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jeudi 30 juin 2022

Le CBD pas encore autorisé comme nouvel aliment

Dans une mise à jour de la fiche technique sur le chanvre, cannabis et extraits de CBD, les autorités de la sécurité alimentaire du Luxembourg ont publié un communiqué le 27 juin 2022, «CBD pas encore autorisé comme nouvel aliment».

Sur base de la nouvelle conclusion de l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), la divison de la sécurité alimentaire a mis à jour sa fiche technique concernant les denrées alimentaires à base de chanvre (Cannabis sativa L., Hanf (DE), hemp (EN)) ou à base d’extrait de chanvre « CBD».

En effet, cette communication de l'EFSA conclut qu'il n'est actuellement pas possible d'établir la sécurité du cannabidiol (CBD) en tant que nouvel aliment en raison du manque de données et des incertitudes concernant les dangers potentiels liés à la consommation de CBD.

Il est important de souligner à ce stade que l'EFSA n'a pas conclu que le CBD n'est pas sûr en tant qu'aliment.

On lira aussi des Informations complémentaires,

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lundi 30 août 2021

Un rapport examine comment les pays non membres de l'UE gèrent les nouveaux aliments et les OGM

«Un rapport examine comment les pays non membres de l'UE gèrent les nouveaux aliments et les OGM», source article de JoeWhitworth paru le 30 août 2021 dans Food Safety News.

Un rapport a montré à quel point la réglementation des nouveaux aliments et des organismes génétiquement modifiés est différente dans le monde.

Une étude publiée par la Food Standards Agency (FSA) a examiné les réglementations internationales sur les aliments génétiquement modifiés et les aliments nouveaux et en quoi elles diffèrent des exigences du Royaume-Uni.

Les nouveaux aliments et les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont soumis à une grande variation dans les approches réglementaires dans les pays non membres de l'UE. Un nouvel aliment est un aliment ou une substance qui n'était pas utilisé de manière significative pour la consommation humaine dans l'UE avant la mi-mai 1997.

Les pays sélectionnés pour l'examen des aliments nouveaux comprenaient l'Australie, le Canada, le Japon et les États-Unis, tandis que l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada et les États-Unis ont été étudiés en termes d'OGM.

Nouveaux aliments

Le rapport, produit par Campden BRI, a évalué l'impact des différences de réglementation sur le commerce et l'approche des pays en matière d'autorisation.

Le Japon et les États-Unis n'abordent pas directement les nouveaux aliments ou ingrédients alimentaires dans la législation. L'Australie et le Canada ont une position réglementaire qui reflète plus étroitement la position de l'UE, cependant, il existe des différences dans les définitions, ce qui relève de la législation sur les nouveaux aliments et les procédures d'autorisation. Sur les deux marchés, une approbation est requise avant que ces aliments ne soient commercialisés.

Au Royaume-Uni, les autorités locales, comprenant les normes commerciales et les agents de la santé environnementale, sont responsables de l'inspection des nouveaux aliments sur le marché et de l'application de cette législation.

Aliments génétiquement modifiés

Pour les OGM, l'UE et l'Australie mettent l'accent sur le processus utilisé pour obtenir le produit tandis que l'Argentine, le Canada et les États-Unis se concentrent sur le produit final. L'approche australienne repose sur l'examen par les services réglementaires des listes de techniques génératrices ou non d'OGM. Au Canada et aux États-Unis, les produits génétiquement modifiés sont régis par les mêmes dispositions légales que leurs homologues conventionnels.

L'Argentine et le Canada n'ont pas d'exigences obligatoires pour l'étiquetage de la teneur en OGM dans les aliments. Un tel étiquetage est requis en Australie, au Brésil et dans l'UE, mais les règles sont différentes.

Les résultats de la consultation du ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) sur la réglementation des technologies génétiques sont attendus plus tard cette année.

Robin May, conseiller scientifique en chef de la FSA, a dit qu'il était essentiel de mener des recherches sur tous les éléments du système alimentaire.

«Toute modification possible des processus réglementaires, qu'ils soient liés aux OGM, aux nouveaux aliments ou à toute autre chose, serait une décision des ministres, mais nous fournissons des conseils basés sur les toutes dernières données scientifiques et preuves disponibles, garantissant que notre priorité absolue reste la protection de la santé publique

Un examen des accords mondiaux a révélé qu'il n'y avait aucune référence aux nouveaux aliments ou aux aliments issus d'organismes génétiquement modifiés.

L'approche de l'UE pour réglementer les cultures génétiquement modifiées a fait l'objet d'un différend évalué par l'Organisation mondiale du commerce. La définition de l'UE de ce qui constitue un nouvel aliment a également été discutée, en particulier avec les États d'Amérique du Sud.

Avis sur l'édition du génome

Une enquête distincte a révélé que les consommateurs sont très peu sensibilisés et connaissent très mal les aliments modifiés par le génome. La plupart n'avaient pas entendu parler d'aliments modifiés par le génome ou les avaient confondus avec des aliments GM.

La FSA a chargé Ipsos MORI d'organiser une série d'ateliers en ligne avec 80 personnes à travers l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord et un sondage en ligne auprès de 2 066 consommateurs dans ces pays.

Ipsos MORI a dit que la faible connaissance des aliments modifiés par le génome n'est pas surprenante étant donné qu'il n'y a pas beaucoup de tels aliments disponibles dans le monde, et aucun au Royaume-Uni. Les plantes modifiées par le génome ont été jugées plus acceptables et présumées plus sûres à manger que les animaux modifiés.

Plus les consommateurs informés étaient, ou le devenaient, plus ils acceptaient les aliments modifiés par le génome, même si certains avaient encore des inquiétudes. Les personnes ont estimé que l'étiquetage de ces aliments devrait toujours informer de la présence d'ingrédients modifiés par le génome en utilisant le terme complet «modifié par le génome». Certains ont estimé que, parce qu'il s'agit d'une technique relativement nouvelle, il peut y avoir des risques inconnus pour la sécurité des aliments et le bien-être des animaux.

La plupart des consommateurs ont estimé que les aliments modifiés par le génome devraient être réglementés séparément des aliments GM, car il s'agit de deux techniques différentes. Cependant, beaucoup ont estimé que le niveau d'examen, de test et de réglementation devrait être tout aussi élevé que pour les organismes génétiquement modifiés (OGM), du moins au début.

L'édition du génome est une technique permettant de créer des modifications spécifiques à une partie de l'ADN d'un être vivant afin d'améliorer les caractéristiques existantes. La modification génétique est utilisée pour insérer artificiellement l'ADN d'un être vivant dans l'ADN d'un autre être vivant, en introduisant une caractéristique nouvelle ou différente.

Avant que les répondants ne reçoivent la définition de l'édition du génome, près d’un tiers a déclaré qu'ils devraient «probablement» ou «certainement» être vendus au Royaume-Uni, tandis quun peu plus ont déclaré que les aliments modifiés par le génome ne devraient pas «probablement» ou «certainement» être vendus et un autre tiers a répondu «ne sais pas».

Une fois la définition présentée, deux sur cinq ont indiqué que les produits alimentaires modifiés par le génome étaient «très» ou «assez» sûrs à consommer, tandis que trois sur 10 pensaient qu'ils étaient «très» ou «assez» dangereux ou ont dit qu'ils «ne savaient pas». Seulement 7 pour cent pensaient que ces produits alimentaires étaient «très» sûrs.

mercredi 5 mai 2021

Le ver de farine jaune approuvé comme nouvel aliment

En février 2021, l'AFSCA de Belgique avait proposé un dossier, «Mise sur le marché d’insectes et de denrées à base d’insectes pour la consommation humaine».

Et voici que l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) d'Allemagne a publié le 4 mai un communiqué, «Le ver de farine jaune approuvé comme nouvel aliment».

Cependant, le BVL signale d'éventuelles réactions allergiques.

Le ver de farine jaune a été le premier insecte à être approuvé comme nouvel aliment. Les États membres de l'UE ont approuvé une proposition correspondante de la Commission européenne. La publication du règlement au Journal officiel de l'UE est toujours en attente.

La Commission européenne et les États membres considèrent que le nouvel aliment est fondamentalement sûr. «Cependant, manger le ver de farine jaune peut entraîner des réactions allergiques chez les personnes sensibles», explique le Dr. Georg Schreiber du BVL. L'étiquetage doit donc indiquer d'éventuelles réactions croisées aux allergies avec les crustacés ou les acariens.

La larve séchée du coléoptère de la farine Tenebrio molitor (ver de farine) peut être vendue entière ou moulue. Elle peut également être utilisée comme ingrédient jusqu'à 10 pour cent dans divers aliments, par exemple des pâtes ou des biscuits.

L'autorisation étant basée sur des données scientifiques protégées, l'autorisation n'est initialement valable que pour l'entreprise française qui en fait la demande pour une durée de cinq ans. Passé ce délai, les concurrents qui souhaitent invoquer l'agrément peuvent commercialiser le ver de farine jaune sans l'autorisation du demandeur. Cependant, en raison d'une disposition transitoire, les insectes entiers peuvent toujours être commercialisés comme aliments s'ils étaient déjà légalement sur le marché en tant qu'aliments dans l'UE avant le 01.01.2018 si une demande d'approbation en tant que nouvel aliment a été introduite avant le 01.01.2019. Ces conditions sont remplies pour le ver de farine jaune.

Selon des médias français

L'entreprise française Agronutris, qui avait saisi l'UE dès 2018 pour être autorisée à commercialiser des aliments à base de vers de farine, s'est félicitée d'avoir obtenu «un sésame actuellement unique en Europe». «La société bénéficie d'une exclusivité de cinq ans pour commercialiser ses insectes», précise-t-elle dans une réaction transmise à l'AFP.

L'Anses avait publié une actualité le 9 avril 2015, Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche et un avis du 15 février 2015 relatif à «la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes».

mercredi 13 janvier 2021

Feu vert timide de l'EFSA à la consommation d'insectes comme nouvel aliment

L’EFSA vient de publier un avis sur les «Insectes comestibles: la science de l’évaluation des nouveaux aliments».

Depuis l’entrée en vigueur du règlement sur les nouveaux aliments le 1er janvier 2018, l’EFSA a reçu un grand nombre de demandes, couvrant une large variété de sources alimentaires nouvelles et traditionnelles. Il s’agit notamment de produits à base de plantes, d’aliments à base d’algues et de fruits exotiques, en plus d’une série de variétés d’insectes comestibles.

Ermolaos Ververis, chimiste et chercheur en science alimentaire à l’EFSA, a coordonné le premier avis adopté sur les insectes en tant que nouveaux aliments. Selon lui, «Les insectes sont des organismes complexes, ce qui rend difficile la caractérisation de la composition des produits alimentaires dérivés d’insectes. Comprendre leur microbiologie est primordial, compte tenu également du fait que tout l’insecte est consommé.»

La suite du communiqué assez bla, bla, bla de la part de l’EFSA rapporte des considérations sociologiques, environnementales et économiques et aussi scientifiques comme l’indique le résumé de l’avis ci-dessous.

Avis scientifique de l’EFSA sur Innocuité du ver de farine jaune séché (larve de Tenebrio molitor) en tant que nouvel aliment conformément au règlement (UE) 2015/2283.

À la suite d'une demande de la Commission européenne, le groupe scientifique de l'EFSA sur la nutrition, les nouveaux aliments et les allergènes alimentaires a été invité à rendre un avis sur le ver de farine jaune séché (larve de Tenebrio molitor) en tant que nouvel aliment (NA) conformément au règlement (UE) 2015/2283.

Le terme ver de farine est impropre car la larve de ténébrion n’est pas un ver. -aa.

Le terme ténébrion meunier fait référence à la forme larvaire de l'espèce d'insecte Tenebrio molitor. Le NA est le ver de farine jaune séché thermiquement, soit sous forme d'insecte séché entier, soit sous forme de poudre. Les principaux composants du NA sont les protéines, les graisses et les fibres (chitine). Le groupe scientifique note que les niveaux de contaminants dans le NA dépendent des niveaux d'occurrence de ces substances dans les aliments pour insectes. Le groupe scientifique note qu'il n'y a pas de problème de sécurité sanitaire concernant la stabilité du NA, si le NA est conforme aux limites de spécification proposées pendant toute sa durée de conservation. Le NA a une teneur élevée en protéines, bien que les niveaux de protéines réels dans le NA soient surestimés lors de l'utilisation du facteur de conversion azote-protéine de 6,25, en raison de la présence d'azote non protéique de la chitine.

Le demandeur a proposé d'utiliser le NA comme insecte séché entier sous forme de collations et comme ingrédient alimentaire dans un certain nombre de produits alimentaires. La population cible proposée par le demandeur est la population générale. Le groupe scientifique note que compte tenu de la composition du NA et des conditions d'utilisation proposées, la consommation du NA n'est pas désavantageuse sur le plan nutritionnel. Les études de toxicité présentées dans la littérature n'ont pas soulevé de problèmes de sécurité sanitaire. Le groupe scientifique considère que la consommation du NA peut induire une sensibilisation primaire et des réactions allergiques aux protéines de vers jaunes de farine et peut provoquer des réactions allergiques chez les sujets allergiques aux crustacés et aux acariens. De plus, les allergènes de l'alimentation peuvent finir dans le NA. Le groupe scientifique conclut que le NA est sûr selon les utilisations et les niveaux d'utilisation proposés.

Pour mémoire, l’Anses n’était pas franchement chaud sur les insectes en tant que nouvel aliment. Un article du blog rapportait «En France, l'Anses a fermé la porte à la consommation d'insectes en mai 2015 dans un article intitulé, Consommation d’insectes: état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche.» L'Anses avait aussi publié un avis relatif à la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes.

Ces précautions de l’Anses ne sont pas suivies en Belgique, Des insectes dans votre assiette : quelle sécurité ? ou en Suisse, voir Les insectes comme denrée alimentaire.

Comme l’on dit, à suivre ...