Affichage des articles dont le libellé est environnement. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est environnement. Afficher tous les articles

vendredi 29 juillet 2022

Le CDC identifie une bactérie rare derrière la mélioïdose dans le sol et l'eau des États-Unis

CDC / Dr Todd Parker
«Le CDC identifie une bactérie rare derrière la mélioïdose dans le sol et l'eau des États-Unis», source article de Chris Dall dans CIDRAP News.

La bactérie qui cause une maladie respiratoire rare et grave liée aux régions tropicales a été identifiée pour la première fois dans des échantillons environnementaux aux États-Unis, ont annoncé le 27 juillet des responsables américains de la santé.

La bactérie, Burkholderia pseudomallei, a été identifiée dans des prélèvements d'échantillons de sol et d'eau dans la région de la côte du golfe du Mississippi, ont indiqué le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) dans un communiqué de presse. Le contact direct avec B. pseudomallei provoque la mélioïdose, une maladie aux symptômes non spécifiques similaires à d'autres affections respiratoires, comme la pneumonie et la tuberculose.

La mélioïdose est incroyablement rare aux États-Unis, avec environ 12 cas signalés par an, et la plupart des cas surviennent chez des personnes qui ont voyagé dans des régions du monde où B. pseudomallei se trouve couramment dans le sol et l'eau, y compris l'Asie du Sud et du Sud-Est, le nord de l'Australie et certaines parties de l'Amérique centrale et du Sud, Porto Rico et les îles Vierges américaines. Un cluster de cas en 2021 qui a rendu malades quatre personnes dans quatre États américains, deux sont décédées, était lié à un spray d'aromathérapie contaminé importé d'Inde.

Le CDC dit que B. pseudomallei est probablement dans la région depuis 2020 et est désormais considéré comme localement endémique, et sa modélisation suggère que les conditions environnementales des États de la côte du Golfe sont propices à la croissance de la bactérie. Mais plus de prélèvements environnementaux sont nécessaires pour déterminer où il pourrait être retrouvé ailleurs dans le pays.

L'environnement est la source probable d'infection
Dans un avis du réseau d'alerte sanitaire (Health Alert Network ou HAN), le CDC a dit que les deux patients atteints de mélioïdose qui ont conduit à la découverte - l'un diagnostiqué en juillet 2020, l'autre en mai de cette année - n'étaient pas liés mais vivaient près l'un de l'autre dans la région de la côte du golfe de sud du Mississippi. Aucun des patients, hospitalisés pour une septicémie et guéris de leurs infections après avoir reçu une antibiothérapie appropriée, n'avait récemment voyagé hors des États-Unis.

Le séquençage complet du génome a révélé que les deux patients étaient infectés par la même nouvelle souche B. pseudomallei de l'hémisphère occidental. En juin, des enquêteurs du CDC et du Mississippi State Department of Health ont prélevé des échantillons de sol, d'eau et de matières végétales sur les propriétés des patients et les zones voisines qu'ils fréquentaient pour analyses. Ils ont également analysé des produits ménagers.

Trois des échantillons de sol et d'eau du patient de 2020 ont été testés positifs pour B. pseudomallei par PCR et culture, et un séquençage génomique supplémentaire a montré que les isolats des patients et des échantillons environnementaux étaient génétiquement similaires et distincts des isolats précédents, une découverte selon le CDC qui suggère que l'environnement était la source probable d'infection.

Bien que le risque pour la population générale soit considéré comme très faible, le CDC a dit que les résidents de la côte du golfe du Mississippi qui ont des conditions qui pourraient les exposer à un risque plus élevé d'infection grave par la mélioïdose ou de décès, comme le diabète, une maladie rénale chronique, une maladies pulmonaire chronique et la consommation excessive d'alcool, doivent éviter tout contact avec le sol ou l'eau boueuse et protéger les plaies ouvertes. L'agence a également exhorté les prestataires de santé à se renseigner sur les signes et symptômes de la mélioïdose et à les considérer chez les patients atteints d'une maladie compatible qui ont séjourné dans la région de la côte du Golfe ou dans d'autres zones endémiques et qui présentent de tels facteurs de risque.

Souvent décrit comme «le grand imitateur» car cela ressemble à d'autres conditions, les symptômes de la mélioïdose peuvent inclure de la fièvre, une douleur ou un gonflement localisé, de la toux, des douleurs thoraciques, une détresse respiratoire, une perte de poids, des douleurs musculaires ou articulaires, des maux de tête et des convulsions. La mélioïdose est mortelle chez 10 à 50 % des personnes infectées.

«Un diagnostic et un traitement rapides sont essentiels», a déclaré l'agence dans l'avis du HAN. «Les efforts de santé publique devraient se concentrer principalement sur l'amélioration de l'identification des cas afin qu'un traitement approprié puisse être administré.»

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 15 juillet 2022

En France, la forêt de la Teste de Buch brûle, qui doit-on féliciter ?

Complément 
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice ! 

dimanche 26 juin 2022

De la formation de biofilms de Listeria monocytogenes isolées d’industries de la viande et des produits laitiers

C’est une confirmation pour ceux qui en auraient douté, des souches de Listeria monocytogenes peuvent former des biofilms ...
Un article vient de paraïtre dans la revue International Journal of Food Microbiology et qui pour titre, «Formation de biofilms et caractéristiques génomiques des souches de Listeria monocytogenes isolées d’industries de la viande et des produits laitiers dans le Piémont (Italie)».

Faits saillants
- L. monocytogenes isolés des aliments et de l’environnement n'ont montré aucune différence dans la production de biofilms.
- Les biofilms modérés/forts étaient plus associés à la viande qu'aux prélèvements de produits laitiers.
- L’îlot de survie au stress (SSI-1) a été associé à des niveaux accrus de formation de biofilms.
- La protéine arylsulfatase D (ars D) et l’internaline inlA tronquée étaient associées à des niveaux accrus de biofilms.

Résumé
Listeria monocytogenes est considérée comme un défi majeur pour l'industrie alimentaire car elle peut persister pendant de longues périodes dans les usines de transformation des aliments en formant des biofilms. Les objectifs de cette étude étaient : i) d'évaluer la capacité de production de biofilm de 57 isolats de Listeria monocytogenes préalablement soumis à un séquençage du génome entier (WGS) ; ii) comparer les niveaux de formation de biofilm avec la présence ou l'absence de gènes associés au biofilm. Pour déterminer la présence ou l'absence d'un ensemble connu de gènes associés au biofilm, une analyse génomique comparative a été effectuée sur chaque souche. Parmi les isolats de Listeria monocytogenes, 58%, 38,5% et 3,5% présentaient respectivement une production de biofilm faible, modérée ou forte. Aucune différence dans la production de biofilm n'a été observée entre les isolats alimentaires et environnementaux. Le pourcentage de souches de Listeria monocytogenes isolées à partir de produits carnés (57%) classés comme producteurs modérés ou forts de biofilm était supérieur au pourcentage obtenu pour les souches isolées à partir de produits laitiers (28%). La présence de lîlot de survie au stress 1, du gène de stress ars D et de la protéine tronquée inlA était significativement associée à des niveaux accrus de biofilm. La combinaison du phénotype du biofilm avec les données moléculaires et de génotypage peut fournir l'opportunité de mieux comprendre la relation entre les gènes liés à la formation du biofilm chez Listeria monocytogenes.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

jeudi 23 juin 2022

L’activisme politico-écologique menace l’agriculture française, bis !

 Ecoterroristes, imbéciles d'activistes, on se perd en vocabulaire devant cette action ...

On lira dans La France Agricole, Quatre mises en examen suite au blocage d’un train de blé, avec 142 tonnes de blé impropres à la consommation.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice ! 

mercredi 22 juin 2022

L’activisme politico-écologique menace l’agriculture française

«L’activisme politico-écologique menace l’agriculture française» [par Jean-Paul Pelras], source l’agri du 21 juin 2022.

Du saccage des retenues d’eau à celui de certaines productions, en passant par le déversement de trains acheminant des céréales, les visites nocturnes d’abattoirs ou celles d’élevages, les actions, souvent violentes et impunies, visant à dénoncer les pratiques agricoles ou celles de l’agro-industrie, se multiplient sur l’ensemble du territoire français depuis quelques années. Elles sont le fait d’activistes soutenus plus ou moins implicitement par des ONG environnementales, par un syndicat agricole en particulier, par certains partis politiques de gauche, mais aussi par une frange culturelle et intellectuelle impliquée, pêle-mêle, dans la lutte contre le réchauffement climatique, la protection animale, l’usage des pesticides ou encore la précarité. Nous avons affaire ici à des groupes ou à des obédiences qui veulent transmettre un message politique, la dimension économique échappant totalement à ces mouvements et à toute rationalité.

Casser, détruire, démolir, déconstruire et réfléchir après, si tant est qu’ils en soient capables et qu’il reste encore quelque chose à bâtir sur les ruines du saccage. Voilà à quoi pourrait ressembler, in fine, la profession de foi de ces contestataires tous azimuts qui veulent abolir le «modèle» existant sans avoir expérimenté, à l’échelle planétaire, la viabilité du suivant. Cocteau disait: «Les jeunes savent ce qu’ils ne veulent pas avant de savoir ce qu’ils veulent». Formule pouvant effectivement faire mouche, à condition qu’elle soit corrélée à un résultat. Car il n’y a, pour l’instant, aucune preuve, si ce n’est loin des champs et dans certaines théories pseudos-vertueuses, permettant d’affirmer qu’une alternative mondiale à l’agriculture conventionnelle parviendra à nourrir qualitativement, quantitativement et sans «élitisme alimentaire» 9 milliards d’individus à l’aune des années 2050.

Renverser la table de l’agro-industrie pour lui préférer celle de la permaculture, de l’agriculture bio, de l’agroécologie, de l’agriculture vivrière et autre traction animale, sous-entend le retour à des pratiques usitées par nos grands-parents et nos arrières grands-parents. Lesquels ont tout fait pour mécaniser leurs exploitations afin de limiter la pénibilité, adopter des techniques visant à améliorer la productivité, promouvoir un modèle capable de maintenir, voire de développer leur compétitivité. Productivité et compétitivité, deux mots bannis du vocabulaire écologiste qui prône une agriculture où seraient utilisés moins d’intrants. Ce qui induirait une diminution des volumes alors qu’il faudra les augmenter de 50 % si l’on veut, en 2050, fournir 2 700 kcal par jour à tous les habitants de la planète.

Crise ukrainienne oblige, le récent revirement de la Commission européenne, qui souhaitait davantage de verdissement en activant le programme Farm to Fork, apporte des éléments de réponses techniques et politiques non négligeables aux interrogations qui concernent notre autonomie alimentaire. Il n’est subitement plus question de réduire de 50 % l’usage des pesticides, de tripler les surfaces en bio, d’augmenter les jachères, mais au contraire de les abandonner, au moins temporairement, pour “élargir la capacité de production de l’Union”. Des demandes qui émanent des élus et, entre autres, des professionnels de l’agriculture, donc des premiers concernés.

Ceux qui croient savoir et ceux qui savent vraiment
Car ce qui différencie ceux qui idéalisent l’agriculture de ceux qui la pratiquent au quotidien, c’est l’expérience. Cette expérience, souvent transmise de génération en génération que ne détiennent ni les zadistes, ni les wokistes, ni les antispécistes, ni les écologistes militants du grand chambardement dicté, depuis des amphithéâtres climatisés, à l’abri du caprice des éléments, du yoyo des mercuriales, des attaques de ravageurs, de celles des gentils prédateurs, du travail à accomplir 365 jours par an, des lettres d’huissiers et des prêts à rembourser.

«Il faut changer de modèle» répondront certainement, sur un ton traditionnellement peu amène et à la lecture de ce propos, ceux qui n’ont jamais élevé une vache, taillé une vigne ou fait pousser le moindre poireau. Le fossé qui sépare les activistes écologistes du monde agricole conventionnel sera, à ce titre, de plus en plus difficile à combler. Car nous avons, d’un côté, ceux qui croient savoir et, de l’autre, ceux qui savent vraiment. Les premiers sont soutenus par des courants de pensées libertaires, idéologiques, politiques voire médiatiques. Les seconds sont confrontés aux obligations de résultats qu’imposent les bilans de fin de mois. Cette nuance ne supporte ni le fantasme, ni l’approximation, encore moins la nostalgie et l’illusion.

La paupérisation de certains secteurs d’activité agricole, les menaces qui pèsent sur notre souveraineté alimentaire, le découragement du monde paysan confronté à une stigmatisation permanente, doivent être perçus comme autant de signaux alarmants par ceux qui nous dirigent. Déléguer, par pure stratégie politicienne, quelques parcelles de pouvoir aux mouvements écologistes dont leurs représentants sont incapables de dépasser la barre des 5 % lors d’une élection présidentielle, relève d’un manque de discernement évident et d’une très dangereuse irresponsabilité. Cette irresponsabilité qui précipiterait, en seulement quelques années, le déclin irréversible de notre agriculture, mais aussi la dépendance de notre pays et de notre continent aux productions importées non contrôlées.

N’en déplaise à celles et ceux qui, bardés de certitudes politiquement correctes, n’ont jamais chaussé une paire de bottes ou tourné la clé d’un tracteur, nous sommes encore nombreux à vouloir croiser des vaches sur l’Aubrac et à vouloir vendanger nos vignes au pied des Pyrénées. En revanche, nous ne voulons pas que la France devienne, de Bordeaux à Lyon et de Lille à Perpignan, un vaste champ de genêts où «l’intelligence» d’une poignée d’inutiles aurait fini par avoir raison du bon sens paysan.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée, continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

vendredi 20 mai 2022

Pas simple de récupérer des pathogènes lors de la surveillances des environnements de fabrication alimentaire ...

«Les principaux facteurs environnementaux température, heure et typeayant une incidence sur la récupération de Salmonella Typhimurium, de Listeria monocytogenes et du virus Tulane à partir de surfaces»,source Journal of Food Protection.

Résumé
Les programmes de surveillance environnementale (SE) sont conçus pour, détecter la présence de pathogènes dans les environnements de fabrication alimentaire dans le but de prévenir la contamination microbienne des aliments.

Néanmoins, il existe peu de connaissances concernant l'influence des conditions environnementales sur la récupération microbienne au cours de la SE. Cette étude utilise un outil de la SE en mousse de polyuréthane disponible dans le commerce pour déterminer l'influence des facteurs environnementaux sur la récupération des pathogènes d'origine alimentaire.

Les objectifs spécifiques de cette étude étaient de déterminer si les conditions environnementales et la composition de la surface ont un impact sur la récupération des micro-organismes recherchés présents dans les environnements de transformation alimentaire.

Ces données sont comparées selon 1) le type de micro-organisme, 2) le type de surface, 3) la température ambiante et l'humidité relative, et 4) le temps d'exposition.

Deux bactéries (Listeria monocytogenes, Salmonella Typhimurium) et un substitut du norovirus humain (virus de Tulane [VT]) ont été inoculés sur trois surfaces non poreuses (polypropylène, acier inoxydable, néoprène). Les surfaces ont été maintenues dans une chambre climatique pendant 24 ou 72 h à 30°C/30 %, 6°C/85% et 30°C/85% d'humidité relative (HR). Les données indiquent que la récupération microbienne des surfaces environnementales varie considérablement (p ≤ 0,05) selon le type de micro-organisme, les conditions environnementales et le temps d'exposition.

Par exemple, tous les micro-organismes étaient significativement différents les uns des autres, la plus grande réduction logarithmique moyenne étant avec le VT avec 4,94 ± 1,75 log10 PFU/surface et la moindre réduction étant avec L. monocytogenes avec 2,54 ± 0,91 log10 UFC/surface. Dans l'ensemble, ces données peuvent être utilisées pour améliorer l'efficacité des programmes de SE et soulignent la nécessité de mieux comprendre comment les résultats des analyses de la SE sont influencés par les conditions environnementales de fabrication des aliments.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

mardi 3 mai 2022

Une enquête belge sur une entreprise laitière susceptible d’être contaminés par Listeria. Quid en France ?

Je suis certain que cela se passe comme cela en France, mais hélas, la communication et la transparence étant plus que déficientes, nous n’avons que très rarement accès à ce type d’information et pourtant, vu le nombre important de produits rappelés pour cause de présence de Listeria en France, cela en ferait des communiqués d’enquêtes de la part de nos autorités, et pourtant cela doit être fait …

Voici un exemple en Belgique avec ce communiqué du 2 mai 2022, «Enquête de l'AFSCA dans l'entreprise Milcobel à Moorslede : Afin de protéger le consommateur, l'AFSCA demande le rappel de plusieurs produits fabriqués par Milcobel.»

Au cours de son enquête, l'AFSCA a constaté quelques problèmes L'AFSCA mène une enquête approfondie chez Milcobel à Moorslede (province de Flandre occidentale), qui produit différents types de fromages. Sur base des informations les plus récentes de cette enquête, une série de produits sont rappelés auprès des consommateurs en raison de la présence possible de Listeria.

Tous les produits rappelés par Milcobel peuvent être consultés sur leur site web.

Au cours de son enquête, l'AFSCA a constaté quelques problèmes dans la production de Milcobel et exige donc que l'entreprise procède à une information complète et précise des consommateurs sur les produits pouvant présenter un risque. L'AFSCA attend de Milcobel qu'elle identifie urgemment la totalité des produits concernés et informe les consommateurs en conséquence. L'AFSCA veillera à ce que l'entreprise prenne ses responsabilités en termes de protection et d'information des consommateurs.

L'AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer le plus rapidement possible les fromages concernés de leurs rayons.

Les consommateurs qui ont en leur possession un ou plusieurs produits rappelés ne peuvent pas consommer ces produits et doivent les rapporter au point de vente. Pour l'instant, l'AFSCA n'a pas d'indications que des consommateurs aient été malades suite à la contamination à la Listeria chez Milcobel.

L'entreprise prend les mesures nécessaires pour résoudre la contamination à la Listeria. Pour l'instant, aucune production n'a lieu. Les produits stockés ne peuvent pas être livrés. L'AFSCA suit de près toutes les mesures prises par l'entreprise pour produire à nouveau dans des conditions de sécurité alimentaire.

Intéressons-nous maintenant la communication de l’entreprise du 2 mai 2022, «Milcobel rappelle quatre références de fromage et prend quelques précautions supplémentaires après une contamination à la listeria dans l'usine de Moorslede.»

Au cours de son enquête, l'AFSCA a constaté quelques problèmes Par précaution, Milcobel organise un rappel de quatre références fromagères en concertation avec l'AFSCA. Elle prend cette mesure après qu'une contamination à la listeria ait été précédemment identifiée dans l'usine de Moorslede. Milcobel prend également un certain nombre de précautions supplémentaires.

Vous y trouverez aussi la liste des nombreux produits rappelés …

Par ailleurs, Milcobel procède également au rappel de trois références de la marque de fromage export Latteria (codes Latteria 12, Latteria 7 et Latteria 7Z) avec une date de péremption au 27 avril 2022, en collaboration avec le client italien de Milcobel.

Pour deux autres références, fournies par Milcobel à d'autres entreprises de transformation ou de distribution, un rappel est en cours de préparation par les clients concernés qui en informeront le consommateur.

Une série d'analyses supplémentaires de produits qui n'ont pas été dans le bain de saumure concerné (voir les informations générales ci-dessous) sont actuellement en cours. Dans l'attente de ces résultats de tests supplémentaires, Milcobel demande à ses clients de ne pas proposer au consommateur une partie des produits de l'usine de Moorslede pendant les 72 prochaines heures. Il ne s'agit pas d'un rappel consommateur. Les produits sont temporairement bloqués chez les clients. Il s'agit toutefois d'une mesure provisoire dans l'attente d'analyses complémentaires.

Ces mesures ont été décidées sur la base du principe de prudence. Rien n'est laissé au hasard.

«Milcobel prend la sécurité alimentaire très au sérieux et a toujours agi rapidement et de manière décisive pour exclure tout risque pour le consommateur. Milcobel a décidé ce rappel par ultime précaution en concertation avec l'AFSCA. Nous garantissons ainsi la fiabilité et la qualité de nos produits et de Milcobel en tant qu'organisation», déclare Nils van Dam, PDG de Milcobel.

Informations d'arrière-plan
. En toute transparence, Milcobel est heureux de fournir les faits et informations suivants :
. Milcobel confirme que la cause de la contamination remonte à l'entretien de l'un de nos 7 bains de saumure.

Nous y voilà que ce fut long à accoucher et donc cela n'a rien à voir avec le principe de prudence, mais plus par un principe de réalité ...

. Sur la base du principe de prudence, des mesures sont prises qui remontent plus loin dans le temps, notamment la période de démarrage des travaux préparatoires à cet entretien.
. Les fromages testés positifs sont tous restés dans l'usine de Moorslede et ont été immédiatement détruits.
. Aucun contrôle d'entrée positif n'a été signalé de la part de nos clients, avec lesquels nous avons travaillé en étroite collaboration ces dernières semaines. Nous restons en dialogue avec eux.
. Selon notre vaste échantillonnage (plus de 2000 échantillons) à ce jour, aucun produit contaminé par la listeria n'est parvenu jusqu'au consommateur. Plus tard cette semaine, nous attendons 2000 résultats de tests supplémentaires. Dans l'attente de ces résultats de tests, Milcobel demande à ses clients de ne pas commercialiser certains des produits de l'usine de Moorslede pendant les prochaines 72 heures.

Milcobel comprend que cette communication peut susciter des interrogations et opte toujours pour la transparence et le dialogue. C'est pourquoi nous sommes disponibles pour répondre aussi rapidement et efficacement que possible à toutes les questions des clients, des autorités concernées et des médias.

Ben oui, «cette communication peut légitimement susciter des interrogations», même si elle apparaît bien construite. 
Résumons on ne nous dit pas que la production est arrêtée; certes il y a bien eu une contamination par Listeria de l’un des 7 bains de saumure, soit «quelques problèmes dans la production de Milcobel», constatés par l’AFSCA. Il n’y a donc pas d’excès de prudence comme le site l’entreprise. Mais, l’entreprise parle exclusivement d’analyses de produits, elle peut en faire de très nombreux, ce qui importe ceux sont les analyses de l’environnement, et là curieusement, pas de résultat ...

Complément du 4 mai 2022. Rappels de fromages Milcobel, mise à jour de l’AFSCA du 4 mai 2022Communications et liste des produits rappelés
Rappel de Jumbo (04/05/2022)
Rappel de Aldi (04/05/2022)
Rappel de Milcobel (03/05/2022)

A noter, deux rappels de fromages de chez Milcobel en France en raison de la mise en évience de Listeria monocytogenes, 1 et 2

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire >pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

vendredi 8 avril 2022

Élevages bovins jugés polluants: «La Commission européenne condamne nos campagnes à un équilibre fragile»

«
La Commission européenne a proposé de classer les élevages bovins de plus de 150 unités de gros bétail en activité industrielle polluante. Selon l'agricultrice Anne-Cécile Suzanne, cette proposition est injuste et porterait atteinte à l'identité des campagnes françaises.
», source FigaroVox. L’article est disponoble en intégralité gratuitement.
Anne-Cécile Suzanne est agricultrice en polyculture élevage dans l'Orne et diplômée de Sciences Po Paris.

Extrait.

Ah qu'il ne fait pas bon être vache aujourd'hui ! Vache des prés qui pâture au printemps, vache des hangars l'hiver, sur la douce paille qui sent l'été. Vache qui élève son veau, vache qui donne son lait, vache qui mange du foin, vache qui mange du blé. Beaucoup de blé, celui de l'éleveur, qui vend à perte depuis vingt ans. Vaches de France, vaches d'Allemagne, vaches de Pologne, où qu'elles soient en Europe, on est vraiment très vache, avec les vaches.

Il ne fait pas bon être vache, car elles ruminent et font caca. On ne leur pardonne pas, dans un monde où il fait de moins en moins bon respirer.

Il ne fait pas bon être vache non plus, quand on se brade, avec un prix du lait et un prix de la viande, qui promettent la famine aux éleveurs. Plutôt paradoxal, quand on produit à manger. Il ne fait pas bon être vache donc, ni éleveur, mais ce qui devrait nous préoccuper, c'est que de ce fait, il ne fait pas non plus bon être un pré.

La prairie, le labour l'attend. Fini, en général, le sol pérenne qu'aiment tant les vers de terre et qui, par la photosynthèse, fait tant pour le climat. Finie la fertilisation organique, alors que le fumier bovin n'est plus considéré que comme un déchet à méthaniser et la vache un sous-produit à liquider. Finie la prairie en montagne, bonjour la forêt, qu'on adore alors qu'en réalité elle étouffe tout dans les estives, où elle est un scandale pour la biodiversité.

La commission européenne les classe en activité industrielle polluante, tous les coups sont permis, pour désigner un ennemi facile à briser. 
Anne-Cécile Suzanne
Commentaire
Et dire que ce sont des fonctionnaires non élus qui mènent la barque de l'UE, un vrai scandale en pleine présidence française du conseil de l'Europe ...

Mise à jour du 11 avril 2022. On lira l'article de La France Agricole, Bruxelles voit des élevages « agro-industriels » partout. SI ces fonctionnaires sortaient un peu, mais c'est peut-être trop leur demander ...
Mise à jour du 13 avril 2022.
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mercredi 9 février 2022

Maîtrise pratique de Listeria en production alimentaire

Maîtrise pratique de Listeria en production alimentaire, source Campden BRI.

Il s’agit du nouveau livre de Campden BRI qui vient de paraître, «Practical control of Listeria in food production». ISBN 978-0-907503-96-5, 104 pages.

Ces lignes directrices ont été rédigées pour toute personne intéressée par Listeria et sa maîtrise dans la production alimentaire. Il est également destiné à compléter la formation du personnel sur Listeria et sa maîtrise. Le langage a été maintenu à un faible niveau de complexité.

Des espèces de Listeria, y compris Listeria monocytogenes, se trouvent dans l'environnement à partir duquel elles peuvent être facilement isolées. On sait également que Listeria est particulièrement douée pour survivre et même coloniser les locaux de fabrication alimentaires.

Les risques présentés par L. monocytogenes pour les consommateurs vulnérables ne peuvent être surestimés. La pression est forte pour que les fabricants de produits alimentaires fabriquent des produits exempts de pathogènes tels que L. monocytogenes. Mais est-ce réaliste ?

Voir le sommaire.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

mardi 8 février 2022

Analyse du WGS de Listeria monocytogenes d’environnements ruraux, urbains et agricoles en Norvège: diversité génétique, persistance et relation avec les isolats cliniques et alimentaires

«Analyse du WGS de Listeria monocytogenes d’environnements ruraux, urbains et agricoles en Norvège: diversité génétique, persistance et relation avec les isolats cliniques et alimentaires», source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.

Résumé
Listeria monocytogenes est une bactérie environnementale ubiquitaire associé à une grande variété d'environnements naturels et artificiels, tels que le sol, la végétation, le bétail, les environnements de transformation des aliments et les zones urbaines. Il fait également partie des pathogènes d'origine alimentaire les plus meurtriers, et la connaissance de sa présence et de sa diversité dans les sources potentielles est cruciale pour le suivre et le contrôler efficacement dans la chaîne alimentaire. L'isolement de L. monocytogenes dans divers environnements ruraux et urbains a montré une prévalence plus élevée dans les développements agricoles et urbains que dans les zones forestières ou montagneuses, et cette détection était positivement associée aux précipitations. Le séquençage du génome entier (WGS) a été réalisé pour les isolats collectés et pour L. monocytogenes d’exploitations laitières norvégiennes, au total 218 isolats. Les données ont été comparées aux ensembles de données disponibles provenant de sources cliniques et alimentaires en Norvège recueillies au cours de la dernière décennie. Plusieurs exemples de clusters d'isolats présentant des différences alléliques de 0 à 8 wgMLST ont été collectés au fil du temps au même endroit, démontrant la persistance de L. monocytogenes dans les environnements naturels, urbains et agricoles. En outre, plusieurs clusters avec 6 à 20 différences alléliques wgMLST contenant des isolats collectés à différents endroits, moments et habitats ont été identifiées, dont neuf clusters hébergeant des isolats cliniques. Les clones les plus omniprésents trouvés dans le sol et d'autres écosystèmes naturels et animaux (CC91, CC11 et CC37) étaient distincts des clones prédominants parmi les isolats cliniques (CC7, CC121, CC1) et alimentaires (CC9, CC121, CC7, CC8). Les analyses ont indiqué que ST91 était plus répandu en Norvège que dans d'autres pays et ont révélé une forte proportion de ST121 hypovirulent parmi les cas cliniques norvégiens.

Importance
Listeria monocytogenes est un pathogène mortel d'origine alimentaire répandu dans l'environnement. Pour une gestion efficace, les autorités de santé publique et les producteurs alimentaires ont besoin d'outils fiables pour le suivi des sources, la surveillance et l'évaluation des risques. Pour cela, le séquençage du génome entier (WGS) est considéré comme la référence actuelle et future. Dans la présente étude, nous avons utilisé le WGS pour montrer que L. monocytogenes peut persister pendant des mois et des années dans des environnements naturels, urbains et d’exploitations laitières. Notamment, des clusters d'isolats presque identiques, avec des distances génétiques dans les seuils souvent suggérés pour définir un groupe épidémique, peuvent être collectés à partir de sources géographiquement et temporellement indépendantes. Les travaux soulignent la nécessité d'une meilleure connaissance des relations génétiques entre les isolats cliniques et les isolats de L. monocytogenes provenant d'un large éventail d'environnements, y compris les environnements naturels, urbains, agricoles, d'élevage, de production alimentaire et de transformation des aliments, afin de correctement interpréter et utiliser les résultats des analyses WGS.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

mercredi 12 janvier 2022

Importante victoire d'un agriculteur en justice contre des riverains néoruraux

L’éleveur Fabien Le Coidic peut s’installer à Adainville, selon La France Agricole.
Troisième victoire judiciaire pour Fabien Le Coidic. Le tribunal administratif de Versailles a donné raison à cet éleveur bio de vaches bretonnes pie noir qui se bat depuis mars 2020 contre des voisins pour installer son projet agricole à Adainville, dans les Yvelines.

Selon Le Parisien,

Le tribunal administratif a tranché. Dans son jugement rendu vendredi soir, la justice donne raison au couple d’éleveurs qui souhaite installer une ferme d’élevage bio à Adainville, un village de 760 habitants situé dans le sud des Yvelines.  

Au terme du feuilleton judiciaire qui oppose ce couple à son voisinage direct, et notamment à l’éditrice Odile Jacob, le tribunal a estimé que les constructions sur cette propriété agricole de 42 hectares sont «très éloignées des habitations» et que «compte tenu de cette distance importante, les nuisances sonores, olfactives, visuelles ou sanitaires (…) ne se sont pas démontrées».

Au printemps dernier, le Conseil d’État avait rejeté une requête du voisinage, représenté par l’avocate Corinne Lepage (militante de l’environnement, ancienne ministre de l’Ecologie -aa), contre l’installation agricole. La plus haute juridiction de l’ordre administratif français avait pris cette décision dans un contexte législatif particulier de protection des sons et des odeurs des campagnes, depuis la promulgation de la loi du 29 janvier 2021 visant à définir et à protéger le patrimoine sensoriel de la ruralité.

 Le blog est bien d’accord avec la conclusion de l’article d’Olivier Masbou,

«Vaches d’Adainville: revers judiciaire pour les néoruraux défendus par le cabinet Huglo-Lepage contre un agriculteur bio» écrit l’Opinion. «Emblématique des conflits entre l’agriculture et les néoruraux, le guérilla judiciaire autour d’un projet de ferme bio dans les Yvelines a été tranchée en première instance par la justice administrative, donnant tort aux voisins mécontents». Il y a parfois des bonnes nouvelles dans l’actu.  

On lira aussi de seppi, Adainville: le tribunal administratif de Versailles est vache avec des villageois résidents et du dimanche.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie ! 

lundi 3 janvier 2022

Formation de biofilms composés de plusieurs espèces et leur résistance aux désinfectants dans les environnements de transformation alimentaire

Processus hypothétique de formation d’un biofilm composé de plusieurs espèces: (1) attachement réversible, les cellules planctoniques s'attachent de manière non spécifique à la surface et s'agrègent de manière lâche, qui peuvent se dissocier et redevenir des cellules planctoniques. (2) attachement irréversible, les cellules microbiennes s'attachent de manière irréversible à la surface, les cellules commencent à sécréter des substances polyméiques extra cellulaires (EPS) et des molécules de type qorum sensing (QS), et la population agrégée continue de croître. (3) la formation de microcolonies, les cellules microbiennes interagissent pour former des microcolonies, et les cellules de plusieurs espèces et des mêmes espèces communiquent via les facteurs QS et EPS. (4) maturation du biofilm, les microcolonies continuent de croître et forment des structures de biofilm matures; (5) dispersion ou séparation: (a) les cellules microbiennes diffusent activement et retournent à un état planctonique; (b) les modifications des conditions environnementales, telles que les mesures de nettoyage et de désinfection, détachent passivement les agrégats de biofilm des biofilms matures. La disposition spatiale des micro-organismes dans les biofilms composés de plusieurs espèces dans cette figure est basée sur un modèle mixte.  

Le blog vous propse en cette nouvelle année un troisième article sur le sujet du biofilm. Voir les précédents articles ici et ici. Un quatrième article vous sera proposé prochaînement.
Voici donc «Formation de biofilms composés de plusieurs espèces et leur résistance aux désinfectants dans les environnements de transformation alimentaire: une revue», source article paru dans Journal of Food Protection. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Dans les environnements de transformation alimentaire, divers micro-organismes peuvent adhérer et s'agréger à la surface d’équipements, entraînant la formation de biofilms composés de plusieurs espèces. Des interactions complexes entre les micro-organismes peuvent affecter la formation de biofilms composés de plusieurs espèces et la résistance aux désinfectants, qui sont des problèmes de sécurité sanitaire et de qualité des aliments. Cet article passe en revue les diverses interactions entre les micro-organismes dans les biofilms composés de plusieurs espèces, y compris les interactions compétitives, coopératives et neutres. Ensuite, les mécanismes préliminaires sous-jacents à la formation de biofilms composés de plusieurs espèces sont discutés en relation avec des facteurs, tels que les molécules signal de type quorum sensing, les substances polymères extracellulaires et les gènes régulés par le biofilm. Enfin, les mécanismes de résistance des micro-organismes contaminants courants aux désinfectants dans les environnements de transformation alimentaire sont également résumés. Cette revue devrait faciliter une meilleure compréhension des interactions inter espèces et fournir des implications pour la maîtrise des biofilms composés de plusieurs espèces dans la transformation alimentaire.

Faits saillants
- L'interaction composés de plusieurs espèces dans des biofilms est souvent coopérative, compétitive ou neutre.
- Les molécules du quorum sensing, les substances polymériques extracellulaires (EPS) et les gènes régulés par le biofilm affectent la formation de biofilm composé de plusieurs espèces.
- La résistance aux désinfectants des biofilms composés de plusieurs espèces dépend de substances polymériques extracellulaires et de l'âge du biofilm.
- Les études sur les biofilms composés de plusieurs espèces sont moins ciblées sur la diversité élevée des biofilms.

Conclusions et perspectives d'avenir
Les interactions entre les micro-organismes se produisent fréquemment et peuvent éventuellement conduire à la formation de biofilms composés de plusieurs espèces denses, complexes et hautement structurés au cours de la transformation alimentaire. Les interactions coopératives, compétitives ou neutres entre les pathogènes d'origine alimentaire (tels que Salmonella, L. monocytogenes, S. aureus et E. coli) et d'autres micro-organismes dans les biofilms peuvent augmenter la pathogénicité. Comprendre les mécanismes préliminaires de la formation de biofilms composés de plusieurs espèces peut fournir des orientations pour bloquer et éliminer la formation de certains biofilms indésirables. L'utilisation du rôle antagoniste d'autres espèces microbiennes peut contribuer au développement de méthodes de maîtrise des bactéries pathogènes dans les environnements de transformation alimentaire. Cependant, la résistance accrue aux désinfectants de la plupart des biofilms composés de plusieurs espèces reste un grand défi dans l'industrie alimentaire. Dans cet article, les mécanismes préliminaires de la résistance des biofilms composés de plusieurs espèces aux désinfectants ont été discutés, tels que le type de souche, les substances extra polymériques, l'âge du biofilm et l'état nutritionnel. Une exploration plus approfondie de ces facteurs peut aider à développer de nouveaux désinfectants plus efficaces. De plus, la combinaison de désinfectants avec d'autres méthodes (telles que des enzymes, des bactériophages, des ultrasons et l'ozone) peut grandement améliorer l'efficacité de la maîtrise des biofilms composés de plusieurs espèces. À l'heure actuelle, le mécanisme sous-jacent à la formation de biofilms composés de plusieurs espèces n'est toujours pas entièrement compris. De nombreuses études en laboratoire sur les biofilms composés de plusieurs espèces se sont concentrées sur des biofilms ayant une diversité faible, tels que les biofilms composés de deux à quatre espèces. Avec l'augmentation des micro-organismes cohabitant, il y aura une augmentation significative du nombre de population, ce qui augmentera la complexité de la recherche. Bien que de telles études puissent être difficiles, c'est un bon moyen d'explorer les mécanismes de formation des biofilms et les mécanismes de résistance aux désinfectants des biofilms composés de plusieurs espèces avec plus de quatre espèces en utilisant des techniques de séquençage à haut débit, telles que la transcriptomique, la protéomique et métabolomique. Il existe déjà de nombreuses études qui ont utilisé la microscopie confocale à balayage laser et ont des rendus tridimensionnels de biofilms composés de plusieurs espèces. À l'avenir, le processus dynamique de formation des biofilms composés de plusieurs espèces pourra être exploré en combinant l'hybridation in situ par fluorescence et la microscopie confocale à balayage laser et enfin la visualisation tridimensionnelle du processus de formation des biofilms.
D'autres études sur ces questions aideront à trouver des moyens appropriés et efficaces de prévenir et de maîtriser la formation de biofilms composés de plusieurs espèces dans les environnements de transformation alimentaires.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie !