Et voici que l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) d'Allemagne a publié le 4 mai un communiqué, «Le ver de farine jaune approuvé comme nouvel aliment».
Cependant, le BVL signale d'éventuelles réactions allergiques.
Le ver de farine jaune a été le premier insecte à être approuvé comme nouvel aliment. Les États membres de l'UE ont approuvé une proposition correspondante de la Commission européenne. La publication du règlement au Journal officiel de l'UE est toujours en attente.
La Commission européenne et les États membres considèrent que le nouvel aliment est fondamentalement sûr. «Cependant, manger le ver de farine jaune peut entraîner des réactions allergiques chez les personnes sensibles», explique le Dr. Georg Schreiber du BVL. L'étiquetage doit donc indiquer d'éventuelles réactions croisées aux allergies avec les crustacés ou les acariens.
La larve séchée du coléoptère de la farine Tenebrio molitor (ver de farine) peut être vendue entière ou moulue. Elle peut également être utilisée comme ingrédient jusqu'à 10 pour cent dans divers aliments, par exemple des pâtes ou des biscuits.
L'autorisation étant basée sur des données scientifiques protégées, l'autorisation n'est initialement valable que pour l'entreprise française qui en fait la demande pour une durée de cinq ans. Passé ce délai, les concurrents qui souhaitent invoquer l'agrément peuvent commercialiser le ver de farine jaune sans l'autorisation du demandeur. Cependant, en raison d'une disposition transitoire, les insectes entiers peuvent toujours être commercialisés comme aliments s'ils étaient déjà légalement sur le marché en tant qu'aliments dans l'UE avant le 01.01.2018 si une demande d'approbation en tant que nouvel aliment a été introduite avant le 01.01.2019. Ces conditions sont remplies pour le ver de farine jaune.
Selon des médias français,
L'entreprise française Agronutris, qui avait saisi l'UE dès 2018 pour être autorisée à commercialiser des aliments à base de vers de farine, s'est félicitée d'avoir obtenu «un sésame actuellement unique en Europe». «La société bénéficie d'une exclusivité de cinq ans pour commercialiser ses insectes», précise-t-elle dans une réaction transmise à l'AFP.
L'Anses avait publié une actualité le 9 avril 2015, Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche et un avis du 15 février 2015 relatif à «la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes».
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