mardi 5 décembre 2023

Santé publique France : Cas sporadiques de SHU pédiatriques liés aux STEC en France, 2012-2021

Santé publique France
a publié le 4 décembre l’article du mois consacré aux «Cas sporadiques de syndrome hémolytique et urémique pédiatriques liés à
Escherichia coli producteurs de shigatoxines, France, 2012-2021».
Le blog vous en avait parlé le 23 septembre 2023 ici.

Que nous dit aujourd’hui Santé publique France.

Au cours de la décennie précédente, plusieurs éclosions de SHU à STEC d’origine alimentaire ont été largement couvertes par les médias. Ce syndrome reste, pour les enfants, un risque de santé publique important en France. Si les ruminants (vaches, brebis, chèvres…) constituent le principal réservoir de STEC, déterminer la source de contamination pour les infections sporadiques est difficile en raison des multiples modes de contamination possible (consommation d’aliment ou d’eau contaminé, contact avec des ruminants ou leur environnement contaminé, transmission de personne à personne après contact avec une personne infectée…).

Identifier les zones géographiques présentant un risque plus élevé de SHU à STEC sporadique contribuera à améliorer la connaissance des facteurs de risque environnementaux associés aux disparités géographiques. C’est l’objectif de l’étude réalisée par Santé publique France, en partenariat avec le Centre national de référence (CNR) des E. coli, situé à l’Institut Pasteur et son laboratoire associé situé au Centre Hospitalier Universitaire Robert Debré.

Identification de zones géographiques
Cette analyse a permis de confirmer l’existence de disparités géographiques dans le risque de SHU pédiatrique sporadique en France et d’identifier en particulier trois zones avec un risque plus élevé : la moitié Est de la région Auvergne-Rhône-Alpes et dans une moindre mesure, les régions de Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne et Normandie.

Cas de SHU pédiatriques
En 2022, le nombre de cas de SHU pédiatrique (n = 253) notifié à Santé publique France était le plus élevé depuis le début de la surveillance. Ainsi, l’incidence était la plus élevée observée (2,2 cas pour 100 000 enfants <15 ans) et cela dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions. Comme les années précédentes, les enfants de moins de 3 ans sont les plus touchés avec une incidence de 6,8/100 000 enfants.
Rappelons que cette hausse en 2022 est en partie due à la survenue de plusieurs épidémies dont une de grand ampleur - 59 cas confirmés ou probables - liée à la consommation de pizzas surgelées.
Commentaire
Que l’on ait eu ou non une épidémie de 59 cas liée la consommation de pizzas surgelées, et en comptant aussi les autres cas épidémiques, le nombre de cas de SHU pédiatrique notifié à Santé publique France aurait été le plus élevé depuis le début de la surveillance.
NB : Le blog a modifié des éléments dans le texte original de Santé publique France. Le nom latin des bactéries n’est pas du féminin. On ne dit pas Escherichia coli productrices de shigatoxines mais Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Le blog a aussi modifié les termes SHU-STEC par SHU à STEC.

Selon cet article,
En 2022, il y a eu 37 foyers à STEC en France, soit plus de la moitié du total signalé en Europe. Au total, 473 cas ont été enregistrés contre 298 en 2021..

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