lundi 17 juin 2019

Listeria et rillettes en restauration collective en Charente


« Alerte à la listeria dans les rillettes au collège et au lycée », selon La Charente Libre du 13 juin 2019.
Surveiller les cas de fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, type syndrome grippal, qui se déclareraient d’ici la mi juillet. C’est le message de prévention envoyé par les services de l’Education nationale aux parents d’élèves et aux personnels du collège Val-de-Charente et du lycée Louise-Michel à Ruffec la semaine dernière.


En cause, la présence de bactéries du type Listeria monocytogenes trouvées dans des rillettes industrielles consommées le midi du 10 mai, le soir du 16 mai et le midi du 17 mai dans les deux établissements. Sachant que la cuisine du collège de Ruffec dessert le réfectoire du lycée professionnel voisin.

« Une détection dans le cadre des analyses préventives réalisées périodiquement dans chaque établissement dont on a eu connaissance au moment du pont de l’Ascension (du 28 mai au 2 juin -aa), d’où un peu de retard dans la communication », souligne Marie-Christine Hébrard, la directrice académique des services de l’éducation nationale en Charente (Dasen), en lien avec l’Agence régionale de la santé sur le sujet.


« Une mesure de prudence qui n’a pas le caractère d’urgence d’une épidémie de tuberculose par exemple. La seule crainte concerne les femmes enceintes et les personnes immuno-déprimées. On n’a en tout cas aucun retour à ce jour », précise Marie-Christine Hébrard, alors que ces bactéries sont responsables de la listériose, cette maladie infectieuse qui peut impacter notamment le système nerveux central de l’être humain. 
Avec un délai de surveillance qui court pendant huit semaines après la consommation du produit. En cas de doute, les personnes sont invitées à consulter leur médecin traitant. « Les équipes du collège et du lycée sont à la disposition des parents d’élèves et personnels pour plus de renseignements. »
un peu de retard dans la communication , lit-on ...



Pour ce qui s’est passé en Charente, pas d’information sur un rappel éventuel de rillettes ‘industrielles’ ou sur le nombre de Listeria retrouvé dans les rillettes par les services du ministère de l’agriculture, communication et transparence … les deux mamelles manquantes de ce ministère, qui se veut avant tout celui du retour de l’agriculture de nos grands-parents … et de la chasse au pesticides de synthèse ...

On peut aussi ajouter qu’il n’y a pas d’information disponible sur le site de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.

dimanche 16 juin 2019

La FDA publie une alerte après deux décès à l'issue d'une transplantation de microbiote fécal


« La FDA publie une alerte après deux décès à l'issue d'une transplantation de microbiote fécal », source CIDRAP News.

Le 13 juin 2019, la Food and Drug Administration (FDA) a émis une alerte de sécurité sanitaire après le décès d'un patient et le décès d'un autre patient souffrant d'une infection invasive, toutes deux causées par Escherichia coli producteurs de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) du même donneur.

Les selles du donneur utilisées chez les deux patients n'avaient pas encore été testées pour détecter la présence de micro-organismes Gram-négatifs producteurs de BLSE avant leur utilisation, et des tests ultérieurs ont montré que les selles étaient positives pour E. coli producteurs de BLSE. La FDA, qui n’a pas approuvé la transplantation de microbiote fécal (TMF) pour une utilisation clinique, a déclaré que les deux patients étaient immunodéprimés.

La FDA demande aussi qu'on arrête plusieurs essais cliniques en cours utilisant le TMF, a rapporté le New York Times, jusqu'à ce que les enquêteurs puissent démontrer qu'ils effectuent un dépistage des germes dangereux dans les selles.

« La FDA informe les membres des communautés médicale et scientifique et les autres personnes intéressées du risque potentiel de transmission de micro-organismes multirésistants aux antibiotiques (MMRA) par le TMF et des effets indésirables graves qui peuvent en résulter », a déclaré la FDA dans son alerte à la sécurité sanitaire.

Le TMF expérimental recommandé
La TMF est une procédure utilisée pour traiter l’infection à Clostridioides difficile (ICD) chez les patients qui n’ont pas répondu aux traitements classiques.

L'année dernière, l'Infectious Diseases Society of America (IDSA) et la Society for Healthcare Epidemiology of America (SHEA) ont recommandé une TMF avec des selles saines si les antibiotiques de première intention échouaient dans le traitement de l'ICD récurrente.

Au cours des dernières années, plusieurs petits essais cliniques ont montré que le TMF était un succès pour certains patients, même pour sauver des vies.

Mais dès juillet 2013, la FDA avait averti que le TMF était une procédure expérimentale comportant des risques potentiels, notamment l'exposition à des organismes multirésistants. L'agence avait averti que les médecins doivent informer les patients que le TMF comporte des risques inconnus avant leur utilisation.

L'ICD est la principale cause de diarrhée chez les patients hospitalisés et l'une des infections associées aux soins de santé les plus courantes. La maladie frappe près de 500 000 Américains et est associée à 15 000 à 30 000 décès par an.

Recommandations pour la sélection des donneurs
À la lumière des événements indésirables, la FDA a déclaré hier qu'elle recommandait que les questions de sélection des donneurs traitent spécifiquement « des facteurs de risque de colonisation par des MMRA et de l'exclusion des personnes présentant un risque plus élevé de colonisation par des MMRA ».

L'agence a également déclaré que les analyses de MMRA sur les selles du donneur étaient nécessaires et que les selles ne devaient pas être utilisées pour le TMF si l'analyse était positive. « Les scientifiques de la FDA ont déterminé les essais spécifiques des MMRA et la fréquence à mettre en œuvre », a déclaré l'agence.

L'UE et la sécurité des aliments : On nous promet plus de transparence, mais pas tout de suite ...


De renforcement en renforcement voici que l'on nous promet, Transparence et pérennité de l'évaluation scientifique, par l'UE, de la sécurité des aliments: adoption d'une législation alimentaire générale, selon le Conseil de l'Union européenne du 13 juin 2019.

Je reproduits ci-après le communiqué en intégralité ...

À l'avenir, les informations scientifiques sur lesquelles se fondent l'évaluation des risques dans la chaîne alimentaire et la communication sur la sécurité des aliments seront plus transparentes et plus faciles d'accès pour les citoyens. De plus, la gouvernance de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sera renforcée, avec une plus grande participation des États membres au sein du conseil d'administration.

Le Conseil a adopté aujourd'hui une version révisée de la "législation alimentaire générale", qui a pour origine l'initiative citoyenne européenne sur le glyphosate. Le nouveau règlement, qui modifie également huit actes législatifs portant sur des secteurs spécifiques de la chaîne alimentaire, sera prochainement publié au Journal officiel de l'Union européenne, mais s'appliquera pour l'essentiel à partir de 2021.

En vertu des nouvelles règles, les études et informations étayant une demande de production scientifique de l'EFSA doivent être rendues publiques automatiquement lorsqu'une demande émanant d'un exploitant du secteur alimentaire est validée ou jugée recevable. Les informations confidentielles seront protégées dans des cas dûment justifiés et les demandes de traitement confidentiel seront évaluées par l'EFSA.

Parmi les autres mesures introduites par la législation alimentaire générale révisée figurent:
  • la possibilité pour la Commission de demander à l'EFSA de commander des études scientifiques, dans des circonstances exceptionnelles, en vue de vérifier les éléments de preuve utilisés dans son processus d'évaluation des risques
  • une nouvelle base de données contenant les études commandées par les exploitants du secteur alimentaire
  • un rôle plus actif attribué aux États membres, consistant à aider l'EFSA à inciter davantage de scientifiques, et les meilleurs d'entre eux, à participer aux groupes scientifiques
  • une meilleure communication sur les risques entre tous les acteurs - la Commission, l'EFSA, les États membres et les parties prenantes du secteur public
  • des missions d'enquête effectuées par la Commission pour s'assurer que les laboratoires/études respectent les standards applicables


samedi 15 juin 2019

Il faut lire Le Point numéro 2441 du 13 Juin 2019



Interview sans langue de bois, de Marcel Kuntz, biologiste au CNRS : « OGM,glyphosate : l'air du temps est à l'alarmisme » ainsi que son article, L’affaire Séralini: l’impasse d’une science militante.


Merci à STA et à seppi de m'avoir signaler cet excellent numéro du Point.


Complément du 20 juin 2019. Sur le glyphosate, on lira l'article de seppiQuel scandale ! Le Courrier Picard dit la vérité ! Et assume !

Complément du 7 octobre 2019. On lira « Agriculture : requiem pour la France rurale » de Mme Géraldine Woessner dans le Point ? C'est le premier article d'une série constituant un dossier.