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lundi 20 novembre 2023

Vers une éventuelle reprise du site de Nestlé à Caudry par Italpizza

Nestlé négocie avec Italpizza la vente de son usine de Caudry, à l’arrêt après le scandale sanitaire des pizzas Buitoni. Source L’Usine Nouvelle.

Nestlé est entré en négociation exclusive avec le numéro un des pizzas surgelées en Italie Italpizza pour lui céder son usine de Caudry, a-t-il annoncé lundi 13 novembre. En raison d’une chute des ventes depuis le scandale sanitaire qui mettait en cause les pizzas de la marque Buitoni, fabriquées sur place, en mars 2022, le site, actuellement à l’arrêt, cherchait un repreneur.

L’horizon se dégage enfin pour les salariés du site Nestlé de Caudry (Nord). Le géant de l’agroalimentaire a annoncé lundi 13 novembre être entré en «négociation exclusive» avec Italpizza en vue de lui céder son usine, où sont fabriqués des produits de la marque Buitoni mis en cause dans un scandale sanitaire en mars 2022. Une cinquantaine d’enfants avaient alors été hospitalisés en raison d’une intoxication alimentaire par la bactérie E. coli après avoir consommé des pizzas Buitoni surgelées de la gamme Fraîch'Up. Deux en sont morts.

Basée à Modène, en Italie, Italpizza, numéro un des pizzas surgelées dans le pays qui compte autour de 1 700 salariés, possède actuellement six usines en Europe qui «fournissent des clients dans 56 pays», d’après le groupe suisse. La reprise du site par cette entreprise pourrait permettre de «relancer une activité de production au travers d’un projet solide et pérenne avec des perspectives d’emploi et d’investissement sur le territoire», dit Nestlé dans un communiqué, en précisant que le projet pourrait être finalisé d'ici début 2024.

Le 30 mars 2023, soit quelques mois après la reprise de la production, Nestlé avait définitivement mis à l’arrêt son usine sous prétexte que les volumes de vente de ses produits avaient chuté. Il avait annoncé la recherche d'un repreneur pour ce site, et son éventuelle fermeture. Les syndicats avaient alors obtenu de la direction que les salaires de la centaine de salariés soient maintenus jusqu’à la fin de l’année 2023. D’après Les Echos, le ministre délégué chargé de l'Industrie Roland Lescure se rendra sur place à Caudry mardi 14 novembre pour annoncer officiellement la nouvelle aux salariés.

Effectivement, le ministre s’est rendu à Caudry le 14 novembre 2023, et il a déclaré, «Quarante salariés en 2024, l'avantage d'ITALPIZZA, c'est qu'ils ont besoin de produire très vite et donc ils vont produire dès 2024 des pizzas à Caudry, puis 70 en 2025 et à terme (2026 ou 2027) 140 salariés.

Bien entendu, les promesses d'un ministre n'engagent que ceux qui les écioutent ...

mardi 31 octobre 2023

L’épidémie liée aux pizzas Buitoni de marque Fraîch’up de chez Nestlé a entraîné un niveau de grande ampleur de cas de SHU pédiatrique en France, mais pas seulement ...

Santé publique France publie discrètement le 25 octobre 2023, «Données de surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) en 2022».

Points clés

- En 2022, 253 cas de SHU pédiatriques ont été notifiés à Santé publique France, dont un cas dans les départements français et régions d’outre-mer.

- L’incidence annuelle du SHU pédiatrique était la plus élevée observée depuis le début de la surveillance en 1996. Cette forte hausse de l’incidence, observée dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions, est liée en partie à la survenue de plusieurs épidémies dont une de très grande ampleur (57 cas confirmés), mais reste élevée avec une analyse restreinte au cas sporadiques.

- Ces épidémies ont impacté l’épidémiologie des cas de SHU pédiatriques en 2022 avec deux pics de cas, un premier en mars-avril en lien avec l’épidémie liée aux pizzas surgelées, et un deuxième en période estivale comme habituellement observé. Une hétérogénéité régionale est observée comme chaque année, mais elle est influencée en partie par la distribution des cas liés à des épidémies dans certaines régions (Hauts de France, Île de France, Pays de la Loire, Paca).

- Le sérogroupe O26 restait très majoritaire et était à l’origine de deux épidémies. Le nombre de souches O80 était stable, de même que le nombre de souches O157.

Pour les détails, il faut aller au rapport, «Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2022».

En 2022, 253 cas de SHU pédiatriques ont été notifiés à Santé publique France, dont un cas dans les départements français et régions d’outre-mer.

Habituellement, si l’on peut dire, Santé publique France rapporte qu’il y a 100 à 160 cas de SHU notifiés en France …

Je reprend ci-après l’article paru dans Food Safety News le 31 octobre 2023 à ce sujet,

Lors de l’épidémie provoquée par les pizzas surgelées Buitoni Fraîch’Up, 59 patients avaient un âge médian de 6 ans. Ils sont tombés malades entre janvier et avril 2022. Deux enfants sont décédés.

Record de cas de SHU

Les 253 cas de SHU en 2022 constituent le chiffre le plus élevé depuis le début de la surveillance en 1996. En 2021, 128 cas ont été signalés. Les données de surveillance du SHU de Santé publique France ne couvrent que les moins de 15 ans.

La forte augmentation de l’incidence est en partie due à plusieurs épidémies, dont le seul incident majeur de Nestlé, mais également à un grand nombre de cas sporadiques.

En 2022, il y a eu deux pics de cas, le premier en mars et avril en raison de l'épidémie liée aux pizzas et un second durant l'été vers juillet, où l'on observe habituellement un pic.

Comme les années précédentes, la plupart des enfants avaient moins de 3 ans et étaient âgés de 1 mois à 14 ans. Un peu plus de la moitié étaient des filles. Les taux d'incidence étaient plus élevés dans tous les groupes d'âge et dans toutes les régions.

La durée médiane d'hospitalisation était de six jours, mais variait de 1 à 25 jours pour les 59 cas pour lesquels cette information était disponible.

Le sérogroupe O26 de E. coli était prédominant, suivi du sérogroupe O80. Le nombre de cas dus à O80 et O157 est resté comparable à 2021. Sur 226 cas, 114 étaient O26, 16 étaient O80 et neuf étaient O157.

Onze enquêtes épidémiologiques ont été menées suite à des suspicions de foyers d'infection. Il a été possible de confirmer deux fois l'origine d'un aliment, ce qui a donné lieu à des mesures de rappel et de retrait.

Pour deux autres incidents, soit un type d'aliment commun a été suspecté, mais aucune confirmation n'a été possible, soit une origine alimentaire a été suspectée sans qu'aucun élément spécifique n'ait été identifié.

Mises en évidence de l’épidémie

Lors de l'épidémie liée aux pizzas surgelées, 55 personnes ont été infectées par E. coli producteur de shigatoxines (STEC) O26:H11 et deux par STEC O103:H2. Deux cas probables n'avaient pas de souche isolée mais avaient un lien épidémiologique avec un cas confirmé. Les patients étaient âgés de moins de 1 an à 40 ans.

Les premières investigations ont révélé plusieurs aliments suspects consommés par les cas, notamment de la viande bovine hachée et des produits de la même chaîne de restauration rapide, mais les travaux de traçabilité ont exclu ces sources. L'analyse des données des cartes de fidélité a permis d'identifier l'achat fréquent de pizzas surgelées Buitoni, et un deuxième questionnaire destiné aux familles a confirmé la consommation régulière de ces pizzas par les personnes malades.

La gamme de pizzas impliquée était produite à partir de farine non cuite. Les ingrédients ont été testés positifs pour les souches épidémiques. Au total, 41 patients sur 55 ont déclaré avoir mangé cette marque de pizzas.

À l'été 2022, cinq cas de SHU ont été signalés par un hôpital des Bouches-du-Rhône. Neuf STEC O26:H11 confirmés et trois patients possibles ont finalement été identifiés. Onze cas d’infection sont survenues en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et deux en Occitanie. Tous les patients avaient un SHU et ont été hospitalisés en juin et juillet.

Les investigations ont permis d'identifier des produits laitiers vendus par une ferme de l'Aupillon dans les Bouches-du-Rhône. STEC O26 a été isolé d'un produit appartenant au même groupe génomique que les souches isolées des patients. Après un rappel de produits à base de lait cru, aucun autre cas n'a été enregistré.

En septembre 2022, Santé publique France s'est penchée sur un excès de cas de STEC O145 dans plusieurs régions de l'ouest de la France. Quatre enfants atteints de SHU et deux souffrant de diarrhée sanglante ont été infectés par STEC O145:H28 en septembre. Les enquêtes épidémiologiques ont mis en évidence des légumes, mais il n'a pas été possible de trouver une source commune d'infection.

Lors d'un autre incident, 16 cas confirmés de STEC O157:H7 ont été constatés en avril et mai 2022. Il s'agissait de 14 enfants âgés de 1 à 13 ans et de deux adultes. Six enfants souffraient du SHU. La source n'a pas été trouvée.

Dans la discussion, les auteurs notent,

En 2022, l’incidence annuelle du SHU pédiatrique était la plus élevée observée depuis le début de la surveillance en 1996. Cette forte hausse de l’incidence, observée dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions, est liée en partie à la survenue de plusieurs épidémies dont une de très grande ampleur (57 cas confirmés), mais reste élevée avec une analyse restreinte au cas sporadiques.

Commentaire

Un constat simple, il y a eu plus de cas de SHU pédiatriques liés à d’autres causes que celle des pizzas surgelées. Même sans les cas de SHU pédiatriques liés aux pizzas surgelées, il y aurait eu en France un record de cas de SHU pédiatriques en 2022.

L’article remercie les familles qui ont participé aux investigations, mais Santé publique France aurait dû mettre en première page de son site internet les données de la surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2022. Un peu d’empathie, cela ne fait pas de mal.

On pourrait aussi citer le retard des rappels de produits laitiers au lait cru par RappelConso, le 27 juillet 2023, alors le journal La Provence en parle le 22 juillet 2022.

Dernier constat, les consommateurs sont peu ou pas informés des cas de SHU pédiatriques régulièrement par des communiqués, le silence ou l’absence de transparence de la DGAL est assourdissant.

dimanche 23 juillet 2023

Accord entre syndicats et direction Nestlé : Il n’y aura plus de pizzas Buitoni fabriquées sur le site de Caudry (Nord)

Accord sur les conditions de reclassements et de départs entre syndicats et direction de Buitoni Caudry, selon France 3 Hauts-de-France du 18 juillet 2023.

Le site Buitoni de Caudry, actif depuis 1982, a été au cœur du scandale pour avoir produit les pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch'Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres, par la bactérie Escherichia coli.

Une information judiciaire est ouverte depuis mai 2022 à Paris pour homicide involontaire dans le cas de deux victimes et blessures involontaires pour 14 autres, selon une source judiciaire.

En mars dernier 2023, Nestlé a annoncé la fermeture définitive de l'usine Buitoni de Caudry, mise en cause dans le scandale sanitaire des pizzas contaminées, invoquant une chute des ventes, selon un communiqué.

Depuis le 13 juillet 2023, syndicats et direction de l'usine de Caudry ont trouvé un accord pour les départs ou les reclassements des salariés. 

Les trois syndicats sont signataires

«Sur la répartition entre les départs et les reclassements, pour le moment nous avons une dizaine de salariés qui restent et une centaine qui part. Mais ça peut évoluer jusqu'à la fin de l'année», explique Valérie Bracq, représentante Unsa, chez Buitoni à Caudry.

Les termes de l'accord «sont corrects» et «ont été signés par l'ensemble des syndicats l'Unsa, la CFE- CGC et FO». «Pour le reclassementles conditions de déménagement, d'obtention d'un nouveau logement sont facilitées par Nestlé. La famille est prise en compte. Pour quitter l'entreprise, c'est correct également.», assure Valérie Bracq qui rappelle qu'un précédent accord avait déjà acté une quarantaine de départs en retraite. 

Demain, mercredi 19 juillet, pour acter cette page qui se tourne, un lâcher de ballons va être organisé à 22h00, note France Bleu Nord, ce qui marquera la levée du camp, installé devant Buitoni à Caudry depuis mars dernier.

Sur la cause de la contamination, Nestlé avance «une contamination de la farine» comme explication «la plus probable» de la présence de la bactérie sur ses pizzas. Mais d'autres causes sont évoquées, comme «la présence de rongeurs» et le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication» de l'usine, mises en évidence par des inspections sanitaires, selon la préfecture.

Le blog vous avait informé en avril 2023 d’un Avis de mauvais temps chez Nestlé, désagagement des pizzas en Europe et surtout plus de 60% de ses produits ne répondent pas à la «définition reconnue de la santé».


mardi 25 avril 2023

Avis de mauvais temps chez Nestlé, désengagement des pizzas en Europe et surtout plus de 60% de ses produits ne répondent pas à la «définition reconnue de la santé»

«Après le scandale Buitoni, Nestlé se déleste de ses pizzas surgelées en Europe», source article d’Olivia Détroyat paru dans Le Figaro du 24 avril 2023. Article réservé aux abonnés. On peut lire une petite partie de l’article dans Sud-Ouest.

Fragilisé par le scandale Buitoni, Nestlé emploie une stratégie déjà utilisée pour ses activités dans les céréales, les yaourts, les glaces et la charcuterie.

Le scandale des pizzas contaminées Buitoni n’en finit pas d’avoir des conséquences en cascade pour Nestlé. Le 30 mars, le leader mondial de l’agroalimentaire annonçait son intention de fermer son usine de Caudry (Nord).

C’est sur ce site qu’avaient été produites, début 2022, des pizzas surgelées Fraîch’up de Buitoni infectées (contaminées -aa) par la bactérie E. coli. Un scandale sanitaire à l’origine de la contamination de 56 personnes, qui a causé la mort de deux enfants. De quoi déclencher l’ouverture par le parquet de Paris d’une information judiciaire pour homicide involontaire et blessures involontaires. Et a fait plonger les ventes de pizzas surgelées de 20% en France, un marché où Buitoni était archi-leader.

Nestlé France a, par ailleurs, signé un accord avec les familles de victimes. Le blog vous en avait parlé ici.

Nestlé a décidé de se désengager des pizzas surgelées en Europe et s’apprête à créer un joint-venture avec le fonds PAI Partners.

Selon le communiqué de presse de Nestlé du 21 avril 203,

L'activité pizza de Nestlé s'étend sur plusieurs pays à travers l'Europe, avec un chiffre d'affaires annuel d'environ 400 millions de Francs suisses  (308 millions d’euros). Les pizzas sont actuellement distribuées sous les marques Wagner, Buitoni et Garden Gourmet, notamment en Allemagne, en Italie, en France, en Espagne, en Suisse, au Portugal, en Autriche, en Belgique et aux Pays-Bas. L'entreprise aura son siège social en Allemagne et sera dirigée par une équipe de direction solide et expérimentée. Elle exploitera deux usines de fabrication, à Nonnweiler, en Allemagne, et à Bénévent, en Italie. Le partenariat proposé ne couvrira que les activités de pizzas surgelées de Nestlé en Europe.

Ce n’est pas la première fois que Nestlé réalise ce type d’opération, il avait déjà réalisé pour ses produits laitiers en créant avec Lactalis un joint-venture en 2006.

Cela étant, pour Nestlé tout n’est pas rose comme l’avait bien montré en son temps le Financial Times du 31 mai 2021, 

Un document interne de Nestlé reconnaît que plus de 60% des produits ne répondent pas à la «définition reconnue de la santé».

Le blog vous avait aussi parlé le 21 avril 2023 de La gestion de Nestlé dans l’affaire Buitoni est critiquée pour son manque de transparence, lors de l’assemblée générale du groupe.

Cela continue dans le FT du 19 avril 2023, 

Des investisseurs de Nestlé mettent en garde contre les «risques systémiques» liés aux aliments malsains L'entreprise est poussée à devenir moins dépendante des produits riches en sucre et en graisses saturées.

Et enfin Nestlé confirme que moins de la moitié de ses aliments et boissons grand public sont considérés comme «sains». La plus grande entreprise alimentaire au monde divulgue pour la première fois la valeur nutritionnelle de son portefeuille. Source FT du 21 avril 2023.

mardi 18 avril 2023

Pizzas Buitoni contaminées: Nestlé et des familles ont signé un accord d'indemnisation

«Pizzas Buitoni contaminées: Nestlé et des familles ont signé un accord d'indemnisation», source BFM business avec l’AFP.

Des dizaines de victimes malades après avoir mangé des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli seront indemnisées par la branche française de Nestlé, qui détient la marque.

La branche française de Nestlé s'est engagée à indemniser des dizaines de victimes du scandale des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli, dans le cadre d'un accord «d'indemnisation amiable» signé le 31 mars, clôturant ce volet civil de l'affaire, selon une annonce des parties lundi. Aucun montant n'a toutefois été dévoilé.

«Afin de contribuer, dans un délai raisonnable, à l'apaisement des victimes et de leurs familles, Nestlé France a décidé de s'inscrire dans une démarche d'indemnisation amiable», a indiqué Nestlé France. Deux enfants sont morts et des dizaines d'autres sont tombés grièvement malades après l'ingestion début 2022 de pizzas de la gamme Fraîch'Up de Buitoni, filiale de Nestlé.

«Chacune des personnes concernées recevra de la part de Nestlé France une proposition indemnitaire, qui fera suite à une évaluation médicale et qui tiendra compte, de manière équitable, de la gravité des préjudices et de chaque situation», a souligné la filiale du géant suisse, numéro un mondial de l'agroalimentaire.

«Faute lourde»
«Ce processus doit «permettre à terme une juste réparation à la hauteur de leurs préjudices», a indiqué dans un communiqué séparé l'avocat Pierre Debuisson, qui représente 63 victimes.

Me Debuisson avait assigné Nestlé pour «faute lourde» devant le tribunal judiciaire de Nanterre et demandé une indemnisation à hauteur de 250 millions d'euros pour ses clients.

L'audience avait été fixée au 9 mai. L'accord amiable suspend cette assignation.

«Dans le cadre de la procédure civile, les accords amiables sont usuels et permettent de mettre un terme au contentieux civil sans éteindre l'action pénale» qui, elle, «suit son cours», a précisé Nestlé à l'AFP.

Pas de mise en examen
Une information judiciaire avait été ouverte en mai 2022 à Paris, notamment pour homicide involontaire à l'égard de deux victimes et blessures involontaires à l'égard de 14 autres, selon une source judiciaire. Nestlé n'a pour l'heure pas été mis en examen.

Le 18 mars 2022, le groupe avait rappelé ses pizzas et fermé les deux lignes de production de l'usine de pizzas Buitoni de Caudry (Nord), après des cas d'intoxication graves par la bactérie Escherichia coli et le décès de deux enfants.

Le 1er avril 2022, la préfecture y avait interdit toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien avec la consommation des pizzas Fraîch'Up.

Le 15 mars 2023, Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry.

Le 20 mars 2023, Nestlé Buitoni à Caudry, c'est fini définitivement !

Mise à jour du 18 avril 2023
Un accord «d'indemnisation amiable» a été signé le 31 mars dernier, clôturant le volet civil de l'affaire. Mais dans le Pas-de-Calais, une maman d'un petit garçon contaminé refuse cette indemnisation. «C'est injuste de faire cela, donner de l'argent aux familles pour payer ce qui s'est passé ce n'est pas correct», estime la mère de famille. 
Elle préfère donc attendre un procès et de véritables excuses de Nestlé, insuffisantes selon elle : «En tant que famille d'enfant, on aurait aimé avoir des excuses de la part de Nestlé. On a failli perdre notre fils il y a un an et demi. On se dit que plus tard il aura peut-être des séquelles, alors non c'est trop facile de verser de l'argent». Source France info.

jeudi 30 mars 2023

Nestlé Buitoni à Caudry, c'est fini définitivement !

C’est la suite logique de ce que le blog vous avait annoncé le 15 mars avec «Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry».

«Pizzas contaminées: l'usine Buitoni de Caudry va fermer définitivement », source article d’Olivier Chicheportiche de Bfmtv avec AFP.

Nestlé a annoncé jeudi la fermeture définitive de l'usine dont l'activité est déjà suspendue depuis début mars.

C'est officiel. Le géant Nestlé a annoncé ce jeudi la fermeture définitive de l'usine Buitoni à Caudry aux 140 salariés. Cette usine avait été mise en cause dans le scandale des pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch'Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres par la bactérie Escherichia coli.

L'activité de l'usine avait déjà suspendue en mars en raison, selon Nestlé, d'une chute des ventes.

«Aucun licenciement ne sera notifié avant le 31 décembre 2023», précise le groupe, qui «s'engage en parallèle à lancer un processus de recherche de solution de reprise solide et pérenne pour l'usine» et à proposer aux 140 salariés «une opportunité de reclassement interne».

«Je regrette que Nestlé n'ait pas trouvé de solution», mais ce n'est pas «la fin de l'histoire» pour le site, a réagi le ministre délégué à l'industrie Roland Lescure auprès de l'AFP.

«Nestlé s'est engagé à trouver un repreneur, je considère qu'il y a une obligation de résultat», a-t-il insisté.

Le groupe a aussi annoncé une contribution exceptionnelle de 3 millions d'euros en faveur de l'emploi sur le territoire du Cambraisis, doublant l'apport promis par l'Etat, a-t-il relevé.

«Pour retrouver du travail dans le coin, c'est compliqué», a déploré jeudi Stéphane Derammelaere, délégué Force ouvrière, qui évoque de nombreux salariés de plus de 50 ans et des couples dont les deux membres sont employés par Buitoni.

140 salariés sur le carreau
«Et vous imaginez sur un CV, 'Nestlé Buitoni' ? Est-ce que vous pensez que ça fait bien ? La réputation de l'usine ne va pas aider, alors que les salariés n'y sont pour rien», poursuit-il.

Tout a commencé en février 2022, quand Santé publique France (SPF) et la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) sont alertées d'une recrudescence de cas d'insuffisance rénale chez des enfants, liés à une contamination par E. coli.

Le 18 mars, Nestlé rappelle ses pizzas et ferme les deux lignes de production. La préfecture interdit dans la foulée toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien entre la consommation des pizzas et plusieurs cas graves de contamination.

Le groupe avance «une contamination de la farine» comme explication «la plus probable» de la présence de la bactérie sur ses pizzas. Mais d'autres causes possibles sont évoquées: selon la préfecture, des inspections des autorités sanitaires avaient mis en évidence «la présence de rongeurs» et le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication» dans l'usine.

L'usine rouvre partiellement mi-décembre, après neuf mois d'arrêt, seule la ligne de pizzas à pâte cuite, non concernée par le scandale étant autorisée à redémarrer.

Mais la réouverture ne tient qu'un temps: le groupe annonce début mars la suspension de l'activité en raison d'une chute des ventes de pizzas surgelées, qui «a d'autant plus impacté la marque Buitoni».

mercredi 15 mars 2023

Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry

Communiqué du 13 mars 2023 des pizzas Fraîch’Up Buitoni avec un point de situation un an après.

En mars 2022, dès que Nestlé France a été informée par les autorités d’un lien possible entre les pizzas Fraîch’Up de Buitoni et l’épidémie de SHU (Syndrome Hémolytique et Urémique), un rappel massif de la totalité des pizzas Fraîch’Up a été engagé et la production de l’usine de Caudry a été suspendue.

Consciente que cette situation a plongé des familles dans la souffrance et, parfois, le deuil, Nestlé France renouvelle sa compassion à leur égard et tient à souligner que l’entreprise entend assumer ses responsabilités et est mobilisée afin qu’un tel événement tragique ne puisse à nouveau se reproduire.

Dans le cadre de la procédure judiciaire qui a été ouverte, l’entreprise collabore pleinement, comme elle l’a fait vis-à-vis des autorités sanitaires, depuis le début de cette tragédie.

Face à ses responsabilités économiques et sociales, en particulier à l’égard de ses salariés, l’entreprise s’est attachée, aux côtés de ses collaborateurs du site de Caudry et du siège mais aussi en étroite collaboration avec les autorités, à relancer une partie de la production.

Ainsi, un redémarrage partiel du site a pu avoir lieu fin décembre 2022, après 9 mois d’arrêt, uniquement pour la ligne qui n’a jamais été concernée par le rappel. Cette reprise s’est faite à l’issue d’une modernisation des équipements lorsque nécessaire, sous le contrôle des autorités préfectorales. La marque Buitoni, durement affectée par la crise et évoluant sur un marché de la pizza très concurrentiel en Europe, a également été soutenue par un plan de relance pour préparer son retour dans les rayons.

En dépit de ces efforts, force est de constater que les prévisions de commandes sont bien en-deçà du niveau escompté. Ce qui a conduit l’entreprise à annoncer à ses représentants du personnel et ses collaborateurs, le 2 mars dernier, une suspension temporaire de la production sur le site.

L’émotion exprimée est pleinement légitime. L’entreprise est mobilisée pour identifier les options désormais envisageables pour le site. Un rendez-vous est pris avec les élus du personnel de Caudry pour le 30 mars prochain.

Nestlé France rappelle qu’elle entend agir de manière responsable à l’égard des victimes et de leurs familles. Guidé par ses valeurs de respect et d’engagement, d’équité et de durabilité, l’entreprise entend également entretenir un dialogue étroit et responsable avec ses collaborateurs, les élus du bassin du Caudrésis et les autorités.

vendredi 3 mars 2023

Choses lues sur le site Internet de Buitoni

Buitoni de chez Nestlé nous propose une information #ENTOUTETRANSPARENCE

Sur une page du site visiblement en construction, il nous est expliqué «Tout pour garantir votre sécurité alimentaire et la qualité de nos pizzas», toutes les thématiques ne sont pas encore opérationnelles, à l’exception de deux,

- Tout savoir sur la sélection de nos ingrédients et de nos fournisseurs
- Tout connaître de nos procédés de fabrication et de nos procédures d’hygiène
- Tout apprendre de nos standards et contrôles qualité
- Toutes les réponses de nos experts
- Instructions pour cuisson à chaleur traditionnelle

Dans la page «Tout connaître de nos procédés de fabrication et de nos procédures d’hygiène», voici ce qu’il est dit sur le nettoyage et la désinfection :

Le nettoyage et la désinfection de nos lignes de production fait partie intégrante des étapes de fabrication de nos pizzas, suivant un protocole strict et éprouvé. L’efficacité de la désinfection est vérifiée par des prélèvements qui sont ensuite analysés, et viennent compléter une inspection visuelle de la ligne (réalisée le soir en fin de production, ainsi que le matin avant de redémarrer la ligne).

Bon point, le nettoyage et la désinfection font partie intgrante du processus de fabrication.

Point à revoir, le nettoyage et la désinfection est réalisé «suivant un protocole strict et éprouvé.» Les instructions de nettoyage et de désinfections doivent suivre un protocole clair mais surtout les protocoles de nettoyage et de désinfection doivent validés ! Y a-t-il eu une validation microbiologique ?

La validation des procédés de nettoyage et de désinfection vise à s'assurer que le procédé de nettoyage et de désinfection de l'équipement en routine réduira de manière systématique les risques de contamination dans un processus de fabrication. 

A voir, il est courant de vérifier «L’efficacité de la désinfection par des prélèvements qui sont ensuite analysés, et viennent compléter une inspection visuelle de la ligne (réalisée le soir en fin de production.»
En général, une fois le nettoyage-désinfection terminée, les résulats sont bons, mais c’est surtout au redémarrage de la ligne ou peu de temps après le démarrage de la ligne qu’il faut vérifier si les surfaces effectivement propres.

Mise à jour du 6 mars 2023
Sont présents à ce jour,

Mise à jour du 7 mars 2023
Sont présents à ce jour,
Les quatre thématiques sont enfin à jour ...

jeudi 2 mars 2023

La société Nestlé condamnée par le tribunal judiciaire de Toulon à indemniser à titre de provision une patiente de 12 ans

Deux articles pour vous éclairer sur ce qui vient de se passer …

Selon Nice Matin, «Ado de 12 ans contaminée par une pizza Buitoni à Hyères: Nestlé condamné à indemniser la famille.»

Le lien entre la consommation du produit par l'adolescente hyéroise et la maladie avait été prouvé par Santé Publique France. Une infection alimentaire aussi rare que grave.

Le tribunal judiciaire de Toulon vient d'accorder à la mère d'Inès, 12 ans, une somme de 20.000 euros, quelques mois après que la jeune adolescente a été victime d’une grave intoxication alimentaire causée par la bactérie E.coli.

En cause, une pizza Buitoni Fraîch'Up. Le lien entre la consommation du produit par l'adolescente hyéroise et la maladie avait été prouvé par Santé Publique France.

Les sociétés Nestlé et Spac (qui commercialise la marchandise) ont donc été condamnées, mardi 28 février, à verser solidairement la somme à titre de provision, en réparation du préjudice corporel subi.

L’avocat de la famille, Me Alban Borgel, a pointé la responsabilité des deux sociétés et décrit l’étendue des préjudices causés à la jeune adolescente. Il réclamait 50.000 euros de provision.

«Pizzas Buitoni : Nestlé condamnée à Toulon à indemniser une patiente de 12 ans», source article de Denis Trossero du 2 mars dans Les Nouvelles Publications.

Le tribunal judiciaire de Toulon vient d’accorder à la mère d’une victime la somme de 20 000 euros à titre de provision, à valoir sur son indemnisation définitive. Santé publique France avait confirmé le lien entre la maladie et la pizza consommée.

Dans l’attente de décisions sur le plan pénal, le juge civil vient de tendre l’oreille aux premières victimes du scandale des pizzas Buitoni, contaminées à la bactérie Escherichia coli. Dans une décision rendue le 28 février par le tribunal judiciaire de Toulon, le juge des référés a condamné les sociétés Nestlé et Spac (Société des produits alimentaires de Caudry) à verser solidairement à la mère d’une enfant mineure de 12 ans la somme de 20.000 euros à titre de provision en réparation du préjudice corporel subi. Nestlé est l’entreprise mère de la société Buitoni et la Spac est celle qui produit et commercialise les pizzas ciblées.

La pizza consommée le 7 février 2022
Le 7 février 2022, la jeune fille avait consommé une pizza de marque Buitoni, de la gamme Fraîch’up. Dès le 13 février, elle avait présenté une série de symptômes inquiétants et avait été admise quelques jours plus tard au centre hospitalier de Hyères. Le 17 février, un scanner avait mis en évidence l’existence d’un oedème péritonéal. L’aggravation de l’état de santé de la victime avait conduit les médecins à la transférer d’urgence à l’hôpital de la Timone, à Marseille. Elle n’avait pu regagner son domicile que le 11 mars suivant.

«Le principe d’un droit à indemnisation n’est pas contestable, le lien de causalité entre la consommation du produit fabriqué et commercialisé et la contraction d’une bactérie de type E. coli ayant été établi par Santé publique France et n’étant pas à ce jour contesté», écrit le tribunal dans sa décision que nous avons pu consulter.

Si la société Nestlé France a fait valoir que c’est la société Spac qui commercialise la marchandise, le juge a toutefois qualifié de «prématurée», à ce stade de la procédure, la mise hors de cause de Nestlé. Le magistrat a ordonné en outre une expertise confiée à un médecin néphrologue de Marseille, afin d’examiner la patiente, de décrire les lésions et séquelles subies et de fixer ses divers préjudices. L’adolescente a été victime d’un oedème. Elle a dû, à deux reprises, être plongée dans un coma artificiel. Elle souffre aujourd’hui d’une insuffisance rénale, qui a nécessité la mise en place de dialyses.

La défense de Nestlé et Spac
Pour leur défense, les sociétés Nestlé et Spac ont invoqué l’irrecevabilité des demandes, pointé à cet égard une série de « contestations sérieuses ». Elles faisaient aussi valoir que le versement d’une provision était prématuré. La société Nestlé a en outre été assignée pour «faute lourde» le 9 mai prochain, devant le tribunal judiciaire de Nanterre, par 55 victimes de ce scandale sanitaire, qui lui réclament au total 250 millions d’euros.

NB : L'image en haut et à droite est issue de ce site.

Complément
Rappelons que selon Santé publique France, « Au 04/05/2022, 56 cas confirmés ont été identifiés, dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103.»

mardi 21 février 2023

Buitoni, le retour profil bas des pizzas ...

Un blog fait part dans un article du 20 février des «ambitions de Buitoni pour son retour en rayons». Vous lirez cela à tête reposée et si l’envie de manger une pizza Buitoni vous est revenue ...

Pour l’instant, sur le site Internet de Buitoni, c’est toujours profil bas avec des questions et des tentatives de réponses ...

Allez-vous arrêter les pizzas Fraîch’Up ?
Les pizzas de la gamme Fraîch’Up et la ligne de production qui était concernée par le rappel restent suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Comment puis-je encore avoir confiance en vous et votre marque ?
Nous avons pleinement conscience de la nécessité de regagner cette confiance et abordons cette réouverture avec beaucoup d’humilité, en nous inscrivant dans une démarche de transparence vis-à-vis de toutes nos parties prenantes.
Toutes les analyses menées sur l’ensemble des autres pizzas Buitoni à ce jour sont tout à fait conformes aux critères de qualité et sécurité alimentaire et ces produits peuvent être consommés en toute sécurité.
D’ores et déjà, Buitoni met en place une série de mesures pour prévenir la présence de la bactérie E. coli STEC de l’amont à l’aval de notre production, notamment par un renforcement des cahiers des charges auprès de nos fournisseurs pour nos matières premières et la mise en œuvre de contrôles sur l’ensemble de la chaîne.

La page Nos engagements du site Internet de Buitoni met en avant la transparence avec «Toutes nos actions pour garantir la qualité et la sécurité de nos pizzas.»

Ces actions semblent pertinentes mais certaines restent vagues comme «TOUS nos sites de production répondent à des protocoles stricts d’hygiène et sécurité.» Malheureusement, l’histoire a montré que cela n’était pas le cas sur le site de Caudry.
Enfin vous lirez l’évolution de l’usine de Caudry ici.

Toujours des questions et des réponses parfois curieuses voire langue de bois comme celle-ci,

Des photos et des témoignages qui critiquent l’hygiène de l’usine circulent dans les médias.
Les images auxquelles vous faites référence ne reflètent pas la réalité de notre usine de production ni même les conditions sanitaires habituelles de l’usine. Elles sont néanmoins inacceptables et nous comprenons qu’elles aient pu heurter nos consommateurs.
Des travaux de modernisation de l’usine de Caudry ont été menés selon un plan co-construit et validé par les autorités qui comprenait le démontage et le nettoyage de plus de 19 000 pièces sur la chaîne de production.
Plus de 2 000 analyses ont été effectuées dans le cadre du plan d’investigation. Aucune présence de la bactérie n’a été détectée sur l’ensemble des chaînes de production de l’usine de Caudry et leur environnement.
Commentaire
Cela a heurté parce c'était la réalité (?). On le saura certainement au cours de l'action de justice ...

NB : L'image en haut et à droite est issue de ce site.