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mercredi 11 octobre 2023

Des scientifiques utilisent CRISPR pour rendre des poulets résistants à l’influenza aviaire

«Des scientifiques utilisent CRISPR pour rendre des poulets résistants à l’influenza aviaire», source article de Lisa Schnirring paru le 10 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Alors que de nombreux pays se préparent à plus d’épidémies d’influeza aviaire hautement pathogène dues à la migration saisonnière des oiseaux et aux changements climatiques, des scientifiques du Royaume-Uni ont rapporté que l'élevage de poulets capables de résister aux virus - avec l'aide de la technologie de l'édition du génome CRISPR - est prometteur en tant qu'outil pour combattre la maladie.

Détaillant leurs découvertes dans Nature Communications, l'équipe a élevé des poulets en utilisant des techniques d'édition du génome pour modifier la protéine ANP32A dans les cellules de poulet que le virus de l’influenzae aviaire utilise pour la réplication. Les scientifiques sont issus de l’Université d’Édimbourg, de l’Imperial College de Londres et du Pirbright Institute.

Des résultats prometteurs, mais un seul changement génétique pourrait ne pas suffire

Lorsqu’ils ont exposé des poulets génétiquement modifiés à une dose normale de grippe aviaire H9N2, 9 oiseaux sur 10 sont restés en bonne santé, sans propagation à d’autres poulets. Ensuite, ils ont exposé les oiseaux génétiquement modifiés à une dose artificiellement élevée du virus, constatant que 5 sur 10 ont été infectés, ce qui, selon eux, est un taux bien inférieur à celui des poulets non modifiés exposés à la même dose. L'édition du génome a également permis de limiter la propagation à 1 poulet sur 4 non génétiquement modifié dans le même incubateur, sans transmission aux oiseaux génétiquement modifiés.

L'équipe a dir que la modification d'un seul gène de la protéine ANP32A n'est pas assez robuste pour s'appliquer à la production de volaille, et elle examine la possibilité, en utilisant des cellules de poulet cultivées en laboratoire, de modifier deux protéines supplémentaires, ce qui, selon elles, empêcherait également l'émergence de l‘échappement du virus.

Mike McGrew, chercheur principal de l'étude et travaillant au Roslin Institute de l'Université d'Édimbourg, a dit dans un communiqué de presse que l’influenza aviaire reste une menace, mais que la vaccination pose un certain nombre de défis, notamment en termes de coût.

«L’édition du génome offre une voie prometteuse vers une résistance permanente aux maladies, qui pourrait être transmise de génération en génération, protégeant ainsi les volailles et réduisant les risques pour les humains et les oiseaux sauvages. Nos travaux montrent que pour arrêter la propagation de l’influenza aviaire chez les poulets, il faudra plusieurs changements génétiques simultanés», a-t-il dit.

Wendy Barclay, co-auteure de l'étude à l'Imperial College de Londres, a dit que le travail est une collaboration passionnante qui fusionne l'expertise en virologie avec la capacité génétique de pointe de l'Institut Roslin.

«Bien que nous n'ayons pas encore obtenu la combinaison parfaite de modifications génétiques pour appliquer cette approche sur le terrain, les résultats nous ont beaucoup appris sur le fonctionnement du virus de l’influenza aviaire à l'intérieur de la cellule infectée et sur la manière de ralentir sa réplication», a-t-elle dit.

Avantages et inconvénients de la vaccination, et nouvelles directives européennes

La vaccination des volailles est une stratégie utilisée dans certaines régions d'Asie, notamment en Chine, et a été lancée pour la première fois en Europe, la France ayant récemment introduit la vaccination des canards. L’inconvénient de la vaccination est que les oiseaux vaccinés peuvent parfois encore héberger le virus sans présenter de symptômes, ce qui peut masquer la propagation de la maladie.

Les inquiétudes concernant la vaccination peuvent déclencher des restrictions à l'importation, et fin septembre, le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a annoncé des restrictions sur les volailles en provenance de France et de ses partenaires commerciaux, en raison du risque d'importation d’influenza aviaire hautement pathogène aux États-Unis.

Dans le même ordre d'idées, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s'est prononcée aujourd'hui sur la vaccination contre l’influenza aviaire chez les volailles, en décrivant les vaccins disponibles et en fournissant des informations sur les stratégies de vaccination.

L'ESFA a déclaré qu'un seul vaccin contre l’influenza aviaire pour la volaille a été approuvé dans l'Union européenne et qu'il n'est pas possible de comparer d'autres vaccins. Il a également ajouté que peu de vaccins ont été testés sur des volailles autres que les poulets.

La vaccination préventive constitue la meilleure stratégie pour réduire le nombre d'épidémies et leur durée et pourrait s'avérer un outil utile dans les zones à haut risque, a dit l'EFSA. En cas d’épidémie, elle recommande la vaccination dans un rayon de 3 km autour de l’épicentre de l’épidémie lorsqu’il se trouve dans des zones à haut risque.

Le groupe a souligné que la vaccination devrait être utilisée parallèlement à d’autres mesures de prévention et de contrôle, telles que la surveillance, la détection précoce et la biosécurité.

Des épidémies frappent davantage d’élevages de dindes aux États-Unis

Suite à une baisse attendue des épidémies d’influenza aviaire au cours de l'été chez les volailles, l’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS) de l'USDA a signalé une légère augmentation récente des événements dans les élevages de volailles, notamment dans un élevage commercial de dindes dans le comté de Jerauld, dans le Dakota du Sud.

Le 10 octobre, l'APHIS a signalé deux autres foyers dans des élevages de dindes, tous deux situés dans le comté de Sanpete, dans l'Utah. Un élevage hébergeant 134 200 dindes et l’autre 7 600 oiseaux.

Des épidémies record chez les volailles aux États-Unis, qui ont débuté en février 2022, ont entraîné une perte record de 58,9 millions d’oiseaux dans 47 États.

jeudi 1 juin 2023

La phagothérapie basée sur CRISPR semble prometteuse dans un premier essai chez l'homme

«La phagothérapie basée sur CRISPR semble prometteuse dans un premier essai chez l'homme», source article de Chris Dall paru le 31 mai 2023 dans CIDRAP News.

La société danoise de technologie du microbiome, SNIPR Biome, a annoncé les résultats positifs d'une étude de phase 1 de sa phagothérapie basée sur CRISPR ciblant Escherichia coli dans le tractus gastro-intestinal.

SNIPR001 contient quatre bactériophages (virus tueurs de bactéries) armés de la technologie d’édition de gènes, CRISPR/Cas9, pour l'ADN conçue pour éradiquer sélectivement E. coli dans l'intestin, y compris les souches résistantes aux antibiotiques. Les résultats intermédiaires de l'essai de phase 1 sur 36 personnes, qui visait à examiner le profil d'innocuité et la pharmacodynamique de SNIPR001, ont montré que l'administration orale sur 7 jours était bien tolérée, avec seulement des effets secondaires légers à modérés. De plus, le traitement avec SNIPR001 a réduit numériquement les niveaux de E. coli dans l'intestin.

Le traitement ciblera initialement les patients atteints de cancers hématologiques (comme le lymphome et la leucémie) qui subissent des greffes de cellules souches hématopoïétiques et sont vulnérables aux infections du sang qui se produisent lorsque E. coli diffuse de l'intestin vers le sang. Le traitement antibiotique le plus courant, les fluoroquinolones, est inefficace contre les souches de E. coli résistantes aux fluoroquinolones et a tendance à endommager le microbiome intestinal en éliminant les bactéries bénéfiques.

Les responsables de la société affirment que les résultats démontrent une preuve clinique du principe de la nouvelle technologie.

«Grâce aux effets destructeurs combinés des bactériophages et de la technologie CRISPR-Cas9, SNIPR001 a démontré sa capacité à cibler et à éliminer les souches de E. coli résistantes aux antibiotiques dans l'intestin, offrant une alternative sûre aux traitements traditionnels qui ne fonctionnent pas contre les souches résistantes aux antibiotiques, tout en épargnant le reste du microbiome intestinal», a déclaré le co-fondateur et PDG de SNIPR Biome, Christian Grondahl, dans un communiqué de presse.

«Il s'agit d'une étape importante dans notre mission de développer des solutions révolutionnaires dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, et nous sommes impatients de faire progresser SNIPR001 grâce à d'autres études cliniques pour en savoir plus et finalement, nous l'espérons, améliorer les résultats pour les patients», a-t-il ajouté.

Les futurs essais viseront à déterminer si SNIPR001 réduit le taux d'infections sanguines à E. coli chez les patients cancéreux.

SNIPR Biome a reçu un financement de 3,9 millions de dollars en mai 2021 de CARB-X (l'accélérateur biopharmaceutique de lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques) pour développer SNIPR001.

jeudi 18 mai 2023

Confirmation de la sécurité sanitaire des œufs sans allergène avec l’édition génomique

«Confirmation de la sécurité sanitaire des œufs sans allergène avec l’édition génomique», source Université d'Hiroshima, via EurkAlert!

Des chercheurs ont mis au point un œuf de poule qui pourrait être sans danger pour les personnes allergiques au blanc d'œuf. Les allergies aux œufs de poule sont l'une des allergies les plus courantes chez les enfants. Bien que la plupart des enfants surmontent cette allergie à l'âge de 16 ans, certains auront encore une allergie aux œufs à l'âge adulte. Les allergies au blanc d'œuf peuvent provoquer divers symptômes, notamment des vomissements, des crampes d'estomac, des problèmes respiratoires, de l'urticaire et un gonflement. Certaines personnes allergiques au blanc d'œuf ne peuvent pas recevoir certains vaccins comme celui contre la grippe.

En utilisant la technologie d'édition génomique, des chercheurs ont produit un œuf sans la protéine qui cause les allergies au blanc d'œuf. Cette protéine, appelée ovomucoïde (OVM), représente environ 11% de toutes les protéines du blanc d'œuf.

L’étude détaillant le profil de sécurité des aliments de cet œuf modifié, appelé OVM-knockout (ou sans OVM), a été détaillée dans un article publié dans Food and Chemical Toxicology en avril 2023.

«Pour utiliser des œufs de poule OVM-knockout comme aliment, il est important d'évaluer sa sécurité sanitaire en tant qu'aliment. Dans cette étude, nous avons examiné la présence ou l'absence d'expression de protéines mutantes, d'insertion de séquences vectorielles et d'effets hors cible chez des poulets sans OVM par des TALENs (Transcription Activator-Like Effector Nucleases ou nucléases effectrices de type activateur de transcription)», a dit Ryo Ezaki, professeur à la Graduate School of Integrated Sciences for Life de l'Université d'Hiroshima, Japon. Les TALENs sont des enzymes de restriction artificielles obtenues par assemblage d’un domaine de liaison à l’ADN appelé TALE.

Afin de développer les œufs OVM-knokout, les chercheurs devaient détecter et éliminer la protéine d’ovomucoïde dans les blancs d'œufs. Les TALENs ont été conçus pour cibler un morceau d'ARN appelé exon 1, qui code pour des protéines spécifiques. Les œufs produits à partir de cette technique ont ensuite été testés pour s'assurer qu'il n'y avait pas de protéine d’ovomucoïde, de protéine d’ovomucoïde mutante ou d'autres effets hors cible. Les œufs avaient la mutation de décalage de cadre souhaitée, qui est une mutation créée en insérant ou en supprimant des bases nucléotidiques dans un gène, et aucun d'entre eux n'exprimait de protéines ovomucoïdes matures. Des anticorps anti-ovomucoïde et anti-ovomucoïde mutant ont été utilisés pour détecter toute trace de la protéine, mais il n'y avait aucune preuve d'ovomucoïde dans les œufs. Cela signifie que les ovomucoïdes mutants ne pourraient pas créer de nouveaux allergènes. Il s'agit d'une étape importante dans la détermination du profil d'innocuité des œufs.

D'autres outils d'édition de gènes, tels que CRISPR, ont tendance à avoir des effets de mutagenèse hors cible. Cela signifie que de nouvelles mutations sont provoquées par le processus d'édition génomique. Cependant, le séquençage du génome entier des blancs d'œufs modifiés a montré que des mutations, qui étaient peut-être des effets hors cible, n'étaient pas localisées dans les régions codant pour les protéines.

«Les œufs pondus par des poules homozygotes OVM-knokout ne présentaient aucune anomalie évidente. L'albumen ne contenait ni l'OVM mature, ni le variant OVM tronqué», a dit Ezaki. «Les effets hors cible potentiels induits par TALEN chez les poulets OVM-knockout ont été localisés dans les régions intergéniques et introniques. Les vecteurs plasmidiques utilisés pour l'édition génomique n'étaient que transitoirement présents et ne s'intégraient pas dans le génome des poulets édités. Ces résultats indiquent l'importance des évaluations de sécurité sanitaire et révèlent que les œufs pondus par cette poule OVM-knokout résolvent le problème d'allergie dans les aliments et les vaccins.

À l'avenir, les chercheurs continueront de vérifier le profil d'innocuité des œufs OVM-knockout. Parce que certaines personnes sont très allergiques à cette protéine spécifique, même de petites quantités d'ovomucoïde peuvent provoquer une réaction. Les chercheurs devront effectuer des études immunologiques et cliniques supplémentaires pour déterminer la sécurité sanitaire des œufs OVM-knokout. À l'heure actuelle, les chercheurs ont déterminé que les œufs OVM-knokout sont moins allergènes que les œufs standard et peuvent être utilisés en toute sécurité dans les aliments transformés par la chaleur que les patients allergiques aux œufs peuvent manger. «La prochaine phase de la recherche consistera à évaluer les propriétés physiques et l'aptitude au traitement des œufs OVM-knokout et à confirmer leur efficacité par le biais d'essais cliniques», a dit Ezaki. «Nous continuerons à mener d'autres recherches sur l'application pratique des œufs à allergie réduite.»

NB : Photo d’Ezaki et al. 2023, Food and Chemical Toxicology. 

Mise à jour du 21 mai 2023
On lira l'article paru sur le blog d'Ansré Heitz, «Première université à introduire un produit de bétail génétiquement édité dans l'alimentation humaine ». Une saucisse de l'Université de l'État de Washington est entrée dans l'histoire.

jeudi 11 mai 2023

Un veau créé grâce à l’édition génomique montre une résistance à un virus courant du bétail

«Un veau créé grâce à l’édition génomique montre une résistance à un virus courant du du bétail », source article de Chris Dall paru le 10 mai 2023 dans CIDRAP News.

Des scientifiques américains rapportent qu'ils ont produit un veau cré grâce à l'édition génomique avec une sensibilité réduite au virus de la diarrhée virale bovine (BVDV pour bovine viral diarrhea virus), une innovation qui, selon eux, pourrait potentiellement réduire l'utilisation d'antimicrobiens chez les bovins.

Dans un article de preuves du concept publié dans PNAS Nexus, une équipe dirigée par des scientifiques de l’Agricultural Research Service (ARS) de l’USDA) décrit comment ils ont utilisé la technologie d'édition de gènes CRISPR pour produire un veau vivant avec une substitution de six acides aminés. dans le domaine de la liaison du BVDV au CD46, le principal récepteur cellulaire du BVDV. Les scientifiques ont édité des cellules de peau de bovins pour développer des embryons porteurs du gène modifié, puis ont transplanté les embryons dans des vaches porteuses.

Le veau, nommé Ginger, est né en juillet 2021 et, après plusieurs mois d'observation, a été hébergé pendant une semaine avec un veau laitier infecté par le BVDV afin de déterminer s'il pouvait être infecté. Des tests de suivi ont montré que les cellules de Ginger présentaient une sensibilité considérablement réduite au BVDV. Les scientifiques disent qu'ils continueront à surveiller sa santé.

Bien qu'un vaccin contre le BVDV soit disponible depuis plus de 50 ans, la maladie reste courante chez les bovins et peut causer de graves dommages respiratoires et intestinaux aux bovins de boucherie et laitiers. De plus, lorsque des vaches gestantes sont infectées, le BVDV peut traverser le placenta et infecter les veaux en développement, entraînant un avortement, une malformation congénitale ou des bovins infectés de manière persistante qui excrètent constamment le virus et sont à risque d'infections bactériennes secondaires.

Les auteurs de l'article disent que si l'approche s'avère viable, elle pourrait améliorer le bien-être des animaux et réduire la dépendance de l'industrie bovine aux antimicrobiens.

«La version la plus réussie de l'avenir que je peux voir est celle où nous n'avons pas à faire face à la résistance aux antimicrobiens parce que nous n'utilisons tout simplement pas autant d'antimicrobiens», a dit le co-auteur de l'article, Brian Vander Ley de l'Université du Nebraska-Lincoln, dans un communiqué de presse de l’université. «C'est mieux pour tout le monde. Cela signifie que nous avons éliminé la cause d'une grande partie de l'utilisation d'antimicrobiens et nous avons éliminé cette dépense pour les éleveurs de bétail.»

NB : La photo représente l'épidémiologiste vétérinaire Brian Vander Ley et Ginger. Source Craig Chandler. Université du Nebraska-Lincoln.

samedi 22 avril 2023

La FAO évalue l'impact de l'édition génomique sur la sécurité des aliments

«La FAO évalue l'impact de l'édition génomique sur la sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 22 avril 2023 dans Food Safety News.

Selon la FAO, il n'est pas essentiel de créer un tout nouvel ensemble de réglementations pour l'édition génomique et la sécurité des aliments.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a examiné les problèmes de sécurité des aliments liés à l'édition génomique et a déclaré que même si les approches peuvent varier, de nombreux pays ont trouvé un moyen d'inclure les aliments modifiés génétiquement dans une catégorie réglementaire existante pour gérer ces problèmes.

L'édition génomique est différente de la modification génétique où l'ADN d'une espèce est introduit dans une autre. Les organismes génétiquement modifiés produisent des changements qui pourraient être apportés lentement en utilisant les méthodes de sélection traditionnelles.

L'édition génomique est un groupe de techniques qui peuvent être utilisées pour sélectionner de nouvelles variétés végétales, des races animales et des souches microbiennes à des fins agricoles. Elle peut potentiellement augmenter la production alimentaire et contribuer à la durabilité et à la résilience au changement climatique.

Évaluation au cas par cas
L'évaluation a révélé que les ences chargées de la réglementation avaient traité les organismes génétiquement modifiés et les aliments qui en sont dérivés de la même manière que les nouveaux aliments, les OGM ou les produits conventionnels. Certains pays exigent une analyse au cas par cas de chaque produit.

La FAO a dit qu'il était souhaitable d'éviter d'établir des règles et des réglementations sur les processus et les méthodes de production qui n'ont pas d'impact direct sur la sécurité sanitaire des produits.

«Il convient d'éviter d'inclure des exigences onéreuses dans les cadres réglementaires sans fondement scientifique, sinon la mise en œuvre de ces réglementations peut devenir un problème de conformité fastidieux plutôt que l'objectif ultime de la protection des consommateurs.»

Un soja à haute teneur en acide oléique génétiquement modifié a été lancé en 2019 aux États-Unis et le riz protégé contre la brûlure bactérienne a été approuvé pour la culture par l'Institut agricole colombien (ICA) en 2020.

Un certain nombre de produits sont en cours de développement, tels que les bananes protégées contre certains virus, le manioc à teneur réduite en cyanure, le blé sans gluten et les porcs protégés contre la peste porcine africaine.

Un examen des lignes directrices du Codex a montré que les protocoles existants tels que l'analyse des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments et les orientations sur les processus d'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments peuvent être adaptés et appliqués à l'évaluation de la sécurité des aliments génétiquement modifiés.

Les effets possibles de l'édition génomique sur la sécurité sanitaire, la qualité et le commerce des aliments ne devraient pas être très différents de ce qui existe déjà sur les aliments issus de techniques de sélection préexistantes, a dit la FAO.

Changements en Angleterre
L'Angleterre a récemment adopté le Genetic Technology (Precision Breeding) Act couvrant les plantes et les animaux élevés avec précision. La sélection de précision implique l'utilisation de technologies telles que l'édition de gènes pour adapter le code génétique des organismes. Des réglementations plus strictes restent en place pour les organismes génétiquement modifiés (OGM).

L'objectif est d'aider les agriculteurs à cultiver des cultures résistantes à la sécheresse et aux maladies, à réduire l'utilisation d'engrais et de pesticides et à élever des animaux protégés contre les maladies.

Gideon Henderson, conseiller scientifique en chef du Defra, a déclaré : «La possibilité d'utiliser l'édition génomique pour apporter des modifications précises et ciblées au code génétique des organismes, d'une manière qui peut imiter la sélection traditionnelle, permet le développement de nouvelles variétés de cultures plus résistantes. aux ravageurs, plus sain à manger et plus résistant à la sécheresse et à la chaleur à mesure que le climat change.»

Il n'y a aucune exigence d'étiquetage pour les produits de précision en vertu de la loi. La Food Standards Agency (FSA) mènera des consultations sur la nouvelle législation relative aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux et produira une évaluation des risques pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux élevés avec précision.

La Commission européenne travaille également sur une nouvelle approche réglementaire pour les nouvelles techniques génomiques (NGTs pour New Genomic Techniques), qui comprend la sélection de précision. Les techniques de sélection de précision pour l'agriculture ne sont pas soutenues par les gouvernements du Pays de Galles et d'Écosse. Cependant, les aliments produits à l'aide de ces méthodes en Angleterre peuvent être vendus en Écosse et au Pays de Galles en vertu de la loi britannique sur le marché intérieur.

lundi 3 avril 2023

Une nouvelle preuve que l'édition génomique peut améliorer la durabilité de l'agriculture avec l'exemple de la betterave à sucre

mardi 28 mars 2023

Grâce à l'édition génomique, on peut faire du manioc à basse teneur en cyanure, mais sans compter avec les idiots inutiles de l'écologie !

lundi 12 décembre 2022

L'édition génomique, NGT ou NBT, en danger de moratoire à la COP15

Indifféremment appelées NGT (new genomic techniques), ou NBT (new breeding techniques pour «nouvelles techniques de sélection»), une kyrielle de nouveaux outils d'édition génomique (Crispr-Cas9, Talen, etc.) modifiant le matériel génétique d'êtres vivants ont émergé ces dernières années et ciblent en priorité les insectes et les plantes.

A la différence des OGM dits «transgéniques» qui introduisent un gène extérieur dans une plante ou un animal, ces nouvelles techniques permettent de modifier le génome d'un être vivant, sans ajout extérieur.

Leurs détracteurs parlent d'«OGM cachés» ou de «nouveaux OGM» et craignent des effets néfastes sur la biodiversité. Mais leurs partisans les voient comme des solutions pour la santé humaine, l'agriculture ou la conservation des espèces.

L'un des projets-phares est développé par la Fondation Bill & Melinda Gates pour rendre les moustiques femelles stériles au moyen de la technique du «forçage génétique» qui consiste à insérer une modification génétique sur les deux allèles d'un chromosome pour s'assurer que la modification soit transmise à l'ensemble des descendants. L'objectif est d'éradiquer le paludisme, dont les moustiques sont le vecteur, en Afrique.

Les NGT permettent également le «silençage génétique» qui inhibe certaines expressions génétiques chez les animaux ou les plantes. Les principaux poids lourds de l'agro-industrie, Bayer-Monsanto ou Syngenta, travaillent à l'élaboration de pesticides en spray d'ARN dit «interférent» qui iront neutraliser l'expression de certains gènes d'insectes. Cela permettrait de lutter contre des ravageurs de cultures tels que le doryphore qui décime les cultures de pommes de terre ou la drosophile asiatique qui s'attaque aux arbres fruitiers.

Du labo au champ
En ce qui concerne les plantes, l'utilisation des NBT permettrait d'«améliorer les plantes» en «les rendant résistantes à des virus, aux herbicides, ou de réduire leur stress hydrique», explique Christophe Robaglia, professeur en biologie à l'université Aix-Marseille et expert OGM auprès de l'Autorité européenne de sécurité des aliments.

Les défenseurs de ces NBT réclament l'autorisation de sortir ces technologies des laboratoires et de mener des essais en plein champ, notamment en Europe où ils tombent sous le coup de la règlementation des OGM dits transgéniques.

Dans l'Union européenne, le maïs MON810 de Monsanto résistant aux insectes est le seul OGM autorisé à la culture. Les produits issus des biotechnologies bénéficient d'un cadre beaucoup plus souple aux Etats-Unis, au Canada, en Argentine, au Brésil, au Japon et en Inde, notamment.

«La question n'est pas d'être pour ou contre, ce sont de simples techniques. Ce qui compte c'est l'application que l'on peut en faire et qu'il faut encadrer», ajoute M. Robaglia qui dénonce des règlements européens «obsolètes» sur les OGM et les NBT.

Moratoire
Pourtant certains à l’initiative de l'ONG française Pollinis et présentée à Montréal vendredi, les scientifiques (écologues, biologistes moléculaires, généticiens etc.) demandent le «respect du principe de précaution» à l'échelle mondiale «tant que les preuves n'auront pas été réunies établissant l'innocuité des effets directs et indirects d'une application de ces nouvelles biotechnologies génétiques, et de leurs produits, organismes et composants».

«Ces biotechnologies pourraient nuire aux populations d'insectes pollinisateurs et précipiter leur déclin» alors même qu'ils sont «essentiels à la biodiversité, aux fonctions écosystémiques, et augmentent le rendement des cultures», argumentent-ils.

C'est l'utilisation de ces techniques sur les insectes qui est la plus controversée.Les scientifiques signataires de l'appel craignent la propagation et en particulier des "transferts horizontaux de gènes" vers des espèces non-cibles, déséquilibrant les interactions entre espèces et donc l'ensemble de la biodiversité.

Les négociations de la COP15, qui dureront jusqu'au 19 décembre, portent notamment sur un éventuel moratoire. Leur issue pourrait mener soit vers une plus grande régulation soit au contraire vers une facilitation de leur usage.
Source AGIR.

mercredi 25 mai 2022

Royaume-Uni: Projet de Loi sur les technologies génétiques afin de permettre l'innovation pour renforcer la sécurité alimentaire

Le Brexit peut avoir du bon, s’emparer d’une nouvelle technologie génétique pour faire avancée l’innovation. Chez nous, il y en a qui trouve cela bien, mais on ne peut pas en raison de l’UE …

«Projet de Loi sur les technologies génétiques : permettre l'innovation pour renforcer la sécurité alimentaire», source communiqué du gouvernement britannique.

Une nouvelle législation fera du Royaume-Uni le meilleur endroit au monde pour investir dans la recherche et l'innovation agroalimentaires.  

Une législation visant à réduire les formalités administratives et à soutenir le développement de technologies innovantes permettant de cultiver des cultures plus résistantes, plus nutritives et plus productives sera présentée au Parlement aujourd'hui (mercredi 25 mai).

Le projet de loi sur la technologie génétique (production de précision) supprimera les obstacles inutiles à la recherche sur les nouvelles technologies d'édition de gènes, qui ont été trop longtemps freinées par les règles de l'UE en matière d'édition de gènes, qui se concentrent sur l'interprétation juridique plutôt que sur la science, entravant les instituts de recherche agricole du Royaume-Uni, qui sont des leaders mondiaux. En dehors de l'UE et libre d'établir des règles qui fonctionnent dans le meilleur intérêt du Royaume-Uni, ce projet de loi permettra le développement et la commercialisation de plantes et de production de précision qui stimuleront la croissance économique et attireront des investissements dans la recherche et l'innovation agroalimentaires dans le Royaume-Uni.

Les technologies de sélection de précision, comme l'édition de gènes, présentent une gamme d'avantages. Ils donneront aux scientifiques britanniques le pouvoir d'aider les agriculteurs et les producteurs à développer des variétés végétales et des animaux présentant des caractéristiques bénéfiques qui pourraient également se produire grâce à la sélection traditionnelle et aux processus naturels, mais de manière plus efficace et plus précise. Par exemple, les techniques de sélection de précision peuvent produire des cultures avec moins d'intrants, y compris des pesticides et des engrais, améliorant ainsi la durabilité, la résilience et la productivité du système alimentaire britannique. Cela réduira les coûts pour les agriculteurs et réduira les impacts sur l'environnement, tout en augmentant potentiellement la résistance aux maladies des plantes et des animaux et en renforçant la résilience au changement climatique; la rareté de l'eau étant susceptible de devenir un impact majeur du changement climatique, il est essentiel que la technologie de sélection végétale soit capable de suivre le rythme du défi.

La production de précision peut également créer des aliments plus sûrs en éliminant les allergènes et en empêchant la formation de composés dangereux dans les aliments. À l'échelle mondiale, entre 20 et 40% de toutes les cultures cultivées sont perdues à cause des ravageurs et des maladies. La sélection de précision a le potentiel de créer des variétés végétales et des animaux qui ont une meilleure résistance aux maladies; contribuer à réduire notre dépendance aux pesticides et aux antibiotiques, à réduire les impacts sur l'environnement et à améliorer le bien-être des animaux.

Le secrétaire à l'Environnement, George Eustice, a déclaré:
En dehors de l'UE, nous sommes libres de suivre la science. Ces technologies de précision nous permettent d'accélérer la sélection de plantes qui ont une résistance naturelle aux maladies et une meilleure utilisation des nutriments du sol afin que nous puissions avoir des rendements plus élevés avec moins de pesticides et d'engrais.

Le Royaume-Uni possède d'incroyables centres d'excellence universitaires et ils sont sur le point de montrer la voie.

Le conseiller scientifique en chef du Defra, Gideon Henderson, a déclaré: Des avantages substantiels pour l'environnement, la santé et la sécurité des aliments peuvent provenir de l'utilisation de technologies génétiques pour imiter précisément la sélection et améliorer nos cultures.

Le Royaume-Uni héberge certaines des principales institutions de recherche au monde dans ce domaine et ces réformes permettront à leurs scientifiques d'utiliser leur expertise pour rendre l'agriculture plus résiliente et notre alimentation plus saine et plus durable.

Ceci est différent des techniques de modification génétique (GM), où les gènes d'une espèce sont introduits dans une autre.

Le gouvernement adopte une approche progressive en créant d'abord une législation pour les plantess. Aucun changement ne sera apporté à la réglementation des animaux sous le régime des OGM tant qu'un système de réglementation n'aura pas été mis en place pour protéger le bien-être des animaux.

Le professeur Susan Jebb, directrice générale de la Food Standards Agency, a déclaré: Cette législation reconnaît la nécessité de mettre à jour nos cadres réglementaires pour suivre le rythme des nouvelles technologies scientifiques. Notre système de réglementation doit être adapté à son objectif afin de débloquer les avantages des nouvelles technologies génétiques pour les consommateurs tout en garantissant que nos normes alimentaires seront maintenues. Cela comprend les aliments pour animaux ainsi que les aliments que nous consommons directement.

En tant que département gouvernemental indépendant responsable des normes alimentaires, la FSA est là pour s'assurer que les personnes peuvent être sûres que les aliments qu'ils achètent et mangent sont sûrs, qu'ils sont ce qu'ils disent et que les nouvelles technologies ne compromettent pas les progrès vers une alimentation plus saine et plus durable. système alimentaire. Nous continuerons à recueillir des preuves et à représenter les intérêts des consommateurs en ce qui concerne les techniques de production de précision au fur et à mesure que le projet de loi progresse.

Grâce à notre travail avec les parties prenantes et le gouvernement, nous nous efforcerons de mettre en place un processus transparent, proportionné et scientifique pour la réglementation et l'autorisation des denrées alimentaires et des aliments pour animaux dans ce domaine en évolution rapide.

Le vice-président de la NFU, David Exwood, a déclaré: Ce changement législatif fondé sur la science a le potentiel d'offrir un certain nombre d'avantages à la production alimentaire britannique et à l'environnement et fournira aux agriculteurs et aux producteurs un autre outil dans la boîte à outils alors que nous cherchons à surmonter les défis de nourrir une population toujours croissante tout en face à la crise climatique.

Directeur des sciences au James Hutton Institute de Dundee, Lesley Torrance, a dit :
«Ces cultures sont nécessaires de toute urgence pour assurer la sécurité des aliments future, menacée par le changement climatique et les ravageurs, et pour aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture tout en maintenant les rendements des cultures.»

«L'Institut James Hutton utilise des technologies innovantes de sélection de précision qui ont le potentiel d'accélérer le développement de nouvelles variétés de cultures de manière plus fiable.»

«Nous saluons à la fois l'accent mis par le projet de loi sur l'évaluation des propriétés de la nouvelle culture et non sur le processus utilisé pour la développer et la transparence de ces informations qui seront conservées dans un registre public.»

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

Commentaire
Au sein de l'UE, il faut le plus souvent surmonter les obstables juridiques, si l'on peut, et peut-être après, parler de science ...

Mise à jour du 19 septembre 2022
On lira sur La France AgricoleL’Europe va miser sur l'édition génomique pour son agriculture.

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

mardi 8 mars 2022

Suisse: vers une autorisation des nouvelles techniques de sélection des plantes

Heureusement, la Suisse n’est pas dans l’UE, et de plus, à ma connaissance, il n’y a pas non plus d’imbéciles du nom de ‘faucheurs volontaires’. Voici donc que «le Conseil fédéral est chargé d'autoriser les nouvelles techniques de sélection des plantes», source Agence Télégraphique Suisse (ATS) du 8 mars 2022.

Le moratoire sur les OGM dans l'agriculture doit être assoupli. Le Conseil des Etats a tacitement chargé mardi le Conseil fédéral de présenter un cadre légal pour autoriser les plantes et semences obtenues au moyen des nouvelles techniques de sélection.

Les sénateurs ont tacitement suivi la décision prise la semaine dernière par le National. Le Conseil fédéral doit présenter d'ici la fin du premier semestre 2024 un projet d'acte visant à instaurer un régime d'homologation pour les organismes auxquels aucun matériel génétique étranger n'a été ajouté.

Cela concerne notamment les techniques Crispr/Cas, surnommé «ciseaux moléculaires». Depuis l'introduction du moratoire, la recherche a avancé, a indiqué Hannes Germann (UDC/SH) pour la commission. «Ces nouvelles méthodes permettront de réagir aux défis climatiques». La recherche demande depuis longtemps cette avancée.

Solution pragmatique
La commission du Conseil des Etats s'est montrée satisfaite de cette proposition qui ouvre une voie pragmatique, a-t-il ajouté. Cela permettra d'examiner si ce régime d'homologation doit faire partie ou non de la loi sur le génie génétique.

«Il est grand temps de donner une chance aux nouvelles méthodes de sélection», a renchéri Andrea Gmür (Centre/LU). Pour elle, il faut vraiment que la prolongation du moratoire soit la dernière.

Jakob Stark (UDC/TG), qui avait voté en décembre contre une introduction trop rapide de ces OGM, est désormais satisfait. Le Conseil fédéral pourra décider sur la base de résultat concret de la recherche en faveur de l'agriculture, selon lui.

Travaux déjà en route
En décembre dernier, le Conseil des Etats aurait voulu directement introduire dans la loi sur le génie génétique une exception pour ces organismes génétiquement modifiés. Mais le National a freiné ces ardeurs et voté pour ce compromis.

Il revient désormais au gouvernement de proposer un régime d'homologation. La gauche a échoué à mieux encadrer cette ouverture. Elle aurait notamment voulu des garanties sur les questions de responsabilité, sur les coûts liés à une coexistence des cultures OGM et conventionnelles et sur la liberté de choix des consommateurs.

Le Conseil fédéral a déjà entamé les travaux sur les nouvelles techniques de sélection en réponse à trois postulats tandis que l'UE élabore une nouvelle réglementation. Saisi du mandat du Parlement, il devra en plus légiférer. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a indiqué qu'elle pouvait vivre avec ce compromis.

Actuellement, la culture d'OGM n'est autorisée en Suisse qu'à des fins de recherche. Le moratoire sur l'utilisation de ces organismes dans l'agriculture est en vigueur depuis l'acceptation d'une initiative populaire en 2005. D'une durée de quatre ans, il a été déjà prolongé trois fois. L'an dernier, les deux Chambres ont donné leur accord à une quatrième prolongation jusqu'en 2025.

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mercredi 23 février 2022

Des souches bactériennes modifiées par l'édition génomique pourraient fertiliser les cultures et réduire la pollution des cours d'eau

«Des souches bactériennes modifiées pourraient fertiliser les cultures et réduire la pollution des cours d'eau», source ASM News.

Des chercheurs de l'Université de l'État de Washington ont conçu des souches de la bactérie du sol omniprésente et fixatrice d'azote Azotobacter vinelandii pour produire de l'ammoniac et l'excréter à des concentrations élevées, en le transférant dans des plantes cultivées au lieu d'engrais chimiques conventionnels.

«Nous avons présenté des preuves concluantes que l'ammoniac libéré est transféré aux plants de riz», a dit Florence Mus de l'Institut de chimie biologique de l'Université de l'État de Washington. «Notre approche unique vise à fournir de nouvelles solutions au défi de remplacer les engrais industriels par des bactéries sur mesure.»

En d'autres termes, cette approche pourrait réduire une source majeure de pollution environnementale. L’étude est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

Les chercheurs ont utilisé des techniques d'édition génomique pour concevoir A. vinlandii afin de produire de l'ammoniac à un niveau constant, quelles que soient les conditions environnementales entourant la bactérie, et de l'excréter à des concentrations suffisamment élevées pour fertiliser efficacement les cultures.

L'utilisation de techniques d'édition génomique au lieu d'insérer des transgènes dans le génome de A. vinlandii a permis d'éviter les exigences réglementaires qui auraient rendu le processus de développement plus lent, plus difficile et plus coûteux.

La motivation scientifique de la recherche était un intérêt à mieux comprendre la fixation de l'azote, c'est-à-dire les processus chimiques par lesquels l'azote atmosphérique est assimilé en composés organiques dans le cadre du cycle de l'azote. «Notre travail aide à fournir une compréhension plus complète et fondamentale des facteurs qui sous-tendent l'expression des gènes dans un micro-organisme modèle fixateur d'azote et définit la biochimie qui entraîne l'excrétion d'ammoniac chez A. vinelandii», a dit Mus.

La motivation pratique de la recherche était de réduire les principaux problèmes de pollution de l'eau qui surviennent lorsque l'excès d'engrais azoté est emporté dans les cours d'eau. Cela provoque des proliférations d'algues qui appauvrissent l'oxygène et tuent les poissons et autres formes de vie aquatique, créant des «zones mortes» dans les lacs, les rivières et les étendues océaniques. La zone morte dans le nord du golfe du Mexique couvre près de 6 400 milles carrés.

À cette fin, les chercheurs conçoivent des bactéries pour produire de l'ammoniac à un rythme régulier. Mais ils s'attendent à pouvoir concevoir différents groupes de A. vinlandii pour produire de l'ammoniac à des taux différents pour répondre aux besoins des différentes espèces de plantes cultivées. Cela permettrait à tout l'ammoniac produit d'être utilisé par les plantes, plutôt que d'être emporté dans les cours d'eau.

«L'adoption généralisée réussie de ces biofertilisants pour l'agriculture réduirait la pollution, fournirait des moyens durables de gérer le cycle de l'azote dans le sol, réduirait les coûts de production et augmenterait les marges bénéficiaires des agriculteurs et améliorerait la production alimentaire durable en améliorant la fertilité des sols», a dit Mus.

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mardi 25 janvier 2022

Le gouvernement britannique veut aller de l'avant dans l'édition du génome des cultures alimentaires

«
Edition du génome des cultures alimentaires», Briefing de recherche, 24 janvier 2022.

L'édition du génome offre la possibilité d'apporter des modifications plus précises à l'ADN des plantes vivrières que les approches existantes.

Cette courte note décrit la technologie d'édition du génome, identifie quelles cultures alimentaires sont actuellement en cours d'édition et pourquoi. Elle décrit la réglementation et l'enregistrement des cultures alimentaires dont le génome a été modifié, discute des questions liées au commerce et décrit les points de vue des parties prenantes sur la technologie.

L'édition du génome englobe une variété de techniques qui ajoutent, suppriment ou remplacent l'ADN à des endroits ciblés dans le code génétique des cellules vivantes (le génome). Le Royaume-Uni réglemente tous les organismes dont le génome a été modifié en tant qu'organismes génétiquement modifiés (OGM): «Un organisme ... dans lequel le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne se produit pas naturellement par accouplement et/ou recombinaison naturelle». Le gouvernement britannique, à la suite de sa récente consultation sur la réglementation des technologies génétiques en 2021, a présenté un plan visant à modifier la réglementation de certaines plantes dont le génome a été modifié en deux étapes: d'abord pour les exempter de la réglementation sur les essais en champ d'OGM en Angleterre, puis de la définition réglementaire d'un OGM. En avril 2021, la Commission européenne s'est également demandé si le cadre réglementaire de l'UE pour les OGM était «adapté» face aux nouvelles technologies. Ceci était basé sur l'édition du génome (et d'autres technologies génétiques) produisant des plantes dont le génome final ne contient pas d'ADN étranger et ne se distingue pas des plantes qui pourraient être développées par sélection conventionnelle ou pourraient se produire par la nature.

Les experts du gouvernement, du milieu universitaire et de l'industrie conviennent largement que l'édition du génome pourrait aider les sélectionneurs à améliorer les cultures. L'édition du génome peut introduire de petits changements dans les séquences d'ADN de gènes spécifiques connus pour affecter les traits d'intérêt afin d'obtenir, avec plus de précision et d'efficacité, le résultat génétique souhaité des techniques de sélection. Cependant, d'autres commentateurs ne sont pas d'accord sur le fait que les avantages proposés seront probablement réalisés. Les mutations sont plus susceptibles de se produire par ia nature et par sélection conventionnelle, mais des altérations de séquence involontaires peuvent se produire lors de l'édition du génome. Si elles entraînent un problème de sécurité sanitaire, ces lignées ne seront pas commercialisées. Les partisans de l'édition du génome la considèrent comme un simple outil d'amélioration des cultures. D'autres ont fait part de leurs inquiétudes concernant la surestimation de la technologie et se sont demandé si les délais proposés pour les avantages seraient respectés. L'acceptation du public, en termes de risques et d'avantages potentiels, souligne l'importance de la traçabilité, de la transparence et de l'engagement du public, des impacts sur l'agriculture et le commerce.

Points clés
Le gouvernement propose que les plantes cultivées dont le génome est modifié soient exemptées de la réglementation sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), à condition que les modifications génétiques puissent se produire naturellement ou via les techniques de sélection conventionnelles existantes.

L'édition du génome peut manipuler l'ADN à des positions spécifiques dans le génome pour raccourcir les délais de sélection végétale de caractères utiles. Ce processus peut conduire à des modifications involontaires du génome, mais celles-ci peuvent être moins nombreuses que pour la sélection conventionnelle.

Certaines parties prenantes pensent que ce changement de réglementation pour les cultures alimentaires dont le génome est modifié pourraient offrir des avantages pour la santé et l'environnement et tirer parti de la recherche financée par le Royaume-Uni.

Les principaux aspects d'acceptation et de confiance du public à l'égard des cultures modifiées du génome sont étroitement liés à la transparence et à la manière dont le public perçoit les risques et les avantages potentiels.

Merci à Joe Whitworh de m'avoir fourni l'information

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