Oui mais voilà …
Après Carrefour, voici Leclerc, chacun son tour,
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
Oui mais voilà …
Après Carrefour, voici Leclerc, chacun son tour,
Choqué et consterné par la qualité des dattes arabes Nutraj Premium (code à barres : 8906019776092) de VKC Nuts Pet Ltd. Des insectes visibles retrouvés dans un produit supposément haut de gamme. C'est un risque sérieux pour la santé !
La marque Nutraj India est la propréiété de VKC Nuts Pet Ltd. Vos consommateurs méritent mieux.
🚨 Shocked and appalled by the quality of Nutraj Premium Arabian Dates (Barcode: 8906019776092) from VKC Nuts Pet Ltd. 🤢 Visible insects found in supposedly premium product. This is a serious health risk! @NutrajIndia , your consumers deserve better. #FoodSafety #QualityMatters pic.twitter.com/tDCJwwPzIo
— Varsha Singh (@VarshaS87715971) August 10, 2023
La date de fabrication revendique mars 2023, et le produit reste censé être utilisable jusqu'en novembre 2023. Mais avec les insectes rampants, peut-on se fier à ces dates ? Est-ce la norme à laquelle nous pouvons nous attendre de Nutraj India ?
C’est une bonne question, mais aura-t-il la réponse ?
Recently I Purchased Kellogg's Museli from General Provision Store in #Ahmedabad when I opened i found many inspects. I want to know, how this type of issues happened in reputed brand like #kelloggs #FoodSafety @KelloggsUS @KelloggIndia pic.twitter.com/wIKyQ69icd
— Parth Timani (@ParthTimani) August 2, 2023
En 2021, une espèce d'insecte a été approuvée pour la production alimentaire dans l'Union européenne pour la première fois, plus précisément : la larve du ver jaune de farine (Tenebrio molitor). Entre-temps, trois espèces d'insectes supplémentaires ont été approuvées et la Commission européenne a reçu de nouvelles demandes d'approbation. La mesure dans laquelle la consommation de ces aliments peut provoquer des réactions allergiques ou déclencher des allergies fait actuellement l'objet d'études scientifiques.
A ce jour, seuls quelques cas de réactions allergiques ont été rapportés suite à la consommation d'aliments contenant des farines d'insectes. Il n'existe pas non plus actuellement de données sur la fréquence des allergies alimentaires aux insectes pour l'Europe. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) n'a pas connaissance à ce jour de cas de réactions allergiques graves en Allemagne. Il faut cependant tenir compte du fait que la consommation d'aliments à base d'insectes est encore rare.
La larve du ver de farine jaune (Tenebrio molitor) a été le premier insecte à être approuvé par la Commission européenne le 1er juin 2021. Elle a ensuite été suivie par le criquet migrateur (Locusta migratoria, approuvé le 12 novembre 2021), le grillon domestique (Acheta domesticus, le 10 février 2022) et la larve (petit ver de farine) du coléoptère (Alphitobius diaperinus, en janvier 2023). Les aliments et préparations qui en sont issus et décrits dans les demandes d'agrément respectives peuvent être commercialisés dans toute l'UE. Selon l'agrément, les insectes sont utilisés sous forme séchée, congelée, pâteuse ou en poudre. Les aliments fabriqués à partir d'insectes ou contenant des insectes sont de nouveaux aliments et doivent donc faire l'objet d'une procédure d'approbation conformément aux règles du règlement européen sur les nouveaux aliments. Une partie de cette procédure implique une évaluation des risques pour la santé par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L'approbation par la Commission européenne n'est possible que si cette évaluation ne soulève aucun problème de sécurité sanitaire.
Pour les espèces d'insectes approuvées à ce jour, l'EFSA a recommandé dans ses avis que des recherches supplémentaires soient menées sur le potentiel allergisant des aliments à base d'insectes. La raison en est que les preuves limitées disponibles suggèrent que la consommation d'aliments à base d'insectes peut entraîner une sensibilisation allergique et déclencher des réactions allergiques à certaines protéines d'insectes. Les experts supposent que la consommation d'aliments pour insectes pourrait également provoquer des réactions allergiques chez les personnes allergiques aux crustacés et aux acariens, car certaines protéines de chaque espèce sont très similaires les unes aux autres. De tels cas sont qualifiés par les experts de réactions croisées.
L'étendue des allergies alimentaires aux insectes n'est pas connue, du moins pour l'Europe. Les quelques études qui se sont penchées sur ce sujet proviennent principalement d'Asie de l'Est, où la consommation d'insectes est plus courante. En outre, seuls quelques cas sont connus à ce jour dans lesquels des réactions allergiques sont survenues après la consommation de farine obtenue à partir d'insectes qui ont été approuvées dans l'UE.
Fondamentalement, des réactions allergiques peuvent se manifester sur la peau, sous forme d'urticaire, de démangeaisons, d'éruptions cutanées ou d'enflures. Cependant, un essoufflement, un asthme respiratoire, des nausées, une diarrhée ou, dans le pire des cas, un choc anaphylactique peuvent survenir, ce qui peut mettre la vie en danger. Dans le registre de l'anaphylaxie «ANAPHYLAXIE.NET», une base de données commune pour l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, aucun cas correspondant n'a été signalé à ce jour suite à la consommation d'aliments pour insectes, selon une enquête du BfR (au 10.03.2023).
Toujours dans la base de données des intoxications du BfR, qui enregistre les intoxications et les suspicions d'intoxication liés aux l'aliments sur la base de déclarations volontaires, aucun cas de problèmes de santé causés par des aliments à base d'insectes n'a été enregistré (à l'exception du miel).
Lors de l'examen des risques pour la santé, il faut tenir compte du fait que le marché des aliments à base d'insectes a jusqu'à présent été un marché de niche. Cela signifie que le nombre de personnes consommant de tels aliments est actuellement probablement faible.
Mise à jour du 5 juillet 2023
Les insectes sont également disponibles légalement comme aliments dans l'Union européenne depuis un certain temps.
Prérequis : contrairement aux aliments conventionnels, ils doivent d'abord avoir été approuvés par la Commission européenne en tant que nouveaux aliments. Cette approbation est également liée à des règles d'étiquetage claires, comme l'a annoncé l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) à l'occasion de la Journée mondiale du consommateur (15 mars).
Contrairement à d'autres parties du monde, les insectes ne font pas encore partie de l'alimentation habituelle en Europe. Ils sont considérés comme des nouveaux aliments dans l'UE et doivent être approuvés en vertu du règlement sur les nouveaux aliments. Les fabricants doivent soumettre une demande d'approbation et fournir des données scientifiques pour chaque insecte individuel. Sur cette base, leur innocuité pour la santé est vérifiée avant que les insectes ne soient mis sur le marché en tant qu'aliments.
Vous êtes parvenus, comme avec les viandes de synthèse, à imposer vos lubies, vos dogmes et, pourquoi le taire, vos lobbies commerciaux.
— Pelras Jean Paul (@JeanPelras) March 18, 2023
Lettre à ceux qui veulent nous faire bouffer des insectes [par Jean-Paul Pelras] - L'agri https://t.co/srL0Jz2ajO
Une poudre de vers de farine jaunes pourrait être la prochaine denrée alimentaire à base d’insectes à faire son apparition dans les rayons des supermarchés de l’Union européenne, après avoir reçu le feu vert de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui a conclu qu’elle ne soulevait aucun problème de sécurité.
Dans certaines cultures, la consommation d’insectes est autorisée. En Suisse, les insectes sont considérés comme des nouvelles sortes de denrées alimentaires. Quelques espèces sont commercialisées depuis 2017 mais leur mise sur le marché doit respecter des exigences spécifiques.
Vous trouverez dans le doument intégral de plus amples informations sur les espèces d'insectes autorisées en Suisse et sur les exigences relatives à leur commercialisation en tant que nouvel aliment.
Mercredi 30 novembre 2022, des vers de farine ont été découverts dans les plats servis dans six cantines de la ville de Bobigny, selon Le Parisien. Un enquête interne est en cours, menée par le syndicat communal.
Des vers de farine, délicieux pour les oiseaux ou les poules, ont été retrouvés dans les repas d'élèves de six cantines de la ville de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, dimanche 20 novembre 2022. Les enfants des centres de loisirs concernés ont aperçu des vers de farine dans leurs gratins de blettes. Ces petits vers dorés ont été repérés dans six autres établissements de la ville. Les signalements sont remontés des six offices de Bobigny, à savoir Cachin, Valbon, Vaillant, Varlin, Tesson, Michel. Au final, plus de peur que de mal, aucun enfant n'a développé des troubles digestifs à la suite de leur repas du midi. Cependant, une enquête interne menée par le syndicat qui confectionne les repas, le Siresco, a été ouverte. Ce syndicat communal prépare, chaque jour, plus de 30 000 repas pour les enfants demi-pensionnaires des écoles de Bobigny.
Mais dans le communiqué de l'EFSA, il est dit «Les insectes sont des organismes complexes, ce qui rend difficile la caractérisation de la composition des produits alimentaires dérivés d’insectes. Comprendre leur microbiologie est primordial, compte tenu également du fait que tout l’insecte est consommé.»
Cela étant, dans un avis de l’Anses du 12 février 2015 relatif à «la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes», l’agence sanitaire s’est montré plus que prudente sur la consommation d’insectes.
Le blog avait publié entre le 29 février 2020 et le 20 juillet 2020 quelques articles sur la présence potentielle de larves d’insectes dans des laits infantiles de la marque Gallia.
Aujourdhui le blog revient avec cette information, «Le laboratoire Gallia réaffirme que ses laits infantiles répondent aux plus hauts standards de qualité», source communiqué de Danone du 9 septembre 2022. Circulez, il n’y a plus rien à voir ...
La santé et la sécurité des bébés sont nos priorités absolues : notre responsabilité est de proposer des produits de haute qualité, dans un emballage résistant, ainsi que de transmettre aux parents les consignes pour utiliser nos préparations dans de bonnes conditions.
Chacun de nos produits est soumis à de très nombreux contrôles de qualité et de sécurité qui vont au-delà de ce qui est exigé par la réglementation.
Nos boites de lait bénéficient d’une protection renforcée et plus précisément de la languette d’ouverture grâce un film protecteur autour du couvercle. De même, les caisses utilisées pour le transport de nos boites sont renforcées. Cela garantit leur étanchéité totale jusqu’à l’ouverture.
Une fois le produit ouvert, aucun insecte ne peut s’introduire dans la boite si elle est correctement refermée, comme stipulé sur l’emballage. Fidèle à nos valeurs de proximité avec les parents, nous leur fournissons sur notre site web et sur nos boites des conseils de préparation des biberons et notamment les consignes de fermeture de celles-ci pour garantir leur parfaite étanchéité après ouverture.
En outre, en 2020, lorsque plusieurs réclamations de parents affirmant avoir trouvé des insectes dans des boites de lait infantile de la marque Laboratoire Gallia nous sont parvenues, nous avons mis en place, en concertation avec les autorités et des experts indépendants, un audit de très grande ampleur. Sur la base d’audits approfondis, faits par ou en présence d’experts indépendants nous avons pu confirmer que ni les matières premières utilisées, ni le processus de production ne présentaient de trace d’insectes ou de nuisibles et que les bases logistiques n’ont révélé aucune défaillance quant à la prévention des nuisibles.
Depuis la mise en place de ce plan d’actions, nous avons reçu quelques réclamations similaires.
A chaque appel de parent, nous traitons la situation avec le plus grand sérieux et notre service consommateur se met à leur disposition pour leur apporter des éléments de réponses. A chaque fois que les parents ont accepté de nous renvoyer les boites et l’insecte, nous avons lancé une procédure interne de contrôle au niveau de notre site de production. Tous les contrôles menés à date ont confirmé que la production s’est déroulée en respect de nos standards – extrêmement rigoureux – en matière de qualité et d’hygiène et que l’origine des insectes n’était pas liée à notre site de production.
Parce que nous voulons que la qualité de nos conditionnements soit irréprochable, nous avons néanmoins pris la décision de renforcer la protection de nos emballages et plus précisément de la languette d’ouverture. Nous avons pour cela décidé de mettre en place un film protecteur autour du couvercle et de renforcer les caisses utilisées pour le transport de nos boites.
«Après les larves séchées de Tenebrio molitor (ver de farine), le criquet migrateur (Locusta migratoria) et le grillon domestique (Acheta domesticus) rejoignent la liste des insectes autorisés comme Novel Food».
Après l’évaluation des données de sécurité par l’EFSA en janvier 2021, le ver de farine a été autorisé pour la mise sur le marché à partir de juin 2021 conformément au règlement (UE) 2015/2283. Depuis lors d’autres évaluations ont été publiées par l’EFSA et des autorisations par le règlement «Novel Food» (UE) 2015/2283 ont été données pour d’autres insectes.
Les règlements d’exécution (UE) reprennent la spécification du Novel Food autorisé et précisent les conditions d’utilisation comme denrée alimentaire, de même que les exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire et les autres exigences. La «liste de l’Union» (règlement d’exécution (UE) 2017/2470) reprend tous les Novel Food autorisés.
Par ailleurs, comme il existait une incertitude juridique sur la question des insectes entiers sous l’ancienne réglementation Novel Food (règlement (CE) n°258/97), la Cour de justice de l’Union européenne a été saisie et a donné son avis en octobre 2020 (arrêt sur l’affaire C-526/19). Depuis lors, les mesures transitoires (pour la commercialisation) établies dans le règlement (UE) 2015/2283 sont d’application au Luxembourg, comme dans les autres Etats membres, pour le ver de farine et quelques autres insectes entiers.
Rappelons que les conditions d’utilisation des insectes tombant sous cette période transitoire peuvent évoluer au fur et à mesure de l’avancement des dossiers soumis pour autorisation.
En France, peu ou pas d’information as usual, on doit certainement se demander quel est le Nutri-Score des insectes ...
Parfois, les insectes comestibles sont au premier plan du débat public en tant que sources possibles de protéines. En Allemagne, l'idée demande encore un certain temps d'adaptation, mais dans d'autres cultures, les insectes sont au menu depuis longtemps. En collaboration avec l'Université Jomo Kenyatta de Nairobi au Kenya, l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a lancé le projet de recherche ContamInsect afin de mieux identifier les problèmes de santé qui pourraient être liés à la consommation d'insectes comestibles. L'équipe de recherche internationale veut savoir si et dans quelle mesure les espèces d'insectes les plus consommées au Kenya sont contaminées par des substances indésirables. L'objectif est d'apporter une contribution à la sécurité des aliments et donc aussi à l'approvisionnement alimentaire.
Les insectes comestibles sont discutés comme une alternative possible à la viande. En tant qu'animaux à sang froid, ils nécessitent moins d'énergie que les animaux de ferme traditionnels. En Afrique en particulier, l'utilisation accrue des insectes pourrait contribuer à la sécurité des aliments par la consommation directe, mais aussi comme aliment riche en protéines pour le bétail.
Cependant, il existe encore un besoin considérable de recherche concernant les problèmes de santé potentiels pour les consommateurs d'insectes comestibles. Pour clarifier l'état de contamination des insectes, le BfR a donc lancé un projet de trois ans, connu sous le nom de ContamInsect, en collaboration avec l'Université Jomo Kenyatta. Dans la première partie du projet, l'accent sera mis sur la mesure dans laquelle les insectes sont exposés à des substances indésirables, par ex. dioxines, biphényles polychlorés, hydrocarbures aromatiques polycycliques ou toxines de moisissures telles que les aflatoxines. A cet effet, les insectes collectés au Kenya seront analysés dans les laboratoires du BfR à Berlin.
Dans une autre partie du projet, une expérience d'alimentation avec des céréales contenant des aflatoxines et des larves de la mouche soldat noire (Hermetia illucens) sera menée au Kenya. Le climat chaud et humide du Kenya offre un terreau idéal pour les moisissures productrices d'aflatoxines, qui peuvent rendre une grande partie de la récolte non comestible. Les analyses chimiques doivent montrer si les larves qui se nourrissent de grains moisis accumulent ou excrètent des aflatoxines. Par exemple, les grains contaminés par l'aflatoxine pourraient être convertis en biomasse d'insectes et donc en protéines de haute qualité.
ContamInsect est un projet financé soutenu par le ministère fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL). Des informations supplémentaires sur le projet de recherche ContamInsect sont ici.
Mise à jour du 21 février 2022. On lira «Un projet au Kenya examine la sécurité sanitaire des insectes comestibles. L'UE approuve les grillons domestiques», source Food Safety News.
De plus en plus d’insectes sont exportés vers l’UE et consommés dans l’UE. Cette initiative fixe des exigences minimales d’hygiène pour les insectes comestibles et les aliments utilisés lors de leur production.
Le règlement 853/2004 établit des règles d'hygiène sur les denrées alimentaires. Il est proposé d'introduire une nouvelle section dans l'annexe III sur les insectes, étant donné que les insectes sont de plus en plus consommés et exportés vers l'UE. Bien que les insectes morts, leurs parties et les insectes transformés soient soumis à autorisation en vertu du règlement (UE) 2015/2283 sur les nouveaux aliments, il est nécessaire d'établir des exigences minimales d'hygiène pour ces insectes et pour les insectes vivants, similaires à celles déjà établies pour une utilisation dans l'alimentation.
Eh bien, comme le rpporte Joe Whitworth de Food Safety News, «Intéressant. C’est la première fois que je vois une initiative abandonnée. Qui aurait pensé que nous avions besoin de règles d'hygiène pour les produits à base d'insectes destinés à la consommation humaine ?»
Voici donc ce que l’on apprend de la part de la Commission européenne:
AbandonnéeCette initiative a été abandonnée. Les avis soumis par le passé restent disponibles pour mémoire, mais les autres modalités de contribution prévues ne seront plus disponibles.
Rappelons qu'en 2015, l'Anses avait attiré l'attention sur Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels etdes besoins de recherche.
Les recommandations de l’Anses
Dans ce contexte d’incertitude et de manque de données, l’Agence recommande:
- d’accentuer l’effort de recherche sur les sources de dangers potentielles;
- d’établir, au niveau communautaire, des listes positives et négatives des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés;
- d’explorer la question du bien-être animal pour ces catégories d’invertébrés ;
- de définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production des insectes et de leurs produits permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires;
- de fixer des mesures de prévention du risque allergique, à la fois pour les consommateurs et en milieu professionnel.En attendant la mise en place de normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies. En effet, les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possèdent des allergènes communs.
— François Momboisse (@fmomboisse) September 13, 2021
Avis au lecteurs,
Nous venons fêter 1 an de notifications au RASFF de l’UE pour la présence d’oxyde d’éthylène dans des produits ou ingrédients alimentaires. Ainsi en septembre 2021 (mois en cours), il y a eu 16 notifications, allons-nous vers un monde san fin ?
Introduction/ Résumé
Le règlement d’exécution (UE) 2021/882 reprend la spécification du Novel Food autorisé «larves séchées de Tenebrio molitor» et précise ses conditions d’utilisation comme denrée alimentaire, de même que les exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire et les autres exigences.
Par ailleurs, comme il existait une incertitude juridique sur la question des insectes entiers sous l’ancienne réglementation Novel Food (règlement (CE) n°258/97), la Cour de justice de l’Union européenne a été saisie et a donné son avis en octobre 2020 (arrêt sur l’affaire C-526/19, Arrêt de la Cour du 1er octobre 2020, Entoma SAS contre Ministre de l’Économie et des Finances et Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation). Depuis lors, les mesures transitoires (pour la commercialisation) établies dans le règlement (UE) 2015/2283 sont d’application au Luxembourg, comme dans les autres Etats membres, pour le ver de farine et quelques autres insectes entiers.
Rappelons que les conditions d’utilisation des insectes tombant sous cette période transitoire peuvent évoluer au fur et à mesure de l’avancement des dossiers soumis pour autorisation.
Recommandation
Liens
Résumé
Des échantillons ont été collectés dans les magasins de détail ou achetés via le commerce électronique. Un total de 51 échantillons d'insectes entiers séchés ou sous forme de poudre d'insectes ont été testés pour Escherichia coli (E. coli) générique qui sert d'indicateur des conditions générales d'hygiène tout au long de la chaîne de production alimentaire, et des espèces bactériennes pathogènes Ni Salmonella (spp.), ni E. coli générique (> 100 unités formant colonies (UFC)/g) n'ont été retrouvés dans aucun des échantillons.
43 échantillons de grillons (barres protéinées, poudres, farines, insectes entiers) et 4 échantillons de vers à soie (insectes entiers) ont été analysés pour jusqu'à 511 pesticides. 39 échantillons contenaient des résidus d'un à quatre pesticides; 34 échantillons étaient conformes et 5 échantillons n'étaient pas conformes à la réglementation canadienne.
Sept résidus de pesticides différents ont été détectés avec le glyphosate et son métabolite, l'AMPA, étant les résidus prédominants détectés. Dix-neuf des échantillons analysés pour des pesticides ont également été analysés pour l'arsenic, le cadmium, le mercure et le plomb; il ne restait pas suffisamment de matière pour permettre les essais de métaux. Le taux positif pour l'arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure était respectivement, de 100%, 79%, 58% et 74%. Les concentrations détectées allaient de 0,030 mg/kg à 0,34 mg/kg pour l'arsenic, de 0,031 mg/kg à 0,23 mg/kg pour le cadmium, de 0,019 mg/kg à 0,059 mg/kg pour le plomb et de 0,00094 mg/kg à 0,028 mg/kg pour le mercure.
Compte tenu du manque de détection de la contamination microbiologique et du taux et des niveaux positifs de pesticides et de métaux observés dans les produits, Santé Canada a déterminé que tous les produits d'insectes analysés étaient sans danger pour la consommation humaine. Cette étude est une étude limitée et l'ACIA continuera de surveiller ce nouvel aliment.
NB : Un document de l'ACIA (Agence canadienne d'inspection des aliments), 2017-2018. Bactéries pathogènes dans les insectes comestibles, est disponible ici.