« Des données ne
soutiennent pas les masques en tissu pour limiter le COVID-19, selon
les experts », source article
de Mary Van Beusekom du 9 avril 2020 dans CIDRAP News.
Des
preuves limitées et indirectes d'études en laboratoire suggèrent
que les masques en tissu faits maison peuvent capturer de grosses
gouttelettes respiratoires, mais il n'y a aucune preuve qu'ils
entravent la transmission des aérosols impliqués dans la
propagation du COVID-19, selon un article publié hier par la revue
National
Academy of Sciences, Engineering, and Medicine,
« Rapid
Expert Consultation on the Effectiveness of Fabric Masks for the
COVID-19 Pandemic (April 8, 2020) ».
Dans
le document, le Comité permanent des académies nationales sur les
maladies infectieuses émergentes et les menaces pour la santé au
21e siècle a déclaré que, comme aucune étude n'a été menée sur
l'efficacité des masques en tissu pour prévenir la transmission du
coronavirus à d'autres, il est impossible d'évaluer leurs
avantages, si il y en a.
Le
document a été préparé par les membres du comité Richard Besser
de la Fondation Robert Wood Johnson et Baruch Fischhoff de
l'Université Carnegie Mellon, et deux experts en la matière y ont
contribué. Il a été approuvé par le président du comité Harvey
Fineberg et a été évalué par des pairs par sept autres experts
américains.
En
l'absence de disponibilité généralisée d'une protection plus
efficace et pour préserver les masques chirurgicaux et les
respirateurs pour les personnels de santé, des masques en tissu
faits maison ont été proposés pour limiter la propagation du
coronavirus par les porteurs qui pourraient être contagieux mais
asymptomatiques ou présymptomatiques. Le Centers for Disease Control
and Prevention des États-Unis a
récemment approuvé
leur utilisation.
En
France, l’Académie nationale de médecine a également approuvé
leur utilisation. -aa
De
nombreux facteurs sont en jeu pour mesurer l'efficacité
Les
membres du comité soulignent que la recherche suggère que le
COVID-19 peut se propager via des gouttelettes invisibles aussi
petites que 5 microns et par de minuscules particules de bioaérosol
ainsi que via des gouttelettes respiratoires visibles simplement en
respirant.
Les
personnes infectées mais asymptomatiques sont particulièrement
préoccupantes car les particules qu'elles respirent sont
principalement des bioaérosols. « Pour compliquer encore
les choses, différents individus varient dans la mesure où ils
émettent des bioaérosols en respirant », ont-ils déclaré.
Parce
que différents masques ont des capacités de filtrations
différentes et que le rôle de la taille des gouttelettes sur la
transmission des maladies est inconnu, il est difficile de prédire
l'efficacité de ces masques, ont déclaré les auteurs.
« L'étendue
de toute protection dépendra de la façon dont les masques sont
fabriqués et utilisés »,
ont-ils écrit. « Cela
dépendra également de la façon dont l'utilisation des masques
affecte les autres comportements de précaution des utilisateurs, y
compris leur utilisation de meilleurs masques, lorsque ceux-ci seront
largement disponibles. »
Ces
comportements peuvent réduire ou améliorer les effets globaux des
masques en tissu faits maison sur la santé publique, ont-ils noté.
« Le niveau actuel des
avantages,
le cas échéant, n'est pas possible à évaluer »,
ont-ils déclaré.
Michael
Osterholm, directeur du Center for Infectious Disease Research and
Policy (CIDRAP), qui a contribué au document avec Sundaresan
Jayaraman du Georgia Institute of Technology à Atlanta, a déclaré
hier dans son podcast
CIDRAP hebdomadaire, « parce
que les aérosols jouent
probablement un rôle important dans la transmission du
coronavirus, les masques en tissu ne feront que peu, sinon rien, pour
limiter la propagation de la maladie. »
Plus
encore, il craint qu'encourager les masques en tissu encourage les
personnes
à essayer d'obtenir des masques chirurgicaux pour une meilleure
protection, les éloignant des professionnels de la santé de
première ligne, qui en ont désespérément besoin. « Si
nous sommes actuellement en situation de pénurie majeure - et nous
le serons
pour le type de protection N95 (ou FFP2 en Europe) et de masque chirurgical, le public ne
devrait jamais essayer de les obtenir »,
a-t-il déclaré.
Une
recherche est nécessaire sur l'efficacité et les précautions
Dans
le rapport, les membres du comité ont demandé que la recherche
produise des instructions claires sur la façon de fabriquer,
ajuster, utiliser et nettoyer correctement les masques en tissu faits
maison.
Les
études doivent également explorer des estimations de la protection
que ces masques offrent aux utilisateurs et à d'autres personnes
dans différents contextes (par exemple, dans les endroits où la
probabilité de contact est plus élevée, comme les magasins
d’alimentation, par rapport
au port de masques partout), ont-ils écrit. En outre, ils ont
déclaré que des données doivent être collectées sur le
renforcement efficace d'autres précautions, telles que la distance
physique (sociale).
« Cette
recherche pourrait fournir aux décideurs des estimations de l'effet
net d'encourager l'utilisation de masques en tissu faits maison sur
la santé publique, ainsi que des estimations réalistes de la façon
dont ces masques seront fabriqués et utilisés, ainsi que de la
manière dont ils affecteront les autres comportements de précaution
des utilisateurs et d'autres qui les observent et interagissent avec
eux », ont-ils dit.
Mise à jour du 11 avril 2020. Bien entendu tous les scientifiques ne sont pas tous d’accord pour le port ou non d’un masque (en tissu ou non).
Mise à jour du 11 avril 2020. Bien entendu tous les scientifiques ne sont pas tous d’accord pour le port ou non d’un masque (en tissu ou non).
Pour
des chercheurs
de l’université de Cambridge, Tout le monde devrait porter des
masques lors de la crise COVID-19.
Les gouvernements et les agences de santé devraient reconsidérer les lignes directrices actuelles concernant l'utilisation généralisée des masques lors de la pandémie de COVID-19 et recommander que les masques soient portés par tout le monde.
On
lira à ce sujet cette étude, Covid-19:
should the public wear face masks? BMJ; 9 Apr 2020;
DOI: 10.1136/bmj.m1442
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...
A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...
A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!!
Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !
Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.
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