dimanche 22 octobre 2023

Inactivation de Listeria monocytogenes par exposition à la lumière bleue à différentes longueurs d'onde et sur différents matériaux

«Un pathogène qui ravage les usines de transformation des aliments éradiqué par la lumière bleue*», source article de l’Américan Society for Microbiology (ASM).

L’article orginal, «Inactivation of dried cells and biofilms of Listeria monocytogenes by exposure to blue light at different wavelengths and the influence of surface materials», a été publié dans la revue de l’ASM, Applied and Environmental Microbiology. L’article est disponible en intégralité.

La lumière bleue tue à la fois les cellules séchées et les biofilms du pathogène Listeria monocytogenes, un contaminant fréquent dans les installations de transformation des aliments. La disparition de L. monocytogenes s'est produite plus rapidement lorsque les cellules ou les biofilms ont été placés sur du polystyrène, un plastique transparent largement utilisée.

«Ces résultats contribuent à faire progresser notre compréhension du potentiel de la lumière bleue pour traiter les surfaces inertes contaminées par L. monocytogenes», a dit l'auteur correspondant Francisco Diez-Gonzalez, professeur et directeur du Center for Food Safety, Université de Géorgie. Bien que les biofilms d’agents pathogènes soient généralement très résistants à la destruction, les résultats s

Dans l'étude, les chercheurs ont déposé des suspensions liquides de mélanges de 5 souches de L. monocytogenes sur de petites plaques rectangulaires stériles constituées de 6 matériaux différents, dont du polystyrène, de l'acier inoxydable et du silicone, qui ont ensuite été laissées sécher. Les chercheurs ont également utilisé des plaques similaires pour développer des biofilms, qu’ils ont également laissé sécher.

Ensuite, ils ont projeté une lumière bleue sur les biofilms et sur les suspensions de cellules séchées sur les plaques pour déterminer les combinaisons de doses et de longueurs d'onde les plus efficaces, ainsi que les surfaces les plus efficaces sur lesquelles extirper les agents pathogènes.

«L'application de la lumière bleue pour maîtriser la contamination microbienne a le potentiel d'offrir une technologie supplémentaire qui pourrait compléter les méthodes existantes de désinfection des surfaces en contact avec les aliments», a dit Diez-Gonzalez, soulignant que la lumière bleue a été utilisée pour la désinfection dans les hôpitaux. Par rapport à la lumière U.V., la lumière bleue présente un risque réduit pour l'utilisateur, a-t-il dit.

Fereidoun Forghani, post-doc dans le laboratoire de Diez-Gonzalez, a lancé l'étude lorsque, à la recherche de nouvelles idées, il a découvert l'utilisation de la lumière bleue comme intervention antimicrobienne potentielle pour désinfecter les surfaces. Forghani a construit des prototypes à lumière bleue et a produit les premiers résultats préliminaires traitant de cultures pures de Listeria.

La portée de ce travail n'incluait pas l'évaluation d'une application réelle dans une installation de transformation. Cette étude a utilisé un ensemble de lampes disponibles dans le commerce conçues pour produire des émissions d'intensité relativement faible ne dépassant pas 200 mW/cm2 à des fins expérimentales. Le temps d’exposition n’était pas une recommandation pour le temps qu’il faudrait si la technologie était déployée.

Les temps d'exposition ont été choisis pour pouvoir délivrer des doses d'émission plus importantes. Une utilisation potentielle d’une lumière bleue nécessiterait probablement des lampes industrielles capables d'émettre plus de 2 000 mW/cm2, ce qui réduirait considérablement le temps d'exposition.

Conclusion

Cette étude apporte des preuves considérables de la capacité de la lumière bleue à exercer une activité antimicrobienne, avec et sans l'ajout d'un agent photosensibilisant exogène, contre le pathogène humain critique L. monocytogenes. Alors que quelques études antérieures ont abordé certains aspects de cet effet, principalement dans les systèmes aqueux, ces travaux ont examiné la sensibilité à la longueur d'onde de L. monocytogenes sur les surfaces. Cela semble particulièrement important pour l’applicabilité rationnelle et fondée sur des preuves de la lumière bleue pour maîtriser L. monocytogenes dans les environnements de transformation des aliments.

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