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vendredi 7 août 2020

Savon versus COVID-19: une visualisation 3D rend ludique la puissance de l'hygiène simple


Le Président de la République avait indiqué au début de la pandémie à six reprises, « Nous sommes  en guerre. » En quelque sorte Doug Powell du barfblog lui répond en disant « Je n'aime pas la militarisation des termes pour parler de microbes d'origine alimentaire ou des autres microbes. Les microbes sont là, soyez cool, prenez des mesures pour réduire les risques. »

Si guerre il y a, elle sera gagné par de l'eau et du savon pour les mains et un masque sur le visage ...

Une étude de l’University of New South Wales ou UNSW (Nouvelle-Galles du Sud) rapporte « Savon versus COVID-19: une visualisation 3D rend ludique la puissance de l'hygiène simple ».

Alors que le nombre de nouvelles infections augmente, une simulation 3D de l'UNSW nous invite à faire mousser … le savon.

Une visualisation 3D du savon détruisant le coronavirus est un rappel poignant que le simple fait de se laver les mains peut aider à endiguer la pandémie, disent des universitaires de l'UNSW.

« Avec la menace de la deuxième vague sur nous, une simple règle d’hygiène est quelque chose que tout le monde peut faire pour prévenir la propagation du virus », dit le professeur Pall Thordarson, de l'UNSW Science. « Le savon peut détruire le virus sur votre peau. »

La simulation scientifiquement exacte, née d’une collaboration entre UNSW Art & Design et UNSW Science, montre un savon agissant sur une peau contaminée recouverte de minuscules particules de coronavirus.

La simulation utilise une approche cinématographique et une animation évocatrice pour transmettre un message accessible aux adultes comme aux enfants.

« L’une des rares bonnes nouvelles à propos de ce virus est qu’il est en fait très fragile - si vous vous lavez les mains avec du savon, tout le virus s’effondre comme un château de cartes », dit le professeur Thordarson.

« Les molécules de savon cassent les molécules lipidiques externes graisseuses du virus et affaiblissent sa membrane, la rendant de moins en moins stable. Le savon arrache également une partie de la membrane du virus pour créer de nouvelles bulles de savon. »

« Et cela suffit pour détruire le virus. Veuillez donc utiliser fréquemment du savon et de l'eau ou un désinfectant à base d'alcool. »

La simulation a été créée par le 3D Visualization Aesthetics Lab de l'UNSW, qui explore des visualisations artistiques et de conception de données scientifiques et biomédicales complexes. Le laboratoire crée des plates-formes immersives qui jouent des phénomènes scientifiques, tels que les interactions médicamenteuses avec les cellules cancéreuses ou des analyses personnalisées interactives des accidents vasculaires cérébraux pour aider les patients à comprendre leur traitement.

« Les visualisations 3D rendent la science complexe compréhensible. Les industries créatives sont dans une position unique pour pouvoir offrir ce type de simulations éducatives innovantes », dit le professeur John McGhee, qui a créé la simulation avec le chercheur en post-doc du laboratoire UNSW 3D Visualization Aesthetics Lab, Andrew Lilja.

« Nous collaborons avec des collègues engagés dans des recherches de pointe pour créer des médias interactifs qui donnent vie aux détails des processus biomédicaux. »

Le laboratoire étudie la possibilité de participer au débat sur les masques et à d'autres problèmes de santé publique à travers une série de simulations éducatives en 3D.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mardi 14 juillet 2020

Système d'imagerie intelligent alimenté par l'IA pour la détection précoce et la classification des bactéries vivantes dans les prélèvements d'eau


« L'apprentissage en profondeur permet une détection précoce et une classification des bactéries vivantes à l'aide de l'holographie », source Light Publishing Center, Changchun Institute of Optics, Fine Mechanics and Physics, Chinese Academy.

 Les maladies d'origine hydrique affectent plus de 2 milliards de personnes dans le monde, ce qui entraîne un lourd fardeau économique.

Par exemple, le traitement des maladies d'origine hydrique coûte plus de 2 milliards de dollars par an aux États-Unis seulement, avec 90 millions de cas enregistrés par an. Parmi les problèmes liés aux agents pathogènes d'origine hydrique, l'un des problèmes de santé publique les plus courants est la présence de bactéries coliformes totales et de Escherichia coli (E. coli) dans l'eau potable, ce qui indique une contamination fécale.

Les méthodes traditionnelles de détection des bactéries basées sur la culture prennent souvent 24 à 48 heures, suivies d'une inspection visuelle et d'un comptage des colonies par un expert, selon les directives de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA).

Alternativement, des méthodes de détection moléculaire basées, par exemple, sur l'amplification des acides nucléiques, peuvent réduire le temps de détection à quelques heures, mais elles manquent généralement de sensibilité pour détecter les bactéries à de très faibles concentrations, et ne sont pas capables de faire la différence entre les vivants et les micro-organismes morts.

De plus, il n'existe pas de méthode à base d'acides nucléiques approuvée par l'EPA pour détecter les bactéries coliformes dans les prélèvements d'eau.

Par conséquent, il existe un besoin urgent d'une méthode automatisée qui puisse atteindre une détection rapide et à haut débit des colonies bactériennes avec une sensibilité élevée afin de fournir une alternative puissante aux méthodes standard actuellement approuvées par l'EPA qui prennent au moins 24 heures et nécessitent une expert pour le dénombrement des colonies.

Dans un nouvel article publié dans Light: Science & Applications, une équipe de scientifiques, dirigée par le professeur Aydogan Ozcan du Département de génie électrique et informatique de l'Université de Californie, Los Angeles (UCLA), États-Unis, et des collègues ont développé un Système d'imagerie intelligent alimenté par l'Intelligence artificielle (IA) pour la détection précoce et la classification des bactéries vivantes dans les prélèvements d'eau. Sur la base de l'holographie, ils ont conçu un système d'imagerie très sensible et à haut débit, qui capture en continu des images microscopiques d'une boîte de culture, où des bactéries se développent, pour détecter rapidement la croissance des colonies en analysant ces images en accéléré avec un réseau neuronal profond. Après la détection de la croissance de chaque colonie, un deuxième réseau neuronal est utilisé pour classer le type de bactérie.

L'efficacité de cette plate-forme unique a été démontrée en effectuant une détection précoce et une classification de trois types de bactéries, à savoir E. coli, Klebsiella aerogenes (K. aerogenes) et Klebsiella pneumoniae (K. pneumoniae), et les chercheurs de l'UCLA ont atteint une limite -de-détection de 1 bactérie formant colonie pour 1 litre d'eau en 9 heures de temps pour l’analyse, démontrant un gain de temps de plus de 12 heures pour la détection des bactéries par rapport aux méthodes EPA standard. Ces résultats mettent en évidence le potentiel transformateur de cette plateforme d'imagerie holographique alimentée par l'IA, qui permet non seulement une détection très sensible, rapide et rentable des bactéries vivantes, mais fournit également un outil puissant et polyvalent pour la recherche en microbiologie.

Légende.
a, schéma de l'appareil. b, Image d’une boîte de colonies de E. coli et K. aerogenes. c, Exemples d'images des colonies bactériennes en croissance individuelles détectées par un réseau neuronal profond formé. Les points temporels de détection et de classification des colonies en croissance sont annotés par des flèches bleues. La barre d'échelle est de 0,1 mm. Cette recherche a reçu un financement de l'US ARO.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Crédit de Hongda Wang, Hatice Ceylan Koydemir, Yunzhe Qiu, Bijie Bai, Yibo Zhang, Yiyin Jin, Sabiha Tok, Enis Cagatay Yilmaz, Esin Gumustekin, Yilin Luo, Yair Rivenson, Aydogan Ozcan.

NB : L'article est disponible intégralement et gratuitement.

mardi 28 avril 2020

Le COVID-19 et les rayonnements ultraviolets


Selon un article du journal vespéral, Le Monde du 24 avril 2020, « Les élucubrations du « docteur » Trump : rayons UV et désinfectant injecté dans les poumons pour lutter contre le coronavirus. »
Le président des Etats-Unis réagissait aux résultats d’une étude selon laquelle le nouveau coronavirus, responsable de la pandémie, s’affaiblit dans une atmosphère chaude et humide ainsi que sous les rayons du soleil.
Cela étant, à propos de certains rayons du soleil, autrement dit les rayonnements UV, The Jerusalem Post du 24 avril rapporte « Un système pour détruire le COVID-19 utilisé dans les chambres d'hôpital israéliennes. »
Le centre médical Mayanei Hayeshua a installé un nouveau système pour détruire le virus COVID-19 dans les services hospitaliers là où les patients infectés par le virus sont traités. Cela comprend les unités de soins intensifs et les unités de consultations externes de l’hôpital.
Le système est construit sur le rayonnement ultraviolet qui dégage une longueur d'onde spécifique s'est avéré mortel pour le coronavirus, non cancéreux et sûr pour une utilisation à proximité des patients, y compris ceux souffrant de problèmes pulmonaires.
Ce système est le résultat de la recherche et du développement effectués par l'homme d'affaires israélien, Eldad Peri, en collaboration avec une équipe médicale dirigée par le Dr Boris Orkin. Une équipe de physiciens a également aidé et rédigé l'algorithme qui fait correspondre scientifiquement le système à l'espace destiné à la purification en calculant la longueur d'onde et la sortie nécessaires pour purifier la zone de manière sûre et complète.
Selon les inventeurs, le système détruit le coronavirus dans une pièce en une demi-heure au maximum et sans blesser aucun des patients.
Source UC Santa Barbara
« Les lampes UV sont utilisées depuis des années pour purifier et désinfecter les salles d'opération en Israël et dans le monde. Cependant, en 2009, les autorités sanitaires américaines ont émis un avertissement selon lequel certaines des lampes utilisées créaient des molécules d'ozone qui pouvaient être extrêmement dangereuses, en particulier pour les patients atteints de problèmes pulmonaires », a déclaré Orkin. « Pour cette raison, elles n'ont pas été utilisées dans la lutte contre le coronavirus, de peur de nuire au patient. »
Orkin a dit que les recherches du groupe ont révélé qu’« il existe des rayonnements ultraviolets, avec une longueur d'onde spécifique qui ne créent pas d'ozone, mais sont efficaces pour purifier les bâtiments et les pièces et sont donc extrêmement adaptées au traitement du virus. De plus, ces mêmes rayonnements spécifiques ne créent pas de rayonnement dangereux pour la peau et les yeux. En utilisant l'algorithme physique, il est possible d'installer le système d'éclairage et les produits avec la longueur d'onde et différentes sorties pour se conformer à n'importe quelle pièce ou bâtiment. Ce type de système peut détruire le coronavirus dans un laps de temps pouvant aller jusqu'à 30 minutes sans blesser personne. »
Le professeur Moti Ravid, chef du centre médical Mayanei Hayashua, a déclaré que le système utilise des ampoules spécifiques qui émettent de la lumière à une fréquence qui ne crée pas d'ozone dans l'air et, par conséquent, sont sans danger pour une utilisation dans les chambres des patients atteints de problèmes pulmonaires.
Peri a joué un rôle en identifiant plusieurs fabricants individuels qui produisent ces ampoules rares à longueur d'onde spécifiée et a recruté une équipe de physiciens et de professionnels de la santé pour développer et installer le système « Ultra Violet Israel ». Le système devait être conçu sur mesure pour l'hôpital et adapté à un algorithme physique qui correspond qui calcule le type de structure, la longueur d'onde, la sortie et la position optimale nécessaires pour assurer une efficacité maximale.
Par ailleurs, selon France tv info du 18 avril 2020, « Il y en a 800 aux Etats-Unis et 15 en Lombardie. Conçu à San Antonio au Texas, un robot de décontamination à UV est testé depuis une semaine dans le plus gros hôpital privé de France (740 lits), situé à Villeurbanne dans le département du Rhône. »

Selon un communiqué de l’Université Santa Barbara de Californie du 14 avril 2020, « The Power of Light », Le pouvoir de la lumière.
Des LEDs ultraviolets prouvent leur efficacité dans l’élimination du coronavirus des surfaces et potentiellement de l’air et de l’eau.

mardi 17 mars 2020

Mise à jour par l'Anses de la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp

L’Anses rapporte :
Le récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à une population significative illustre pleinement le rôle de l’eau comme véhicule potentiel d’un grand nombre de micro-organismes pathogènes pour l’Homme et en particulier de la forme de résistance de ce parasite unicellulaire. Cette épidémie de cryptosporidiose rappelle toute l’importance à accorder à la prévention primaire illustrée notamment par les travaux de l’Agence portant sur la question des eaux utilisées en industrie agroalimentaire et l’approche à adopter en termes d’analyses des dangers spécifiquement liés au réseau d’eau destinée à la consommation humaine dans un site agroalimentaire.

Il est vrai qu'il y a eu « Le récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à une population significative », et dont on ne sait plus grand chose depuis le dernier communiqué de l’ARS PACA du 14 janvier.

Le dernier bilan faisait état de 155 personnes atteintes de cryptosporidiose. Le blog vous avait entretenu de cette contamination dans plusieurs articles (12) dont un article du 28 janvier, « Les suites de l'épidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes, c'est du Pagnol ! »

Pour l’Anses,
Suite à l’expertise collective, la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp. a été mise à jour.

Voies de transmission
L'origine de la contamination est fécale à partir d'un hôte infecté. La transmission peut se faire par l'ingestion d'oocystes (directement infectants après leur émission) ou par contact avec des hôtes infectés. Le personnel médical et paramédical, les éleveurs, les vétérinaires sont particulièrement exposés à ce parasite. L’eau est le principal véhicule de la contamination, mais les oocystes peuvent aussi être disséminés par les oiseaux, les coquillages filtreurs, les insectes (mouches), le matériel d'élevage souillé (blouses, bottes). La part respective des différentes sources ou modalités de contamination (interhumaine, alimentaire, environnementale) n’est pas connue. Les voyages dans des pays à faible niveau d’hygiène peuvent être considérés comme un facteur de risque de contracter une cryptosporidiose.

Il s’en suit des recommandations :

Recommandations pour la production primaire
- Renforcer les mesures d’hygiène au contact de sujets ou d’animaux malades (port de gants, etc.). Éviter les contacts entre ruminants nouveau-nés et animaux malades. Apporter une information sur la cryptosporidiose et sa prévention aux personnels concernés.

- Les productions de fruits et légumes en culture irriguée par aspersion et la conchyliculture devraient faire l’objet d’une attention particulière. Le danger Cryptosporidium devrait être pris en compte dans les études de profil de vulnérabilité des zones conchylicoles pour prévenir la contamination de ces eaux. Il devrait également être pris en considération lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque.

Recommandations aux opérateurs
- Cryptosporidium devrait être pris en compte dans l’analyse des dangers par les opérateurs concernés par les aliments qui sont immergés ou irrigués par aspersion par de l’eau potentiellement contaminée. Des mesures de maîtrise appropriées devraient être prises en conséquence.

- Ce danger devrait être pris en compte lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque. Le personnel de cuisine ou toute personne amenée à manipuler des aliments, surtout ceux destinés à être consommés crus ou peu cuits, devrait être sensibilisé sur le risque féco-oral et le respect des mesures d’hygiène strictes (lavage soigneux des mains).

Recommandations aux consommateurs
- Respecter les règles d'hygiène domestique concernant notamment : le lavage soigneux des mains en sortant des toilettes, après avoir changé une couche et après contact avec des animaux et leurs déjections, et le lavage soigneux des ustensiles de cuisine et des plans de travail, en particulier avant de manipuler des aliments.

- Laver soigneusement les aliments pouvant être souillés par des oocystes de Cryptosporidium : salades, radis, carottes, fraises, etc. Cuire les aliments si les conditions de lavage ne peuvent pas être appliquées par manque d’eau destinée à la consommation humaine.
- Autres recommandations importantes, notamment pour les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, et dans les pays à faible niveau d’hygiène : ne pas boire d’eau de surface non traitée ou d’eau provenant d’un puits ou d’une source non contrôlés ; éviter la consommation de jus de fruits frais non pasteurisés, de glace dont la provenance ou les modalités de préparation ne sont pas sûres, ou encore de coquillages crus, s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée ou contrôlée. - Éviter le contact avec des selles et avec des animaux infectés (visites de fermes, etc.

mardi 28 janvier 2020

Les suites de l'épidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes, c'est du Pagnol !


J'avais laissé avec l'article sur cette situation à la date du 24 décembre mais en promettant  d'y ajoutant quelques mises à jour ou compléments …

Ainsi la société Hydropolis a communiqué le 7 janvier 2020 :
Le 24 décembre dernier, nous avons publié le dernier communiqué de l’ARS. Les équipes sont toujours à l’œuvre pour terminer les purges sur le secteur de Sophia Antipolis. Pour éviter les coupures d'eau, cette opération prend malheureusement un peu de temps, d'autant qu'elle intervient en bout de réseau.
L'Agence Régionale de la Santé devrait communiquer d'ici quelques jours, après la fin des purges et réception de tous les résultats des analyses en cours.
Les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur et les restrictions de consommation d’eau sur le secteur de Sophia toujours à appliquer, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées.

·A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
Depuis le précédent communiqué du 24 décembre, une nouvelle commune, Valbonne, n’est plus concernée par les mesures de précautions sur l’ensemble de son territoire.
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Les autres communes restent soumises aux mesures de restriction de consommation.

Lu sur le site de 20 minutes.fr du 21 janvier « Grasse : Privés d’eau potable à cause de la cryptosporidiose depuis plus d’un mois, les habitants devront encore patienter. »
Pour éradiquer le parasite qui a contaminé 155 personnes depuis le 7 octobre, le Syndicat intercommunal des eaux du Foulon a commandé la « Rolls-Royce du traitement de l’eau ».

Sur fond de crise de la cryptosporidiose (150 cas avérés depuis novembre dernier - en fait, il y a eu 155 cas -aa), une plainte contre X a été déposée au parquet de Grasse le 16 janvier dernier pour non respect du périmètre de protection immédiate autour de la source du Foulon qui alimente en eau potable 9 communes du pays grassois, et mise en danger de la vie d'autrui.

On apprend désormais par France bleu du 27 janvier, « Cryptosporidiose : l'eau du Foulon imbuvable jusqu'en avril ».

Cet article est intéressant car tout le monde se renvoi la patate chaude, je pense que l'on pourrait en faire un roman de Pagnol situé dans les Alpes-Maritimes ...
L'eau du Foulon, qui alimente Grasse et neuf communes environnantes, ne sera pas désinfectée avant le mois d'avril. Une usine de traitement aux rayons ultra-violets va être installée. Les travaux commencent ce mardi.
L'eau de Grasse et de certaines communes restera non potable d'ici là. Depuis la contamination, une partie des foyers a été raccordée à une autre source d'eau potable mais 50 000 foyers ne peuvent toujours pas boire l'eau du robinet

vendredi 24 janvier 2020

Efficacité d'une solution d'acide peracétique sur la réduction de Escherichia coli lors de la transformation de laitues fraîchement découpées en laboratoire et à l'échelle industrielle


Un article va paraître prochainement dans International Journal of Food Microbiology sur l’« Efficacité d'une solution d'acide peracétique sur la réduction de Escherichia coli lors de la transformation de laitues fraîchement découpées en laboratoire et à l'échelle industrielle ».

Faits saillants
  • Des expériences de laboratoire de désinfection de l'eau avec de l’acide peracétique (APA) ont été validées à l'échelle industrielle.
  • La désinfection par de l'APA (~ 75 mg/L) de l'eau a réduit E. coli d'environ 5 log.
  • Des cellules de E. coli sont attachées aux laitues indépendamment de la qualité de l'eau ou de la concentration en APA.
  • Des communautés microbiennes ont survécu et se sont développées dans les laitues pendant le stockage (5 jours, 4°C).
  • L'APA est un désinfectant recommandé pour l'eau de lavage pendant le traitement de laitues fraîchement découpées.
Résumé
Les légumes à feuilles vertes réfrigérés comme la laitue peuvent être consommés crus et sont sensibles aux pathogènes d'origine alimentaire s'ils deviennent contaminés. Récemment, le nombre de foyers de cas épidémiques par des pathogènes d'origine alimentaire liés à des légumes à feuilles vertes a augmenté.

Par conséquent, il est important d'essayer d'alléger le fardeau pour la santé humaine associé à ces épidémies. La transformation de la laitue fraîchement coupée, y compris le lavage, est une étape de la chaîne d'approvisionnement qui doit être bien maîtrisée pour éviter le transfert de contamination (ou contamination croisée).

Les mesures actuelles pour maîtriser la qualité de la laitue pendant le lavage comprennent l'utilisation de produits chimiques comme le chlore ; cependant, des questions concernant l'innocuité du chlore ont incité à la recherche de solutions alternatives avec l'acide peracétique (APA).

Cette étude évalue l'efficacité d'une solution d'APA (environ 75 mg/L) sur la réduction d'une souche commensale de E. coli lors du lavage de la laitue fraîchement coupée. Des expériences ont été réalisées à l'échelle du laboratoire et validées à l'échelle industrielle.

Nous avons observé que l'utilisation d'APA n'était pas affectée négativement par la charge organique dans l'eau. Le temps de contact et la dose d'APA se sont révélés être des facteurs pertinents, comme en témoigne la réduction d'environ 5 log de E. coli dans l'eau. Les résultats ont montré qu'une fois introduite pendant le lavage, E. coli restait attachée à la laitue, ce qui confirme la nécessité de maîtriser les bactéries pathogènes plus tôt dans la chaîne d'approvisionnement (par exemple, pendant la production primaire) ainsi que pendant le lavage.

De plus, nos résultats ont montré que l'utilisation d'APA pendant le lavage n'avait pas d'effet apparent sur les niveaux des pseudomonas fluorescents et des bactéries hétérotrophes totales dans la laitue.

Dans l'ensemble, nos résultats à l'échelle du laboratoire et à l'échelle industrielle ont confirmé que lors du traitement des produits frais coupés, où l'accumulation de terre, de débris et d'autres exsudats végétaux peuvent affecter négativement le lavage, l'utilisation d'APA (environ 75 mg/L ) était un désinfectant efficace et sûr pour l'eau de lavage qui pouvait être utilisé à l'échelle industrielle.

Mots clés
Contamination croisée ; Eau ; Désinfection ; Industrie alimentaire ; Légumes


Le CTCPA a proposé un document en 2017 intitulé Technologie de décontamination : acide peracétique (APA).

vendredi 17 janvier 2020

Survie de Salmonella dans le sol et transfert sur les produits via des éclaboussures


Une récente étude parue dans le Journal of Food Protection, traite d’un sujet méconnu, « Survie de Salmonella dans le sol et transfert sur les produits via des éclaboussures » (Salmonella Survival in Soil and Transfer onto Produce via Splash Events).

Résumé
Aux États-Unis, près de la moitié des cas de maladie d'origine alimentaire peuvent être attribuées à la consommation de produits frais. L'étape de production avant la récolte offre une occasion cruciale de prévenir la contamination des produits sur le terrain de contaminer les opérations après récolte et d'exposer les consommateurs aux pathogènes d'origine alimentaire.
Une voie de contamination des produits qui n'est pas souvent explorée est le transfert de pathogènes dans le sol aux portions comestibles des cultures via les éclaboussures.

Nous rapportons ici les résultats de plusieurs expériences sur le terrain et en microcosme examinant le potentiel de contamination par Salmonella de cultures de fruits et de légumes par des éclaboussures, et l'effet de la teneur en eau du sol sur la survie de Salmonella dans le sol et la concentration dans les éclaboussures.

Dans des expériences sur le terrain et en microcosme, nous avons détecté Salmonella jusqu'à 8 à 10 jours après l'inoculation dans le sol et sur les produits. Salmonella et des solides en suspension ont été détectés dans les projections d'eau à des hauteurs pouvant atteindre 80 cm de la surface du sol. Les conditions d'humidité du sol avant l'événement d'éclaboussure ont influencé la détection de Salmonella sur les cultures après les événements d'éclaboussuresles concentrations de Salmonella sur les produits après la pluie étaient significativement plus élevées dans les parcelles humides que dans les parcelles sèches (différence moyenne géométrique = 0,43 UFC/g ; P = 0,03).

De même, les concentrations de Salmonella dans les éclaboussures des parcelles humides avaient tendance à être plus élevées que les concentrations des parcelles sèches (différence géométrique moyenne = 0,67 UFC/100 ml; P = 0,04).

Ces résultats indiquent que le transfert par éclaboussures de Salmonella du sol sur les cultures peut se produire et que la teneur en humidité du sol antérieure peut médier l'efficacité du transfert microbien. Le transfert par éclaboussures de Salmonella peut donc présenter un danger pour la sécurité sanitaire du produit.

Le potentiel de risque d'éclaboussures devrait être étudié plus avant dans les régions agricoles où Salmonella et d'autres pathogènes sont présents dans le sol. Ces résultats aideront à éclairer l'évaluation des risques pour la sécurité sanitaires des produits et l'élaboration de pratiques de management pour la réduction de la contamination des produits.

Faits saillants
  • Salmonella a été détectée pendant 8 à 10 jours après l'inoculation dans le sol et sur les produits.
  • Salmonella dans le sol peuvent être détecté dans les éclaboussures d'eau lors des événements de pluie/irrigation.
  • Salmonella a été détecté dans des éclaboussures d'eau jusqu'à 80 cm de hauteur.
  • Les conditions d'humidité du sol peuvent affecter le potentiel de transfert de Salmonella.
Mots-clés
Irrigation, sécurité sanitaire du produit , précipitations, Salmonella, éclaboussures

jeudi 26 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : Nouveau point de la situation au 24 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Après un communiqué de l’ARS PACA le 2122 et 29 novembre et le 18 décembre, voici un nouveau communiqué le 24 décembre concernant la situation de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.

Le nombre de personnes atteintes de cryptosporidiose est identique à celui indiqué dans le communiqué du 18 décembre 2019.
Plusieurs communes ou quartiers ne sont plus concernées par les mesures de précautions. Il s’agit de :
  • Mouans Sartoux ;
  • Valbonne (sauf le secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire) ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
  • Grasse (secteur Plascassier et hôpital Clavary)
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de leur d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.

Tous les résultats sont revenus négatifs.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur proposition de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup (toute la ville) ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse (sauf les secteurs Plascassier et hôpital Clavary);
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrettes sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne (secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire).
En effet, selon Hydropolis,
Le nettoyage du secteur de Sophia Antipolis – Garbejaïre et Haut-Sartoux, n’a pas pu être achevé comme prévu le vendredi 20 décembre suite au bulletin de vigilance orange pluie et inondation émis par Météo France ce même jour. Il est en cours de finalisation pour que de nouvelles analyses puissent être effectuées au plus vite. A l’issue, de nouveaux prélèvements seront effectués afin de demander l’exclusion de l’arrêté préfectoral de l’ensemble de la commune de Valbonne Sophia Antipolis. Pour l’instant, les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur sur ce secteur.

Selon l’ARS PACA, « Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins. »

Complément du 8 janvier 2020. La société Hydropolis communique le 7 janvier 2020 :
Le 24 décembre dernier, nous avons publié le dernier communiqué de l’ARS. Les équipes sont toujours à l’œuvre pour terminer les purges sur le secteur de Sophia Antipolis. Pour éviter les coupures d'eau, cette opération prend malheureusement un peu de temps, d'autant qu'elle intervient en bout de réseau.

L'Agence Régionale de la Santé devrait communiquer d'ici quelques jours, après la fin des purges et réception de tous les résultats des analyses en cours.

Les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur et les restrictions de consommation d’eau sur le secteur de Sophia toujours à appliquer, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées.



·A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
Depuis le précédent communiqué du 24 décembre, une nouvelle commune, Valbonne, n’est plus concernée par les mesures de précautions sur l’ensemble de son territoire.
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Les autres communes restent soumises aux mesures de restriction de consommation.

Complément du 22 janvier 2020. A lire sur le site de 20 minutes.fr, « Grasse : Privés d’eau potable à cause de la cryptosporidiose depuis plus d’un mois, les habitants devront encore patienter. »

Pour éradiquer le parasite qui a contaminé 155 personnes depuis le 7 octobre, le Syndicat intercommunal des eaux du Foulon a commandé la « Rolls-Royce du traitement de l’eau ».

 Complément du 26 janvier 2020. Selon Nice-Matin du 24 janvier 2020,
Sur fond de crise de la cryptosporidiose (150 cas avérés depuis novembre dernier), une plainte contre X a été déposée au parquet de Grasse le 16 janvier dernier pour non respect du périmètre de protection immédiate autour de la source du Foulon qui alimente en eau potable 9 communes du pays grassois, et mise en danger de la vie d'autrui.
En fait, il y a eu 155 cas ...