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dimanche 23 juillet 2023

Semaine 29 : 63 rappels de produits alimentaires et un oubli de taille !

La semaine 29 a quelque peu des allures de semaine des records pour les rappels de produits alimentaires, selon RappelConso.

Sauf erreur de ma part, il y a eu au cours de cette semaine 29, 63 rappels ! Bien entendu, ce n'est pas la pire semaine de l'année 2023, mais cela s'inscrit désormais dans la durée ... 186 rappels pour le mois de juillet en cours et 1 546 (3 139 en 2022) rappels depuis le début de l'année 2023 ...

J'ai indiqué 63 rappels, mais il devrait y avoir 65 rappels ...

En effet, cette semaine aura été marquée par un oubli de taille par RappelConso, le rappel par Carrefour le 21 juillet 2023 de tortillas fraiches «nature» et «oignons» en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum. Le blog vous en avait parlé le 19 juillet à propos de cas de botulisme en Espagne et en Italie.

Cette semaine, c’est le danger allergène qui est en tête avec 20 rappels. Mais hélas, la contamination microbiologique est très présente, jugez plutôt,

- présence de Listeria monocytogenes, 14 rappels
- autre contaminant microbiologique, 12 rappels
- STEC O26:H11, 3 rappels
- etc.

Voici le détail …

- Saucisse de jambon, saucisse de Lyon, etc., 12 rappels pour cause de contamination microbiologique liée à un défaut d’étanchéité du boyau.

- Produits de boulangerie de marque Chabrior et Netto, 18 rappels pour cause d’allergènes non déclarés sur l’étiquetage.

- camembert au lait cru, 4 rappels, pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Petite saucisse pur bœuf, merguez pur bœuf, steak haché de bœuf, 3 rappels pour cause de présence de STEC O26:H11.

- Lirac blanc et Lirac rouge 2021 bio, 2 rappels pour cause d’allergènes non déclarés sur l’étiquetage.

- Café mélangé maison pur arabica, café torréfié qualité rouge, 2 rappels pour cause de présence d’ochratoxine A

- Steak haché bio sous-vide surgelé, 1 rappel pour cause de suspicion de remontée en température.

- Pieds de porc cuits en vinaigrette, rôti de porc cuit aux herbes, museau de porc vinaigrette, céleri rémoulade, rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Pad Thaï, 1 rappel pour cause de présence de corps étranger.

- Salami de dinde, 2 rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Saumon fumé Norvège - 25% de sel 4 tranches minimum 120g de marque Petit navire, 1 rappel pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Salami de dinde, 2 rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Barkass, 1 rappel pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Filet de canard, rappel pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Feuilles de vigne jeunes & tendre, 1 rappel pour cause de défaut d’étiquetage.

- Saucisse sèche, saucisse artisanale de l’Ardèche, rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Cordon bleu italien poulet, 1 rappel pour cause de présence de Salmonella.

- Produits diététiques, 2 rappels pour cause d’erreur en production.

- Moules fraîches de Hollande de marque Barbé, 1 rappel pour cause de présence de E. coli.

- Mici - Pan de carne, 1 rappel pour cause de présence de Salmonella.

- Fromage de chèvre, 1 rappel pour cause de présence de STEC hautement pathogène.

Personnellement, je ne vois qu'une seule solution à ces nombreux problèmes de rappels, comme cela a été dit dans un article, il faut embaucher des microbiologistes !

Complément

RappelConso informe le 22 juillet d'un nouveau rappel de fromage de chèvre, après celui du 18 juillet, pour cause de présence de STEC hautement pathognène.
Toujours pas d'information sur le rappel de deux références de tortilla.

Mise à jour du 24 juillet 2023
Tout arrive, le RASSF informe d'une notification d'alerte le 24 juillet par l'Espagne de la suspicion de botulisme lié à une tortilla de pommes de terre d'Espagne. Distribution France, Portugal et Espagne.

mercredi 10 février 2021

L'Anses met à jour ses fiches sur Campylobacter et Listeria, mais des améliorations persistent ...

Il était temps de mettre ces fiches à jour, c’est désormais chose faite, il s’agit ci-après de deux avis de l’Anses:
L’avis relatif à Campylobacter jejuni et Campylobacter coli indique dans sa conclusion,
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail souligne que Campylobacter constitue la première cause de maladie alimentaire d’origine bactérienne en France, avec 400 000 à 800 000 cas humains annuels de campylobactériose.
L’Anses endosse la fiche de ce danger biologique transmissible par les aliments mise à jour par le CES BIORISK.
L’Agence rappelle également à l’occasion de la mise à jour de cette fiche qu’elle a émis en octobre 2018 un avis sur le sujet spécifique de la contamination de Campylobacter dans la filière poulets de chair et à l’impact des interventions à différents stades de la chaîne alimentaire, depuis la production primaire jusqu’aux préparations alimentaires domestiques. Des recommandations précises y avaient été émises relatives aux différentes étapes et des besoins d’amélioration pointés, notamment pour les phases associées à l’abattage. Elle renvoie donc les professionnels aux recommandations formulées à cette occasion qui complètent celles formulées de manière synthétique en page 4 de la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments.

Pour information, les données sur les cas humains annuels de campylobactériose ont été publiés en janvier 2018 !

S’agissant de la fiche de description du danger biologique sur Listeria monocytogenes, les principales modifications concernent,

Recommandations aux opérateurs
  • Respecter les bonnes pratiques d’hygiène avec en particulier une bonne maîtrise de l’environnement de production. Une attention particulière doit être portée à la nettoyabilité des équipements agro-alimentaires et à l’efficacité des procédures de nettoyage-désinfection et de séchage.
  • Mettre en place un plan de surveillance de la contamination de l’environnement de production. - Respecter la chaîne du froid.
  • Appliquer les traitements d’inactivation appropriés.
  • Déterminer la date limite de consommation (DLC) des produits mis sur le marché par des tests de vieillissement, de croissance et/ou l’application de la microbiologie prévisionnelle, associés à l’historique des résultats de l’entreprise et au procédé de transformation.
  • Une attention particulière doit être portée aux aliments destinés à certaines populations sensibles.
J’aurais aimé voir figurer au lieu de «l’efficacité des procédures de nettoyage-désinfection et de séchage», la validation des procédures de nettoyage-désinfection et de séchage, car sans validation, on ne peut pas parler d'éfficacité ...

Recommandations aux consommateurs
  • Pour les aliments qui doivent être conservés au froid, le réfrigérateur doit être réglé à +4°C au plus. A chaque fois que des aliments ont souillé des surfaces, nettoyer ces dernières sans tarder. Ne pas poser d’aliments non emballés directement sur les étagères.
  • Respecter les règles de l’hygiène domestique : nettoyer ustensiles et surfaces de travail avant et après usage, se laver les mains après la manipulation de produits crus.
  • Bien laver les légumes et herbes aromatiques avant de les manger ou de les cuisiner.
  • Conserver les restes moins de 3 jours, et dans le cas d’aliments à consommer chauds, les réchauffer pour atteindre une température interne supérieure à +70°C.
  • Respecter les dates limites de consommation (DLC) pour les aliments conditionnés et s’il s’agit de produits à la coupe les consommer le plus rapidement possible.
  • Pour les femmes enceintes et les autres populations sensibles, il est recommandé d’éviter les aliments tels que certains produits de charcuterie cuite, les fromages à pâte molle à croûte fleurie (type camembert, brie) et à croûte lavée (type munster, pont l’évêque), surtout s’ils sont au lait cru, les fromages vendus râpés, la viande crue ou peu cuite, les coquillages crus, le poisson cru (sushi, sashimi, tarama), les poissons fumés et les crustacés décortiqués vendus cuits.

J’aurais aimé aussi voir figurer les légumes surgelés qui ne doivent pas être considérés comme des aliments prêts à consommer ...

vendredi 16 octobre 2020

L'implication d'INFOSAN dans les incidents de sécurité des aliments a doublé

« 
L'implication d'INFOSAN dans les incidents de sécurité des aliments a doublé », source article de Joe Whitworth paru le 16 octobre 2020 dans Food safety News.

Le réseau mondial de sécurité sanitaire des aliments a été impliqué dans près du double du nombre d'incidents par rapport à ces dernières années.

INFOSAN a été actif lors de 162 événements sur la sécurité des aliments dans toutes les régions en 2018 et 2019, dont 84 en 2019 et 78 en 2018. Il a été impliqué dans 84 incidents internationaux en 2016 et 2017.

Le réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN), lancé en 2004, est géré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les dangers biologiques étaient responsables du plus grand nombre d'événements INFOSAN, dont le plus courant était lié à Salmonella spp. Il y a eu 110 alertes impliquant un danger biologique, 29 impliquant un danger physique, 11 dues à un danger chimique, 11 impliquant un allergène non déclaré et une concernant un danger non spécifié.

Salmonella, un problème majeur
Salmonella a été responsable de 41 événements en 2018-2019. Suivi de 22 à cause de Listeria monocytogenes, de 13 à cause de E. coli, de 6 à cause du norovirus, de 5 à cause de Clostridium spp., le virus de l'hépatite A et des dangers biologiques non spécifiés en comptaient quatre chacun et trois pour Vibrio spp., Deux à cause de Bacillus sp., Cronobacter sakazakii, Cyclospora cayetanensis et un pour Anisakis, des mycotoxines, Pseudomonas spp. et Staphylococcus aureus.

Pour les dangers chimiques, les problèmes impliquant des quantités excessives de métaux lourds se sont produits le plus fréquemment, d'autres dangers responsables d'événements liés à la sécurité des aliments étaient l'iode, la toxine ciguatera, l'histamine, le cyanure d'hydrogène, le méthanol, le bore et un danger non spécifié.

Vingt-trois incidents concernaient du lait et des produits laitiers, 19 étaient dus au poisson et à d'autres produits de la mer, 15 à des collations, des desserts et d'autres aliments, et 14 à de la viande et des produits carnés.

Le secrétariat INFOSAN facilite la communication et partage les informations sur la sécurité des aliments entre les membres du réseau. Cela permet aux pays de retirer les aliments contaminés des marchés internationaux et nationaux et de réduire le risque d'épidémies de maladies d'origine alimentaire.

Durée et région des incidents
La durée moyenne pendant laquelle le secrétariat INFOSAN a été impliqué dans un événement a été de 10 jours, avec un minimum d'un jour et un maximum de 134 jours, contre une moyenne de 28 jours en 2016-2017.

La plus longue implication a été l'épidémie de listériose liée à des légumes surgelés distribués internationalement et produits en Hongrie par Greenyard. Elle a touché 54 personnes dans six pays avec 10 décès de 2015 à 2018.

La plupart des 162 événements impliquaient des pays de la Région européenne, suivis du Pacifique occidental et des Amériques avec entre 80 et 92 incidents. La région de la Méditerranée orientale, de l'Afrique et de l'Asie du Sud-Est ont participé à 21 à 34 événements.

La plupart des rapports en 2018/2019 ont été envoyés au secrétariat par un point de contact d'urgence INFOSAN ou un point focal, suivi par le contact RASFF de la Commission européenne.

« Alors que la proportion de notifications d'événements provenant directement des points de contact d'urgence INFOSAN ou des points focaux a augmenté en 2018-2019 par rapport aux années précédentes, il y a de la place à l'amélioration », selon le rapport.

« Les retards dans la notification des événements liés à la sécurité des aliments signifient que des aliments non sûrs peuvent rester sur le marché, disponibles pour les consommateurs à l'achat, et peuvent entraîner des maladies d'origine alimentaire évitables dans plusieurs pays. »

Renforcement des capacités
Pour renforcer les capacités régionales, INFOSAN a soutenu des ateliers en Tunisie et au Ghana axés sur l'établissement de liens entre les agences nationales impliquées dans la sécurité sanitaire des aliments pour mieux répondre aux situations d'urgence.
Le rapport a identifié les limites de la capacité de surveillance de base pour détecter les maladies d'origine alimentaire et les événements liés à la sécurité des aliments dans de nombreux pays.

« Cela souligne la nécessité continue pour INFOSAN de s'associer aux programmes de renforcement des capacités de la FAO et de l'OMS pour soutenir le développement global de systèmes de sécurité des aliments. Lorsque les systèmes nationaux de sécurité des aliments seront renforcés, les membres d'INFOSAN deviendront mieux équipés et capables d'identifier, de communiquer et de répondre aux urgences en matière de sécurité sanitaire des aliments. »
Pendant ce temps, des chercheurs ont décrit les opinions des membres d'INFOSAN pour mieux comprendre le rôle du réseau dans l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Un questionnaire en ligne a été adapté de l'anglais au français et à l'espagnol avant d'être envoyé aux membres d'INFOSAN. Des réponses ont été reçues de 239 membres dans 137 pays entre août et octobre 2019. L'étude a été publiée dans le Journal of Food Protection (Exploring the International Food Safety Authorities Network as a Community of Practice: Results from a Global Survey ofNetwork Members).

Plus des deux tiers des répondants étaient d'accord ou tout à fait d'accord avec le fait que grâce à INFOSAN, des maladies ont été évitées et des vies ont été sauvées. Soixante-deux pour cent ont convenu qu'il avait amélioré la sécurité de l'approvisionnement alimentaire mondial et 59 pour cent étaient d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'INFOSAN a réduit la charge des maladies d'origine alimentaire dans le monde.

samedi 25 juillet 2020

Vacances studieuses pour les gestionnaires du risque de la sécurité des aliments: L'Anses leur a fourni un cahier de travaux dirigés


Sécurité sanitaire des aliments : l’Anses propose un outil pour hiérarchiser les dangers chimiques et biologiques, source communiqué du 24 juillet 2020.
De la fourche (production puis transformation de l’aliment) à la fourchette (consommation), les aliments que nous consommons peuvent être contaminés par divers agents chimiques et biologiques (dangers) et ainsi présenter un risque pour notre santé.
Pour aider les gestionnaires du risque à optimiser la sécurité des aliments que nous consommons, l’Anses a élaboré une méthodologie de hiérarchisation de ces dangers. L’outil d’aide à la décision proposé permet d’orienter les moyens à engager pour mieux surveiller et prévenir la contamination de nos aliments.
Après avoir été testé sur un certain nombre de dangers, cet outil a désormais vocation à être déployé à plus grande échelle.
Au regard du nombre considérable de données disponibles et de combinaisons couples aliment-danger possibles, l’Agence a testé à travers un nombre limité de dangers et de couples aliments-dangers, la mise en application et le potentiel de cet outil tant pour le volet chimique que biologique.
En effet, sont pris en compte quelques 35 dangers biologiques (21 bactéries, toxines ou métabolites ; 10 parasites, 4 virus et agents transmissibles non conventionnels), 11 familles de contaminants chimiques (polluants organiques persistants, résidus de pesticides, etc.) et plusieurs milliers de couples aliment-danger considérés pertinents ...
L’Anses recommande désormais de déployer la méthodologie élaborée à l’ensemble des dangers et couples aliment-dangers identifiés.
Dans ces conditions,
La méthodologie proposée ayant été testée avec succès, l’Agence recommande de :
  • Effectuer un travail complémentaire de structuration, d’intégration et de construction d’une base de données pérenne ainsi que sa mise à jour. Celui-ci est à inscrire dans la durée, dans la programmation des travaux de l’Agence et dans des partenariats nationaux et internationaux ;
  • Appliquer la méthodologie à l’ensemble des dangers et des couples aliment-danger ;
  • Accompagner les gestionnaires du risque pour faciliter l’appropriation et la bonne utilisation de l’outil, en particulier pour la partie correspondant à la pondération des critères de hiérarchisation ;
  • Obtenir des données d’identification, de caractérisation et d’exposition aux dangers émergents qui à ce stade ne peuvent pas être hiérarchisés ;
  • Développer, au-delà des critères de hiérarchisation sanitaires, les critères économiques (le coût de la maladie) et sociétaux (attention médiatique liée à un danger ou à un couple aliment-danger par exemple), afin d’enrichir l’éclairage de la décision des gestionnaires.
Pour ceux que cela intéresse,
L'Avis et Rapport de l'Anses relatif à la hiérarchisation des dangers biologiques et chimiques dans le but d’optimiser la sécurité sanitaire des aliments fait 368 pages ...

Je serai curieux de savoir quelle est l"échéance d'une telle base de données ...