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lundi 13 novembre 2023

Egypte : Cinq ans après leur décès, on apprend que deux touristes britanniques sont vraisemblablement décédés suite à la désinfection de leur chambre d’hôtel

«Punaises de lit : deux touristes meurent en Égypte après la désinfection de leur chambre d’hôtel», source Le Parisien du 11 novembre 2023.

Un rapport pointe l’utilisation de produits chimiques pour désinfecter la chambre d’hôtel voisine envahie par des punaises de lit.

Cinq ans après leur décès, le mystère pourrait être résolu : la mort de ce couple de Britanniques pourrait être liée aux produits chimiques utilisés pour se débarrasser des punaises de lit qui avaient envahi leur hôtel en Égypte.

Susan et John Cooper, 63 et 69 ans en 2018, séjournaient avec leur fille et leurs trois petits-enfants dans un hôtel d’Hurghada sur les bords de la mer Rouge. Le couple, originaire du Lancashire (Royaume-Uni), qui avait pris plusieurs chambres au Aqua Magic Hotel, est alors tombé malade et est décédé quelques heures plus tard. Cinq ans plus tard, le rapport d’enquête, délivré durant une audience de deux jours cette semaine et cité par la BBC, évoque une possible exposition à «des agents biologiques infectieux ou à des produits chimiques toxiques».

Selon le rapport du comté de Blackburn (Lancashire), le couple n’a pas succombé à une intoxication alimentaire ou au monoxyde de carbone. Alors ? Quel est le mal qui a touché Susan et John, qui ont été rapatriés dans leur pays dans des cercueils scellés et recouverts de façon hermétique par du zinc. Le rapport du légiste pointe un éventuel empoisonnement aux produits anti-punaises de lit de ces sexagénaires en pleine santé.

C’est qu’au moment de leur séjour, la chambre voisine, occupée par la famille d’un Allemand et reliée au couple britannique par une porte fermée, était infestée par des punaises de lit. «Quand je suis entré, j’ai tout de suite senti une odeur étrange, comme de la moisissure ou de l’humidité (…) Il y avait beaucoup d’insectes dans le lit et sur le lit», décrit dans ce rapport le touriste Allemand, en vacances avec sept membres de sa famille.

La porte «scellée» avec du ruban adhésif

Leur chambre est changée et quelques heures plus tard, des employés de l’hôtel interviennent dans la chambre avec ce qui semble être une bonbonne de trois ou quatre litres d’insecticides. La porte de la suite est peu après «scellée» avec du ruban adhésif épais. «On ne peut pas dire que le travail ait été très professionnel», commente l’Allemand.

Dans la chambre voisine, Molly, 12 ans, la petite fille de Susan et John commence à sentir une «puanteur». Le lendemain matin, ses grands-parents sont trouvés dans leur chambre, très malades. Face à sa fille, John s’affale et entre des hauts de cœur et des «grimaces», il parvient à lui dire «Je ne me sens vraiment pas bien». Plus tard, il ne parviendra plus à respirer correctement. «Il avait un regard vitreux et fixe», décrit Kelly, leur fille. Près de lui, Susan «gémit», du vomi dans les cheveux et sur le sol de la chambre.

mardi 26 septembre 2023

Les punaises de lit : Nouvel enjeu des JO 2024 à Paris

Le blog avait publié, Punaises de lit : Il paraît que ça coûte un pognon de dingue, selon l'Anses, détaillant une communication de l’Anses, «Punaises de lit : des conséquences sur le budget et la qualité de vie des Français».

Après les rats, la qualité de l’eau de la Seine, voici que les punaises de lit seraient un nouvel enjeu des JO 2024 à Paris, source BFM.

Un «fléau» contre lequel les centristes demandent des actions. Le groupe MoDem, Démocrates et Écologistes compte déposer lors de prochain Conseil de Paris, du 3 au 6 octobre prochain, un voeu demandant une campagne d'information concernant les punaises de lit, que BFM Paris-Île-de-France a pu consulter.

Se nourrissant de sang humain et se trouvant dans les matières textiles, ces petits insectes sont donc généralement présents dans les logements et se réfugient dans les matelas, coussins et canapés.

Mais de récents cas ont fait état de la présence de punaises de lit dans des transports en commun ou dans des lieux publics, comme les cinémas parisiens. Le groupe UGC s'est récemment excusé après des signalements de punaises de lit dans certaines salles du cinéma de Bercy.

Sensibiliser les bailleurs, syndics et hôteliers

À ce titre, les centristes du Conseil de Paris demandent une campagne de sensibilisation aux infestations de punaises de lit à destination des «parties prenantes» comme les bailleurs sociaux, les syndics, les hôteliers ou encore les transports publics.

Il est souligné l'importance de traiter dès à présent la question des punaises de lit, alors même que Paris «est à la veille d'accueillir le monde» pour les JO 2024, et que les punaises de lit se propagent notamment lors des voyages.

mercredi 2 août 2023

Une étude expérimentale suggère que les punaises de lit pourraient être un vecteur de propagation de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline

L’Anses nous a indiqué récemment que s’agissant des «Punaises de lit : des conséquences sur le budget et la qualité de vie des Français».

L’agence indique aussi «... si les punaises ne transmettent pas de maladie, leur présence peut avoir des effets psychologiques et impacter le bien-être des personnes victimes d’infestation à leur domicile.»

Les punaises de lit peuvent avoir un autre impact selon une étude récente.

En effet, «Une étude expérimentale suggère que les punaises de lit pourraient être un vecteur de propagation de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline», source article de Chris Dall paru le 1er août 2023 dans CIDRAP News.

Les résultats d'une étude expérimentale suggèrent que les punaises de lit pourraient acquérir et transmettre Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), ont rapporté des chercheurs dans le Journal of Infectious Diseases.

Dans l'étude, des chercheurs de l'Université du Dakota du Sud ont développé une conception expérimentale qui utilisait une membrane de collagène contaminée par le SARM pour imiter le processus d'alimentation du sang d'une punaise de lit à travers la peau d'un hôte colonisé par le SARM. Ils ont ensuite mené trois essais au cours desquels des groupes de 30 punaises de lit ont été autorisés à se nourrir de sang stérile à travers la membrane contaminée jusqu'à ce qu'ils soient complètement engorgés et ont été analysés pour déterminer la quantité de SARM viable présente sur leur corps et en interne pendant 7 jours.

L'analyse de 12 punaises de lit aux jours 0, 3 et 7 après l'exposition a révélé que toutes avaient contracté le SARM sur leur corps et à l'intérieur, avec des preuves provenant d'échantillons de sang indiquant une prolifération de SARM dans les punaises de lit après ingestion. Le SARM est resté viable sur la surface de la punaise de lit jusqu'à 3 jours après l'exposition dans deux des trois essais et jusqu'à 7 jours dans l'un des trois essais, et dans le sang jusqu'à 3 jours après l'exposition dans les trois essais et 7 jours dans l'un des trois essais.

Preuve de transmission

Pour déterminer si les punaises de lit pouvaient transmettre le SARM, les chercheurs ont autorisé 10 punaises qui avaient été maintenues pendant 7 jours après l'alimentation initiale à prendre un deuxième repas de sang à travers une membrane non contaminée. La transmission du SARM à la membrane non contaminée a été observée dans deux des trois essais.

Les auteurs de l'étude notent que si des études antérieures ont décrit l'isolement du SARM des punaises de lit, les preuves de leur rôle potentiel dans la transmission font défaut.

«Ces résultats ne prouvent pas que les punaises de lit sont des vecteurs pertinents du SARM dans la nature», ont écrit les auteurs de l'étude. «Cependant, lorsqu'ils sont considérés conjointement [avec] la détection de SARM dans les punaises de lit collectées sur le terrain et les rapports cliniques associant les punaises de lit à des infections à Staphylococcus, ils étayent l'hypothèse selon laquelle les punaises de lit peuvent contribuer à la transmission du SARM dans certains contextes.»

NB : Image du Center for Invasive Species Research / Flickr cc.

mercredi 19 juillet 2023

Punaises de lit : Il paraît que ça coûte un pognon de dingue, selon l'Anses

Le gouvernement a instauré un bonus réparation textile, pourquoi pas désormais une prime pour le traitement des puces de lit ?
Voici que s'agissant des «Punaises de lit : des conséquences sur le budget et la qualité de vie des Français», source Anses du 19 juillet 2023.

Entre 2017 et 2022, plus d’un foyer français sur dix a été infesté par des punaises de lit. Contrairement à une idée reçue, leur présence ne traduit pas un manque de propreté : tout le monde peut être victime d’une infestation à son domicile. Par ailleurs, cette nuisance s’avère coûteuse pour les ménages français de métropole si l’on prend en compte la lutte et les impacts psychologiques. L’Agence recommande d’aider financièrement certains ménages dans la prise en charge des coûts associés à l’éradication des punaises de lit. Elle recommande également aux professionnels et aux particuliers de privilégier des méthodes de lutte alternatives aux insecticides chimiques.

Des infestations en augmentation

Les punaises de lit sont de petits insectes qui se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers. Elles se nourrissent de sang et piquent pendant la nuit. Elles sont transportées dans les vêtements et les bagages, lors de voyages ou de l’achat de literie, de meubles ou de vêtements de seconde main. 

La recrudescence des infestations par les punaises de lit constatée ces dernières années s’explique notamment par l’essor des voyages et une résistance croissante des punaises aux insecticides.

Tous les milieux socio-économiques sont concernés

L’enquête réalisée par Ipsos pour l’Anses révèle que 11% des foyers français ont été infestés par des punaises de lit entre 2017 et 2022. Elle montre également qu’il n’y a pas de lien entre le niveau de revenu d’un foyer et le fait d’être victime d’une infestation.

Un coût économique et sanitaire pour les foyers français qui excède 300 millions d’euros par an

L’Agence a également calculé le coût de la lutte à l’échelle nationale pour les seuls ménages français. Il a atteint 1,4 milliard d’euros pour la période 2017-2022, soit 230 millions d’euros par an en moyenne.

A ce coût s’ajoute le coût des conséquences sanitaires des infestations par les punaises de lit. En effet, si les punaises ne transmettent pas de maladie, leur présence peut avoir des effets psychologiques et impacter le bien-être des personnes victimes d’infestation à leur domicile.

En 2019, le coût sanitaire a représenté 83 millions d’euros pour les Français, dont 79 millions d’euros associés à une baisse de la qualité de vie, aux troubles du sommeil et aux impacts sur la santé mentale, 1 million d’euros lié aux arrêts de travail et 3 millions d’euros environ au titre des soins physiques.

Privilégier les méthodes de lutte non chimiques

Que la lutte soit réalisée par des particuliers ou des professionnels, l’Agence recommande de privilégier les méthodes non chimiques, comme le traitement par la chaleur sèche ou la congélation. Si les deux sont considérés comme efficaces, le traitement par la chaleur peut être utilisé pour traiter une pièce dans son ensemble, alors que la congélation est plus adaptée à des vêtements ou de petits objets infestés.

Commentaire

Cela m'étonne tous les jours, le champ d’action de l’Anses devient sans limite ...

Complément

On lira «Subventionnement du rapiéçage de vêtements: l’apothéose de l’État nounou» par Erwan Le Noan dans Le Figaro.  

mardi 19 avril 2022

De la relation possible entre punaises de lit et poux du corps et la transmission Borrelia recurrentis

Des chercheurs ont étudié la pertinence de l'hôte des punaises de lit par rapport au vecteur de poux de corps installés ainsi que ce qui peut affecter la capacité des punaises de lit à transmettre Borrelia recurrentis», l'agent causal de la fièvre récurrente transmise par les poux. Source Infection and Immunity.

Résumé
Borrelia recurrentis est l'agent causal de la fièvre récurrente transmise par les poux et la seule espèce de Borrelia transmise par un insecte plutôt que par une tique vecteur. Alors que les punaises de lit (Cimex lectularius L.) ne sont pas des vecteurs installés d'agents pathogènes humains, une étude récente a rapporté qu'elles pourraient être des vecteurs compétents de B. recurrentis. Cependant, de nombreux aspects de l'infection et de la transmission restent flous dans ce vecteur secondaire possible. Dans cette étude, nous avons effectué plusieurs études quantitatives en laboratoire pour mieux comprendre la pertinence de l'hôte des punaises de lit par rapport au vecteur de poux de corps installés ainsi que les facteurs qui peuvent affecter la capacité des punaises de lit à transmettre l'agent pathogène. Nous avons nourri des punaises de lit B. recurrentis et estimé le niveau et la durée de l'infection dans l'hémolymphe en utilisant l'imagerie en direct. Nous avons effectué une PCR quantitative (qPCR) pour examiner les niveaux de spirochètes dans tout le corps et l'occurrence de la transmission verticale à la descendance. Nous avons également développé un test pour comparer les quantités de force nécessaires pour libérer l'hémolymphe infectieuse des punaises de lit et des poux de corps récemment engorgés.

Enfin, nous avons analysé l'activité antibactérienne humorale dans l'hémolymphe, le pH de l'hémolymphe et l'activité des hémocytes chez les deux espèces d'insectes. Nos résultats confirment que dans les 24 heures suivant l'ingestion, B. recurrentis peut pénétrer dans l'épithélium de l'intestin moyen des punaises de lit et pénétrer dans l'hémolymphe, surmontant une barrière majeure de l'hôte, comme chez les poux de corps. Une fois dans l'hémolymphe, les spirochètes restent visibles pendant au moins 4 jours. De plus, nous montrons que les punaises de lit sont physiquement plus sensibles à l'écrasement que les poux de corps, ce qui suggère que l'écrasement est une voie possible pour la dissémination naturelle de B. recurrentis à partir de l'hémolymphe des punaises de lit, comme pour les poux de corps. Néanmoins, nos données indiquent également que les punaises de lit sont des hôtes sous-optimaux pour B. recurrentis, car la bactérie ne semble pas proliférer à des niveaux élevés ou coloniser de manière stable l'hémolymphe et présente un pléomorphisme dans cet environnement. En particulier, nos données suggèrent que le pH de l'hémolymphe et des réponses immunitaires cellulaires uniques, plutôt que des effecteurs humoraux, peuvent être impliqués dans la limitation de la survie des spirochètes chez les punaises de lit.

Notamment, nous documentons pour la première fois la formation de pièges à ADN extracellulaires par des hémocytes de punaises de lit. Pour ces raisons, alors que les punaises de lit peuvent être capables d'une transmission limitée compte tenu de leur écologie, la compétence vectorielle est probablement minime par rapport aux poux de corps.

Des études mécanistes supplémentaires sur l'infection par des agents pathogènes humains des punaises de lit peuvent fournir des informations indispensables sur les facteurs biologiques qui limitent leur capacité à agir en tant que vecteurs et peuvent révéler de nouveaux mécanismes d'immunité.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.