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mercredi 4 octobre 2023

Des chercheurs montrent l’impact spécifique des pathogènes lié aux mesures du COVID-19

«Des chercheurs montrent l’impact spécifique des pathogènes lié aux mesures du COVID-19», source article de Joe Whitworth paru le 4 octobre 2023 dans Food Safety News.

Selon une analyse des pathogènes au cours de la pandémie de coronavirus, les infections à Listeria et à E. coli sont revenues aux niveaux attendus plus rapidement que les cas à Salmonella.

Des chercheurs ont examiné l’impact de la réponse à l’épidémie du COVID-19 sur les tendances des infections gastro-intestinales à l’aide des données de surveillance de six systèmes nationaux coordonnés par l’UK Health Security Agency (UKHSA).

Après des diminutions lors du premier confinement de mars à mai 2020, les pathogènes bactériens et parasitaires liés aux voies de transmission alimentaires ou environnementales se sont rétablis rapidement entre juin et septembre 2020, tandis que ceux associés aux voyages ou à la transmission de personne à personne sont restés inférieurs aux prévisions pour 2021. Une forte activité de norovirus hors saison a été observée avec l’assouplissement des mesures de confinement entre juin et octobre 2021.

Les pathogènes viraux sont plus susceptibles d’être transmis d’une personne à l’autre, tandis que les agents pathogènes bactériens sont plus communément transmis par voie alimentaire. Les virus sont fréquemment associés à des environnements fermés tels que les écoles, les hôpitaux ou les établissements alimentaires, tandis que les agents pathogènes bactériens sont souvent transmis par des produits alimentaires consommés à la maison.

Variété des pathogènes

Les mesures visant à réduire la transmission du coronavirus comprenaient une meilleure hygiène des mains, une réduction des contacts sociaux, un nettoyage accru de l’environnement et la fermeture d’établissements.

Les résultats font suite à une étude précédente qui avait révélé une réduction des infections gastro-intestinales au cours des six premiers mois de la réponse à l’épidémie de COVID-19 en Angleterre. Les hypothèses expliquant ce déclin incluaient des changements dans les comportements de recherche de soins, des tests limités, des changements dans la prestation de soins de santé et une véritable diminution de l'incidence.

Dans la dernière étude, publiée dans la revue Epidemiology and Infection, pour les ensembles de données de laboratoire et sur les épidémies, la période pandémique a été définie du 30 décembre 2019 au 30 avril 2022, avec des données historiques couvrant le 29 décembre 2014 au 29 décembre 2019. Pour les indicateurs de surveillance syndromique, la période historique couvrait du 31 décembre 2018 au 29 décembre 2019. Les données ont été divisées en phases pandémiques de COVID-19 à des fins de comparaison, déterminées par la rigueur des mesures de contrôle.

L'activité de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) est revenue aux niveaux attendus à partir de mai 2020 avec l'assouplissement des mesures de confinement, tandis que Campylobacter est revenu à la normale en novembre 2020. Les rapports sont restés comparables ou supérieurs aux chiffres historiques pour le reste de la période de la pandémie.

Les rapports sur Cryptosporidium, Giardia, Shigella et Salmonella confirmés en laboratoire sont restés nettement inférieurs aux chiffres historiques tout au long de la période pandémique. Les niveaux de tous les pathogènes bactériens et parasitaires, à l’exception de Giardia, sont revenus aux niveaux attendus ou supérieurs au début de 2022.

Plusieurs facteurs derrière les taux

Les appels au 111 du National Health Service (NHS) pour diarrhée et vomissements ont diminué avant le premier confinement, sont tombés à un faible nombre tout au long de la période pandémique et ont augmenté avec l’assouplissement des mesures à la mi-2021. Les recherches sur les termes «maladie», «gastroentérite» et «intoxication alimentaire» ont montré une faible activité tout au long de la période pandémique jusqu'à l'assouplissement des restrictions à la mi-2021, selon la surveillance syndromique et les données de Google Trends.

Tout au long de la période pandémique, l’activité des pathogènes entériques était corrélée aux étapes de la réponse. Les périodes d’activité plus élevées des pathogènes correspondaient à l’assouplissement de mesures initiales, et des niveaux plus faibles correspondaient à la réimplémentation de mesures de contrôle supplémentaires lors des vagues ultérieures de COVID-19.

Il est possible que les personnes atteintes d’infections plus graves et prolongées, telles que celles liées aux STEC, aient été plus susceptibles d’accéder aux soins ou que les échantillons de diarrhée sanglante aient été prioritaires pour les tests. Les scientifiques ont dit que Salmonella restait inférieur aux chiffres historiques pour 2020/2021, probablement affectée par les restrictions de voyage.

De nombreuses mesures de contrôle pendant la pandémie de COVID-19 étaient similaires à celles mises en œuvre en réponse à une épidémie d’infection gastro-intestinale. La fermeture des établissements de restauration et les restrictions sur les rassemblements de masse et les événements avec traiteur ont probablement réduit les risques associés aux maladies d'origine alimentaire. Deux pics ont été observés à l’été 2020, correspondant à la réouverture des restaurants sur place pour les clients et à l’initiative anglaise «Eat Out to Help Out».

«Nous montrons qu’après la fin du premier confinement en 2020, l’activité des pathogènes d’origine alimentaire tels que les STEC et Campylobacter est rapidement revenue à des niveaux historiques, tandis que les pathogènes davantage associés à la transmission de personne à personne ou aux voyages à l’étranger, et donc plus influencés par l’hygiène des mains, les mesures de distanciation sociale et les réglementations en matière de voyages se sont rétablies à un rythme plus lent», ont dit les chercheurs.

«Ces résultats suggèrent que, bien que des changements rapides dans la prestation de soins de santé aient modifié le comportement de recherche de soins et la capacité de test non-COVID-19, cela a probablement entraîné des diminutions initiales observées dans les systèmes de surveillance, il y a eu de véritables réductions de l’incidence spécifiques des pathogènes en raison des mesures mises en œuvre.»

mardi 26 septembre 2023

Les punaises de lit : Nouvel enjeu des JO 2024 à Paris

Le blog avait publié, Punaises de lit : Il paraît que ça coûte un pognon de dingue, selon l'Anses, détaillant une communication de l’Anses, «Punaises de lit : des conséquences sur le budget et la qualité de vie des Français».

Après les rats, la qualité de l’eau de la Seine, voici que les punaises de lit seraient un nouvel enjeu des JO 2024 à Paris, source BFM.

Un «fléau» contre lequel les centristes demandent des actions. Le groupe MoDem, Démocrates et Écologistes compte déposer lors de prochain Conseil de Paris, du 3 au 6 octobre prochain, un voeu demandant une campagne d'information concernant les punaises de lit, que BFM Paris-Île-de-France a pu consulter.

Se nourrissant de sang humain et se trouvant dans les matières textiles, ces petits insectes sont donc généralement présents dans les logements et se réfugient dans les matelas, coussins et canapés.

Mais de récents cas ont fait état de la présence de punaises de lit dans des transports en commun ou dans des lieux publics, comme les cinémas parisiens. Le groupe UGC s'est récemment excusé après des signalements de punaises de lit dans certaines salles du cinéma de Bercy.

Sensibiliser les bailleurs, syndics et hôteliers

À ce titre, les centristes du Conseil de Paris demandent une campagne de sensibilisation aux infestations de punaises de lit à destination des «parties prenantes» comme les bailleurs sociaux, les syndics, les hôteliers ou encore les transports publics.

Il est souligné l'importance de traiter dès à présent la question des punaises de lit, alors même que Paris «est à la veille d'accueillir le monde» pour les JO 2024, et que les punaises de lit se propagent notamment lors des voyages.

samedi 18 février 2023

Épidémie de shigellose signalée chez des voyageurs revenant de Cap Vert

«Épidémie de shigellose signalée chez des voyageurs revenant de Cap Vert», source article de Chris Dal paru le 17 février 2023 dans CIDRAP News.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit qu’il avait plus de 250 cas de shigellose parmi les voyageurs revenant du Cap-Vert signalés lors d'une épidémie qui a débuté en novembre 2022.

Dans une évaluation rapide des risques, l'ECDC a dit qu'il y avait eu 221 cas d’infection confirmée à Shigella sonnei et 37 cas possibles de l'Union européenne et de l’Espace économique européen (UE/EEE), du Royaume-Uni et des États-Unis avec des liens vers le Cap-Vert, un archipel et pays insulaire au large de la côte ouest de l'Afrique. De nombreux cas auraient séjourné dans des hôtels tout compris situés dans la région de Santa Maria sur l'île de Sal. Les cas les plus récents ont été signalés en Suède le 19 janvier.

La shigellose est une affection gastro-intestinale causée par l'une des quatre espèces de bactéries Shigella : Shigella sonnei, S. flexneri, S. boydii ou S. dysenteriae. Les symptômes vont de la diarrhée légère à la dysenterie sévère. L'infection à Shigella est généralement associée à une exposition à des aliments ou à de l'eau contaminés par des matières fécales humaines, mais la transmission peut également se produire par contact direct de personne à personne.

L'ECDC affirme que la source la plus probable de l'épidémie est les aliments, bien qu'elle n'ait pas exclu la transmission de personne à personne. Le séquençage de 106 isolats montre un cluster génétiquement compact, ce qui indique une source commune d'infection. Des co-infections à Shigella avec d'autres pathogènes gastro-intestinaux bactériens et parasitaires (par exemple Salmonella Mbandaka, Campylobacter, Cryptosporidium et des souches de Escherichia coli entérotoxinogene) ont été signalées parmi les cas.

Les souches de S. sonnei identifiées parmi les cas-patients ont prédit une résistance au triméthoprime et à la streptomycine, certains isolats présentant une multirésistance.

L'ECDC indique être en contact régulier avec des responsables de Cap Vert pour soutenir les enquêtes sur la source de l'épidémie et encourage les autorités de santé publique de l'UE et de l’EEE à sensibiliser les professionnels de la santé aux infections à Shigella parmi les personnes qui ont récemment voyagé dans ces îles.

NB : L'image est du CDC des Etats-Unis.

Mise à jour du 19 février 2023
On lira aussi dans Eurosurveillance, «Les maladies transmises par les arthropodes chez les voyageurs arrivant en Europe en provenance d'Afrique, 2015 à 2019».
Les maladies transmises par les arthropodes sont des maladies acquises par des vecteurs arthropodes, le plus souvent par la piqûre de moustiques, de tiques, de phlébotomes ou de puces infectés. Le fardeau de ces maladies est principalement supporté par les pays en développement, y compris les pays du continent africain.

lundi 19 septembre 2022

Coupe d'Europe de football et intoxication alimentaire

Ah les joies du footbal avec les matchs de la Coupe d’Europe, intoxication alimentaire, diarrhée du voyageur ou bien turista ...  

«OGC Nice : on en sait plus sur l’intoxication alimentaire qui a touché les Aiglons à Belgrade», source France bleu du 16 septembre 2022.

Les Aiglons ont dû affronter le Partizan Belgrade jeudi soir affaiblis par une intoxication alimentaire. Plusieurs joueurs se sont sentis mal dans la nuit de mercredi à jeudi après le premier repas pris sur place.

Arrivés à Belgrade mercredi en début d’après-midi, les Aiglons ont atterri dans la capitale serbe sans leur cuisinier, retardé en raison de problèmes administratifs. Arrivé quelques heures plus tard dans la capitale serbe, il a constaté les premiers symptômes avec le staff médical. Plusieurs joueurs et membres du staff se sont sentis mal après le premier repas et ont ressenti d'intenses maux de ventre. Billal Brahimi a même dû être hospitalisé. Le staff médical a alors décidé de retirer toutes les crudités et les aliments non cuits des menus et utilisé de l'eau minérale en bouteille pour cuire l'eau des pâtes et du riz.

Revenu dans le groupe jeudi matin, Billal Brahimi se sentait beaucoup mieux et a même pu rentrer en jeu face au Partizan. En revanche, Melvin Bard était trop affaibli pour tenir son rang et n’était pas sur la feuille de match, alors que Marcin Bulka, qui était pressenti pour démarrer, a finalement pris place sur le banc. Une intoxication alimentaire qui n’était plus qu’un mauvais souvenir ce vendredi matin au réveil. Tous les joueurs touchés se sentent bien. «Les joies de la Coupe d’Europe», a lâché fataliste Lucien Favre (entraîneur de Nice) dans les couloirs du Stadion Partizana.

«12 joueurs de Manchester United touchés par une intoxication alimentaire», source le foot en bref du 19 septembre 2022.

Les joueurs de Manchester United sont revenus de Moldavie, où ils ont affronté le FC Sheriff en Ligue Europa jeudi dernier (15 septembre) avec une intoxication alimentaire, rapporte The Sun.

Manchester United a remporté le match 2-0 lors de son premier voyage dans ce pays d’Europe de l’Est.

Cependant, il est maintenant apparu qu’au moins 12 membres de l’équipe ont commencé à se sentir mal à leur retour vendredi matin.

Manchester United est rentré au Royaume-Uni dans un jet privé après le match, mais les joueurs ont quand même attrapé une maladie inconnue, qui pourrait provenir de quelque chose que le groupe avait mangé à Chisinau ou dans l'avion sur le chemin du retour.

Quelques joueurs ont raté la séance d’entraînement de récupération prévue vendredi à Carrington, tandis que certains étaient encore trop malades pour se présenter le lendemain.

mardi 2 mars 2021

Anleterre : Quatre personnes condamnées pour une fausse accusation d'intoxication alimentaire pendant des vacances

Vacances gâchées à cause d'une intoxication alimentaire ? Démêler le vrai du faux devient plus simple quand la bêtise est au rendez-vous …

«Quatre personnes condamnées pour fausse accusation d'intoxication alimentaire», source Food Safety News.

Quatre personnes ont été condamnées en Angleterre pour avoir fait une fausse déclaration d'intoxication alimentaire pendant les fêtes.

Deux hommes et deux femmes de Middlesbrough ont été condamnés à quatre mois de prison, après avoir demandé une indemnisation frauduleuses pour maladie gastrique contre la société Jet2holidays.

Christopher Byng, 38 ans, Barbara Byng, 64 ans, Linda Lane, 36 ans, et Anthony Byng, 66 ans, ont été reconnus coupables d'outrage au tribunal à la Teesside Combined Court fin février après avoir soumis de fausses allégations pour maladie qui auraient pu entraîner un paiement de dizaines. de milliers de livres sterling.

Tous les quatre ont plaidé coupables. Christopher, Barbara et Anthony Byng ont été condamnés à des peines d'emprisonnement immédiates, Linda Lane obtenant une peine avec sursis.

Les quatre ont affirmé qu'eux-mêmes et leurs deux enfants avaient souffert de symptômes, notamment des crampes d'estomac, de troubles, de diarrhée, des maux de tête et des sueurs chaudes et froides, en raison d'une intoxication alimentaire lors de vacances tout compris au Paradise Lago Taurito et au parc aquatique Gran Canaria, en novembre 2016.

Conclusions de l'enquête

Une enquête a révélé des publications sur les réseaux sociaux de la famille, y compris des images et des séquences vidéo sur Facebook d'eux pendant les vacances alors qu'ils prétendaient être malades. Ils comprenaient des personnes utilisant le toboggan, nageant dans la piscine et buvant au bar. L'enquête n'a retrouvé aucune mention de maladie, malgré les symptômes graves dont les demandeurs ont dit souffrir à l'époque.

Le juge Mark Gargan a déclaré que «les fausses déclarations pour un problème pendant des vacances sont trop fréquentes» et qu'à cette occasion elles n'étaient «pas simplement un cas d'exagération» mais une «invention complète.»

Steve Heapy, PDG de Jet2holidays, a dit que la décision envoie un message très sévère.

«Nous avons montré la voie en ce qui concerne la lutte contre le problème des fausses demandes de prestations maladie, et nous continuons de le faire. Faire une fausse demande d'indemnisation est une fraude, pure et simple, et nous nous sommes efforcés d'avertir les personnes qu'il y a de graves conséquences s'ils choisissent de le faire. Nous n'hésiterons pas à prendre des mesures contre les fraudeurs, et les tribunaux n'hésiteront pas à les punir.», a-t-il dit.

Une enquête envoyée à la famille à leur retour de vacances a été complétée par Christopher Byng. Il s'est dit «très satisfait» du voyage et du choix, de la propreté et de la qualité des repas proposés par l'hôtel, malgré les allégations ultérieures. Il a également déclaré qu'il était «très probable» de réserver à nouveau avec Jet2holidays au cours des 12 prochains mois, malgré l'affirmation selon laquelle «les vacances ont été gâchées en raison de la maladie».

David Scott, associé chez Horwich Farrelly, le cabinet d'avocats qui a enquêté sur l'incident pour le compte de Jet2holidays, a déclaré qu'il avait défendu des milliers de réclamations frauduleuses de maladie lors des vacances, mais que cela reste un problème pour les agences de voyage.

«Nous nous félicitons du verdict du juge, qui envoie un message fort selon lequel si vous êtes surpris en train de présenter une plainte malhonnête, il y a de graves conséquences», a-t-il déclaré.

mercredi 24 février 2021

Les voyageurs sont vulnérables aux bactéries résistantes aux antibiotiques, selon une étude

On voyage beaucoup moins ces temps-ci, mais si vous avez voyagé ou si vous souhaitez voyager de nouveau voici une étude qui devrait vous intéresser.

«Les voyageurs du monde entier vulnérables aux bactéries résistantes aux antibiotiques, selon une étude», source communiqué de l'Université de Birmingham.

Les voyageurs internationaux sont particulièrement vulnérables aux souches virulentes de bactéries résistantes aux antibiotiques- en capturant souvent plusieurs types différents lors d'un voyage en passant du temps en compagnie d'autres touristes, révèle une nouvelle étude.

La propagation mondiale de bactéries intestinales multirésistantes Gram négatif (MDR-GN pour multidrug resistant gram-negative) constitue une menace sérieuse pour la santé humaine dans le monde, les clones MDR de E. coli et de Klebsiella pneumoniae menaçant davantage d'infections résistantes aux antibiotiques dans le monde.

Les chercheurs ont suivi un groupe de voyageurs européens en visite en République démocratique populaire du Laos pendant trois semaines, analysant les retours quotidiens d’informations et d’échantillons de selles pour dresser un tableau complet de la santé intestinale des touristes.

Les souches bactériennes ont colonisé plusieurs voyageurs séjournant dans les mêmes hôtels et passant du temps en compagnie les uns des autres. Dans un cas exceptionnel, deux participants séjournant dans un logement séparé ont partagé une souche identique après que l’un a pris une douche dans la salle de bain de l’autre.

Le groupe international de chercheurs, dirigé par des scientifiques des universités de Bâle, Birmingham, Helsinki et Oslo, et le Wellcome Sanger Institute ont publié leurs résultats dans The Lancet Microbe.

Alan McNally, professeur en génomique évolutive microbienne à l'Université de Birmingham et auteur principal de l'étude, a commenté: «Les voyages internationaux sont étroitement liés à la propagation des bactéries MDR-GN, dont la transmission est la plus élevée en Inde et en Asie du Sud-Est, en Afrique et dans le Sud. Amérique. Les voyageurs qui visitent ces régions à haut risque courent un risque important d'acquérir la bactérie.»

«La colonisation par des bactéries MDR-GN est un processus hautement dynamique. Nous avons constaté une «concurrence» constante entre les souches en circulation acquises par des hôtes individuels et les bactéries «indigènes» des voyageurs. Les voyageurs peuvent attraper la bactérie même lors de courtes visites et propager davantage les souches après leur retour à la maison.»

L'impact des voyages sur la propagation mondiale de E. coli multirésistants est bien documenté - jusqu'à 80% des voyageurs revenant de régions à haut risque sont colonisés par des bactéries MDR-GN, la colonisation pouvant durer jusqu'à un an. Les études antérieures sur les voyageurs analysaient uniquement des échantillons avant et après le voyage, plutôt que la période réelle de voyage.

Les chercheurs ont constaté que sur le groupe de 20 volontaires européens en visite au Laos, 70% avaient été colonisés à la fin de l'étude. Un échantillonnage quotidien a révélé que tous les participants avaient acquis des bactéries bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) à un moment donné pendant leur séjour à l'étranger.

Les enzymes BLSE créent une résistance dans le corps à la plupart des antibiotiques bêta-lactamines, y compris les pénicillines, les céphalosporines et l'aztréonam. Les infections par des micro-organismes producteurs de BLSE se sont avérées difficiles à traiter.

Tous les participants sauf un ont acquis plusieurs souches de bactéries avec 83 souches uniques identifiées (53 E. coli, 10 Klebsiella, 20 autres espèces BLSE-GN) et certaines de ces souches étant partagées par jusqu'à quatre sujets.

Jukka Corander, co-auteur principal de l'étude, du Wellcome Sanger Institute, Royaume-Uni, et professeur à la faculté de médecine de l'université d'Oslo, a commenté: «Notre étude révèle la véritable échelle et la complexité à laquelle les bactéries résistantes aux antibiotiques colonisent le tractus intestinal. pendant le voyage, ce qui démontre qu’elle a été sérieusement sous-estimée auparavant.»

«De plus, plusieurs de nos participants ont perdu une partie de leurs souches BLSE-GN acquises lors de voyages alors qu'ils étaient encore à l'étranger, ce qui indique que des études antérieures utilisant uniquement un échantillonnage avant et après le voyage ont sous-estimé la mesure dans laquelle les voyageurs sont colonisés par des souches BLSE-GN.»

Complément. Un communiqué de l'Univesité d'Helsinki rapporte que «L'exposition aux superbactéries chez les visiteurs des tropiques s'est avérée beaucoup plus étendue qu'on ne le pensait auparavant». Il s'agit ici du communiqué de chercheurs finlandais ayant participé à l'étude ci-dessus.

jeudi 27 février 2020

Hausse de Brucella en Allemagne liée au cru et aux voyages à l'étranger


« Hausse de Brucella en Allemagne liée au lait cru et aux voyages à l'étranger », source Food Safety News.

La brucellose a considérablement augmenté ces dernières années en Allemagne, selon une étude.

Des experts de l'Institut Robert Koch ont découvert que les produits laitiers non pasteurisés étaient la principale source d'infection identifiée et que la plupart des cas concernaient des voyages à l'étranger.

Les chercheurs ont analysé les données démographiques, cliniques, de laboratoire et d'exposition des cas symptomatiques de brucellose confirmés en laboratoire signalés de 2006 à 2018. Les résultats ont été publiés dans International Journal of Infectious Diseases.

Infections associées aux voyages
Au cours de cette période, 408 cas ont été signalés en Allemagne, dont 75% étaient liés aux voyages. Les notifications annuelles ont culminé à 47 en 2014 et sont restées plus élevées par rapport à 2006 à 2013, lorsque les rapports annuels variaient de 18 à 28.

Les demandeurs d'asile arrivant en Allemagne représentaient neuf des 44 cas en 2015 et 15 des 36 infections en 2016. Les produits laitiers non pasteurisés étaient le plus souvent signalés comme source d'infection.

La brucellose est une maladie à déclaration obligatoire conformément à la loi allemande sur la protection contre les infections. Elle était endémique en Allemagne jusque dans les années 80 mais le pays a été déclaré officiellement indemne de brucellose bovine, ovine et caprine en 2000.

Brucella melitensis était l'espèce la plus fréquemment isolée dans 180 des 197 cas pour lesquels des informations étaient disponibles, suivie de Brucella abortus pour 16 personnes et de Brucella suis dans un cas.

Les cas se sont produits dans tous les groupes d'âge et les deux sexes ont été touchés de la même manière, l'incidence la plus élevée selon l'âge chez les femmes de 60 à 69 ans et la plus faible chez les enfants de moins de 10 ans. Treize décès ont été attribués à la brucellose, selon des informations provenant du suivi fédéral de la santé de 2006 à 2016.

La fièvre était le symptôme le plus fréquent, suivie par l'arthralgie et l'épuisement, les maux de tête, la perte d'appétit et les sueurs nocturnes. Sur 393 cas avec informations, 272 ont été hospitalisés. Le délai moyen entre l'apparition des symptômes et la notification était de sept semaines et demie.

Pays et source d'infection
En comparant les incidences parmi les demandeurs d'asile et les non-demandeurs d'asile en 2015 et 2016, les premiers avaient un risque 28 fois plus élevé de rapporter une brucellose.

Sur 371 cas contenant des informations sur le lieu d'exposition, 75% ont déclaré avoir voyagé à l'étranger avant la maladie; principalement au Moyen-Orient dont 182 en Turquie, suivis de 55 en Europe, 21 en Asie hors Moyen-Orient et 18 en Afrique.

À l'exception d'un pic en 2014, la proportion de cas exposés en Turquie a diminué avec le temps, avec un minimum en 2016 de deux, mais a de nouveau augmenté en 2017. En 2015, les pays du Moyen-Orient autres que la Turquie sont devenus la région d'exposition la plus importante, principalement en raison des cas parmi les demandeurs d'asile arrivant de Syrie et d'Irak, mais ont été de nouveau dépassés par la Turquie en 2018. Les pays européens sont de plus en plus signalés comme un lieu d'exposition depuis 2017.

Pour 136 cas, au moins une source probable d'infection a été identifiée en plus des voyages à l'étranger. Au total, 104 avaient des produits laitiers non pasteurisés. Le fromage et le lait crus provenaient le plus souvent de Turquie. Au total, 47 cas ont été en contact avec du bétail comme des moutons et des chèvres et 11 personnes ont consommé ou préparé de la viande fraîche comme l'agneau.

L'étude a révélé que les produits laitiers importés semblent jouer un rôle dans la brucellose en Allemagne, mais les facteurs de risque en l'absence de voyage ne sont pas bien compris et doivent être étudiés plus avant.

Sur 94 cas qui auraient contracté une brucellose en Allemagne, 29 ont indiqué au moins une source probable d'infection. Pour la plupart, aucune source d'infection n'a été enregistrée. Douze avaient consommé des aliments importés, principalement du fromage non pasteurisé d'Iraq, d'Italie et de Turquie. Trois cas avaient acheté du fromage non pasteurisé en Allemagne et 11 personnes étaient exposées professionnellement.

Les chercheurs ont déclaré que les personnes voyageant dans des pays d'endémie devraient être informées des facteurs de risque et des symptômes de la maladie.

« Au cours de la période d'étude, les notifications de brucellose ont augmenté et l'épidémiologie en Allemagne a changé en réponse à la migration des pays d'endémie à la brucellose, au changement des habitudes de voyage et à l'évolution de l'épidémiologie de la brucellose dans les pays fréquemment visités par des personnes vivant en Allemagne. Chez les patients ne voyageant pas à l'étranger, les médecins et les personnels de santé publique devraient se renseigner sur la consommation de viande importée et de produits laitiers non pasteurisés. »