Le blog avait publié un article en juillet sur un audit de l’UE en France afin d'évaluer le système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbienne des aliments d'origine non animale.
Un article de Food Safety News du 30 septembre 2022 traite du sujet en France et en Italie en ces termes, «L'UE critique le système de contrôle italien. La France s'en sort mieux». Je publie cet article afin de connaître et vous livrer ce qui est rapporté.
Deux audits de l'unité Santé et Sécurité des aliments de la Commission européenne ont porté sur la sécurité sanitaire des aliments d'origine non animale en Italie et en France.
Un rapport récent sur un audit à distance de la DG Santé, en septembre 2021 en Italie, a révélé que le système ne peut pas vérifier que les aliments soient produits dans des conditions conformes aux règles d'hygiène de l'UE conçues pour prévenir la contamination par des pathogènes. La législation sur les graines germées n'était pas correctement appliquée par les entreprises alimentaires et n'était pas appliquée systématiquement par les autorités. Onze recommandations ont été formulées.
L'Italie est l'un des principaux producteurs de fruits et légumes de l'UE et un important producteur de graines à germer.
Le ministère de la Santé a initialement informé l'équipe d'audit que la production primaire avant et pendant la récolte n'était pas de sa responsabilité. Il en est résulté que les contrôles officiels sur les risques microbiens n'étaient pas effectués.
Les inspecteurs rencontrés par l'équipe d'audit ont montré des lacunes dans les connaissances sur les exigences d'hygiène alimentaire au niveau de l'exploitation pour prévenir la contamination microbiologique dans la production en plein champ. Les deux régions visitées ont également signalé des pénuries de personnel.
Les inspections ne couvrent pas les aspects pertinents aux risques microbiologiques liés aux stades de croissance et à la récolte, tels que la présence et l'adéquation des toilettes et des installations de lavage des mains dans les champs.
Dans l'un des deux sites de production de graines germées évalués par les auditeurs, l'agrément a été donné alors qu'une non-conformité grave impliquant l'absence de certificat d'importation n'a pas été corrigée au moment ou lors d'éventuels contrôles dans les sept années suivantes. Cette usine utilise des graines cultivées dans un autre pays et étiquetées comme «des graines pour la consommation humaine, pas pour la germination».
Les listes de contrôle génériques pour les usines de production de germes empêchent également les inspecteurs d'effectuer des contrôles officiels cohérents.
Dans une région, les entreprises prélevaient des échantillons environnementaux pour détecter Listeria monocytogenes après nettoyage alors que les règles stipulent que cela doit être fait avant nettoyage.
Une épidémie à Listeria dans plusieurs pays liée à des légumes surgelés blanchis entre 2015 et 2018 n'a pas déclenché d'actions ciblées de la part des autorités. L'équipe d'audit a noté que le type de produit et de processus n'affecte pas de manière significative la classe de risque d'un établissement, de sorte que les légumes et les baies surgelés pourraient avoir la même fréquence d'inspection que les pommes de terre.
Suite aux notifications au RASFF, il y a un manque de contrôles sur place des risques microbiologiques lors de la production primaire, avant ou pendant la récolte. Cela signifie que la cause profonde de la contamination est souvent inconnue.
La France est le troisième plus grand producteur de l'UE pour les légumes frais cultivés, y compris les melons et les fraises.
L'équipe d'audit a relevé des lacunes dans les connaissances du personnel en matière de microbiologie.
Pour la production primaire, le système d'enregistrement ne fournit pas d'informations sur les producteurs de semences à germer, de sorte que les risques ne peuvent pas être pris en compte lors de la détermination de la fréquence des contrôles, ce qui empêche des contrôles officiels adéquats fondés sur les risques.
Les autorités n'ont pas été en mesure de fournir des informations sur le nombre de producteurs français de graines à germer. Cela signifie que les contrôles officiels des risques microbiologiques ne peuvent pas être priorisés.
Dans les usines de transformation, les inspecteurs se concentrent sur les résultats analytiques des produits finis. Ils ne vérifient pas si les entreprises disposent d'un système d'écouvillonnages environnementaux au stade de la production, pour prévenir la contamination des aliments par Listeria monocytogenes, comme l'exige la législation de l'UE.