles et des œufs polonais. Des informations sur le nombre d'établissements concernés ont été partagées avec les autorités polonaises.

«Chaque fois que nous avons détecté un problème spécifique en matière de sécurité des aliments, nous avons agi rapidement pour assurer la sécurité sanitaire des consommateurs, mais nous sommes mécontents des événements répétés», a déclaré Miles.

Un groupe de gestion des incidents a été créé pour coordonner les activités des différents départements gouvernementaux, notamment le Defra et l'UKHSA, afin de passer d'une réponse au cas par cas à une approche plus holistique.

La FSA a dit que le problème de la Pologne survient alors que le pays connaît une augmentation inattendue d'autres incidents et épidémies.

Dans le cadre du Border Target Operating Model (BTOM), des notifications préalables seraient requises pour les produits de l’UE à partir de fin janvier. Des contrôles physiques sont prévus à partir d'avril. Il est toutefois possible d’utiliser la réglementation existante pour effectuer des contrôles supplémentaires plus tôt si nécessaire.

Le British Poultry Council (BPC) souhaite que les autorités vérifient chaque chargement en provenance de Pologne et rejettent ceux qui ne répondent pas aux exigences.

Richard Griffiths, directeur général de BPC, a dit : «Nous avons établi depuis longtemps des processus rigoureux pour traiter Salmonella, et nous les suivons à la lettre pour produire des aliments auxquels les consommateurs ont confiance et qui leur accordent de la valeur. Il est décevant que la Pologne ne puisse pas faire de même et soit prête à exporter ses problèmes d'hygiène au lieu de les résoudre.»

L'UK Office for Sanitary and Phytosanitary (SPS) Trade Assurance va entreprendre un audit en Pologne en avril 2024 pour évaluer les contrôles en place.

En novembre, le Royaume-Uni a accueilli la réunion annuelle du Trade Specialised Committee on Sanitary and Phytosanitary Measures sous l’EU/UK Trade and Co-operation Agreement. La FSA a demandé des discussions sur l'amélioration de la coopération et du partage d'informations sur les incidents de sécurité des aliments. Les pourparlers devraient avoir lieu début 2024.

Épidémie à E. coli due à un contact avec des animaux
Pendant ce temps, l'Animal and Plant Health Agency (APHA) faisait partie d'une équipe enquêtant sur une épidémie humaine à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) qui était épidémiologiquement liée à une attraction touristique en contact avec des animaux.

Dans un rapport couvrant les activités de juillet à septembre, l'agence a dit que les STEC O157 et STEC O26 étaient à l'origine de l'épidémie.

Un échantillonnage environnemental sur place a détecté STEC O26 dans une aire de jeux pour enfants ; d'autres domaines ont également été positifs pour des STEC. E. coli a été confirmé dans les 32 échantillons d'excréments d'animaux prélevés. Bien que certains STEC aient été détectés, il ne s’agissait pas de O157 ou de O26.

Le site a fermé volontairement après avoir été informé de cas de maladies humaines. Les visites des autorités locales et de l'APHA ont identifié des lacunes en matière de conformité au code de bonnes pratiques de l'industrie. Les problèmes les plus courants dans les attractions en contact avec les animaux comprennent des installations de lavage des mains sous-optimisées, une mauvaise surveillance du contact avec les animaux, la contamination des allées par de la litière ou des excréments d'animaux souillés et un marquage peu clair des zones de contact avec les animaux par rapport aux zones sans contact.

Les travaux réalisés dans les locaux pour remédier aux déficiences ont amélioré la situation avant une réouverture progressive.

L'APHA a également déclaré qu'il n'y avait eu aucune enquête sur la cryptosporidiose au cours du troisième trimestre 2023.

vendredi 8 décembre 2023

Royaume-Uni : Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises

Le blog vous en avait déjà parlé ici, mais voyons en détail ce qu’il en est. «Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises», source article de Joe Whitworth paru le 8 décembre 2023 dans Food Safety News.

Les agences alimentaires du Royaume-Uni ont de nouveau exprimé leur inquiétude concernant la présence de Salmonella dans la volaille et les ovoproduits de Pologne.

La Food Standards Agency (FSA), la Food Standards Scotland (FSS) et la UK Health Security Agency (UKHSA) ont demandé aux consommateurs de faire preuve de prudence lors de la manipulation et de la cuisson des produits de poulet, de dinde et de canard à la maison.

Il y a eu cette année plus de 200 cas de salmonellose causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis liées à des produits avicoles tels que la viande et les œufs de Pologne.

Problèmes passés avec la volaille
La FSA est en discussion avec des responsables polonais et européens pour garantir que des mesures sont prises pour améliorer la sécurité sanitaire des volailles et des œufs polonais. En 2022, 190 notifications au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE liées à la présence de Salmonella concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

En 2020, plusieurs épidémies au Royaume-Uni ont été causées par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Après l’application de mesures de contrôle renforcées en 2021, la situation s’est améliorée. Cependant, en 2023, six foyers liés à des volailles et des ovoproduits réfrigérés en provenance de Pologne ont fait l'objet d'une enquête de l'UKHSA.

Les produits de viande de poulet sont également la source probable d'une épidémie dans plusieurs pays de l’UE causée par trois types de Salmonella Enteritidis. Les données de traçabilité alimentaire concernent principalement des producteurs polonais, mais aucune preuve microbiologique de contamination dans leurs installations n'a été retrouvée. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 cas.

Les conseils de la FSA incluent de se laver soigneusement les mains après avoir manipulé des produits de volaille crue, de ne jamais laver de volaille crue et d'utiliser ou de congeler les produits avant leur date limite de consommation.

«Cuire les aliments à la bonne température et pendant la bonne durée tuera toutes les bactéries dangereuses. Dans le même temps, assurez-vous que toutes les surfaces et équipements qui entrent en contact avec les aliments soient propres afin d’éviter les risques de contamination croisée et lavez-vous toujours les mains avant et après avoir manipulé des aliments», a dit Tina Potter, responsable des incidents à la FSA.

«Un certain nombre de cas concernaient la consommation d'œufs produits en Pologne et utilisés dans les repas des restaurants et des cafés. Nous demandons donc aux autorités locales de rappeler aux entreprises du secteur alimentaire l’importance des bonnes pratiques d’hygiène.»

Utilisation industrielle des œufs
Une cuisson inadéquate et une contamination croisée dans la cuisine lors de la préparation des aliments peuvent conduire à la salmonellose. La bactérie peut également se propager d’une personne à l’autre.

Même si les consommateurs peuvent contribuer à réduire le risque de tomber malade à cause des produits de volaille vendus au détail, les épidémies liées aux œufs ont principalement été attribuées aux entreprises de restauration.

British Lion Eggs (une marque britannique de qualité et de sécurité sanitaire des œufs -aa) a appelé les fabricants de produits alimentaires, les distributeurs, les traiteurs et les consommateurs à utiliser des œufs britanniques.

Gary Ford, directeur général adjoint du British Egg Industry Council, a dit : «Il y a des problèmes persistants de sécurité des aliments avec les œufs non britanniques depuis des années. Une fois que l’on s’éloigne des contrôles complets de sécurité des aliments proposés par le British Lion Code of Practice, les entreprises qui choisissent d’utiliser des œufs importés jouent non seulement avec la santé de leurs clients, mais mettent également en jeu leur réputation durement gagnée.»

«Nous exhortons fortement les entreprises responsables à s'approvisionner en œufs de British Lion, clairement marqués du petit lion rouge sur l'emballage et la coquille, pour garantir qu'elles vendent et servent des œufs sûrs.»

jeudi 7 décembre 2023

La Food Standards Agency alerte les consommateurs à propos de la présence de Salmonella dans les volailles polonaises. Quid en France ?

Ce que rapporte la Food Standards Agence (FSA) dans un tweet et dans un article est exact, comme cela a été attesté par deux communications de l’ECDC au niveau européen, voir les articles du blog, 1 et 2.

Il y a eu récemment une augmentation des cas d’intoxication alimentaire au Royaume-Uni liées à Salmonella dans les produits à base de volaille réfrigérés et congelés importés de Pologne.
La FSA rappelle aux consommateurs d'être particulièrement prudents lors de la manipulation et de la cuisson de la volaille à la maison : La FSA alerte les consommateurs à propos de Salmonella dans les volailles polonaises.

Question, pour la France qui est aussi concernée, peut-on faire de même ?
Réponse: On ne peut pas faire cela vis-à-vis d’un autre Etat membre de l'UE, et de plus, c’est interdit par la Commission euuropéenne ...

jeudi 16 novembre 2023

France : Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en 2022. Le nombre de souches isolées augmente ...

Qu’en est-il en 2022 ?

Voici que Santé publique France publie le Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en France en 2022.

Points clés

En 2022, la surveillance des infections à Campylobacter en France a confirmé les tendances épidémiologiques et biologiques déjà observées ces dernières années :

- une prédominance de l’espèce C. jejuni ;
- un nombre de cas et une incidence plus élevés chez les enfants ;
- une prédominance des infections chez les hommes ;
- un pic saisonnier pendant la période estivale sauf pour C. fetus;
- une résistance élevée aux fluoroquinolones et aux tétracyclines, restée stable ces dernières années ;
- une absence d’augmentation significative des taux de résistances des six antibiotiques testés en routine.

Pour en savoir plus, il vous faut aller dans un autre document.

Caractéristiques des patients infectés par Campylobacter rapportés par le CNR

En 2022, l’âge à l’infection variait entre 0 et 102 ans, avec une moyenne à 34 ans et une médiane à 27 ans. L’incidence était maximale pour la classe d’âge 0-9 ans (27 cas/100 000 habitants).

Globalement, l’incidence était plus élevée chez les hommes (15 cas/100 000 habitants) que chez les femmes (12 cas/100 000 habitants). Cette tendance était observée dans toutes les classes d’âge, sauf chez les 20-29 ans.

Les infections par C. fetus ont été principalement rapportées chez des personnes de 60 ans et plus (91% des infections), tandis que les infections par C. jejuni ont été majoritairement rapportées chez des enfants et jeunes adultes de moins de 30 ans (55% des infections).

Autant en 2021, le bilan s’était cantonné aux caractéristiques des souches de Campylobacter isolées en 2022 répertoriées par le CNR, cette fois-ci, et pour la premère fois, il est fait d’un nombre de patients en 2022.

Le CNR a répertorié 9 160 souches de Campylobacter spp. isolées en 2022 (versus 8 875 en 2021 et 7 920 en 2020), correspondant à 10 498 patients infectés (dont 60 avec plusieurs souches isolées).

Conclusion de la surveillance 2022
Le nombre de souches de Campylobacter répertoriées par le CNR est en augmentation depuis 2013, année de la mise en place de la saisie des données en ligne par les laboratoires du réseau. L’augmentation observée en France pourrait être un reflet d’une réelle augmentation des infections à Campylobacter.

Commentaire

Si le nombre de souches augment, cela peut vouloir signifier que le nombre de cas augmente …
Le reste des constats et des recomandations de ce bilan est assez proche de celui de 2021.
Ce bilan cite en référence une étude de 2018,

 En France, le nombre annuel moyen de cas symptomatiques d’infections à Campylobacter a été estimé à 493 000 (intervalle de crédibilité (IC) 90% : 273 000-1 080 000), dont 392 000 cas auraient été infectés par transmission alimentaire. Campylobacter serait responsable de 26% du nombre total estimé des infections d’origine alimentaire et de 31% des hospitalisations associées à ces infections.

Peut-être faudrait-il actualiser cette étude qui a désormais 5 ans ...

jeudi 9 novembre 2023

Suède : Près de 1,2 millions de volailles vont être euthanasiées parce qu’on ne sait pas éradiquer Salmonella des poulaillers

Cela montre à quel point il doit être difficile d’éradiquer Salmonella une fois qu’elle arrive sur place. Ce n’est pas la première fois que des volailles sont abattues.

Ce n’est pas un foyer d’inflenza aviaire hautement pathogène mais cela y ressemble, «Le plus grand producteur d'œufs de Suède va abattre tous ses poulets suite à d’épidémies récurrentes à Salmonella», source AP News du 8 novembre 2023.

Le plus grand producteur d'œufs de Suède, qui possédait près de 1,2 million de poules, soit 20% de toutes les poules pondeuses du pays avant l'épidémie à Salmonella, a reçu l'ordre de les euthanasier toutes afin que l'installation puisse être entièrement nettoyée.

Le Conseil suédois de l'agriculture a renoncé à tenter de nettoyer les poulaillers de CA Cedergren, qui a connu des épidémies récurrentes à Salmonella au cours de l'année écoulée, a annoncé mercredi le principal média agricole suédois, ATL.

Les autorités suédoises ont tenté de nettoyer les poulaillers infectés de l'entreprise du sud de la Suède. «Cela n'a pas réussi et maintenant que nous avons une réinfection, nous devions faire quelque chose de différent», a déclaré à ATL Katharina Gielen, responsable du contrôle des infections au Conseil.

On ne savait pas combien de poulets seraient tués. CA Cedergren n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

Commentaire

A une échelle plus petite, s’agissant d’un équipement de transformation des aliments bien identifié qui présente des contaminations récurrentes par des pathogènes, si le nettoyage-désinfection ne suffit pas, il faut alors se résoudre à changer d’équipement, dure réalité, mais cela montre que le nettoyage-désinfection seul ne suffit pas car il n’a rien de magique ...

Mise à jour du 11 novembre 2023
Décidément, la Suède a encore des soucis avec Salmonella et ces nouveaux rappels d'œufs ...

vendredi 27 octobre 2023

Campylobacterioses : Où en est-on en Suisse ?

En Suisse, la majorité des infections intestinales sont dues à la bactérie Campylobacter. Elles sont souvent provoquées par la consommation de viande de volaille pas assez cuite. Une hygiène insuffisante en cuisine peut aussi provoquer une infection par contamination croisée. 

Quelles mesures ont déjà été mises en place pour réduire le nombre d’infections, et avec quels résultats ? Tour d’horizon dans un document de l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) de 15 pages. Il s’agit d’un point de la situation.

La campylobactériose est une maladie infectieuse causée par des bactéries du genre Campylobacter. En Suisse, entre 7000 et 8000 cas sont déclarés chaque année à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les personnes touchées considèrent cette infection comme une maladie sérieuse. Environ 15% des patients sont hospitalisés. En Suisse, cette maladie entraîne des coûts directs de la santé avoisinant 25 à 39 millions de francs chaque année. Bien que les antibiotiques soient utilisés seulement pour traiter les cas graves, le taux de résistance très élevé à un antibiotique considéré comme le médicament de choix est préoccupant. Chez l’être humain, les infections à Campylobacter sont principalement d’origine alimentaire. Plusieurs études cas-témoins indiquent que la viande de volaille, en particulier le poulet, serait la principale source d’infection. En Suisse, le secteur avicole examine les carcasses de volailles et la viande de volaille dans le cadre de l’autocontrôle, comme prescrit par la législation. Environ 1300 échantillons sont ainsi prélevés et analysés chaque année. Entre 2016 et 2020, le taux d’échantillons positifs à Campylobacter a toujours dépassé les 20%. La résistance aux antibiotiques des Campylobacter isolés chez des poulets de chair et dans de la viande de volaille a augmenté pendant des années, et la fréquence de la résistance de Campylobacter jejuni aux antibiotiques à base de fluoroquinolones a atteint un plateau à un niveau élevé. La Suisse a pris des mesures stratégiques, opérationnelles, réglementaires et de communication à différents niveaux afin de réduire le nombre de cas de campylobactériose chez l’être humain. Les mesures mises en place jusqu’à présent ne permettent pas encore de réduire l’incidence de la campylobactériose aux niveaux prévus par le plan de contrôle national pluriannuel (PCNP).

Situation en Europe

En France, en Islande et en Irlande, l’incidence est faible par rapport aux autres pays européens et à la Suisse.

Même en tenant compte des différences entre les pays en ce qui concerne la consommation de viande de poulet, il apparaît que l’incidence reste faible en France et élevée en Autriche, en Allemagne et en Suisse.

Toutefois, l’EFSA/ECDC estime que la tendance générale des cas de campylobactériose sur la période 2016-2020 pour l’ensemble de l’UE n’a pas connu de changement significatif d’un point de vue statistique.

Conclusion

L’état des lieux montre que le nombre de cas de campylobactériose se maintient à un niveau élevé depuis des années. Les mesures mises en place jusqu’à présent n’ont pas encore permis d’atteindre les objectifs fixés d’une incidence maximale de 61,6 cas pour 100 000 habitants. Pour ce faire, des efforts supplémentaires sont nécessaires tout au long de la chaîne agroalimentaire, de la production primaire aux consommateurs.

mardi 24 octobre 2023

La Cour de Justice de l’UE se prononce dans une affaire de présence de Salmonella chez des volailles aux Pays-Bas

«La Cour de Justice de l’UE se prononce dans une affaire de présence de Salmonella aux Pays-Bas», source article de Joe Whitworth paru le 24 octobre 2023 dans Food Safety News.

Un tribunal européen a statué dans le cadre d'une affaire néerlandaise concernant la détection de Salmonella chez les volailles et la question était de savoir quand des essais répétés peuvent être effectués.

La demande de décision préjudicielle portait sur l'interprétation du droit de l'UE concernant Salmonella, les cas exceptionnels et l'échantillonnage de routine. Elle a été déposée dans le cadre d'un litige opposant L. Vof au ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire des Pays-Bas.

L. Hof exploite une ferme d'élevage de volailles aux Pays-Bas avec un troupeau de 27 000 poules. Le 10 février 2020, Hof a prélevé des échantillons dans les cinq poulaillers où se trouvait le cheptel dans le cadre d'un échantillonnage de routine. Le 17 février, un laboratoire accrédité a détecté la présence de Salmonella dans les échantillons des pédisacs gauches de trois de ces poulaillers.

À la suite des résultats positifs des tests, par une décision du 18 février 2020, le ministre a déclaré ces trois poulaillers infectés par Salmonella à compter de cette date et a imposé des mesures de contrôle à l’exploitation. En particulier, en vertu de ces mesures, à partir de ladite date, il était interdit d’enlever les volailles, les œufs et le fumier des poulaillers contaminés ainsi que d’y amener des volailles et des œufs. En outre, les volailles et les œufs présents dans ces poulaillers devaient être enlevés ou bien détruits de manière canalisée par la Nederlandse Voedsel- en Warenautoriteit (autorité de contrôle des denrées alimentaires et des produits de consommation, Pays-Bas). Ces mesures ont été exécutées le 28 février 2020.

Changement de processus d’analyse

Conformément à la version révisée de la feuille de route, la décision initiale a été adoptée sans que soit effectué au préalable un test de confirmation, le ministre considérant qu’il n’y avait aucun doute raisonnable quant à l’exactitude du résultat positif de l’échantillonnage de routine effectué le 10 février 2020.

Jusqu'en janvier 2020, après un résultat positif, un test de confirmation était toujours effectué, sur la base duquel le troupeau était déclaré infecté ou non.

Cependant, en janvier 2020, la Commission européenne a déclaré que le test de confirmation standard était contraire au droit de l’UE et qu’il cesserait de cofinancer le plan néerlandais de lutte contre Salmonella. Plus tard dans le mois, les Pays-Bas ont informé la Commission européenne qu'ils acceptaient cette position et adaptaient leur politique de contrôle. Cela signifie qu'un test de confirmation ne peut être effectué que lorsque le résultat positif de l'échantillon de contrôle est considéré comme peu fiable.

À la suite du rejet de l'opposition formée par Hof contre la décision initiale, un recours a été introduit devant la juridiction de renvoi, le College van Beroep voor het bedrijfsleven (Cour administrative suprême du commerce et de l'industrie). Le tribunal néerlandais a demandé à la Cour de justice de l'UE ce qui constitue un cas exceptionnel dans le règlement et quels facteurs sont pertinents pour définir un tel cas.

Hof affirme qu'il y avait des raisons qui ont permis à l'autorité de remettre en question les résultats positifs des prélèvements de routine effectués en février 2020 et de procéder à un test de confirmation avant d'adopter la décision initiale. Les autorités néerlandaises estiment que cet incident ne constitue pas un cas exceptionnel.

Considérations relatives aux cas exceptionnels

Hof a cité plusieurs facteurs à l'appui de cet argument, notamment le résultat négatif de plusieurs tests ultérieurs effectués sur des échantillons prélevés le 18 février 2020 et le fait que le troupeau était jeune et vacciné contre Salmonella. Des échantillons ont également été prélevés toutes les deux semaines dans l'exploitation concernée et aucun autre résultat positif n'a été obtenu avant ou après l'échantillonnage de routine.

La Cour de Justice de l'UE a déclaré qu'il appartenait à l'autorité compétente d'évaluer s'il existe des facteurs susceptibles de jeter un doute sur les résultats des tests. Une telle évaluation doit être effectuée au cas par cas, en tenant compte des circonstances de chaque incident.

Les résultats négatifs doivent être envoyés à l'autorité avant qu'une décision ne soit adoptée pour être pris en compte dans la décision de déclarer un cas exceptionnel.

Le fait qu'un seul des deux échantillons prélevés lors de l'échantillonnage de routine était positif pour Salmonella ne permet pas de conclure qu'il existe un risque sérieux que l'échantillonnage ou l'analyse soit erroné. En outre, selon le tribunal, le fait que certains poulaillers aient un résultat positif et d'autres un résultat négatif n'est pas un facteur pertinent pour démontrer que les processus d'échantillonnage étaient incorrects.

Le statut vaccinal du troupeau et les antécédents de prévalence de Salmonella dans l'exploitation sont pertinents pour déterminer si les cas sont exceptionnels. Cependant, cela ne signifie pas que le résultat positif était erroné.

Le statut vaccinal du troupeau et les antécédents de prévalence de Salmonella dans l'exploitation sont pertinents pour déterminer si les cas sont exceptionnels. Cependant, cela ne signifie pas que le résultat positif était erroné.

L'affaire va désormais être renvoyée devant la juridiction de renvoi aux Pays-Bas.

NB : Le texte de l’arrêt de la Cour (septième chambre) 19 octobre 2023. «Renvoi préjudiciel - Hygiène des denrées alimentaires - Réduction des salmonelles dans les cheptels reproducteurs de Gallus gallus - Règlement (UE) nº200/2010 - Annexe - Point 2.2.2.2, sous c) - Échantillonnage de routine - Résultat positif - Échantillonnage de confirmation - Cas exceptionnels - Doute sur les résultats – Portée».

Complément

Dans un tweet annonçant son article, Joe whitworth indique, «Les joies (ou non) d’interpréter le droit de l’UE. Je fais des tests de confirmation de routine qui sont contraires aux règles de l'UE, donc il y a beaucoup de pression sur les tests initiaux. Il s'est avéré qu'ils avaient parfois tort pour Salmonella.

mercredi 11 octobre 2023

Des scientifiques utilisent CRISPR pour rendre des poulets résistants à l’influenza aviaire

«Des scientifiques utilisent CRISPR pour rendre des poulets résistants à l’influenza aviaire», source article de Lisa Schnirring paru le 10 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Alors que de nombreux pays se préparent à plus d’épidémies d’influeza aviaire hautement pathogène dues à la migration saisonnière des oiseaux et aux changements climatiques, des scientifiques du Royaume-Uni ont rapporté que l'élevage de poulets capables de résister aux virus - avec l'aide de la technologie de l'édition du génome CRISPR - est prometteur en tant qu'outil pour combattre la maladie.

Détaillant leurs découvertes dans Nature Communications, l'équipe a élevé des poulets en utilisant des techniques d'édition du génome pour modifier la protéine ANP32A dans les cellules de poulet que le virus de l’influenzae aviaire utilise pour la réplication. Les scientifiques sont issus de l’Université d’Édimbourg, de l’Imperial College de Londres et du Pirbright Institute.

Des résultats prometteurs, mais un seul changement génétique pourrait ne pas suffire

Lorsqu’ils ont exposé des poulets génétiquement modifiés à une dose normale de grippe aviaire H9N2, 9 oiseaux sur 10 sont restés en bonne santé, sans propagation à d’autres poulets. Ensuite, ils ont exposé les oiseaux génétiquement modifiés à une dose artificiellement élevée du virus, constatant que 5 sur 10 ont été infectés, ce qui, selon eux, est un taux bien inférieur à celui des poulets non modifiés exposés à la même dose. L'édition du génome a également permis de limiter la propagation à 1 poulet sur 4 non génétiquement modifié dans le même incubateur, sans transmission aux oiseaux génétiquement modifiés.

L'équipe a dir que la modification d'un seul gène de la protéine ANP32A n'est pas assez robuste pour s'appliquer à la production de volaille, et elle examine la possibilité, en utilisant des cellules de poulet cultivées en laboratoire, de modifier deux protéines supplémentaires, ce qui, selon elles, empêcherait également l'émergence de l‘échappement du virus.

Mike McGrew, chercheur principal de l'étude et travaillant au Roslin Institute de l'Université d'Édimbourg, a dit dans un communiqué de presse que l’influenza aviaire reste une menace, mais que la vaccination pose un certain nombre de défis, notamment en termes de coût.

«L’édition du génome offre une voie prometteuse vers une résistance permanente aux maladies, qui pourrait être transmise de génération en génération, protégeant ainsi les volailles et réduisant les risques pour les humains et les oiseaux sauvages. Nos travaux montrent que pour arrêter la propagation de l’influenza aviaire chez les poulets, il faudra plusieurs changements génétiques simultanés», a-t-il dit.

Wendy Barclay, co-auteure de l'étude à l'Imperial College de Londres, a dit que le travail est une collaboration passionnante qui fusionne l'expertise en virologie avec la capacité génétique de pointe de l'Institut Roslin.

«Bien que nous n'ayons pas encore obtenu la combinaison parfaite de modifications génétiques pour appliquer cette approche sur le terrain, les résultats nous ont beaucoup appris sur le fonctionnement du virus de l’influenza aviaire à l'intérieur de la cellule infectée et sur la manière de ralentir sa réplication», a-t-elle dit.

Avantages et inconvénients de la vaccination, et nouvelles directives européennes

La vaccination des volailles est une stratégie utilisée dans certaines régions d'Asie, notamment en Chine, et a été lancée pour la première fois en Europe, la France ayant récemment introduit la vaccination des canards. L’inconvénient de la vaccination est que les oiseaux vaccinés peuvent parfois encore héberger le virus sans présenter de symptômes, ce qui peut masquer la propagation de la maladie.

Les inquiétudes concernant la vaccination peuvent déclencher des restrictions à l'importation, et fin septembre, le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a annoncé des restrictions sur les volailles en provenance de France et de ses partenaires commerciaux, en raison du risque d'importation d’influenza aviaire hautement pathogène aux États-Unis.

Dans le même ordre d'idées, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s'est prononcée aujourd'hui sur la vaccination contre l’influenza aviaire chez les volailles, en décrivant les vaccins disponibles et en fournissant des informations sur les stratégies de vaccination.

L'ESFA a déclaré qu'un seul vaccin contre l’influenza aviaire pour la volaille a été approuvé dans l'Union européenne et qu'il n'est pas possible de comparer d'autres vaccins. Il a également ajouté que peu de vaccins ont été testés sur des volailles autres que les poulets.

La vaccination préventive constitue la meilleure stratégie pour réduire le nombre d'épidémies et leur durée et pourrait s'avérer un outil utile dans les zones à haut risque, a dit l'EFSA. En cas d’épidémie, elle recommande la vaccination dans un rayon de 3 km autour de l’épicentre de l’épidémie lorsqu’il se trouve dans des zones à haut risque.

Le groupe a souligné que la vaccination devrait être utilisée parallèlement à d’autres mesures de prévention et de contrôle, telles que la surveillance, la détection précoce et la biosécurité.

Des épidémies frappent davantage d’élevages de dindes aux États-Unis

Suite à une baisse attendue des épidémies d’influenza aviaire au cours de l'été chez les volailles, l’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS) de l'USDA a signalé une légère augmentation récente des événements dans les élevages de volailles, notamment dans un élevage commercial de dindes dans le comté de Jerauld, dans le Dakota du Sud.

Le 10 octobre, l'APHIS a signalé deux autres foyers dans des élevages de dindes, tous deux situés dans le comté de Sanpete, dans l'Utah. Un élevage hébergeant 134 200 dindes et l’autre 7 600 oiseaux.

Des épidémies record chez les volailles aux États-Unis, qui ont débuté en février 2022, ont entraîné une perte record de 58,9 millions d’oiseaux dans 47 États.

vendredi 29 septembre 2023

Le Canada suspend temporairement l’importantion de volailles vivantes, les œufs d'incubation et de tous les produits de volaille frais/congelés/produits de volaille crus de France

Modifications des conditions d'importation de volailles vivantes et de produits et sous-produits de volaille crus frais/surgelés, originaires de la France, en raison de la vaccination contre l'influenza aviaire hautement pathogène, source ACIA du 29 septembre 2023.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) suspend temporairement l'importation de toutes les volailles vivantes, les œufs d'incubation, et de tous les produits de volaille frais/congelés/produits de volaille crus en provenance de la France, à compter du 1er octobre 2023. Cette mesure est prise pour gérer le risque potentiel lié à la campagne de vaccination en France contre l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Les produits concernés par cette mesure sont :

- les oiseaux vivants et les œufs d'incubation,
- tous les produits et sous-produits aviaires et de volaille non transformés, y compris les œufs, les plumes, le fumier et la litière de volaille,
- le matériel de laboratoire contenant des produits/sous-produits de volaille,
- les aliments crus ou non transformés pour animaux de compagnie contenant des produits ou sous-produits de volaille, et
- la viande de volaille comestible ou non comestible (veuillez noter que les produits carnés cuits et en conserve ou hermétiquement fermés et commercialement stériles sont toujours éligibles à l'importation)

Les articles concernés par cette suspension proviennent, sont transformés, emballés ou expédiés de France et importés au Canada directement ou indirectement.

L'ACIA procède actuellement à une évaluation de risques. L'industrie sera informée de tout changement résultant de cette évaluation.

Les informations présentes dans l’article vous permettront de mieux comprendre le contexte de cette mesure temporaire ...

Mise à jour du 2 octobre 2023

L'USDA vint de prendre une mesure similaire à celle du Canada.

jeudi 10 août 2023

Allemagne : Résultats pour 2022 du programme de lutte contre Salmonella. Pas de tendance constante pour tous les types de volaille et de production

«Allemagne : Résultats pour 2022 du programme de lutte contre Salmonella. Pas de tendance constante pour tous les types de volaille et de production», source BfR.

Dans le cadre du programme européen de lutte contre Salmonella, les États membres établissent un rapport annuel sur la proportion de troupeaux positifs à Salmonella dans les volailles d'élevage (Galles gallus), les poules pondeuses, les poulets de chair et les dindes d'élevage et d'engraissement. Pour le rapport national, les Länder allemands transmettent depuis 2007 les résultats de leurs enquêtes aux autorités fédérales responsables pour évaluation. Ces données sont utilisées pour compiler le rapport annuel sur le programme de contrôle par l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR).

Comme on l'a vu l'année précédente, l'évaluation des données pour 2022 ne montre aucune tendance ou prévalence cohérente de Salmonella pour toutes les espèces animales et tous les types de production pris en compte dans le rapport.

En ce qui concerne les types de Salmonella pertinents pour le contrôle (sérotypes), les objectifs de contrôle ont été atteints pour tous les groupes de volailles considérés, à l'exception des dindes reproductrices.

Conformément aux exigences du droit communautaire, les sérovars pertinents pour le contrôle de Salmonella doivent être détectables dans un maximum de 1% ou 2% (poules pondeuses) des troupeaux examinés.

Résumé

Les résultats transmis par les Länder dans le cadre des programmes de contrôle conformément au règlement (CE) n°2160/2003 ont été synthétisés en vue d'un rapport au niveau fédéral. Pour 2022, ils ne documentent aucune tendance ou prévalence cohérente de Salmonella pour toutes les espèces animales et tous les types de production considérés dans le rapport, par rapport à l'année précédente. Les valeurs cibles ont été atteintes, à l'exception des dindes reproductrices (un troupeau positif). Pour les troupeaux de poules reproductrices, les poulets de chair et les dindes d'engraissement, une prévalence inférieure à 1% pour les sérovars pertinents pour le contrôle a été atteinte, pour les poules pondeuses, la prévalence de 0,8% était inférieure à la valeur cible de 2%. En raison du petit nombre de troupeaux de dindes reproductrices examinées, la valeur cible de 1% est à nouveau dépassée par la seule détection de S. Typhimurium. La détection de S. Enteritidis et S. Typhimurium dans divers troupeaux de volailles, en particulier chez les poules pondeuses, les poulets de chair et les dindes d'engraissement, doit faire l'objet d'une surveillance plus approfondie. S. Enteritidis et S. Typhimurium ont été signalés pour toutes les espèces animales et tous les types de production en 2022. La détection de S. Infantis chez les poulets de chair a encore diminué ; le sérovar n'a pas été détecté chez les poules reproductrices. Chez les poulets de chair, ce sérovar ne fait pas partie des sérovars pertinents pour le contrôle de Salmonella. Salmonella a été détecté dans 0,8% des troupeaux de poules reproductrices en 2022, 0,1% des troupeaux ont été testés positifs pour un sérovar pertinent pour le contrôle de Salmonella. Par conséquent, une nette tendance à la baisse de la détection de Salmonella chez les poules reproductrices peut être observée, tandis que la détection des sérovars pertinents pour le contrôle de Salmonella est restée à un niveau faible.

Dans les troupeaux de poules pondeuses, la prévalence de Salmonella en 2022 a légèrement augmenté par rapport à l'année précédente ; cela concerne également la détection du sérovar S. Typhimurium pertinent pour le contrôle. En 2022, le taux de détection de Salmonella a légèrement diminué pour les poulets de chair, mais pas pour les sérovars pertinents pour le contrôle. La détection de S. Infantis a également continué à diminuer en 2022. Comme les années précédentes, les poulets de chair ont dominé les sérovars non pertinents pour le contrôle de Salmonella dans toutes les études. En 2022, Salmonella a de nouveau été détectée dans un troupeau de dindes reproductrices ; il s'agissait de S. Typhimurium. Dans les troupeaux de dindes d'engraissement, la situation favorable des dernières années vis-à-vis de Salmonella s'est poursuivie en 2022 et la proportion de sérotypes pertinents pour le contrôle de Salmonella a également légèrement diminué.

lundi 26 juin 2023

Salmonella dans la volaille : Prélèvements réduits après que les Pays-Bas aient atteint l'objectif de l'UE

«Prélèvements réduits après que les Pays-Bas aient atteint l'objectif de l'UE», source Food Safety News du 25 juin 2023.

La fréquence de prélèvements de recherche de Salmonella dans les troupeaux reproducteurs doit être réduite aux Pays-Bas après que le pays ait atteint les objectifs européens.

A partir de juillet, les prélèvements obligatoires pour la surveillance de Salmonella par les propriétaires de troupeaux reproducteurs de volailles auront lieu au moins toutes les trois semaines. Les personnes possédant ce type d'animaux doivent actuellement effectuer des prélèvements au couvoir ou à l'élevage toutes les deux semaines.

Des analyses de détection de Salmonella sont effectués pour garantir la sécurité des aliments et la santé publique. Il s'agit d'essayer d'empêcher des produits contaminés d'entrer dans la chaîne alimentaire, a dit l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA).

Comme les Pays-Bas ont atteint l'objectif européen en 2021 et 2022, les prélèvements obligatoires seront réduits à partir de début juillet. La fréquence des prélèvements officiels par les autorités est également réduite. Cela signifie que chaque troupeau d'un élevage sera prélevé deux fois par cycle de production, au lieu de trois fois. La société C-Mark réalise ce plan de prélèvements pour le compte de la NVWA.

Les règles européennes de janvier 2010 stipulent qu'un maximum de 1% des troupeaux reproducteurs adultes dans un État membre peut être infecté par Salmonella Enteritidis, Infantis, Hadar, Typhimurium (y compris le variant monophasique) et Virchow. Ces mesures chez les éleveurs visent à avoir un effet positif au niveau des poulets de chair et des poules pondeuses.

Si un pays atteint cet objectif pendant au moins deux années consécutives, l'autorité nationale peut autoriser des prélèvements dan sl’élevage toutes les trois semaines. Les agences nationales peuvent décider de maintenir ou de revenir à un intervalle de test de deux semaines en cas de détection de types pertinents de Salmonella dans un troupeau reproducteur de l'exploitation ou dans tout autre cas qu'elles jugent approprié.

En 2020, l'objectif n'a pas été atteint aux Pays-Bas et 1,42% des troupeaux reproducteurs adultes étaient infectés par Salmonella. Cependant, en 2021, le chiffre était de 0,38% et en 2022, il était de 0,25%.

En Allemagne, les informations de l'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) montrent que Salmonella a été détectée dans six, soit 0,8 %, des troupeaux reproducteurs en 2022, contre 4,8 % en 2021. Un seul des six résultats en 2022 concernait l'un des cinq types de Salmonella mentionnés dans la législation.

Renforcer la bonne exécution

La NVWA a également dit qu'elle imposerait des sanctions plus sévères dans le secteur équin si les exigences pertinentes ne sont pas respectées. Les réglementations sur l'identification et l'enregistrement ont été renforcées en 2021. Les règles européennes signifient qu'il existe un passeport pour les chevaux, les ânes et les poneys.

Les inspections effectuées par la NVWA en 2022 chez les détenteurs d'équidés ont montré que le respect de la réglementation révisée était faible. Dans la plupart des cas, l'enregistrement du lieu de résidence ou de l'animal dans ce milieu n'était pas correct. Les motifs de non-conformité allaient de la méconnaissance des règles à la négligence.

Étant donné que les non-conformités concernaient de nouvelles réglementations, la NVWA n'a pas infligé d'amende aux contrevenants mais a émis un avertissement écrit. Cependant, l'agence a déclaré qu'elle renforcerait désormais la surveillance.

Un enregistrement correct est important car il permet une traçabilité plus rapide des animaux ou des produits d'origine animale en cas d'épidémie de maladie animale infectieuse ou si la viande de cheval est contaminée.

vendredi 26 mai 2023

Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?

«Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?», source article de Food Safety News du 25 mai 2023.

L'agence alimentaire néerlandaise a identifié 5 700 infractions possibles dans les abattoirs de viande rouge et de volaille au premier semestre 2022.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a dit que cela avait entraîné 401 avertissements écrits ou amendes. La plupart des problèmes constatés, dans les plus de 23 600 contrôles de janvier à juin 2022, étaient liés à l'hygiène ou au bien-être animal.

Les infractions comprennent 70 avertissements écrits et 62 amendes aux abattoirs de viande rouge, et 147 avertissements et 122 amendes aux sites de volaille. Cependant, toutes ces lacunes potentielles n'ont pas été établies et certaines font l'objet de recours.

Les avertissements et les amendes sont en baisse pour les abattoirs de viande rouge par rapport à la même période en 2021 et de juillet à décembre 2021, malgré davantage de contrôles. Ils ont également diminué dans les installations avicoles par rapport aux deux périodes précédentes. 

Les manquements à l'hygiène
Sous le thème de la sécurité des aliments, quatre domaines sont couverts : le travail hygiénique, les sous-produits animaux, les normes microbiologiques et la traçabilité. Au total, 119 infractions ont été constatées sur les sites de viande rouge, dont 70 avertissements écrits. Il y a eu 49 infractions passibles d'une amende, dont 24 n'ont pas encore été réglées parce que l'exploitant a fait opposition ou fait appel. Le nombre de non-conformités est resté stable au cours des dernières périodes, la majorité étant liée au travail hygiénique.

Pour les abattoirs de volailles, 224 infractions ont été constatées et 146 ont donné lieu à un avertissement. Il y a eu 78 infractions qui ont donné lieu à une amende, dont 33 n'ont pas encore été réglées car l'opérateur a interjeté appel. La plupart des non-conformités étaient liées au travail hygiénique.

Les vétérinaires encadrants et les inspecteurs interviennent en cas de manquements et font les ajustements nécessaires. Ceci afin d'éviter que le bien-être des animaux ou la sécurité des aliments ne soient compromis. Par exemple, la ligne d'abattage peut être temporairement arrêtée. Cela permet à l'abattoir de rectifier une non-conformité existante ou prévenir une non-conformité.

Gerard Bakker, inspecteur général de la NVWA, a dit : «Les donnés montrent que les abattoirs ne prennent actuellement pas suffisamment de responsabilités pour garantir le bien-être des animaux et la sécurité des aliments. Ils se trompent trop souvent et doivent être améliorés. Le changement requis et l'attitude du secteur doivent venir de l'industrie elle-même. Là où le monde des affaires est en deçà, nous intervenons.

Les 39 grands abattoirs des Pays-Bas sont sos la surveillance permanente de la NVWA.

Des vitesses d'abattage plus lentes sont nécessaires
Plus tôt ce mois-ci, la NVWA a retiré l'autorisation d'abattre à grande vitesse dans une installation avicole du Limbourg. Le site, qui n'a pas été cité, a également été placé sous une surveillance plus stricte après que les mesures correctives et les rapports sur les constatations n'ont pas conduit à une amélioration suffisante du processus.

L'agence a constaté diverses non-conformités à l'hygiène et au bien-être des animaux dans l'entreprise au cours des derniers mois, notamment des animaux pressés les uns contre les autres lors du déchargement des conteneurs de transport.

Les usines qui abattent à grande vitesse nécessitent une autorisation spécifique et doivent respecter les exigences en matière de bien-être animal et d'hygiène.

L'abattoir avait l'autorisation d'abattre 7 500 poulets de chair par heure. En raison de la suspension, il peut désormais fonctionner au taux maximum général de 6 000 par heure. La vitesse d'abattage maximale autorisée pour les poulets de chair aux Pays-Bas est de 13 500 par heure.

Le site dispose de cinq mois pour apporter des améliorations. Il doit répondre aux exigences pendant une période consécutive de trois mois pour être autorisé à abattre à une vitesse plus élevée. Si cela ne se produit pas, l'autorisation d'accélérer les taux d'abattage pourrait être définitivement révoquée. L'agrément de la société pourrait également être suspendu.

samedi 20 mai 2023

L’Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation réduit la vitesse d'abattage dans un abattoir de volailles

«
La NVWA réduit la vitesse d'abattage dans un abattoir de volaille », source communiqué de la NVWA du19 mai 2023.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a retiré l'autorisation d'abattre à grande vitesse à un abattoir de volailles du Limbourg. L'entreprise est toujours autorisée à abattre, mais plus à grande vitesse. De plus, l'abattoir est placé sous une surveillance plus stricte.

La NVWA a constaté ces derniers mois diverses non-conformités en hygiène et bien-être animal dans l'entreprise. Par exemple, les animaux étaient pressés les uns contre les autres lors du déchargement des conteneurs de transport car l'abattoir ne vérifiait pas si les ouvertures par lesquelles les oiseaux sortaient des conteneurs étaient ouvertes.

La NVWA a agi contre toutes les non-conformités observées en appliquant des mesures correctives et en rédigeant des rapports de constatations. Mais l'entreprise s'est montrée insuffisamment capable d'améliorer structurellement son processus métier. 

Abattage à grande vitesse
Les abattoirs qui abattent à grande vitesse nécessitent une autorisation spécifique. Il existe des exigences supplémentaires strictes pour être autorisé à abattre à (plus) grande vitesse, afin de continuer à garantir le bien-être et l'hygiène des animaux. Cet abattoir disposait d'une autorisation spécifique pour abattre 7 500 poulets de chair par heure. En raison de la suspension, l'entreprise revient maintenant au taux d'abattage maximal général de 6 000 poulets de chair par heure. La vitesse d'abattage maximale autorisée pour les poulets de chair aux Pays-Bas est actuellement de 13 500 par heure.

L'abattoir dispose de 5 mois pour mettre en place des améliorations concrètes. L'entreprise doit satisfaire aux exigences strictes pour être autorisée à abattre à une vitesse supérieure pendant une période consécutive de 3 mois. Si le processus d'amélioration n'a pas abouti au résultat souhaité dans le délai imparti, l'autorisation d'abattage à grande vitesse sera définitivement retirée. En cas d'amélioration insuffisante, l'agrément de l'entreprise peut également être suspendu, ce qui signifie que l'entreprise n'est plus autorisée à abattre.

NB : photo d’illustration.