«Punaises de lit : deux touristes meurent en Égypte après la désinfection de leur chambre d’hôtel», source Le Parisien du 11 novembre 2023.
Un rapport pointe l’utilisation de produits chimiques pour désinfecter la chambre d’hôtel voisine envahie par des punaises de lit.
Cinq ans après leur décès, le mystère pourrait être résolu : la mort de ce couple de Britanniques pourrait être liée aux produits chimiques utilisés pour se débarrasser des punaises de lit qui avaient envahi leur hôtel en Égypte.
Susan et John Cooper, 63 et 69 ans en 2018, séjournaient avec leur fille et leurs trois petits-enfants dans un hôtel d’Hurghada sur les bords de la mer Rouge. Le couple, originaire du Lancashire (Royaume-Uni), qui avait pris plusieurs chambres au Aqua Magic Hotel, est alors tombé malade et est décédé quelques heures plus tard. Cinq ans plus tard, le rapport d’enquête, délivré durant une audience de deux jours cette semaine et cité par la BBC, évoque une possible exposition à «des agents biologiques infectieux ou à des produits chimiques toxiques».
Selon le rapport du comté de Blackburn (Lancashire), le couple n’a pas succombé à une intoxication alimentaire ou au monoxyde de carbone. Alors ? Quel est le mal qui a touché Susan et John, qui ont été rapatriés dans leur pays dans des cercueils scellés et recouverts de façon hermétique par du zinc. Le rapport du légiste pointe un éventuel empoisonnement aux produits anti-punaises de lit de ces sexagénaires en pleine santé.
C’est qu’au moment de leur séjour, la chambre voisine, occupée par la famille d’un Allemand et reliée au couple britannique par une porte fermée, était infestée par des punaises de lit. «Quand je suis entré, j’ai tout de suite senti une odeur étrange, comme de la moisissure ou de l’humidité (…) Il y avait beaucoup d’insectes dans le lit et sur le lit», décrit dans ce rapport le touriste Allemand, en vacances avec sept membres de sa famille.
La porte «scellée» avec du ruban adhésif
Dans la chambre voisine, Molly, 12 ans, la petite fille de Susan et John commence à sentir une «puanteur». Le lendemain matin, ses grands-parents sont trouvés dans leur chambre, très malades. Face à sa fille, John s’affale et entre des hauts de cœur et des «grimaces», il parvient à lui dire «Je ne me sens vraiment pas bien». Plus tard, il ne parviendra plus à respirer correctement. «Il avait un regard vitreux et fixe», décrit Kelly, leur fille. Près de lui, Susan «gémit», du vomi dans les cheveux et sur le sol de la chambre.