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mardi 8 mars 2022

Les masques en tissu sont inférieurs dans la protection contre la propagation virale aéroportée, selon une nouvelle étude

Légende de l'image. Le tissu (fabric) est un matériau poreux avec une structure sur plusieurs échelles de longueur. Les trois images du haut, de gauche à droite, représentent des échelles de longueur successivement plus petites. À la plus grande échelle de longueur, le tissu est un treillis tissé à partir de fils (yarn) perpendiculaires qui passent par-dessus et desssous d'autres fils à angle droit par rapport à eux. Crédit Richard P. Sear.  

On sait désormais en France que les masques en tissus ne sont plus recommandés, certains lieux mettent cela en avant car «Les masques en tissu sont inférieurs dans la protection contre la propagation virale aéroportée», source journal Physics of Fluids en liaison avec l’article Modeling the filtration efficiency of a woven fabric: The role of multiple lengthscales.

Comme de nombreux autres virus, le COVID-19 se transmet principalement par des particules transportées dans l'air. Une personne infectée expire des particules contenant le virus dans l'air, qui peuvent ensuite être inhalées par une autre personne, qui devient alors infectée.

Les masques sont largement considérés comme une défense de première ligne importante contre la transmission aérienne de la maladie, comme le prouve une prépondérance de preuves. Alimentée par le variant omicron, la dernière vague de la pandémie a incité les responsables de la santé publique à recommander des masques plus protecteurs car tous les masques ne sont pas créés égaux.

Dans Physics of Fluids, par AIP Publishing, des chercheurs d'Angleterre, d'Allemagne et de France concentrent leur expertise, et leurs microscopes, sur l'examen de l'efficacité de la filtration des particules par du tissu tissé, qui, contrairement au matériau utilisé dans les filtres à air et les masques standard, consiste en fibres torsadées en fils. Il existe donc deux échelles de longueur : les diamètres de la fibre et du fil.

À l'aide d'images 3D produites par microscopie confocale pour voir les canaux d'écoulement d'air, les scientifiques simulent le flux d'air à travers ces canaux et calculent l'efficacité de filtration pour les particules d'un micromètre et plus de diamètre. L'étude conclut que pour les particules de cette gamme de taille, l'efficacité de filtration est faible.

«Les masques sont des filtres à air et les tissus tissés, comme le coton, font de bons jeans, chemises et autres vêtements, mais ce sont de mauvais filtres à air», a déclaré le co-auteur Richard Sear, de l'Université du Surrey. «Donc, utilisez du tissu tissé pour les vêtements et des N95 ou FFP2 ou KF94 pour les masques.»

En effet, les simulations de flux suggèrent que lorsqu'une personne respire à travers un tissu, la majeure partie de l'air circule à travers les interstices entre les fils du tissu tissé, entraînant avec lui plus de 90% des particules.

«En d'autres termes, ces écarts relativement importants sont responsables du fait que le tissu est un mauvais matériau pour fabriquer des filtres à air», a déclaré Sear. «En revanche, la couche filtrante d'un masque N95 est constituée de fibres beaucoup plus petites de 5 micromètres avec des espaces 10 fois plus petits, ce qui le rend bien meilleur pour filtrer les particules désagréables de l'air, comme celles contenant des virus.»

Alors que des recherches antérieures ont révélé des résultats similaires, cette étude est la première à simuler des particules traversant directement les interstices du tissu tissé.

Sear a ajouté que les bons masques devraient comporter les «deux Fs pour bonne filtration et bon fit ou bon ajustement».

Les masques chirurgicaux s'adaptent mal, donc beaucoup d'air passe non filtré au-delà des bords du masque par les joues et le nez», a déclaré Sear.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

vendredi 9 avril 2021

Tissu enduit de cire d'abeille: à quoi faut-il faire attention?

«Tissu enduit de cire d'abeille: à quoi faut-il faire attention?», FAQ du BfR du 6 avril 2021.

Lorsque les aliments sont mis dans du tissu enduit de cire d'abeille, la pression chaude des mains sur la cire crée un type d'emballage solide. Des substances peuvent alors passer involontairement de cet emballage à l'aliment emballé.
Les emballages en cire d'abeille sont disponibles sur le marché depuis un certain temps comme alternative au papier d'aluminium ou au film plastique. Par exemple, des paniers-repas ou des aliments conservés dans le réfrigérateur peuvent y être emballés ou recouverts de celui-ci. Lorsque la nourriture est recouverte de tissu enduit de cire d'abeille, la pression chaude des mains sur la cire crée un type d'emballage solide. Des substances peuvent alors passer involontairement de cet emballage à l'aliment emballé.

Quelques exemples trouvés ici et là,

Le Bee Wrap est un emballage alimentaire réutilisable et écologique fait à base de cire d’abeille. Il remplace parfaitement le film alimentaire plastique à usage unique dans votre cuisine. Il est réutilisable plus de 100 fois, soit environ un an d’utilisation.

Un an, sans le nettoyer ? 

Là, on vous indique «Comment faire son emballage réutilisable à la cire d’abeille?» On peut faire soi-même son emballage réutilisable à la cire d’abeille, au four ou au fer à repasser. Pour un pic nic sain, écologique et zéro déchet.

De quoi sont faits les tissus enduits de cire d'abeille?

Les constituants habituels des tissus de cire d'abeille sont le tissu, de la cire d'abeille, de l'huile et éventuellement de la résine. Les substances de ces constituants peuvent être transférées par inadvertance dans l'aliment emballé avec le tissu.

Que faut-il prendre en compte lors de la fabrication de tissus enduits de cire d'abeille?

Les tissus utilisés doivent être des textiles adaptés au contact alimentaire. Sinon, dans le cas de textiles teints, tels ceux de rideaux ou autres restes de tissu, les constituants des colorants pourraient transferer vers les aliments, par exemple, certains sont classés comme cancérigènes, et ici serait critiques. Il convient également de veiller à ce que la cire d'abeille utilisée réponde aux exigences en tant qu'additif alimentaire, car la cire d'abeille peut autrement être contaminée par des constituants d'huile minérale ou des pesticides. Ces derniers peuvent être ingérés par les abeilles lors de la collecte du nectar si les plantes sont traitées avec des produits phytopharmaceutiques.

Les tissus enduits de cire d'abeille conviennent-ils pour emballer tous les aliments?

Les textiles utilisés sont généralement enduits de cire d'abeille pour imprégner les tissus. Cependant, les tissus enduits de cire d'abeille ne doivent pas entrer en contact avec des aliments gras tels que des pâtisseries, des gâteaux ou de la charcutérie et du fromage, car cela peut entraîner le transfert d'éléments de cire dans les aliments. Cependant, ils conviennent pour une utilisation avec des fruits et légumes.

Pourquoi les tissus enduits de cire d'abeille ne devraient-ils pas contenir de l'huile de jojoba?

L'huile de jojoba est souvent utilisée comme constituant de l'huile dans les tissus enduits de cire d'abeille. Ceci est utilisé pour augmenter la douceur du tissu et il est censé garantir que la cire d'abeille ne devienne pas cassante et se décolle du tissu. Le BfR déconseille son utilisation car le transfert d'huile de jojoba de tissus de cire d'abeille sont très probables lorsqu'ils entrent en contact avec des aliments gras. Dans les expériences chez l'animal, l'huile de jojoba a démontré des effets toxiques sur les cellules intestinales.

Les germes s'accumulent-ils dans les tissus enduits de cire d'abeille?

Les tissus enduits de cire d'abeille ne peuvent pas être nettoyés à des températures élevées car le matériau enduit va fondre. Cela signifie que les tissus enduits de cire d'abeille ne peuvent pas être nettoyés de manière hygiénique. Pour cette raison, ces tissus ne doivent surtout pas entrer en contact avec des aliments crus d'origine animale car les germes peuvent être transférés à d’autres denrées alimentaires s’ils sont réutilisés. Les aliments à base de végétaux peuvent également être contaminés par des agents infectieux, quoique moins fréquemment. Par conséquent, bien que cela ne puisse être complètement exclu, le risque de transmission est plus faible avec les aliments à base de végétaux.

Mise à jour du 27 avril 2021. On lira aussi l'article du site Sécurité alimentaire du Luxembourg sur «Emballage à la cire d'abeille»,

Pour soutenir une consommation durable, l'utilisation des emballages alimentaires à la cire d'abeille (ou bee-wraps) est actuellement promue comme alternative au films alimentaires en plastique et papier aluminium.

Ces emballages à la cire d’abeille sont des tissus imprégnés de cire d’abeille, d’huiles et/ou éventuellement de résine. Ce sont des composants qui peuvent migrer du chiffon dans les aliments et il est donc important de bien suivre les recommandations.

Recommandations concernant les emballages à la cire d'abeille:
  • Uniquement à utiliser pour l’emballage de fruits et légumes
  • Ne pas utiliser avec des aliments gras comme fromage, charcuterie ou gâteaux etc.
  • Ne pas utiliser avec des aliments crus d’origine animale (viande, poisson etc.)
  • Ne pas acheter des emballages à la cire d'abeille contenant de l’huile de jojoba. 
Des explications sont fournies ...

jeudi 28 janvier 2021

Que penser du port du double masque?

«Doit-on porter un double masque?», source Université de Californie Riverside.

L'épidémiologiste de l'UC Riverside répond à cette question et à d'autres sur ce sujet. Êtes-vous en train de porter un double masque (c'est-à-dire deux masques) à certaines occasions à la façon du président Joe Biden? Le double masque présente-t-il de réels avantages? À quelle fréquence devons-nous changer nos masques?

Doit-on respecter une distanciation physique et porter un masque même après avoir été vaccinés?

Absolument. Obtenir deux doses du vaccin nous protégera probablement de tomber malades, mais nous pouvons encore potentiellement transmettre le virus à d'autres. Nous devons donc continuer à nous éloigner physiquement et à porter un masque jusqu'à ce que nous ayons atteint l'immunité collective grâce à la vaccination.

Après la vaccination, doit-on porter un masque pour protéger les autres plus que soi-même?

Oui. Le masque est un moyen de se protéger des autres contre le virus, pas seulement nous-mêmes. Nous devons également nous rappeler que si les vaccins sont très efficaces, ils ne sont qu'un outil de notre boîte à outils de la prévention du COVID-19, et nous devons tous faire notre part pour nous protéger et protéger les autres autant que possible.

Quand serat-il temps pour nous tous d'enlever nos masques? Quels indicateurs dicteraient cette décision?

Dans certains pays, il est tout à fait normal que les personnes portent un masque en public, même en période pré-COVID. Cette pandémie a suscité une prise de conscience accrue de la transmission virale aérienne, ce qui est certainement une bonne chose. Une fois que nous avons atteint l'immunité de masse, il serait prudent de retirer nos masques, mais une certaine partie de la population voudra peut-être continuer à porter des masques à des moments comme pendant la saison de la grippe dans les espaces publics.

Le double masque est devenu une pratique chez certains, en particulier dans les espaces restreints à l'intérieur - comme sur les vols. Comment cela aide-t-il, si c'est le cas?

Le double masque a récemment été validé par le Dr Anthony Fauci, en ce qu'un double masque en tissu peut aider à filtrer plus de particules qu'un seul masque en tissu seul. Peu importe le nombre de masques, vous voulez vous assurer que les masques couvrent entièrement votre nez et votre bouche. Et cela aide d'avoir un filtre sur la couche interne du masque. Tous les masques ne sont pas créés égaux, il est donc utile de doubler le tissu ou d'autres revêtements pour assurer une protection maximale contre la transmission. Il y a une nouvelle règle de porter des masques dans les transports en commun, ce qui devrait aider à arrêter la propagation.

Le double masque est-il nécessaire si vous portez un masque FFP2?

Un FFP2 (ou N95 aux Etats-Unis) est la référence et protège le visage en filtrant 95% des particules. Ainsi, aucun double masque n'est requis.

À quelle fréquence un masque doit-il être remplacé?

Cela dépend du masque et vous en avez pour votre argent. Certains masques en tissu sont lavables en machine, mais vous pouvez également les laver à la main. Levez votre masque et recherchez les trous ou les zones où vous pouvez voir au travers, et si tel est le cas, vous devez le jeter et en mettre un nouveau. Les masques en tissu avec plus de couches de tissu sont meilleurs que les masques avec une seule couche.

Comment conserver un masque entre les deux utilisations?

Ne mettez jamais votre masque dans votre poche et ne touchez pas l’avant de votre masque. Utilisez le cordon sur le côté pour mettre et retirer le masque et lavez-vous les mains après l'avoir retiré. Une fois retiré, rangez votre masque dans un sac en papier ou dans un autre endroit qui n'est pas une surface fréquemment touchée.

Mise à jour du 24 avril 2021. On lira cet article dans CIDRAP NewsLe double masquage contre le COVID-19 non soutenu par la recherche, disent les experts.

jeudi 12 novembre 2020

Des masques en tissu qui peuvent être désinfectés par la lumière du jour

« Des masques en tissu qui peuvent être désinfectés par la lumière du jour », source ACS News.

«Daylight-Induced Antibacterial and Antiviral Cotton Cloth for Offensive Personal Protection» (Du tissu en coton antibactérien et antiviral induit par la lumière du jour pour une protection personnelle offensive), source ACS Applied Materials & Interfaces.

Au cours de la pandémie de COVID-19, de nombreuses personnes se sont habituées à porter des masques en coton dans les lieux publics. Cependant, les virus et les bactéries qui collent au masque peuvent être transférés ailleurs lorsque le porteur le retire ou le touche. Désormais,des chercheurs ont publié dans ACS Applied Materials & Interfaces un type spécial de masque facial en coton qui tue jusqu'à 99,9999% des bactéries et virus dans les 60 minutes suivant l'exposition à la lumière du jour.

Les masques faciaux faits de divers tissus peuvent filtrer les particules d'aérosols à l'échelle nanométrique - comme celles libérées par une toux ou un éternuement - contribuant potentiellement à réduire la propagation de maladies, y compris le COVID-19. Mais les bactéries et virus vivants à la surface du masque pourraient encore être contagieux. Peixin Tang, Gang Sun, Nitin Nitin et leurs collègues voulaient développer un nouveau tissu en coton qui libérerait des espèces réactives de l'oxygène (EROs) lorsqu'il était exposé à la lumière du jour, tuant les microbes attachés aux surfaces du tissu tout en étant lavable, réutilisable et sans danger pour le porteur. Ensuite, une personne pourrait désinfecter son masque en tissu pendant son heure de déjeuner à l'extérieur au soleil, ou en passant plus de temps sous les lumières d'un bureau ou d'un bâtiment, qui sont beaucoup moins intenses que la lumière du soleil.

Les chercheurs ont fabriqué leurs tissus antimicrobiens en attachant des chaînes chargées positivement du chlorhydrate de chlorure de 2-de diéthylaminoéthyle (DEAE-Cl) à du coton ordinaire. Ensuite, ils ont teint le coton modifié dans une solution d'un photosensibilisateur chargé négativement (un composé qui libère des EROs lors de l'exposition à la lumière), qui s'est attaché aux chaînes de DEAE par de fortes interactions électrostatiques. L'équipe a découvert qu'un tissu fabriqué avec un colorant appelé rose Bengale comme photosensibilisateur tuait 99,9999% des bactéries ajoutées au tissu dans les 60 minutes suivant l'exposition à la lumière du jour et inactivait 99,9999% du bactériophage T7, un virus considéré comme plus résistant aux EROs que certains coronavirus, dans les 30 minutes.

Des tests supplémentaires ont montré que le matériau pouvait être lavé à la main au moins 10 fois et constamment exposé à la lumière du jour pendant au moins 7 jours sans perdre son activité antimicrobienne. Le tissu est prometteur pour la fabrication de masques et de combinaisons de protection en tissu antibactérien/antiviral réutilisables, selon les chercheurs.

Les auteurs remercientle financement du programme COVID-19 Research Accelerator Funding Track de l'Université de Californie à Davis et du California Department of Pesticide Regulation.

vendredi 10 avril 2020

Les données scientifiques ne soutiennent pas le port de masque en tissu pour limiter le COVID-19, selon des experts


« Des données ne soutiennent pas les masques en tissu pour limiter le COVID-19, selon les experts », source article de Mary Van Beusekom du 9 avril 2020 dans CIDRAP News.

Des preuves limitées et indirectes d'études en laboratoire suggèrent que les masques en tissu faits maison peuvent capturer de grosses gouttelettes respiratoires, mais il n'y a aucune preuve qu'ils entravent la transmission des aérosols impliqués dans la propagation du COVID-19, selon un article publié hier par la revue National Academy of Sciences, Engineering, and Medicine, « Rapid Expert Consultation on the Effectiveness of Fabric Masks for the COVID-19 Pandemic (April 8, 2020) ».

Dans le document, le Comité permanent des académies nationales sur les maladies infectieuses émergentes et les menaces pour la santé au 21e siècle a déclaré que, comme aucune étude n'a été menée sur l'efficacité des masques en tissu pour prévenir la transmission du coronavirus à d'autres, il est impossible d'évaluer leurs avantages, si il y en a.

Le document a été préparé par les membres du comité Richard Besser de la Fondation Robert Wood Johnson et Baruch Fischhoff de l'Université Carnegie Mellon, et deux experts en la matière y ont contribué. Il a été approuvé par le président du comité Harvey Fineberg et a été évalué par des pairs par sept autres experts américains.

En l'absence de disponibilité généralisée d'une protection plus efficace et pour préserver les masques chirurgicaux et les respirateurs pour les personnels de santé, des masques en tissu faits maison ont été proposés pour limiter la propagation du coronavirus par les porteurs qui pourraient être contagieux mais asymptomatiques ou présymptomatiques. Le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis a récemment approuvé leur utilisation.

En France, l’Académie nationale de médecine a également approuvé leur utilisation. -aa

De nombreux facteurs sont en jeu pour mesurer l'efficacité
Les membres du comité soulignent que la recherche suggère que le COVID-19 peut se propager via des gouttelettes invisibles aussi petites que 5 microns et par de minuscules particules de bioaérosol ainsi que via des gouttelettes respiratoires visibles simplement en respirant.

Les personnes infectées mais asymptomatiques sont particulièrement préoccupantes car les particules qu'elles respirent sont principalement des bioaérosols. « Pour compliquer encore les choses, différents individus varient dans la mesure où ils émettent des bioaérosols en respirant », ont-ils déclaré.

Parce que différents masques ont des capacités de filtrations différentes et que le rôle de la taille des gouttelettes sur la transmission des maladies est inconnu, il est difficile de prédire l'efficacité de ces masques, ont déclaré les auteurs.

« L'étendue de toute protection dépendra de la façon dont les masques sont fabriqués et utilisés », ont-ils écrit. « Cela dépendra également de la façon dont l'utilisation des masques affecte les autres comportements de précaution des utilisateurs, y compris leur utilisation de meilleurs masques, lorsque ceux-ci seront largement disponibles. »

Ces comportements peuvent réduire ou améliorer les effets globaux des masques en tissu faits maison sur la santé publique, ont-ils noté. « Le niveau actuel des avantages, le cas échéant, n'est pas possible à évaluer », ont-ils déclaré.

Michael Osterholm, directeur du Center for Infectious Disease Research and Policy (CIDRAP), qui a contribué au document avec Sundaresan Jayaraman du Georgia Institute of Technology à Atlanta, a déclaré hier dans son podcast CIDRAP hebdomadaire, « parce que les aérosols jouent probablement un rôle important dans la transmission du coronavirus, les masques en tissu ne feront que peu, sinon rien, pour limiter la propagation de la maladie. »

Plus encore, il craint qu'encourager les masques en tissu encourage les personnes à essayer d'obtenir des masques chirurgicaux pour une meilleure protection, les éloignant des professionnels de la santé de première ligne, qui en ont désespérément besoin. « Si nous sommes actuellement en situation de pénurie majeure - et nous le serons pour le type de protection N95 (ou FFP2 en Europe) et de masque chirurgical, le public ne devrait jamais essayer de les obtenir », a-t-il déclaré.

Une recherche est nécessaire sur l'efficacité et les précautions
Dans le rapport, les membres du comité ont demandé que la recherche produise des instructions claires sur la façon de fabriquer, ajuster, utiliser et nettoyer correctement les masques en tissu faits maison.

Les études doivent également explorer des estimations de la protection que ces masques offrent aux utilisateurs et à d'autres personnes dans différents contextes (par exemple, dans les endroits où la probabilité de contact est plus élevée, comme les magasins d’alimentation, par rapport au port de masques partout), ont-ils écrit. En outre, ils ont déclaré que des données doivent être collectées sur le renforcement efficace d'autres précautions, telles que la distance physique (sociale).

« Cette recherche pourrait fournir aux décideurs des estimations de l'effet net d'encourager l'utilisation de masques en tissu faits maison sur la santé publique, ainsi que des estimations réalistes de la façon dont ces masques seront fabriqués et utilisés, ainsi que de la manière dont ils affecteront les autres comportements de précaution des utilisateurs et d'autres qui les observent et interagissent avec eux », ont-ils dit.

Mise à jour du 11 avril 2020. Bien entendu tous les scientifiques ne sont pas tous d’accord pour le port ou non d’un masque (en tissu ou non).


Pour des chercheurs de l’université de Cambridge, Tout le monde devrait porter des masques lors de la crise COVID-19.

Les gouvernements et les agences de santé devraient reconsidérer les lignes directrices actuelles concernant l'utilisation généralisée des masques lors de la pandémie de COVID-19 et recommander que les masques soient portés par tout le monde.

On lira à ce sujet cette étude, Covid-19: should the public wear face masks? BMJ; 9 Apr 2020; DOI: 10.1136/bmj.m1442

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.