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mercredi 8 juin 2022

Royaume-Uni: Une étude de la Food Standards Agency montre une préoccupation croissante concernant le coût des aliments

On me dit souvent que l’Anses s’investit avec succès dans beaucoup de domaines, sans doute trop à mon humble avis. On me dit encore que l’Anses a même des sociologues (?) qui bien évidemment ne voient plus loin que leur bout de nez, comme tous les sociologues, et pourtant, quid du coût de l’achat des denrées alimetaires en raison de l’augmentation du coût de celles-ci ?

«Une étude de la Food Standards Agency montre une préoccupation croissante concernant le coût des aliments», source Food Standards Agency (FSA) du 8 juin 2022.

Une étude publiée par la Food Standards Agency montre que le coût des aliments est une future préoccupation majeure pour trois personnes sur quatre au Royaume-Uni.

Deux autres rapports, également publiés, montrent l'utilisation croissante des banques alimentaires et des fournisseurs d'aliments communautaires dans notre société, ainsi qu'un appel des banques alimentaires pour obtenir des conseils plus clairs et plus accessibles sur la manipulation sécuritaire des aliments.

L’étude révèle :
- Le coût des aliments est désormais une préoccupation future majeure pour trois consommateurs britanniques sur quatre (76%) (UK Public's Interests, Needs and Concerns Around Food project).

- Le nombre de personnes utilisant une banque alimentaire ou un organisme de bienfaisance alimentaire continue de croître, passant d'environ une personne sur dix en mars 2021 (9%), à près d'une personne sur six en mars 2022 (15%). Et plus d'un sur cinq (22%, en mars 2022) déclare avoir sauté un repas ou réduit la taille des repas parce qu'il n'avait pas assez d'argent pour acheter de la nourriture (Consumer Insights Tracker).

- Les bénévoles des banques alimentaires et d'autres fournisseurs d'aide alimentaire ont besoin de conseils et d'un soutien supplémentaires pour gérer les dons, y compris le stockage, la préparation et la distribution des aliments en toute sécurité sanitaire, tout en évitant le gaspillage alimentaire (Project on Community Food Providers).

Parallèlement à la publication de ces preuves, la FSA travaille avec les entreprises pour s'assurer que le don de leur aliments est aussi simple que possible et pour aider à la fois ceux qui travaillent dans les banques alimentaires et ceux qui les utilisent à suivre les meilleures pratiques pour stocker, préparer, et la cuisson des aliments.

La présidente de la FSA, la professeure Susan Jebb, a dit :
«Face aux pressions immédiates sur les personnes qui ont du mal à acheter des aliments, les banques alimentaires jouent un rôle vital dans nos communautés. Nous travaillons de toute urgence avec l'industrie et d'autres donateurs importants, ainsi qu'avec les organismes de bienfaisance des banques alimentaires, pour examiner ce que nous pouvons faire de plus ensemble pour garantir que des aliments sains à manger puissent être redistribués aux personnes qui peuvent bénéficier de ce soutien.

«Les banques alimentaires peuvent être une bouée de sauvetage fiable à court terme, mais les gouvernements et les services réglementaires doivent également examiner plus largement d'autres moyens de permettre aux personnes d'accéder de manière fiable à des aliments sûrs et sains à long terme.»

Les mesures prises par la FSA comprennent:
- Travailler avec des organisations caritatives d'aide alimentaire, notamment le réseau indépendant d'aide alimentaire et Fareshare, pour rassembler et adapter les ressources aux fournisseurs d'aliments communautaires, afin de les rendre aussi faciles à utiliser que possible.

- Nous voulons nous appuyer sur le solide travail déjà réalisé en partenariat avec WRAP pour nous assurer que le plus d’aliments excédentaires que possible soient redistribuée aux personnes, plutôt que d'être gaspillés.

- Travailler avec l'industrie, le gouvernement et les organisations caritatives pour examiner et améliorer le paysage réglementaire des banques alimentaires et des donateurs, en s'assurant que les règles et les directives sont aussi proportionnées et efficaces que possible, et en aidant à partager les meilleures pratiques.

Les trois projets d’étude et les travaux menés par la FSA pour résoudre le problème de l'insécurité alimentaire des ménages seront discutés lors de la prochaine réunion de son conseil d'administration, le 15 juin.

La FSA, en collaboration avec le Defra et le WRAP, a publié des conseils sur les meilleures pratiques en matière de redistribution des excédents alimentaires.

Marcus Gover, dirigeant de WRAP, a dit:
«WRAP est fier de sa relation de longue date avec la FSA et de notre travail collaboratif au sein du groupe de travail sur la redistribution de Courtauld Commitment.

«Nous soutenons les efforts de la FSA pour répondre aux préoccupations que beaucoup d'entre nous ont concernant le coût des aliments. Nous estimons que plus de 200 000 tonnes de surplus alimentaires pourraient encore être redistribuées chaque année. Ainsi, en travaillant ensemble, nous pouvons augmenter la redistribution de cette nourriture, ce qui réduira également l'impact environnemental de notre alimentation et contribuera à la réalisation d'un système alimentaire britannique prospère pour tous.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

samedi 27 juillet 2019

Banques alimentaires : Évaluation des risques en cas de prolongation de 2 mois de la période de conservation de denrées alimentaires préemballées congelées à la date limite de consommation


 Le comité scientifique de l’AFSCA a évalué la demande concernant « Évaluation des risques en cas de prolongation de 2 mois de la période de conservation de denrées alimentaires préemballées congelées à la date limite de consommation ».

Très instructif et très pédagogique, cet avis Comité scientifique de l’AFSCA de 19 pages permet de faire el point sur le rôle de la congélation sur les aliments.

Voici ci-après le résumé de cet avis:

Contexte & Termes de référence
Dans l’avis SciCom 05-2015 (SciCom, 2015), le Comité scientifique (SciCom) a évalué les risques de la congélation par les banques alimentaires ou les associations caritatives de denrées alimentaires préemballées, une fois la date limite de consommation atteinte. Dans cet avis, le Comité scientifique recommande notamment de conserver durant maximum 2 mois les produits congelés à la date limite de consommation. Il est demandé à présent au Comité scientifique si le fait de prolonger cette période de conservation de denrées alimentaires préemballées congelées par des banques alimentaires ou associations caritatives à la date limite de consommation est acceptable du point de vue de la sécurité alimentaire. Il est spécifiquement demandé :
  1. quels sont les risques en matière de sécurité alimentaire en cas de consommation de viande de porc hachée emballée dans des raviers en plastique sous film étirable perméable aux gaz et congelée à la date limite de consommation et conservée sous congélation pendant 4 mois ;
  2. quels sont les risques en matière de sécurité alimentaire en cas de consommation d’autres combinaisons de denrées alimentaires (ayant une durée de conservation limitée) et d’emballages qui sont congelées à la date limite de consommation ;
  3. quels sont les délais de conservation maximum à respecter dans de telles circonstances pour garantir la sécurité alimentaire ; et
  4. si des études complémentaires sont éventuellement nécessaires et si oui, s’il y a des recommandations supplémentaires pour la réalisation de ces études (outre les recommandations formulées dans l’avis SciCom 08-2016) ?


Conclusions & Recommandations
Moyennant le respect de certaines mesures, il n’y a pas de croissance microbienne à des températures inférieures ou égales à -18°C. Des modifications chimiques, telles que l’oxydation des lipides et des protéines, sont néanmoins possibles, même en dessous de -20°C. Ces modifications influenceront principalement la qualité du produit, bien que la formation de substances nocives pour la santé ne soit pas à exclure, notamment en cas de conservation de plus longue durée et d’emballage inadapté (perméable à l’air ou sous atmosphère riche en oxygène).

Sur la base des résultats fournis par la Fédération Belge des Banques Alimentaires pour un certain nombre d’indicateurs d’oxydation des lipides (en ce compris une analyse sensorielle) dans la viande de porc hachée, les risques en matière de sécurité alimentaire en cas de conservation ininterrompue de viande - à l’exclusion de la chair de poisson - pendant 4 mois à des températures inférieures ou égales à -18°C sont considérés comme faibles. Cette estimation de faible risque ne s'applique que dans l'hypothèse d’une conservation préalable du produit dans de bonnes conditions et que les mesures mentionnées dans l'avis 05-2015 du SciCom et la circulaire PCCB/S3/CDP/1092228 de l'AFSCA sont respectées.

Les résultats pour de la viande de porc hachée ne peuvent pas être extrapolés purement et simplement à d’autres denrées alimentaires que la viande d’ongulés et de volaille (par ex. poisson, aliments prêts à être consommés) vu les différences qui peuvent apparaître en termes de composition et de paramètres physico-chimiques et les incertitudes y associées. De façon similaire, les informations disponibles ne permettent pas non plus de proposer des délais maximum pour la conservation de denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation qui présenteraient peu de risques du point de vue de la sécurité alimentaire. Cela nécessite notamment des informations sur l’évolution des réactions d’oxydation qui se produisent pendant la conservation de différents types de denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation. Par ailleurs, l’absence de valeurs indicatives en matière de santé pour ce qui concerne les produits d’oxydation complique l’évaluation des risques. En outre, il convient également de noter que le producteur de l'aliment destiné à être congelé à la date limite de consommation a établi une stratégie reposant sur le stockage réfrigéré (par ex. type d'emballage, durée de conservation) et non sur le stockage à des températures de congélation, ce qui conduit à une incertitude supplémentaire dans l'évaluation des risques. Bien que la congélation de denrées alimentaires, une fois la date limite de consommation atteinte, participe à une réduction du gaspillage alimentaire, la sécurité des aliments ne doit pas être compromise. Il convient également de noter que l’assouplissement dont bénéficient les banques alimentaires et associations caritatives – à savoir la possibilité de congeler des denrées alimentaires dont la date limite de consommation est atteinte – constitue déjà un écart par rapport aux dispositions légales et aux conditions de conservation fixées par le producteur.

Outre les mesures déjà décrites dans la circulaire de l’AFSCA, il est recommandé d’apposer la mention que le produit ne peut pas être recongelé après décongélation et qu’il doit être consommé dans les 24 heures après décongélation et après avoir subi un traitement thermique sur les denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation et aussi d’y ajouter la date de durabilité minimale à côté de la date de congélation sur les denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation, comme cela est exigé pour les denrées alimentaires préemballées surgelées (cf. Annexe 10, Règlement (UE) N°1169/2011). Ces informations se substituent à la date limite de consommation qui avait apposée antérieurement sur le produit lorsqu’il était destiné à être conservé sous réfrigération.

NB : Chez nous c'était assez différent pour les soit disant steaks hachés congelés qui étaient frauduleux et non contrôlés ... voir 1 et 2.