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vendredi 20 octobre 2023

Vaste intoxication alimentaire à la CPAM du Morbihan : plus de 230 agents touchés

Il paraît que cette fois-ci c’est une vraie intoxication alimentaire et non pas une suspicion, mais restons prudent …
«Vaste intoxication alimentaire à la CPAM du Morbihan : plus de 230 agents touchés, source O.-F. du 19 octobre 2023.

À la Caisse primaire d’assurance maladie du Morbihan, un tiers du personnel manquait à l’appel, ce jeudi 19 octobre 2023. Certains agents étaient en arrêt maladie, d’autres se sont présentés au travail le matin, mais sont repartis dans l’après-midi, après l’apparition de symptômes de type gastrique.

Au total, à 14 h, la direction comptabilisait l’absence de 236 salariés (sur un total d’environ 700). Et ce chiffre était susceptible d’évoluer encore au fil de la journée.

Intoxication alimentaire ? Infection bactérienne ou virale ? En milieu d’après-midi, alors que des analyses étaient en cours, il n’y avait «aucune certitude sur la cause», indiquait alors Sonia Bourion, directrice adjointe de la CPAM du Morbihan qui suivait «heure par heure, l’évolution de la situation».

Le fait que les personnels touchés travaillent aussi bien à Vannes qu’à Lorient, Pontivy, Ploërmel ou Auray, laissait toutefois penser à une intoxication alimentaire, alors que la CPAM, organisait, mardi 17 octobre, au palais des congrès de Lorient, son assemblée générale.

Deux hospitalisations

Dans la soirée, la préfecture confirmait la thèse d’une «toxi-infection alimentaire collective». Sur les 570 agents présents à cette journée, 170 ont été rapidement malades, dont deux ont été hospitalisés. «Beaucoup de collègues ont eu des symptômes dans la nuit de mercredi à jeudi, confie un agent. Le repas, assuré par un traiteur, comprenait du poisson cru et de la pintade.»

Deux enquêtes ont été diligentées. La première, auprès des malades, est menée par l’Agence régionale de santé. La seconde est conduite par la direction départementale de la protection des populations. En menant une analyse pathogène sur les plats témoins du repas, elle devrait permettre de déterminer l’origine de cette intoxication alimentaire d’ampleur.

dimanche 20 novembre 2022

«Offrir en cadeau la sécurité des aliments pour un repas de Noël» est possible en Angleterre, pas en France, hélas !

Une information transmise par Joe Whitworth de Food Safety News nous dit «Passez Noël près du sapin, pas aux toilettes».

Un communiqué du 17 novembre du West Northamptonshire Council indique «Offrir en cadeau la sécurité des aliments à Noël».

Beaucoup d'entre nous iront manger pendant la période des fêtes alors que nous célébrons avec des collègues lors de fêtes au travail, rencontrons de la famille ou des amis, ou nous dirigeons vers notre restaurant local préféré pour commencer les vacances.

Il peut y avoir beaucoup de réflexions sur l'endroit où se rencontrer et manger ; essayer de coordonner les agendas de chacun et enfin se mettre d'accord sur quelle cuisine.

Saviez-vous que vous pouvez vérifier la note en hygiène alimentaire de votre restaurant local préféré pour vous assurer que vous restez toute sécurité sanitaire ce Noël ?

C’est rapide et facile de vérifier en ligne et cela pourrait vous éviter, à vous ou à vos collègues ou à votre famille, de passer un Noël misérable.

Toutes les entreprises alimentaires vendant au public reçoivent une note en hygiène alimentaire après leur inspection inopinée par l'équipe de la santé environnementale du West Northamptonshire Council.

Les notes ou scores sont souvent affichés sur les portes, mais vous pouvez les consulter rapidement en ligne sur le site de la Food Standards Agency.

Toutes les entreprises sont notées sur une échelle allant de 0 (amélioration urgente nécessaire) à 5 (très bien).

Mais pour la France, que peut-on dire? Certes, il existe une application qui s’appelle Alim’confiance, qui a le très gros inconvénient de supprimer les notes des inspections au bout d’un an, ce qui fait, qu’en l’absence d’historique, nous n’avons que les restaurants récemment inspectés.

Ainsi j’ai consulté le site via les ‘open data’, ce jour, et s’agissant des inspections des restaurants en France, nous avons pour 2021,
- Novembre, 789
- Décembre : 367

Pour 2022, voici les données des innspections en France,
- Janvier, 919
- Février, 962
- Mars, 1 191
- Avril, 872
- Mai, 1 082
- Juin, 1 285
- Juillet, 1 128
- Août,1 199
- Septembre, 1 240
- Octobre,871
- Novembre, 142 (mois en cours)

Pour ne pas me fâcher encore plus avec nos services officiels, je m’abstiendrai de qualifier ces données des inspections, mais que peut-on répondre à la questions posée par le West Northamptonshire Council : «Saviez-vous que vous pouvez vérifier la note en hygiène alimentaire de votre restaurant local préféré pour vous assurer que vous restez toute sécurité sanitaire ce Noël ?»

Ben non, en France, si on a de la chance mais c’est très exceptionnellement possible !

Cela étant, rappelons, une fois de plus, selon un article du blog du 8 décembre 2019 sur les contrôles ‘renforcés’ dans le Val de Marne, il était confirmé que les restaurants étaient contrôlés tous les 15 ans … et selon ce site, un restaurant «est contrôlé en moyenne tous les quinze ans», s’inquiète la Cour des Comptes.

De l'avis même d'une inspectrice, il paraît que selon Le Messager du Pays de Gex du 27 décembre 2019, «Un restaurant peut vivre un certain temps sans avoir vu un contrôleur»

On lira aussi l'article, Fréquence de contrôle d’un restaurant, une fois tous les dix ou quinze ans, ça se discute ? et précisément sur Alim'confiance, Saga Alim'confiance : Des résultats en demi-teinte, selon l'association de consommateurs CLCV.

Et pourtant, des inspections plus nombreuses seraient nécéssaires car, selon Santé publique France«En restauration commerciale, le nombre et la proportion des toxi-infections alimentaires ont augmenté de manière continue depuis 2006 passant de 251 TIAC (28% de l’ensemble des TIAC) en 2006 à 727 TIAC (41%) en 2019.»

lundi 22 mars 2021

Royaume-Uni : Un sondage explore la tendance à acheter des plats ou des repas auprès de vendeurs à domicile en ligne

«Royaume-Uni : Un sondage explore la tendance à acheter dex repas auprès de vendeurs à domicile en ligne», source Food Safety News.

Plus d'un tiers des personnes au Royaume-Uni ignoraient que les plats à emporter et les entreprises alimentaires étaient légalement tenus de se soumettre à des contrôles de sécurité sanitaire et d'hygiène, selon un sondage d'Oliver's Kitchen.

Les consommateurs au Royaume-Uni qui achètent des repas maison en ligne et auprès de chefs sur les réseaux sociaux pendant le confinement sont devenus de plus en plus populaires au cours des 12 derniers mois. Oliver’s Kitchen a commandé un sondage auprès de 5 000 résidents britanniques pour connaître leurs opinions et leurs expériences en consommant ce type de plats à emporter.

Plus des trois quarts, 79%, des personnes interrogées avaient commandé des plats ou des repas d'un takeaway ou d'un chef présent sur les réseaux sociaux non enregistré pendant le confinement.

Un dixième des sondés ont déclaré avoir souffert de maux d'estomac ou de diarrhée suite à un achat auprès d'un chef présent sur les réseaux sociaux, et plus d'un tiers étaient préoccupés par l'apparence ou l'odeur des plats et de son emballage à son arrivée.

Croissance des entreprises à domicile

(En france, on dirait des repas faits maison-aa). Oliver’s Kitchen a dit que le sondage était important en raison du grand nombre de personnes qui ont lancé des entreprises alimentaires depuis leur domicile depuis le premier confinement.

La Natasha Allergy Research Foundation avait précédemment exprimé des préoccupations en matière de sécurité des aliments concernant l'augmentation du nombre d'entreprises opérant dans des domiciles. Ainsi 44% des nouvelles entreprises alimentaires qui ont débuté depuis le premier confinement sont des entreprises alimentaires à domicile. Le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH) a également exprimé ses inquiétudes face à cette tendance.

Lors de la création d'une entreprise alimentaire à domicile, les vendeurs doivent s'inscrire auprès de leurs autorités locales et se soumettre à une inspection en hygiène alimentaire dans leurs résidences.

La pizza était le choix de repas le plus courant sur les réseaux sociaux, plus de la moitié d'entre eux ayant déclaré en avoir commandé une, suivie de rôtis à 38%) de la nourriture indienne à 27% et des gâteaux et desserts faits maison à 21%. La cuisine de pub, italienne, des hamburgers et des plats chinois ont également fait partie du Top 10.

Tendance émergente mais qui peut être risquée

Lorsqu'on leur a demandé d'où ils achetaient ces plats à emporter faits maison, la majorité, 77%, a déclaré Facebook. Snapchat est arrivé à 5% et Gumtree à 10%.

Oliver Warburton, fondateur d’Oliver’s Kitchen, s’est dit surpris de voir combien de personnes ne savaient pas que chaque établissement alimentaire devrait avoir une note ou un score légal en hygiène alimentaire.

«Depuis l'émergence du coronavirus en mars de l'année dernière, le secteur de l'hôtellerie a été l'un des plus durement touchés, avec environ trois confinement pour chaque nouvelle ouverture», a-t-il dit.

«Ainsi, alors que les consommateurs passent de plus en plus de temps à l’intérieur, incapables de se rendre dans leurs restaurants préférés, il n’est pas étonnant que tant de consommateurs se soient tournés vers des vendeurs non enregistrés vendant des plats faits maison uniques et sur mesure.»

«C’est une tendance croissante pour le moment, mais malheureusement, cela n’est pas sans risques. Nous exhortons vraiment les consommateurs à s'assurer qu'ils savent d'où ils achètent leurs plats ou repas car une mauvaise intoxication alimentaire n'est amusante pour personne et, dans les cas graves, elle peut être très dangereuse.»

Ainsi en france, nos autorités ne semblent guère s'intéresser à ce type de restauration. Rappellons que selon Open Data d'Alim'confiance, il y a eu depuis le début de l'année 2021, 1 321 restaurants inspectés en France …

NB : Tous les liens de cet article sont de mont fait -aa.

lundi 21 décembre 2020

Repas de fêtes et risques microbiologiques

Pour les Fêtes de fin d'année, l'Anses nous propose un «rappel de nos recommandations», précisément pour les repas de fêtes, «toutes nos astuces pour limiter les risques d’intoxication» avec «Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques dans votre cuisine». Voir l'infographie en fin d'article.

Le service communication de l'Anses rapporte :

En 2017, 27% des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France sont survenus dans le cadre familial. La méconnaissance des voies d’entrée, des transferts, de la multiplication et de la survie des micro-organismes dans la cuisine est réelle chez les consommateurs. Afin de l’’aider à limiter les risques de contamination dans sa cuisine, en particulier pendant les fêtes de fin d’année, retrouvez nos dix conseils à suivre.

Le service communication de l'Anses devrait mettre ses informations à jour ...

Selon Santé publique de France, pour 2018, 29% des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France sont survenus dans le cadre familial, 39% en restauration commerciale et 31% en restauration collective.

L’augmentation du nombre de TIAC déclarées entre 2017 et 2018 est principalement observée pour les TIAC familiales (+35%) et les TIAC en restauration collective (+29%). Les TIAC en restauration commerciale ont également augmenté mais dans une moindre mesure (+14%).

La situation est donc devenue un peu plus à risque par rapport à 2017, le nombre de TIAC notifiées en 2018 est en augmentation de +24%.

Heureusement, la sécurité sanitaire des aliments en France est un axe stratégique de l'Anses ...


Sans être comique, cet avis indique tout de même que la communication sur les recommandations du HCSP doit être positive, engageante, responsabilisante mais rassurante envers la population pour limiter un effet anxiogène.

Ah bon !

mardi 6 octobre 2020

Le botulisme soupçonné d'être à l'origine de 35 cas de maladie en Italie

 « Le botulisme soupçonné d'être à l'origine de 35 cas de maladie en Italie », source Food Safety News.

Plus de 30 personnes ont eu besoin d'un traitement hospitalier en Italie pour suspicion d'intoxication botulique.

Les 35 patients vus aux urgences de l'hôpital de la Fondation Giglio à Cefalù, ville du nord de la Sicile, ont pris le même repas dans une cantine.

Actuellement, 24 patients sont pris en charge dans trois hôpitaux siciliens, sept en soins intensifs et quatre en observation en réanimation. Les admissions ont commencé mercredi de la semaine dernière.

Les soupçons se font sur des aliments des employés du bâtiment
Les malades sont des ouvriers de Toto Costruzioni Generali, engagés dans des travaux du doublage du chemin de fer Ogliastrillo-Castelbuono, sur la route Palerme-Messine, les premières enquêtes indiquent un repas partagé de salade contenant du thon, des tomates et de la mozzarella.

La société opère depuis plus de 50 ans dans le secteur de la construction spécialisée dans les tunnels et la construction de grands ponts et viaducs.

Dans un communiqué cité par les médias italiens, la société a déclaré qu'elle avait fourni une assistance aux employés hospitalisés pour intoxication alimentaire et à leurs familles et souhaitait des éclaircissements sur l'incident. Ses propres médecins étaient également en contact avec le personnel hospitalier.

La cantine du chantier de construction, qui a été alimentée par un service de restauration, fait l'objet d'une enquête de la part des responsables de la santé à Palerme et de la police locale.
Selon ce site, la restauration n'avait pas reçu d'autorisation.

Des échantillons prélevés sur des patients aux urgences ont été envoyés pour confirmation du diagnostic à l'Istituto Superiore di Sanità de Rome.

Plus de 10 patients sortis ont été suivis par téléphone par le centre antipoison de la ville de Pavie.

L'Italie est le pays européen avec le plus grand nombre de cas de botulisme. De 1986 à juin 2019, 342 incidents de botulisme impliquant 501 personnes ont été confirmés par des tests en laboratoire, selon les données rapportées par le Centre national de référence du botulisme (CNRB).

Le botulisme est une maladie rare mais potentiellement mortelle causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé un aliment contaminé. Cependant, ils peuvent commencer dès six heures après ou jusqu'à 10 jours plus tard.

Il peut provoquer des symptômes tels qu'une faiblesse générale, des étourdissements, une vision double et des difficultés à parler ou à avaler. Il paralyse les muscles respiratoires de sorte que la plupart des patients doivent être placés sous assistance respiratoire. Des difficultés respiratoires, une faiblesse d'autres muscles, une distension abdominale et une constipation peuvent également survenir. Les personnes confrontées à ces problèmes doivent consulter immédiatement un médecin.

Mise à jour du 7 octobre 2020. On lira cet article du 6 octobre 2020 paru dans il fatto alimentareBotox à la cantine des ouvriers. 37 hospitalisés à Cefalù. Peut-être que le coupable est le thon dans une salade.

mardi 31 mars 2020

 Plats à emporter et les repas livrés à domicile et sécurité des aliments. Un exemple en Chine

L’Anses nous prodigué des excellents conseils, comme à son habitude, dans Coronavirus et alimentation, courses, nettoyage,les recommandations de l’Anses, mais l’AFSCA de Belgique va un peu plus loin et souligne le souci des « Plats à emporter et les repas livrés à domicile en toute sécurité … alimentaire » en cette période de confinement :
Etant donné les mesures prises par le gouvernement dans le cadre du coronavirus, l’AFSCA souhaite rappeler aux consommateurs quelques règles de base lors de denrées alimentaires ou de repas livrés à la maison.
  • Passez à table après réception s’il s’agit d’un repas chaud. Si vous ne les consommez pas tout de suite, réchauffez-les suffisamment (au moins à 60°C) avant consommation et suivez les éventuelles consignes du restaurateur ou livreur.
  • Pour les plats froids qui ne seront pas consommés tout de suite, placez-les au frigo jusqu’au moment de servir ;
  • Ne conservez ces restes alimentaires que 24 à 48 heures au maximum, selon le type de produit.
  • Ne congelez pas ces restes.
Les matériaux en contact avec les denrées alimentaires
Les matériaux utilisés par un professionnel pour emballer les plats et denrées alimentaires doivent être adaptés pour entrer en contact avec les denrées alimentaires (plats, emballages, seaux, …). Ce symbole ci-contre en est la preuve.

Allergènes
Vous devez pouvoir être informé(e) de la présence du ou des allergènes contenus dans les produits que vous avez commandés (par exemple : « œuf » dans une préparation de pâtes).
L’information peut vous être communiquée soit de manière écrite (sur le menu, sur l’étiquette, …), soit oralement.

Voici donc un article qui relate « Une éclosion à Salmonella attribuable à des aliments commandés en ligne », source article de Joe Whitworth paru le 31 mars 2020 dans Food Safety News.
Selon un nouvel article, dix personnes ont été rendues malades par Salmonella lié à des cuisses de poulet dans une ville chinoise après avoir mangé des aliments commandés en ligne à la mi-2018.

Les chercheurs ont di que l'investigation met en évidence le rôle des plateformes de livraison d’aliments en ligne en tant que nouveau mode de transmission des maladies d'origine alimentaire. La collaboration entre les agences de santé publique et les plateformes de livraison d’aliments en ligne est essentielle pour une intervention rapide et pour limiter l'ampleur des épidémies.

De fin juin à début juillet 2018, 10 cas de maladies diarrhéiques ont été signalés dans deux hôpitaux du district de Nanshan à Shenzhen, en Chine. Cette épidémie était soupçonnée d'être d'origine alimentaire et a été notifiée au Centre de contrôle et de prévention des maladies de Shenzhen (CDC de Shenzhen), selon l'étude publiée dans Emerging Infectious Diseases.

Les 10 patients étaient des étudiants universitaires souffrant de diarrhée et de fièvre. Sept d'entre eux ont également signalé des nausées et des vomissements. Les cas provenaient de six collèges différents de la même université mais vivaient dans des dortoirs différents et ne se connaissaient pas.

De la préparation des aliments à la livraison
Cependant, un après-midi, tous avaient consommé une livraison d’aliments composé de cuisses de poulet avec du riz dans le même restaurant près de l'université, commandée via une plate-forme de livraison en ligne pendant une période de six heures de midi à 18 heures.

Les aliments ont été précuits une heure avant les commandes prévues et laissés à température ambiante, puis expédiés à la réception des commandes et livrés dans une heure à température ambiante de 29°C à l'aide d'un sac de rangement en lin.

Le temps écoulé entre la préparation des aliments et la livraison à température ambiante était de deux heures, ce qui a potentiellement permis à Salmonella Enteritidis de se multiplier suffisamment et de provoquer des maladies.

Au total, 21 échantillons ont été prélevés au cours des investigations de laboratoire et environnementales, y compris des échantillons de tampons anaux de sept patients et 14 échantillons du restaurant impliqué (six échantillons de cuisses de poulet, quatre sur le personnel, deux sur des ustensiles de cuisine et deux sur d'autres aliments).

De ces échantillons, neuf étaient positifs pour Salmonella Enteritidis, qui a été isolée de cinq cuisses de poulet et de quatre patients.

Un examen des profils d'électrophorèse en champ pulsé (PFGE) existant dans la base de données locale de Shenzhen CDC PulseNet a montré que cinq isolats de Salmonella Enteritidis provenant de cas sporadiques dans le mois avant que l'épidémie ne partage le même profil. La surveillance de routine a identifié cinq isolats sporadiques supplémentaires présentant le même profil PFGE dans le mois suivant l'épidémie. Cependant, aucun lien épidémiologique n'a été retrouvé entre aucun des 10 cas sporadiques et l'éclosion.

L'analyse des cas groupés basée sur le polymorphisme mononucléotidique (SNP) du séquençage du génome entier (WGS) a montré que tous les isolats associés à l'épidémie étaient génétiquement étroitement liés les uns aux autres. Une comparaison entre les 10 isolats sporadiques et l'un des isolats associés à l'éclosion a indiqué que les cas sporadiques ne faisaient pas partie de l'éclosion.

Une nouvelle façon de propager les maladies d'origine alimentaire
La dynamique complexe des réseaux de distribution d’aliments en ligne pourrait déboucher sur un nouveau moyen de propagation des maladies d'origine alimentaire et poser des effets jusque-là inconnus sur la santé publique, selon les chercheurs.

« Contrairement aux restaurants traditionnels, la livraison des aliments, repas, plats, etc., en ligne pourrait envoyer des aliments potentiellement contaminés à travers de vastes zones géographiques dans une ville en peu de temps pour provoquer des épidémies à grande échelle », selon l’article. La livraison de repas ou plats en ligne présente également des risques supplémentaires pour la sécurité des aliments, notamment une mauvaise manipulation et une température de stockage pendant le transport.

Une nouvelle caractéristique de l'épidémie était que les patients ont consommé des aliments de la même origine mais ils étaient isolés les uns des autres, par rapport aux éclosions typiques qui impliquent généralement des restaurants ou des événements de restauration au sein d'une famille ou d'un groupe. D'autres cas pourraient être plus susceptibles d'être oubliés au cours de l'enquête épidémiologique.

« Cependant, les informations détaillées associées aux commandes de produits alimentaires, telles que le délai de commande et de livraison, les produits alimentaires commandés et les noms et adresses du commerçant et du consommateur, seraient toutes enregistrées électroniquement sur la plateforme de livraison de produits alimentaires en ligne. Par conséquent, un niveau de détail aussi remarquable serait très précieux pour les investigations prospectives sur les épidémies », ont rapporté des chercheurs.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

samedi 18 janvier 2020

Des difficultés rencontrées dans l'utilisation d'un thermomètre alimentaire, selon une étude


« L’influence de l’emploi du temps, des facteurs de risque et de l’occupation sur l’utilisation d'un thermomètre alimentaire par des préparateurs de repas », source Food Production Trends.

Cette étude utilise le module 2014-2016 sur l'alimentation et la santé de l'American Time Use Survey pour examiner les facteurs associés à l'utilisation du thermomètre par des préparateurs de repas à domicile.

Elle examine également la relation entre l'emploi par des préparateurs de repas dans la restauration commerciale et l'utilisation de thermomètres à domicile.

Dans l'ensemble, 14% des préparateurs de repas à domicile utilisent un thermomètre alimentaire pendant une semaine typique lorsqu'ils préparent des repas qui nécessitent une vérification de la température.

Les estimations de la régression logarithmique indiquent que les préparateurs de repas masculins utilisent davantage les thermomètres que les femmes, les préparateurs mariés utilisent davantage les thermomètres que les préparateurs de repas non mariés à la maison, les jeunes adultes (de 18 à 34 ans) utilisent des thermomètres plus que les adultes plus âgés, les préparateurs de repas non hispaniques utilisent des thermomètres plus que les préparateurs de repas hispaniques, et les préparateurs de repas qui consacrent plus de 2 heures à la préparation quotidienne des aliments utilisent plus de thermomètres que ceux qui consacrent moins de temps à la préparation des aliments et les préparateurs de repas dans les grands ménages sont plus susceptibles d'utiliser des thermomètres alimentaires que ceux des petits ménages et les préparateurs de repas qui se jugeaient en mauvaise santé physique étaient moins susceptibles que les autres d'utiliser un thermomètre alimentaire. Enfin, l'utilisation du thermomètre était plus élevée chez les préparateurs de repas travaillant dans restauration commerciale que pour les autres, bien que plus des trois quarts de ces employés de la restauration commerciale n'aient pas utilisé de thermomètre pour préparer certains repas nécessitant une vérification de la température.

Les auteurs notent,

Bien que cette étude ait révélé qu’en restauration commerciale, les employés de la préparation et du service, par rapport à tous les autres répondants au sondage, étaient 12 points de pourcentage plus susceptibles d'utiliser des thermomètres pour aliments à la maison lors de la préparation de repas nécessitant une vérification de la température, le taux moyen d'utilisation n'était toujours que de 24% pour ceux travaillant à la préparation et au service en restauration commerciale. Cela laisse encore plus des trois quarts des employés de la restauration commerciale qui n'utilisent pas de thermomètre lorsqu'ils préparent des repas à domicile qui nécessitent une vérification de la température.

Pour les futures politiques, les faibles taux d'utilisation du thermomètre peuvent indiquer que la communauté de la santé publique n'a pas fait suffisamment pour convaincre les préparateurs de repas que la vérification de la température en vaut la peine.

Cela admet au moins trois possibilités qui pourraient être résolues par d'autres études sur les facteurs qui influencent le comportement en matière de sécurité sanitaire des aliments. Les préparateurs de repas peuvent ne pas être convaincus que la vérification de la température les aiderait à éviter les maladies d'origine alimentaire; ils peuvent ne pas être conscients des conséquences néfastes des maladies d'origine alimentaire, ou la facilité d'éviter certaines maladies d'origine alimentaire peut ne pas être comprise. Les résultats de cette étude, selon lesquels les différences d'utilisation du thermomètre étaient liées au sexe, à l'état matrimonial, à l'âge et à l'origine ethnique, pourraient aider dans les futurs efforts de sensibilisation.a

jeudi 18 juillet 2019

Les plate-formes de livraison de repas à domicile font-elles appel à des restaurants ayant une bonne note en hygiène des aliments ? A propos d'un exemple au Royaume-Uni ...


« C’est bon de commander. Faites-vous livrer les meilleurs restos près de chez vous » nous dit Just Eat, mais ça c’est de la pub et cela se passe en France …

Au Royaume-Uni, on a voulu vérifier que c’était vrai et cela a donné un article de la BBC intitulé, « La confiance est ‘minée’ par les entreprises de livraison de repas au sujet de l'hygiène des aliments ».

Les plates-formes de livraison de repas sapent la confiance du public en hébergeant des points de vente avec des faibles notes en matière d'hygiène, a déclaré la Food Standards Agency (FSA).

Ce commentaire intervient après que la BBC ait découvert que des centaines de lieux fabricant des repas à emporter disponibles sur Just Eat et Deliveroo avaient de faibles notes en hygiène aliments, système de notation développé par la FSA.

L’étude de la BBC a révélé que plus de 400 points de vente ayant obtenu la note de 1 par la FSA avaient besoin d'une « amélioration majeure ».

Les entreprises de livraison se sont engagées à améliorer leurs standards.

Mauvaise hygiène des aliments
Notre enquête s'est concentrée sur les villes offrant les plus grands marchés pour ces services: Manchester, Birmingham et Londres.

Nous avons comparé la base de données de la Food Standards Agency sur les restaurants et lieux de plats à emporter ayant reçu une note en hygiène aliments de 1 (amélioration majeure nécessaire) avec les listings des vente sur Just Eat et Deliveroo le 17 mai 2019.

Nous avons trouvé 404 points de vete nà emporter  notés 1 en hygiène des aliments dans les trois villes, répartis presque également entre les deux rivaux et beaucoup apparaissant dans les deux villes.

De plus, 21 points de vente avaient reçu la note de zéro en hygiène des aliments, la plus basse possible, nécessitant une « amélioration urgente », 18 sur Deliveroo et trois sur Just Eat.

En autorisant les points de vente mal notés sur leurs plates-formes, les sociétés de livraison « sapent la confiance dans les aliments », a déclaré Heather Hancock, présidente de la Food Standards Agency.

« Ces sociétés ne contribuent pas à élever le niveau des standards en matière d’hygiène, elles ne rendent pas un service au consommateur. La commodité est fantastique, mais la commodité à quel prix? »

À son avis, les entreprises de livraison ne devraient pas accepter les restaurants ayant une en hygiène des aliments inférieure à trois qui signifie « généralement satisfaisant ».

Selon une étude de la FSA, les notes comprises entre zéro et deux sont associées à des niveaux plus élevés d'éclosions de maladies d'origine alimentaire et de contamination.

Les établissements écossais sont classés selon une norme de sécurité des aliments distincte - le système d’information en matière d’hygiène des aliments utilise trois catégories « Pass », « Amélioration requise » et « Locaux exemptés ».

Un porte-parole de Just Eat a déclaré: « Nous sommes à l'avant-garde de l'amélioration des normes d'hygiène alimentaire dans le secteur des repas à emporter au Royaume-Uni. »

Après une précédente enquête de la BBC l'année dernière, Just Eat, qui est la plus grande des sociétés de distribution, a annoncé qu'elle n'autoriserait plus les points de vente notés zéro sur son application et s'est engagé à les supprimer d'ici le 1er mai 2019.

Selon ce site,
Les utilisateurs du service de livraison Just Eat en Écosse seront désormais en mesure de vérifier le niveau d'hygiène de tout restaurant auprès duquel ils commandent, ce qui a été accueilli favorablement par les responsables de la sécurité des aliments.

Les clients pourront dès cette semaine consulter en un coup d’œil les dernières informations en matière d’hygiène de aliments de Food Standards Scotland (FSS) pour des milliers de restaurants et de plats à emporter écossais.


Les responsables de la sécurité des aliments se réjouissent de cette décision et demandent à d’autres entreprises de distribution de repas et/ou d’aliments de suivre cet exemple.
Le directeur général de la FSS, Geoff Ogle, a déclaré: « Nous nous félicitons de la décision de Just Eat d'accroître la transparence des informations en hygiène des aliments, en aidant les clients à faire des choix éclairés lorsqu'ils mangent à l'extérieur, notamment en commandant des aliments en ligne. »
En France, ce qu’a fait la BBC n’est pas réalisable parce que sur Alim’confiance comme sur Ailm’confiance Open Data Soft, au bout d’un an, les établissements disparaissent de la liste des établissements inspectés et surtout le nombre d’établissements inspectés, notamment en restauration, est très faible par rapport au nombre total, faute de moyens en personnel chargé des contrôles.

Par conséquent, si vous passez par une plate-forme de distribution de repas, vous ne pourrez pas connaître la note attribuée au restaurant en hygiène des aliments …

Ainsi la pub en France qui dit, « Sur Just Eat (Allo Resto), faites-vous plaisir avec la livraison de votre repas à domicile ou au bureau. Commander à manger auprès des meilleurs restaurants près de chez vous, les stars de votre quartier comme les perles cachées, c’est simple et rapide, en commandant sur notre site web ou via , notre app », ne vous dit pas quelle note en hygiène des aliments a eu ce restaurant ...