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vendredi 16 septembre 2022

Des éclosions à Cryptosporidium d'origine alimentaire n’ont probablement pas été détectées en France

«Des éclosions à Cryptosporidium d'origine alimentaire n’ont probablement pas été détectées en France», source Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Les sources alimentaires des foyers à Cryptosporidium sont probablement sous-estimées en France, selon une étude.

Les chercheurs ont examiné les éclosions détectées de 2017 à 2020 et résumé les enquêtes du Centre national de référence des cryptosporidioses.

Il y a eu 11 éclosions de cryptosporidiose, dont trois sans origine identifiée, a révélé l'étude publiée dans Food and Waterborne Parasitology, A summary of cryptosporidiosis outbreaks reported in France and overseas departments, 2017-2020. L’article est disponible en intégralité.

Six éclosiosn étaient dues à la contamination de l'eau, un au contact direct avec des veaux infectés et le dernier à la consommation de fromage blanc contaminé. Dans ces éclosi,ons cinq ont dépassé les 100 patients.

Une épidémie d'origine alimentaire
Considérer la cryptosporidiose en France comme une maladie à déclaration obligatoire et une plus grande attention des agences de santé publique pourraient grandement améliorer la déclaration, ont déclaré des chercheurs.

Une épidémie à Cryptosporidium parvum en novembre 2017 dans les Pays de la Loire a touché jusqu'à 180 personnes dans un lycée après avoir mangé un fromage blanc non pasteurisé.

Le lot de fromage blanc servi à l'école n'a pas pu être analysé en raison des retards de l'investigation. Cependant, le même sous-type de Cryptosporidium parvum a été retrouvé chez trois des quatre veaux échantillonnés dans l’exploitation laitière en cause. Les mesures d'hygiène ont alors été renforcées dans l’exploitation.

Avant 2017, seuls six foyers de cryptosporidiose en France avaient été signalés.

Les épidémies d'origine alimentaire sont plus difficiles à détecter et sont probablement sous-déclarées, ont déclaré les scientifiques.

La récupération des oocystes de Cryptosporidium varie selon les matrices alimentaires. Des oocystes ont été isolés à partir de denrées alimentaires, notamment de fruits, de légumes et de crustacés.

Le dépistage de Cryptosporidium dans les aliments est compliqué et la sensibilité est faible. La détection dans les aliments consiste à isoler le parasite de la denrée alimentaire, puis à utiliser l'une des diverses méthodes. En raison de la longue période d'incubation de la cryptosporidiose, les aliments suspectés d'être contaminés ne sont souvent plus disponibles au moment des investigations.

«Les épidémies d'origine hydrique sont apparues principalement impliquées dans la cryptosporidiose en France. Cependant, le dépistage des origines des eaux d'origine alimentaire et récréative doit être amélioré», ont écrit les chercheurs.

Dans le résumé de l’article, les auteurs indiquent,
- Des foyers passifs à Cryptosporidium ont été récemment détectés en France.
- L'origine hydrique est apparue prédominante.
- L'origine alimentaire est probablement fortement négligée.
- Développer des stratégies de surveillance et de prévention adaptées pourrait réduire la cryptosporidiose.

Conclusion
Des données récentes obtenues par le CNR Cryptosporidioses ont révélé la survenue pluriannuelle de foyers de Cryptosporidium en France. Par rapport aux données historiques publiées, une fréquence aussi élevée d'épidémies en France était inattendue. Cela montre une bonne surveillance de la part du CNR Cryptosporidioses et de ses partenaires même si certains foyers restent probablement non détectés. Le développement des approches syndromiques sur les selles des foyers suspects a contribué à l'amélioration de la surveillance parasitologique. Les épidémies d'origine hydrique sont apparues principalement impliquées dans la cryptosporidiose en France. Cependant, le dépistage des sources d'eau d'origine alimentaire et récréative doit être amélioré. Il a été démontré que des épidémies massives peuvent survenir en France. Au total, il est attendu que ces données contribuent à l'élaboration de stratégies efficaces de surveillance et de prévention du risque d'épidémies de cryptosporidiose en France.

Le blog vous avait proposé il y a peu un article, Transmission de Cryptosporidium par des légumes frais et/ou réfrigérés.

dimanche 20 décembre 2020

Les maladies d'origine hydrique causent 6 600 décès par an aux États-Unis, selon le CDC

Dessin satirique de 1828 relatif à l'eau de la Tamise intitulé Soupe de monstres communément appelée l'eau de la Tamise (Monster Soup commonly called Thames Water). Source Wikipédia.

« Le CDC rapporte que les maladies d'origine hydrique causent 6 600 décès par an aux États-Unis », source CIDRAP News.

Les infections causées par 17 agents pathogènes d'origine hydrique causent environ 7,15 millions de cas de maladie et 6 630 décès (0,9% de mortalité par cas) à travers les États-Unis chaque année, rapportent les chercheurs du CDC dans Emerging Infectious Diseases. Les maladies les plus courantes étaient l'otite externe (65,3% des cas), les infections à norovirus (18,6%), la giardiase (5,8%) et la cryptosporidiose (4,5%).

Les chercheurs ont exclu les maladies causées par des agents pathogènes adjacents à l'eau comme le paludisme, les toxines des algues et les expositions chimiques. D'autres maladies d'origine hydrique pour lesquelles les données sont insuffisantes, telles que les sapovirus et les rotavirus, n'ont pas non plus été incluses.

En utilisant des données de 2000 à 2015 et la population américaine de 2014, une modélisation statistique et un jugement d'expert structuré, les chercheurs ont constaté que l'otite externe était à l'origine de 94,3% des visites aux urgences pour les maladies transmises par l'eau. L'infection à mycobactéries non tuberculeuses (MNT), l'otite externe et la pneumonie à Pseudomonas ont provoqué respectivement 43,6%, 19,7% et 13,1% des hospitalisations pour maladies d'origine hydrique.

La septicémie à Pseudomonas avait le coût le plus élevé pour les séjours à l'hôpital (38 200 dollars), suivie de la maladie des légionnaires (37 300 dollars). Les coûts les plus cumulatifs ont été dus à l'infection à MNT (1,53 milliards de dollars), l'otite externe (564 millions de dollars) et la pneumonie à Pseudomonas (453 millions de dollars).

Les chercheurs ont également classé les maladies d'origine hydrique de l'étude en maladies principalement respiratoires et entériques, constatant que 5 530 (83,4%) des décès étaient dus à des maladies respiratoires, contre 131 (2,0%) à des maladies entériques. Par rapport à une étude de 2011 parue dans Emerging Infectieous Diseases les maladies d'origine hydrique pesaient moins lourdement sur le système entérique que les maladies d'origine alimentaire, peut-être parce que le traitement de l'eau est fait pour prévenir les maladies entériques.

Dans l'ensemble, les maladies d'origine hydrique causaient plus de maladies que les maladies d'origine alimentaire si les agents non spécifiés étaient exclus.

«Cette analyse met en évidence le rôle croissant des agents pathogènes environnementaux (par exemple, mycobactéries, Pseudomonas, Legionella) qui peuvent se développer dans les réseaux de distribution d'eau potable, la tuyauterie dans les hôpitaux, les maisons et les autres bâtiments, les installations de loisirs aquatiques et les systèmes d'eau industriels (par exemple, les tours de refroidissement)», écrivent les chercheurs du CDC.

samedi 2 novembre 2019

BfR : Questions et réponses à propos de Aeromonas hydrophila, une bactérie d’origine hydrique, après un rappel de lait en Allemagne


« Rappel de lait : Questions et réponses à propos de Aeromonas hydrophila, une bactérie d’origine hydrique », source communication No. 040/2019 du BfR du 11 octobre 2019.

Un fabricant a rappelé du lait frais, demi-écrémé, car il était contaminé par la bactérie Aeromonas hydrophila. Le BfR saisit cette occasion pour répondre aux questions fréquemment posées sur ce pathogène.

Quel genre de bactéries est Aeromonas hydrophila ?
Aeromonas hydrophila est une bactérie mobile en forme de bâtonnet pouvant produire des toxines nuisibles aux cellules. Il est répandu dans la nature et se trouve principalement dans les eaux de surface (lacs et rivières), d'où le terme « bactérie d’origine hydrique ». La bactérie se trouve chez les poissons, mais aussi chez les insectes ainsi que chez les animaux domestiques et le bétail. Les produits de la mer sont souvent contaminés et la bactérie est également présente dans la viande du bétail, ainsi que dans les légumes et les produits laitiers.

À quel point cet agent pathogène est-il dangereux?
Une infection d'origine alimentaire causée par Aeromonas peut entraîner une infection gastro-intestinale (gastro-entérite). Les symptômes sont généralement la diarrhée, les nausées et les douleurs abdominales. La plupart des symptômes disparaissent sans qu'il soit nécessaire de poursuivre un traitement. S'ils ne s'apaisent pas, un avis médical devrait être demandé. La maladie peut être plus grave chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou sous-développé. Ils peuvent contracter une septicémie (« empoisonnement du sang »).

Le lait pasteurisé devrait être pauvre en bactéries. Comment le lait pourrait-il encore être contaminé par l'agent pathogène?
La pasteurisation (chauffage entre au moins 60 et 100°C pendant une courte période) tue les micro-organismes tels que la bactérie Aeromonas de manière fiable. Il est donc probable que cette contamination se soit produite par la suite.

Que puis-je faire si j'ai déjà bu du lait contaminé?
Étant donné que les symptômes ne se manifestent généralement pas chez les personnes en bonne santé, il est possible qu’une infection se produise sans ou avec des signes extérieurs faibles. Toutefois, si des symptômes d'infection gastro-intestinale (tels que des nausées ou des diarrhées) se manifestent après la consommation du lait affecté, vous devez consulter un médecin par mesure de précaution et l'informer que du lait contaminé a été bu.

Que dois-je faire si je donne ce lait à mon enfant?
Il est également important de surveiller l'apparition de symptômes tels que la diarrhée chez les enfants et, dans ce cas, de consulter un médecin par précaution.

La maladie peut-elle être transmise de personne à personne par Aeromonas?
L'agent pathogène est généralement transmis par ingestion orale d'eau ou d'aliments contaminés. Cependant, il peut également être transmis par une personne. Par exemple, en mangeant des aliments contaminés par les excrétions d'un malade. Par conséquent, le respect des règles d'hygiène en cuisine pour prévenir les infections revêt une importance particulière (voir, ce document uniquement en allemand ici).