mardi 1 décembre 2020

A propos de la sécurité sanitaire des aliments en France, axe stratégique de l'Anses

La sécurité sanitaire des aliments fait partie des missions socles de l’Anses, tant en recherche qu’en évaluation des risques. Le 24 novembre 2020, les scientifiques de l’Agence ont participé à des ateliers pour renforcer les travaux transversaux menés sur cet axe stratégique.
La surveillance des denrées alimentaires
Bactéries, virus, résidus de médicaments vétérinaires, eaux de consommation… : l’Anses détient plus d’une quinzaine de mandats de référence nationaux en rapport avec la sécurité sanitaire des aliments. Les échanges du 24 novembre ont identifié les leviers pour améliorer la surveillance des aliments tout au long de la chaîne alimentaire et l’exploitation des données, pour tenir compte des attentes des utilisateurs, qu’il s’agisse des pouvoirs publics, des professionnels de l’agroalimentaire ou des consommateurs. Une réflexion a également été menée sur les synergies avec la plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire, qui regroupe 14 partenaires et est co-coordonnée par l’Anses.

Peut-être aussi augmenter le nombre de contrôles et d'inspections, si l'Anses veut bien faire passer le message ...

L’attribution des sources des maladies d’origine alimentaire
Plus de 2 millions de cas de contaminations par des organismes pathogènes transmis via l’alimentation sont recensés chaque année en France. Pour prévenir ces infections, il est important de bien connaitre les animaux, les aliments et les pratiques de conservation et de préparation de la nourriture à l’origine de ces contaminations. Ceci demande d’analyser une grande quantité d’informations. Les échanges ont porté sur les données disponibles, les outils d’analyse utilisables, notamment en génétique, et les méthodes d’analyse statistique. Les possibilités de collaborations, tant en interne qu’avec des partenaires externes, ont également été discutées et des pistes d’action prioritaires ont été dégagées.

Le nombre de cas de contaminations ne diminuent pas mais n'augmentent pas non plus semble-t-il depuis plusieurs années. En effet, selon cette étude de 2018, « la morbi-mortalité attribuable aux maladies infectieuses d'origine alimentaire reste élevée en France, avec 1,28 à 2,23 millions de cas annuels, dont 15 800 à 21 200 hospitalisations et entre 232 et 358 décès. »

Dans ces conditions, que fait-on pour améliorer les données ?
La génomique et le séquençage du génome entier
Les méthodes de séquençage génétique, notamment du génome entier, sont de plus en plus utilisées y compris dans le cadre de l’évaluation des risques sanitaires. Il est ainsi possible d’identifier plus finement et plus rapidement les souches de microorganismes présents dans un aliment. Des marqueurs génétiques peuvent être identifiés pour prévoir la virulence d’une bactérie ou sa résistance aux antibiotiques. L’un des objectifs de l’Anses est de poursuivre le développement de l’utilisation du séquençage complet de génomes. Les outils et les applications de cette approche à l’Anses ont été discutés, ainsi que les besoins pour étendre leur utilisation. 

Bonne nouvelle !

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