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lundi 1 août 2022

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en juillet 2022

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois de juillet 2022 par les lecteurs du blog.

Tout d’abord, ce mois de juillet a été l'un des mois de 2022 où la fréquentation du blog a été la plus élevée, actualité oblige sans doute. Les lecteurs se sont intéressés à différents sujets mais la situation de l’agriculture en France semble soucier de nombreuses personnes et on peut se demander jusqu’à quand notre pays va accepter que la Commission européenne et certains politiques jouent les casandre.

L’application RappelConso mériterait une mise à jour plus professionnelle, peut-être faudrait-il faire un signalement à la répression des fraudes, via SignalConso ...

L'articles le plus lu dans ce top 10 est arrivé très largement en tête.
Vous pourrez retouver le détail du mois de juillet dans l'article, Juillet, mois caniculaire, est aussi un mois très chaud pour la sécurité des aliments.

Encore merci de me lire ... 
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 2 juillet 2023

Plus de 100 000 missions de contrôles en Belgique, selon le rapport d’activités 2022 de l’AFSCA. En France, on attendra fin 2024 pour espérer atteindre ce chiffre ...

On pouvait se demander d’où venait le chiffre de 100 000 contrôles par an fin 2014 comme nous le promet le ministre de l’Agriculture : «Augmenter de 80% le nombre d’inspections en remise directe dès 2024, soit un total de 100 000 contrôles par an».

Vous connaissez le dicton, «Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.» Nous jugerons donc sur pièces ..

En attentant, ce chiffre est déjà atteints depuis plusieurs année en Belgique, petit pays à côté du notre, «109 666 missions de contrôle ont été effectuées en 2022», de quoi relativiser un peu plus l’objectif de 100 000 contrôles prévus chez nous ...

Je sais bien que comparaison n’est pas raison mais tout de même, songez qu’en 2022 en France, la DGAL rapporte 48 960 inspections en sécurité des aliments, une misère …, mais tout ça sera bientôt du domaine du passé, hum, hum ...

Ces données belges sont extraites du communiqué sur le «Rapport d’activités de l’AFSCA 2022 : En 2022, l’AFSCA a été un interlocuteur privilégié pour les consommateurs.» Le rapport complét est ici.

Coup d’œil sur quelques chiffres-clés du rapport d’activités 2022 : 

En 2022, l'AFSCA a été plus populaire que jamais auprès des consommateurs  
- Avec près de 5 000 plaintes et quelques 6 600 questions, le Point de contact de l’AFSCA a enregistré un nombre record de signalements en 2022. Cela représente en moyenne 26 questions et 20 plaintes par jour. Sur ces 4 998 plaintes, 50% d’entre elles étaient fondées.  
- 88% des consommateurs qui ont contacté l’AFSCA se sont dit satisfaits du suivi accordé à leur plainte ou question et recommanderaient le point de contact de l’AFSCA. Chaque plainte et chaque question contribuent ainsi à la protection des consommateurs et constituent donc un moyen efficace pour sécuriser la chaîne alimentaire. 

Contrôle et surveillance de la chaîne alimentaire 

- 109 666 missions de contrôle ont été effectuées en 2022 (114 486 en 2021) et le taux de conformité reste toujours élevé : 85,3% des check-lists d’inspection sont conformes (85,7% en 2021). 
- L’AFSCA a réalisé 70 260 échantillonnages en 2022, soit une moyenne de 278 échantillonnages par jour ouvrable en Belgique. 97,8% d’entre eux étaient conformes (97,5 % en 2021). 
- Si un risque pour la sécurité alimentaire est décelé, l'AFSCA peut prendre une série de mesures telles que l'émission d'un avertissement (15 966 en 2022), la rédaction d’un procès-verbal d’infraction (10 026 en 2022), la saisie des produits ou, dans des cas exceptionnels, l'imposition d'une fermeture temporaire (294 en 2022). 
- En concertation avec l’AFSCA, les entreprises alimentaires ont procédé aux rappels ou envoyé un avertissement pour près de 400 produits : 289 produits ont fait l’objet d’un rappel auprès des consommateurs (versus 2441 rappels en France -aa). Cela représente une diminution sensible par rapport à 2021. Cette diminution est directement liée à la problématique européenne de l'oxyde d'éthylène qui s’est résolue en grande partie en 2022. 
- Avec ses (aéro)ports, la Belgique est un point d’entrée important en Europe : 127 402 envois ont été contrôlés aux postes de contrôles frontaliers belges et plus de 96% de ces envois ont été admis sur le marché européen. 
- La demande croissante d’ouverture de marchés d’exportation et l’importance des potentiels obstacles (sanitaires et phytosanitaires) à l’exportation nécessitent une approche proactive de la part de l’AFSCA qui stimule toujours plus la collaboration et l’étroite concertation avec tous les partenaires concernés (entreprises, administrations fédérales et régionales). En 2022, ce sont 36 nouveaux marchés qui ont pu s’ouvrir. 

Soutien et accompagnement des plus petites entreprises de la chaîne alimentaire  

- 135 formations gratuites ont été dispensées par l’AFSCA en 2022 à près de 2750 professionnels du secteur alimentaire et 3200 membres du personnel du secteur de la restauration et des cuisines de collectivité ont suivi l’e-learning gratuit de l’AFSCA.  
- Plus de 7 personnes sur 10 ayant suivi cet e-learning affirment qu’elles pourront mettre ces acquis en oeuvre dans le mois qui suit la formation. 

Les incidents en 2022 dans des entreprises du secteur alimentaire offrent aussi des perspectives d’avenir 

En 2022, plusieurs incidents sont survenus dans des grandes entreprises du secteur agroalimentaire. Ainsi, à quelques mois d'intervalle, deux fabricants de chocolat belges, ont été confrontés à une contamination par Salmonella. Il s'agit de Ferrero et de Barry Callebaut.

Par ailleurs, un acteur important du marché laitier a notifié un problème avec Listeria monocytogenes dans l’une de ses implantations. Il s'agit de Micobel.

De tels incidents de sécurité alimentaire démontrent une fois encore que l'autocontrôle basé sur des bonnes pratiques d'hygiène et les principes HACCP sont et restent primordiaux pour maintenir un niveau élevé de sécurité alimentaire. En collaboration avec le secteur, l'AFSCA réfléchit actuellement à la manière dont notre pays peut franchir une nouvelle étape dans le contrôle préventif de la sécurité alimentaire. C’est dans cette optique que l’Agence a proposé, fin 2022, une nouvelle approche de l'autocontrôle qui envisage également une éventuelle adaptation et un renforcement des contrôles. 

Pas moins de 29 foyers de grippe aviaire en Belgique : un triste record en 2022  

En 2022, le virus de la grippe aviaire a généré une année de travail intense pour l'AFSCA, le secteur de l’élevage avicole et les autres acteurs concernés. Pas moins de 29 foyers ont été identifiés et confirmés chez des volailles et des oiseaux captifs. Un triste bilan certes, mais plus limité que dans les autres États membres.  

Par ailleurs, quelques 220 oiseaux sauvages infectés (compétence des régions) ont également été trouvés dans tout le pays tout au long de l'année.  

Force est de constater que la grippe aviaire est de plus en plus présente tout au long de l’année. L'AFSCA conseille donc aux particuliers d'être vigilants et de toujours protéger leurs animaux des oiseaux sauvages (par exemple en les couvrant d'un filet) et appelle les détenteurs professionnels à respecter strictement les mesures de biosécurité en vigueur. 

Contamination environnementale aux substances PFAS – fin de l'enquête sur les valeurs de référence en Wallonie  

En juin 2021, une contamination historique a été mise en évidence lors des travaux de la liaison Oosterweel et semblait provenir de l'entreprise 3M de Zwijndrecht. On pouvait craindre que ces substances soient présentes dans le sol, l'eau, l'air et ... également dans les denrées alimentaires.  

Dès lors, en 2021, l'AFSCA a effectué un vaste contrôle de fond sur les aliments d'origine végétale et animale provenant de zones de Flandre qui peuvent être considérées comme non contaminées.  

En 2022, l'AFSCA a réalisé un exercice similaire en Wallonie. L'objectif de cette étude était d'obtenir une image de la présence de PFAS dans les produits alimentaires commerciaux originaires de Wallonie, plus spécifiquement des zones où il n'y a pas de contamination historique connue par les PFAS. Tous les résultats d'analyse sont inférieurs aux normes européennes qui s'appliquent depuis 2023. Il a donc été possible de conclure que les exploitations concernées ne doivent prendre aucune mesure supplémentaire pour le moment et que les produits sont propres à la consommation.  

 Le baromètre de la sécurité alimentaire 2022 est à la baisse 

Le baromètre de la sécurité alimentaire indique une diminution de 9,1% pour 2022 par rapport à 2021.  
Cette diminution est en grande partie due à une augmentation significative, par rapport à 2021, du nombre de notifications de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ; à savoir 830 en 2022 (contre 547 en 2021) et de personnes touchées par une TIAC, soit 4 247 personnes en 2022 (contre 2 070 en 2021). 

Cette augmentation sensible du nombre de notifications de TIAC, et par conséquent du nombre de personnes touchées en 2022, peut s’expliquer en partie par la reprise des activités dans les différents secteurs alimentaires après la pandémie du Covid-19 et l’engouement des consommateurs à fréquenter à nouveau les établissements HoReCa.  

Par ailleurs, les divers incidents alimentaires survenus en 2022 ont sans doute eu pour effet de sensibiliser davantage les consommateurs à l’importance de la sécurité alimentaire. Ceux-ci ont ainsi été incités à notifier plus systématiquement toute suspicion de toxi-infection alimentaire.   

NB : L'image est issue du rapport d'activités 2022 de l'AFSCA.

vendredi 30 décembre 2022

Une revue 2022 de la sécurité des aliments

«Une revue des épidémies d’origine bactériennes au MDMA et aux produits chimiques en 2022», source article de Joe Whitworth paru le30 décembre 2022 dans Food Safety News.

2022 restera-t-elle dans les mémoires comme l'année de Salmonella dans le chocolat ou de Cronobacter dans les préparations pour nourrissons ? Ou est-ce que quelque chose d'autre a attiré et retenu votre attention au cours des 12 derniers mois ?

Parfois, j'ai l'impression que tout ce sur quoi j'écris depuis 2020 est le coronavirus, le Royaume-Uni quittant l'Union européenne et la contamination par l'oxyde d'éthylène. Bien que ce ne soit pas le cas, ces trois sujets figuraient à nouveau à l'ordre du jour de l'actualité 2022, nous les aborderons donc en premier.

Des épidémies majeures à Listeria en Italie et à E. coli pathogènes au Royaume-Uni, à Salmonella Mbandaka dans plusieurs pays et le virus de l'hépatite A en Nouvelle-Zélande ont fait surface tandis que l'incident à Salmonella avec le tahini et/ou la halva grondait.

Cette année a également soulevé différents sujets ainsi que des épidémies et des rappels. Nous avions de la drogue dans du champagne, la contamination des aliments pour animaux de compagnie, la grippe aviaire, les intoxications liées aux graines de pavot et de l'alcool falsifié.

Statistiques sur le coronavirus et les épidémies d’origine alimentaire et les cas de maladie
Comme prévu l'année dernière, dans la plupart des pays, les épidémies et les rapports de cas de maladie ont augmenté en 2021 par rapport à 2020, mais sont toujours inférieurs aux niveaux d'avant la pandémie de la COVID-19. Ceci est étayé par le rapport de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) sur les épidémies et les maladies en 2021. Le virus n'a pas disparu, mais les restrictions se sont assouplies, il est donc probable que les niveaux vont remonter lorsque nous verrons les chiffres de 2022 et nous pourrions revenir aux chiffres d'avant la pandémie.

Le Royaume-Uni quitte l'UE
C'était il y a six ans lorsque le Royaume-Uni a décidé de quitter l'UE lors d'un référendum. Nous avons beaucoup entendu parler de la perte d'accès au portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et à des réseaux tels que les responsables des agences de sécurité des aliments. Mais le Brexit continue de créer de nouveaux problèmes. Qu'il s'agisse du protocole avec l'Irlande du Nord, des retards dans les contrôles aux frontières, d'un impact sur les ressources - souligné récemment par la Food Standards Agency (FSA) et Food Standards Scotland - ou du projet de loi retenu sur la législation européenne qui vise à supprimer les lois européennes de la législation britannique d'ici 2023, bien que cette date puisse être prolongée jusqu'en 2026. L'analyse initiale de la FSA montre qu'elle a l'intention de conseiller aux ministres de conserver, d'étendre ou de reformuler la majorité des règles qu’elle traite.

Incident lié à l'oxyde d'éthylène
Petit rappel, la Belgique a lancé l'alerte en septembre 2020 concernant les graines de sésame en provenance d'Inde. Il a ensuite été retrouvé dans des additifs, notamment la gomme de caroube. L'utilisation d'oxyde d'éthylène pour désinfecter les denrées alimentaires n'est pas autorisée en Europe. Les autorités nationales ont adopté différentes approches, notamment des rappels et des retraits. L'Union européenne a renforcé les règles à plusieurs reprises pour s'attaquer au problème. L'incident semble se terminer avec la suppression des pages connexes sur le site Internet de la Commission européenne, mais les notifications au RASFF se poursuivent. Il s'agissait de la plus grande opération de rappel d'aliments de l'histoire de l'UE, selon le rapport du Réseau d'alerte et de coopération (ACN pour Alert and Cooperation Network).

Large épidémie en France à E. coli pathogène
Des pizzas surgelées étaient à l'origine de la plus grande épidémie de SHU à E. coli jamais observée en France. Nestlé a récemment été autorisé à redémarrer partiellement les opérations de l'usine de Buitoni à Caudry après l'arrêt de la production en avril. Au total, 56 cas confirmés et deux cas probables avec un âge médian de 6 ans sont tombés malades entre la mi-janvier et avril. Il y a eu 50 cas d'insuffisance rénale connue sous le nom de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et deux enfants sont décédés. La plupart des cas de maladie étaient des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11, mais quelques cas d’infection à O103:H2 ont été enregistrés. En France, la surveillance des STEC est basée uniquement sur le SHU chez les enfants de moins de 15 ans, il est donc probable que beaucoup plus de personnes ont été malades. Des souches épidémiques ont été isolées à partir de pizzas prélevées au domicile des patients et à l'usine de fabrication. E. coli a également été retrouvé dans la farine utilisée pour faire des pizzas. Des poursuites pénales et civiles sont en cours.

Salmonella dans du chocolat
Salmonella en confiserie a été un thème majeur cette année. Nous commençons par l'épidémie Salmonella Typhimurium monophasique dans du chocolat Kinder fabriqué par Ferrero en Belgique qui a rendu malades 450 personnes dans plusieurs pays. Les enfants ont été particulièrement touchés et beaucoup ont été hospitalisés. Des personnes sont tombées malades entre décembre 2021 et juin 2022. Il y a eu quatre cas au Canada et un aux États-Unis. L'usine d'Arlon a reçu le feu vert en septembre après avoir été fermée en avril. Une enquête du parquet du Luxembourg est en cours.

En Israël, le groupe Strauss a émis un rappel de produit et fermé une usine en avril en raison de Salmonella. L'usine de Nof Hagalil a redémarré en août. Des produits Elite ont été rappelés aux États-Unis, Australie, Europe et Royaume-Uni avec des cas de maladies connexes signalés en Israël. Les coûts estimés sont d'environ 90 millions de dollars.

Barry Callebaut a également ressenti l'impact de la contamination par Salmonella malgré le fait que le chocolat impliqué n'entre pas dans la chaîne de vente au détail. Le coût était de 77 millions de dollars, selon les résultats financiers de l'entreprise. L'usine Wieze en Belgique a suspendu ses opérations après la détection de Salmonella Tennessee dans la lécithine d'un fournisseur de Hongriey en juin.

En ce qui concerne la lécithine, il convient également de mentionner un problème avec la lécithine de soja en provenance d'Inde en raison d'une contamination potentielle des arachides. Le problème a été soulevé par l'Allemagne via une alerte RASFF en avril et a touché 60 pays dont les États-Unis. On pense que cela a été causé par une contamination croisée pendant le transformationt. La lécithine de soja est utilisée dans une gamme d'aliments, tels que le chocolat, le fromage, la margarine et la vinaigrette.

Cronobacter dans les préparations pour nourrissons
Le principal sujet concernant Cronobacter dans l'histoire des préparations pour nourrissons vient des États-Unis et implique l'usine Abbott Nutrition de Sturgis, Michigan. Quatre nourrissons ont été infectés par Cronobacter et deux sont décédés. Abbott dit qu'il n'y a aucune preuve concluante que les cas de maladie soient liés à son produit.

En Europe, une marque de préparations pour nourrissons a été rappelée en novembre en Slovaquie et en République tchèque à cause de Cronobacter. Une formule de lait de chèvre concernée a été fabriquée par Goldim.

Cronobacter a également été détecté dans une autre formule d'un autre producteur en République tchèque et envoyée en Moldavie. Le lait maternisé initial Numil fabriqué par Corinos House a été rappelé en juin.

Plus tôt en 2022, un lot de KetoCal 3:1 était positif pour Cronobacter après des prélèvements par des douaniers australiens. Nutricia, qui appartient à Danone, a déclaré que le lot concerné avait été fabriqué en Europe et était négatif avant de quitter l'usine de production.

Nous avons également découvert une épidémie à Cronobacter sakazakii impliquant quatre bébés et un décès dans un hôpital en Allemagne en 2021. Cela était dû à la préparation probiotique pour nourrissons mélangée à l'hôpital.

Du MDMA dans du champagne
Début 2022, une alerte concernant du champagne contaminé par de l'ecstasy en Europe a été émise par les autorités. Huit personnes sont tombées malades en février en Allemagne et une est décédée. Il y avait aussi quatre cas de maladie aux Pays-Bas. Des bouteilles de Moët et de Chandon Ice Imperial ont été vidées de leur champagne, et les bouchons ont été changés et remplis de MDMA liquide pur, également connu sous le nom d'ecstasy. Une enquête a impliqué Europol et des agences en France, Italie, Belgique, Allemagne et Pays-Bas.

Le monoéthylène glycol est de retour dans l'actualité
Alors qu'il y a eu des développements dans l'affaire de la contamination de la brasserie Cervejaria Backer en 2020 au Brésil liée à 10 décès - comprenant des amendes et l'approbation de la société pour redémarrer les ventes de bière - le monoéthylène glycol a fait la une des journaux pour d'autres raisons.

La substance toxique a été utilisée à la place du propylène glycol, un additif autorisé, dans les aliments pour animaux de compagnie. Six entreprises qui produisaient des aliments pour chiens ont été impliquées : Bassar Pet Food, Peppy Pet, Upper Dog, Petitos, Pets Mellon et FVO Alimentos. Cinq fournisseurs ont été répertoriés par les autorités brésiliennes : Tecnoclean Industrial, A et D Quimica, Atias Quimica, Bella Donna et Saber Quimica. Les médias locaux ont rapporté qu'au moins 15 chiens sont décédés.

Stratégies sur la sécurité des aliments
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé sa stratégie sur la sécurité des aliments pour 2022 à 2030. L'un des objectifs est une réduction de 40% d'ici 2030 de la moyenne mondiale de l'incidence des maladies diarrhéiques d'origine alimentaire. Le premier rapport d'étape sera présenté en 2024 à l'Assemblée de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Début décembre, le Conseil de la FAO a approuvé les priorités stratégiques pour la sécurité des aliments dans le cadre stratégique de la FAO pour 2022 à 2031.

La FAO espère que cela stimulera les investissements et garantira les ressources humaines et financières pour que l'agence mette en œuvre son programme de sécurité des aliments et fournisse des services internationaux. orientation, politique et un plaidoyer pour les décideurs.

Des travaux ont également commencé pour mettre à jour les estimations sur la charge des maladies d'origine alimentaire publiées en 2015. Le Groupe de référence sur l'épidémiologie de la charge des maladies d'origine alimentaire (FERG pour Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Group) a lancé quelques appels à l'aide pour des revues systématiques et d'autres études. Un nouveau rapport est prévu pour 2025.

Autres faits saillants
Il y a de nombreux sujets autour de la sécurité des aliments qui, à mon avis, n'occupent pas assez de place dans les nouvelles, tels que les métaux lourds, les mycotoxines et les résidus de pesticides, et ceux qui ne sont mentionnés qu'occasionnellement comme les intoxications liés aux champignons sauvages, les parasites d'origine alimentaire et les allergènes. Un problème, en particulier, a surgi plusieurs fois cette année : l'alcool contaminé. Il était responsable de cas de maladie et de décès en Inde, Pérou, Équateur, Colombie, Ouganda, Vietnam et Turquie. Si la sécurité des aliments est «la responsabilité de tous», comme on nous le dit souvent, alors nous avons beaucoup de choses à faire en 2023.

Commentaire
Pour la France, je serai tenté de rajouter le nombre sidérant de rappels de produits alimetaires, à suivre dans les prochains articles du blog.