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jeudi 4 mars 2021

Le premier restaurant expérimental Zéro Covid ?

Séparation anti-postillons
Merci à Bruno Longhi de m'avoir fait connaître l'article ci-après.

L'article du site info du jour du 2 mars 2021 nous informe sur «Le premier restaurant expérimental Zéro Covid est en Alsace».

Il s'agit plus d'un restaurant truffé de modules expérimentaux pa toujours validé scientifiquement par des publications à comité de lecture, mais l'essentiel n'est sans doute pas là, mais plutôt de découvrir des idées innovantes ...
La Maison des Têtes à Colmar est le premier restaurant innovant qui concentre des solutions technologiques uniques au monde autour de 5 axes de prévention. 
Face au contexte sanitaire actuel et au constat du risque autour du repas commun mis en lumière par de nombreux travaux épidémiologiques, des acteurs de terrain se mobilisent pour apporter les meilleures solutions avant la réouverture que tout le monde souhaite prochaine. Le restaurant étoilé «La Maison des Têtes» à Colmar tenu par le chef Eric et son épouse Marilyn Girardin est devenu un petit «laboratoire de l’innovation». L’Alsace en général et Colmar en particulier sont les endroits où les premiers cas auraient été identifiés dès novembre 2019 !
1-L’hygiène des mains et des surfaces : de l’entrée des clients à la table en passant par la cuisine et les sanitaires, l’hygiène est pensée globalement.
Ainsi, dès l’entrée du restaurant, le distributeur de gel hydro-alcoolique (GHA) sans contact est bien visible avec sa signalétique qui invite à son utilisation dès l’arrivée. Sur chaque table, un petit flacon individuel de GHA est mis à disposition du client.
Je suppose aussi que dans ce restaurant , il est aussi possible de se laver les mains avec de l'eau et du savon ...
2-Un revêtement auto-décontaminant : Coversafe
Les poignées de portes touchées par tous les clients sont traitées par un revêtement auto-décontaminant, une solution de protection antimicrobienne qui est un film auto-adhésif doté de caractéristiques spécifiques. Elles sont installées dans les sanitaires, dans la zone commune du restaurant et de l’hôtel afin de réduire le facteur de contamination. CoversafeTM est fabriqué et commercialisé par Gergonne Industrie et utilise la technologie naturelle antimicrobienne de Pylote. Elle revendique la destruction des bactéries, de la souche du SARS-CoV-2 (virus responsable de la COVID-19) et des virus comme la gastro-entérite et la grippe H1N1. CoversafeTM est une solution qui agit en continu et en permanence et permet ainsi de réduire fortement le risque de transmission microbienne.
Je n'ai pas trouvé sur le site Internet de la société une validation microbiologique mais cela doit sans doute exister ... 
3-Des séparations de tables design anti-postillons : Nora distribution
Alors que l’émission d’aérosols par la parole d’un asymptomatique ne comporte sans doute que très peu de particules virales, celui d’un postillon peut contenir plusieurs dizaines voire centaines de milliers de virions. Son comportement est balistique sur quelques dizaines de centimètres et la barrière séparative proposée protège l’assiette, le verre et les couverts des convives en vis-à-vis. Le décret du 28 janvier 2021 pour la restauration collective prévoit d’ailleurs qu’une même table ne peut regrouper que des personnes venant et ayant réservé ensemble, dans une limite désormais fixée à 4 personnes au lieu de 6. Une distance minimale de 2 m doit être garantie entre chaque personne assise, sauf si une paroi fixe ou amovible assure une séparation physique.
4-Mise en place d’une solution en Trilogie LED UV à différentes étapes par Concept Light
... le restaurant dispose d’un tunnel unique au monde permettant un traitement quasi instantané de chaque assiette dressée avant d’être servie à table. SterilUV Compact a un allumage instantané par détection : il revendique une efficacité en moins de 5 secondes sur bactéries et virus dont le Sars-Cov 2 avec une validation par le CNRS et les laboratoires Barrand sur les bactéries (staphylocoque aureus). La solution UV LED a été conçue par Conceptlight.
«L'arme principale» nous dit-on,
La solution de désinfection de toutes les surfaces par un appareil portatif trilogie LED UV permet la désinfection des lecteurs de cartes bancaires, des tables, des écrans tactiles ou objets touchés en commun pour éviter toute contamination entre collaborateurs ou entre clients : cette désinfection est effectuée avant et après service pour garantir un environnement sain.

Pourquoi pas, mais la désinfection ces surfaces peut très bien se faire avec de l'alcool ... des articles scientifiques de validation serait utile malgré les noms du CNRS et de laboratoires ...

5-Le pré-testing salivaire : EasyCov par Skillcell
 ... le prlèvement de la salive semble être une alternative tout aussi sensible et moins coûteuse qui pourrait remplacer les écouvillons nasopharyngés pour la collecte d’échantillons cliniques pour le dépistage du SRAS-CoV-2.
Et l'article de conclure, « En attendant le vaccin » et c'est bien là le vrai problème de la situation actuelle en France et dans l'UE, selon le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a concédé mercredi des «manques parfois lourds» dans la politique des vaccins de l'UE. ...

Ah bon ?

dimanche 19 juillet 2020

Un appel à la réponse rapide au COVID-19 de l’UE distribue un financement pour trois projets en sécurité des aliments


Voici une réponse de la Commission européenne à la crise liée au COVID-19 et les aliments avec cette information, « EIT Food annonce les bénéficiaires d'un fonds d'innovation COVID-19 de 6,17 millions d'euros ».

EIT : European of Innovation & Technology ou Institut européen  d’innovation & de technologie
Les innovations gagnantes comprennent un enrobage antiviral comestible pour les aliments, un test de l'effet des carences en micronutriments sur la force de la maladie et une technologie de tarification dynamique qui peut réduire le gaspillage alimentaire des supermarchés de plus de 40%.
Curieuse innovations au demeurant … où la France est absente … forcément on est toujours plus ou moins confiné …
EIT Food a annoncé la liste finale des initiatives qui recevront un financement de 6,17 millions d'euros dans le cadre de l'appel à réponse rapide COVID-19 pour des projets d'innovation. L'appel a été conçu pour accélérer les solutions de produits ou de services qui pourraient avoir un impact significatif et immédiat sur les défis posés par le COVID-19 sur le secteur agroalimentaire.
Le financement est attribué à 13 projets au total, constitués de consortiums représentant 52 organisations mondiales. Les principales organisations comprennent l'Université technique de Munich (TUM) d'Allemagne, INL du Portugal, SwissDeCode de Suisse, Wasteless d'Israël, UNIBO d'Italie, Matis d'Islande, Rikolto de Belgique, UCSC d'Italie, Queen's University Belfast d'Irlande du Nord, et SmartRetail de Belgique.
Dans le cadre de l’initiative de la réaction aux crises de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), cette activité contribue directement à la réponse de l’Union européenne à la pandémie du COVID-19. Sous la direction de l'EIT, EIT Food et ses autres communautés d’innovation des connaissances (Knowledge Innovation Communities ou KICs) ont été en mesure de déployer ces appels de réponse COVID-19 à une vitesse sans précédent, garantissant que les industries à travers l'Europe sont soutenues en cas de besoin.
L'appel à l'innovation à une réponse rapide face au COVID-19 a été lancé en mai 2020 aux côtés du fonds relais COVID-19, qui a été conçu pour soutenir les startups qui ont été affectées par la pandémie. Le montant total disponible octroyé à EIT Food est de 10,25 millions d'euros pour les deux possibilités de financement. La mise en œuvre des projets a commencé début juillet 2020, à peine 6 semaines après le lancement de l'appel.
L'appel à l'innovation à réponse rapide face au COVID-19 se concentre sur le soutien à trois défis spécifiques au système alimentaire auxquels EIT Food est actuellement confronté:
Amélioration de la nutrition (2,05 millions d'euros attribués à cinq projets au total)

  • MediCo-Health, un projet soutenu par l'Université technique de Munich (TUM) en Allemagne et UNITO (Université de Turin) en Italie, a reçu 238 750 euros de fonds pour mener des recherches dans des hôpitaux en Italie et en Allemagne pour déterminer si les carences en micronutriments tels que le zinc, le sélénium et la vitamine D ont une corrélation avec la gravité de la maladie chez les patients COVID-19. L'objectif est ensuite de tester la supplémentation sur mesure dans des essais contrôlés par placebo pour voir si elle peut améliorer les résultats pour les patients.
  • Les autres projets qui ont reçu des fonds dans la catégorie Amélioration de la nutrition sont: ImmunoBoost (260 064 euros), CovidX (615 940 euros), SPIN (410 932 euros) et Mtching COVID (529 915 euros).
Perturbation de la chaîne d'approvisionnement (2,18 millions d'euros accordés à cinq projets au total)

  • FRIENDS Reduce Food Waste, (Friends pour réduire le gaspillage alimentaire), par Wasteless d'Israël et NX-Food d'Allemagne, vise à mettre en œuvre l'utilisation de la technologie de tarification dynamique pour réduire le gaspillage alimentaire jusqu'à 40%, assurer un approvisionnement plus fluide en denrées périssables et apporter des prix plus équitables aux consommateurs dans 40 succursales d'une chaîne de supermarchés allemande. Le projet a reçu 702 500 euros.
  • Les autres projets qui ont reçu des fonds dans la catégorie Perturbation de la chaîne d'approvisionnement sont: Robin Food (553 700 euros), Smart-ET (276 202 euros), Safelivery (466 586 euros) et Healthtricious (173 750 euros octroyés).
Risques liés à la sécurité des aliments (1,94 million d'euros attribués à trois projets au total)

  • COVICOAT, un projet de l'INL (Laboratoire international ibérique de nanotechnologie) du Portugal, Eroski (une chaîne de supermarchés espagnole) et 2BNanoFood du Portugal a reçu 485 000 euros de fonds pour développer un revêtement antiviral comestible contenant des extraits de plantes actifs pour prévenir la contamination de la surface des fruits et légumes frais du COVID-19. Ils évalueront ensuite sa performance par rapport à la façon dont elle peut changer le goût, l'odeur et la couleur des aliments pour garantir son acceptabilité sur le marché de consommation.
  • Les autres projets qui ont reçu des fonds dans la catégorie des risques pour la sécurité alimentaire sont: COVID19 BAEMitup (792 208 euros attribués) et PASS (667 000 euros attribués).
Plus de détails sur tous les projets bénéficiaires du fonds sont disponibles sur les pages dédiées au COVID-19 sur le site Internet d’EIT Food.

Commentaire. Les starts-up, c'est comme les ONG et les micro-partis politiques, ce sont des pompes à fric ...

mardi 22 octobre 2019

Soutenir la sécurité sanitaire des aliments de demain, selon l'EFSA


L’EFSA lance un « Appel à propositions: soutenir les systèmes de sécurité des aliments de demain ». C’est sûr demain est un autre jour ...
La Commission européenne a lancé ce jour un appel en vue de développer une plate-forme d’innovation et de recherche sur la sécurité des aliments. Elle facilitera la coordination des efforts de recherche entre les autorités nationales chargées de la sécurité des aliments, les agences de l’UE, les décideurs politiques, la communauté scientifique et la société civile. La date limite de soumission des propositions est le 22 janvier 2020.
«Le recensement des priorités de la recherche en matière de sécurité des aliments est un élément crucial pour l’EFSA et nous nous sommes engagés à y contribuer activement. Notre récent rapport intitulé “Food Safety Regulatory Research Needs 2030” définit les priorités de la recherche pour les dix prochaines années », a déclaré Marta Hugas, scientifique en chef à l’EFSA. La publication de l’EFSA étudie les moyens de stimuler l’innovation à travers la recherche, d’améliorer la communication scientifique à destination de la société et d’assurer la sécurité des aliments pour une population mondiale croissante.
Le projet de la Commission débouchera principalement sur des programmes de recherche transnationaux, l’alignement des programmes de recherche nationaux et de l’UE, et la création d’un agenda stratégique de recherche et d’innovation (SRIA) en matière de sécurité des aliments pour tenir compte des attentes des consommateurs, des technologies émergentes et des priorités politiques.
La plate-forme comprendra des informations sur la recherche en matière de sécurité des aliments et améliorera la cohérence entre les financements nationaux et de l’UE dans ce domaine. Elle facilitera également l’adoption de nouvelles approches en matière de communication sur la sécurité des aliments.

Trois thématiques sont proposées qui se déclinent en différents sujets ...
Notons aussi que le terme ‘environnement’ est cité 21 fois, le terme ‘durable’ 18 fois mais le terme ‘écologie’ qu’une seule fois ...

1. Systèmes alimentaires sûrs
Améliorer la sécurité des aliments tout en évoluant vers des systèmes de production alternatifs et durables
Ce volet de recherche doit prendre en compte les impacts de la sécurité des aliments dans l’innovation de la production alimentaire et les systèmes alimentaires. L'évaluation des risques opère à l'interface science-réglementation, informant les décideurs et la sécurité sanitaire des aliments est une partie intégrante de la sécurité des aliments et de la sécurité nutritionnelle. Pour que les systèmes alimentaires soient sûrs, il ne suffit pas d’évaluer les risques, il faut aussi évaluer les avantages, les impacts et les solutions de remplacement et les intégrer à l’équation. Cela devrait être fait tant au niveau de la transformation que de la production primaire, d'où la nécessité de prendre en compte les problèmes de santé animale et végétale. Les stratégies de prévention alimentaire axées sur l'énergie ou les éléments nutritifs isolés ont généralement échoué et devraient être élargies.
2. Innovation dans l’évaluation des risques
Anticiper l'impact des innovations et des nouvelles technologies sur l'évaluation intégrée des risques
Ce volet de recherche doit examiner l’impact des nouvelles connaissances et outils sur l’évaluation des risques liés à la sécurité des aliments, afin d’être préparé pour l’avenir. Le paradigme actuel de l'évaluation des risques est remis en cause par les récents progrès scientifiques et techniques et par les demandes du public. L'approche actuelle est considérée comme trop consommatrice de ressources, principalement basée sur les animaux et peut poser des problèmes en termes de reproductibilité et d'éthique. Un changement de paradigme est nécessaire pour mettre au point des stratégies d’essais permettant une évaluation fiable et sans danger des dangers et des risques, reposant sur une compréhension mécanique de la toxicité chimique. Nous constatons de plus en plus que différents compartiments sont interconnectés et comprennent l’importance d’une approche One Health.
3. Évaluation des risques holistiques
Comprendre le contexte et diffuser et communiquer des données scientifiques percutantes
L'évaluation holistique des risques utilise les connaissances de la société, explore l'utilisation des technologies les plus récentes et s'appuie sur une expertise scientifique exceptionnelle. Associés à une communication des risques fondée sur des preuves, ces éléments permettent de fournir des avis scientifiques percutants répondant aux attentes des citoyens. Ce volet de recherche visera à comprendre le contexte sociétal dans lequel la science est dispensée, ainsi que les moyens de la renforcer - en utilisant des données volumineuses et des outils innovants dans le processus d’évaluation des risques et en formant une génération d’experts capables utiliser des preuves de différentes disciplines. Pour comprendre le contexte, la recherche visera à comprendre la prise de conscience, les perceptions et le comportement des citoyens, à intégrer les risques et les avantages, tout en promouvant l’éducation et la mobilité des experts afin d’acquérir une expertise transdisciplinaire.

vendredi 26 juillet 2019

Le secteur alimentaire en mutation pourrait avoir un impact sur les risques de sécurité microbiologique des aliments


« Le secteur alimentaire en mutation pourrait avoir un impact sur les risques de sécurité microbiologique », source Food Safety News.

Les changements dans la manière dont les aliments sont produits, transformés et offerts aux consommateurs pourraient affecter la sécurité des aliments, selon une société de microbiologie du Royaume-Uni.

Un exposé de la Society for Applied Microbiology (SfAM) a examiné les développements récents et à venir dans la transformation des aliments, la fabrication des aliments et la chaîne d'approvisionnement, ce qui aura un impact sur les risques liés aux micro-organismes dangereux, tels que les bactéries et les virus et leurs toxines dans les aliments.

Le rapport a révélé que les innovations futures dans le processus de fabrication, en particulier la détection, le contrôle, le conditionnement et le stockage des microbes seraient cruciales pour lutter contre les menaces que les micro-organismes et leurs toxines font peser sur la sécurité des aliments.

Les ‘microbiologistes’ jouent un rôle dans l'identification, la compréhension et la lutte contre les microbes et leurs toxines. La microbiologie a des applications allant des activités à la ferme et dans la fabrication d'aliments aux distributeurs et aux comportements des consommateurs à la maison.

Rôle de l'automatisation
Selon le rapport, la fabrication évolue vers des processus automatisés de plus en plus complexes, utilisant des approches robotiques et numériques avancées. L'industrie de la viande utilise déjà l'analyse d'images vidéo pour évaluer la qualité des carcasses.

L'automatisation complète présente des avantages potentiels en termes de sécurité des aliments, tels que la nécessité de réduire le nombre de salariés réduisant le risque de contamination via la manipulation manuelle, selon la SfAM. Cependant, la formation de biofilms sur des machines est un challenge important dans la transformation des aliments qui doit être résolu. La nécessité de s'attaquer aux biofilms deviendra plus importante à mesure que les lignes de production automatisées fonctionnant 24 heures sur 24 deviendront de plus en plus courantes et que des machines plus sophistiquées seront utilisées, telles que la robotique et les imprimantes 3D.

Le National Biofilms Innovation Centre (NBIC) du Royaume-Uni a été créé en 2017 pour comprendre les biofilms. Les projets de sécurité des aliments annoncés en 2018 se concentrent sur l'utilisation de la lumière bleue et du plasma pour prévenir et éliminer le revêtement produit par certains micro-organismes lorsqu'ils adhèrent aux surfaces telles que le métal, le plastique ou les aliments. Les biofilms sont difficiles à enlever car ils peuvent résister aux produits chimiques et peuvent se former dans des zones difficiles à atteindre.

Les technologies génomiques telles que le séquençage du génome complet (WGS pour Whole Genome Sequencing) sont rapides et efficaces pour investiguer les épidémies de maladies d'origine alimentaire. Alors que cette technologie était coûteuse et réalisée par un nombre limité de laboratoires, elle est maintenant plus rentable et peut être mise en œuvre avec une formation minimale.

Les appareils portables de WGS sont maintenant utilisés pour la recherche d'agents pathogènes d'origine alimentaire. Dans un proche avenir, il est plausible que ces appareils fonctionnent avec une batterie de téléphone portable et puissent être utilisés pratiquement n'importe où. Toutefois, à mesure que cette technologie devient de plus en plus accessible, il est important que les utilisateurs soient suffisamment formés pour interpréter les données qu'ils produisent.

Une autre approche est l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) et de l'apprentissage automatique. Le séquençage du génome complet et l'utilisation de mégadonnées et de l'IA pourraient transformer les stratégies de santé publique visant à prévenir les maladies et à réagir rapidement aux épidémies, selon la SfAM.

Le rapport a révélé que les algorithmes devraient pouvoir prendre en compte des informations telles que la manière dont les micro-organismes interagissent avec différents environnements et matrices alimentaires, les changements de durée de stockage et de température et si les consommateurs visés appartiennent à un groupe vulnérable, comme les patients hospitalisés.

IBM et Mars collectent des données sur les microbiomes de divers ingrédients de la chaîne d’approvisionnement dans le cadre du consortium SFSCC (Sequencing the Food Supply Chain Consortium). Détecter un changement d'un microbiome « normal » dans la chaîne alimentaire peut révéler des problèmes potentiels tels qu’une contamination. En 2017, la SFSCC a déclaré qu'elle appliquait cette approche à l'industrie laitière aux États-Unis.

Blockchain et bactériophages
L'utilisation de la technologie des « registres distribués » (DLT pour distributed ledger technology), telle que la blockchain, gagne rapidement du terrain dans le secteur agroalimentaire. Nestlé, Unilever et IBM l'utilisent déjà pour la traçabilité et la transparence des chaînes d'approvisionnement alimentaire.

La blockchain pourrait promouvoir la normalisation des données dans l’industrie alimentaire, mais son utilité dépendra de la qualité des données. Les inspections, audits et analyses de routine resteront la méthode la plus importante pour garantir la sécurité des pratiques de l’industrie alimentaire, a déclaré la SfAM.

Les bactériophages, virus infectant de manière sélective les bactéries, mais ni les humains, ni les animaux, sont à l’étude pour décontaminer les aliments. Les phages ont été généralement reconnus comme sûrs (GRAS pour Generally Recognized as Safe) par la Food and Drug Administration des Etats-Unis et sont utilisés depuis le milieu des années 2000.

Le rapport a révélé que l’un des obstacles à leur utilisation au Royaume-Uni était leur acceptation par le public dans la chaîne alimentaire et que des enseignements pourraient être tirés de l’irradiation des aliments.

« À mesure que la chaîne d'approvisionnement alimentaire deviendra de plus en plus complexe et offrira de nombreuses façons aux consommateurs de recevoir des aliments, le risque de contamination changera et les services réglementaires devront s'adapter pour faire face aux nouveaux défis », selon le briefing.

« En outre, les responsables locaux de la santé environnementale et les autres responsables de la réglementation doivent bénéficier d’un soutien suffisant pour comprendre les tendances changeantes en matière de transformation et d’achat des aliments, leur incidence sur les risques microbiologiques dans leur région et les technologies utilisées pour les maîtriser. Cela se traduit par un besoin de renforcer et de maintenir la base de compétences du Royaume-Uni en microbiologie alimentaire afin de suivre l'évolution rapide de l'environnement des consommateurs. »