Affichage des articles dont le libellé est volaille. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est volaille. Afficher tous les articles

vendredi 3 septembre 2021

Des chercheurs séquencent le génome d'une souche de Salmonella Enteritidis résistante aux antibiotiques qui peut rendre les volailles malades

«Des chercheurs séquencent le génome d'une souche de Salmonella Enteritidis résistante aux antibiotiques qui peut rendre les volailles malades», source communiqué de la North Carolina State University.

Des chercheurs de l'Université d'État de Caroline du Nord ont séquencé le génome d'une souche virulente de Salmonella Enteritidis qui a rendu malade deux troupeaux de volailles au cours des années consécutives et ont découvert qu'elle était à la fois résistante aux antibiotiques et pouvait potentiellement infecter les humains. La caractérisation de la souche, désignée SE_TAU19, aidera les agences de santé publique à retracer les épidémies et à prévenir les expositions.

Il existe deux espèces de Salmonella, et l'une d'entre elles, Salmonella enterica, est impliquée dans les maladies humaines. S. enterica contient plus de 2 500 sérovars, ou groupes de bactéries, dont beaucoup peuvent provoquer des maladies chez l'homme. Salmonella sérovar Enteritidis (SE) est le plus souvent associé à la volaille et est la principale cause de maladie humaine dans le monde.

La plupart des infections humaines à Salmonella sont d'origine alimentaire et de nombreux animaux, tels que les poulets, peuvent héberger l'agent pathogène sans tomber eux-mêmes malades. La capacité de SE_TAU19 à provoquer une maladie clinique chez la volaille a intéressé Grayson Walker étudiant dans le laboratoire de Luke Borst au College of Veterinary Medicine de la North Carolina State University et premier auteur d'un article décrivant l’étude.

«Nous pensons généralement à Salmonella comme hébergée par des poulets sans leur faire de mal; cependant, cette souche était virulente et les rendait en fait malades», explique Walker. «Nous savons également que Salmonella aime rester dans les parages. Cette souche a tué les poulets de chair tout au long de la période de croissance et est réapparue un an plus tard dans un troupeau différent. Nous avons donc décidé de séquencer le génome et de voir quelles caractéristiques de résistance et de virulence rendaient la souche unique.»

L'équipe a séquencé le génome de la souche et a découvert qu'il comprenait sept gènes de résistance aux antimicrobiens, 120 gènes de virulence et un grand plasmide de virulence. Les plasmides sont des éléments génétiques «échangeables» qui peuvent être échangés entre les souches pour les rendre plus résistantes aux antibiotiques ou infectieuses.

«Bien que nous ne puissions pas dire qu'il s'agit d'une ‘nouvelle’ souche de Salmonella, nous pouvons dire que non seulement cette souche est mortelle pour la volaille, résistante aux antibiotiques et infectieuse, mais aussi qu'elle pourrait infecter les humains», a dit Walker. «La bonne nouvelle est qu'en séquençant le génome, nous avons maintenant des données qui pourraient aider à identifier l'origine et à contenir toute future épidémie.» 

L’étude a été publiée dans Frontiers in Veterinary Science.

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 2 septembre 2021, 15 produits alimentaires
- oxyde d’éthylène: 8
Listeria monocytogenes: 5pecorino toscano, langue de porc en sauce, salade thon et pommes de terre, salade tagliatelle surimi (deux rappels)
- allergènes: 1saumon gravlax
- erreur de DLC: 1, steak haché 

jeudi 29 juillet 2021

Le lien de Campylobacter avec la volaille évalué par une étude britannique

«Le niveau du lien de Campylobacter avec la volaille évalué par une étude britannique», source article de Joe Whitworth paru le 29 juillet 2021 dans Food Safety News.

Le poulet a été confirmé comme la source de la plupart des infections à Campylobacter, selon un rapport de recherche publié par la Food Standards Agency (FSA) du Royaume-Uni.

L'objectif était d'estimer les contributions des principales sources d'infection humaine et d'identifier les changements au fil du temps. Les travaux de l'Université d'Oxford ont également examiné la résistance aux antimicrobiens.

On estime qu'environ 300 000 cas d'infections à Campylobacter sont contractés chaque année par les aliments au Royaume-Uni (estimation de 392 000 cas en France selon Santé publique de France -aa) et cela coûte au Royaume-Uni environ 1,18 milliards d’euros par an. (chiffre inconnu en France -aa).

Le projet a évalué des prélèvements de patients entre octobre 2015 et septembre 2018 provenant d'un site urbain représentatif du North Tyneside et d'un site rural de l'Oxfordshire, ainsi que des aliments éprélevés dans des magasins de détail à York, Salisbury et Londres.

Des travaux antérieurs en Suède (voir les articles du blog ici -aa) ont montré que les types de Campylobacter dans le poulet réfrigéré correspondent souvent à ceux des personnes malades et que la viande de volaille est une source majeure d'infection en Nouvelle-Zélande.

Rôle du foie d'agneau

L'étude Source d’attribution de Campylobacter au Royaume-Uni a estimé que 70 pour cent des infections à Campylobacter jejuni et un peu moins de 50 pour cent des infections à Campylobacter coli étaient liées au poulet comme source de l’infection. Ces chiffres sont relativement stables dans le temps.

Les ruminants tels que les moutons étaient la deuxième source la plus courante pour Campylobacter jejuni et la principale pour Campylobacter coli alors qu'il y avait un lien avec les porcs. Les résultats sur la consommation de foie d'agneau montrent qu'il pourrait causer plusieurs milliers de cas en Angleterre chaque année.

Au total, 3 821 patients sur 6 119 ont retourné un questionnaire rempli. La durée déclarée de la maladie a duré jusqu'à 182 jours. Près de 600 personnes ont été hospitalisées pendant 1 à 42 jours.

Dans l'ensemble, 2 725 répondants ont déclaré avoir consommé du poulet dans les cinq jours précédant l'apparition des symptômes. Viennent ensuite le canard, la dinde ou l'oie et le pâté de foie ou le parfait (sorte de pâté). La consommation de lait cru non pasteurisé a été signalée par 67 personnes et tout lait réfrigéré par 1 066 personnes.

Près des deux tiers des personnes ont mangé au restaurant dans les cinq jours précédant les symptômes et près d'une personne sur cinq a déclaré avoir voyagé à l'étranger. Les principaux pays étaient l'Espagne, Inde, Portugal, France et Turquie.

Résultats des analyses des prélèvements

L'échantillonnage des aliments réfrigérés crus réfrigérés provenant de distributeurs dans trois endroits de janvier 2017 à 2019 a retrouvé Campylobacter dans un quart des analyses. Cela comprenait 1 890 prélèvements de viande et de foie de canard, de foie de bœuf, de veau et d'agneau et de dinde.

Campylobacter a été détecté dans 25,8 pour cent des échantillons et 1,4 pour cent présentaient des dénombrements supérieurs à 1 000 unités formant colonie (ufc) par gramme. Le dénombrement le plus élevé était de 57 000 ufc/g dans du foie d'agneau.

La proportion d'échantillons de viande de dinde contaminés était significativement inférieure à celle des autres types. Le foie de canard et la viande de canard étaient plus susceptibles d'être contaminés que les échantillons de foie de ruminant. Campylobacter lari a été détecté dans un échantillon de foie de canard.

Rick Mumford, responsable de la science, des preuves et de la recherche à la FSA, a dit: «Nous utiliserons ces résultats pour mieux comprendre les causes de l'infection à Campylobacter et pour éclairer les travaux futurs sur la transmission d'origine alimentaire. Cela aidera également à identifier d'autres domaines de recherche à explorer alors que nous cherchons à réduire la charge globale de l'infection à Campylobacter au Royaume-Uni.»

Pour Campylobacter coli, la plupart des isolats n'avaient aucun isolat étroitement lié génétiquement dans l'étude et, lorsqu'ils ont été identifiés, les clusters étaient très petits avec quatre ou moins. Cependant, pour Campylobacter jejuni, 54 pour cent des isolats faisaient partie de clusters allant de petits à très grands avec 116 isolats. Ce regroupement substantiel suggère des sources partagées ou une transmission pour les isolats au sein des clusterss qui pourraient être des cibles d'enquête et d'intervention, selon le rapport.

L'étude a également révélé une augmentation de la résistance aux antimicrobiens des souches de Campylobacter entre 1997 et 2018.

Il y a eu une augmentation de la résistance à la fluoroquinolone et à la tétracycline dans les isolats humains de Campylobacter jejuni. La résistance aux fluoroquinolones était plus fréquente dans les isolats de Campylobacter jejuni provenant de poulets que d'autres animaux, tandis que la résistance à la tétracycline était plus fréquente dans les isolats de volaille et de porc que chez les ruminants. La résistance aux macrolides et aux aminosides est restée faible.

Avis aux lecteurs du blog

L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

dimanche 20 juin 2021

Une étude chez la volaille indique que des gènes sont liés à un pathogène alimentaire

«Une étude chez la volaille indique que des gènes sont liés à un pathogène alimentaire», source communiqué du Roslin Institute.

La variation de la réponse des poulets à Campylobacter aide à identifier des gènes clés qui peuvent fournir une résistance à l'infection.

La recherche a identifié des gènes chez les poulets qui pourraient offrir une résistance aux bactéries dangereuses couramment retrouvées chez les volailles et pourraient fournir des informations sur les moyens de limiter le risque d'intoxication alimentaire associée chez les humains.

L'étude, dirigée par une équipe de l'institut Roslin, a identifié un grand nombre de gènes dans l’intestin des poulets qui peuvent déterminer si les oiseaux sont résistants à Campylobacter.

Les informations pourraient éclairer la recherche sur l'élevage de poulets moins susceptibles d’héberger la bactérie Campylobacter, et ainsi limiter le risque pour les consommateurs de volaille.

Gènes de l'immunité

Les scientifiques ont testé les effets de l'infection à Campylobacter sur des poulets élevés pour être résistants ou sensibles à la bactérie.

L'analyse du tissu intestinal a montré des différences d'activité d'un grand nombre de gènes, dont certains impliqués dans l'immunité, tels que le complexe d'histocompatibilité majeur et des peptides antimicrobiens.

La variation entre ces gènes chez les poulets sensibles et résistants peut expliquer en partie leur réponse à Campylobacter.

Ces résultats, publiés dans BMC Genomics, renforcent les recherches antérieures de la même équipe.

Résultats précédents

Une étude antérieure, publiée dans Applied and Environmental Microbiology, avait étudié le rôle des micro-organismes dans l'intestin du poulet dans la susceptibilité à l'infection.

L'équipe a découvert que la transplantation de microbes intestinaux de poulets résistants à Campylobacter dans des poulets sensibles n'a pas permis de résister à l'infection.

Une autre étude, publiée dans Scientific Reports, a identifié des régions dans la constitution génétique des poulets qui sont liées à la résistance à Campylobacter.
Les scientifiques ont recherché des variations dans des positions spécifiques dans le génome des poulets et des nombres correspondants de Campylobacter dans l'intestin des oiseaux.

Ils ont combiné cela avec des analyses de l'expression de gènes chez des poulets résistants ou sensibles à la colonisation par la bactérie.

Les résultats ont permis de déterminer dans quelle mesure des parties du code génétique des poulets peuvent être liées à la prévalence de Campylobacter dans l'intestin des oiseaux.

Les dernières découvertes valident également les résultats d'une autre étude, également publiée dans BMC Genomics, qui a analysé le code génétique des poulets pour identifier les zones liées à la sensibilité ou à la résistance des oiseaux à Campylobacter. Les gènes mis en évidence dans cette étude comprenaient le complexe majeur d'histocompatibilité.

«Campylobacter est présent dans plus de la moitié des poulets vendus, ce qui représente un risque important pour les consommateurs, et l'élevage de volailles résistantes à la bactérie est un moyen potentiel de lutter contre ce problème. Notre recherche met en lumière la façon dont la constitution génétique des poulets influence leur réponse à la bactérie, ce qui pourrait éclairer les moyens d'élever des volailles résistantes à Campylobacter et ainsi améliorer la sécurité alimentaire», a dit le Professeur Mark Stevens du Roslin Institute.

jeudi 13 mai 2021

Les États-Unis, gendarme mondial d'exigences en matière de sécurité des aliments ?

Deux pays entre autres, le Canada et la France, doivent faire face à de nouvelles exigences de la part des Etats-Unis en matière de sécurité des aliments ...

Au Canada, il y a pour faire du commerce avec les États-Unis d'Amérique des exigences d'exportation pour les produits de viande et de volaille.

Désormais, il va y avoir prochainement de nouvelles exigences pour l’utilisation de viande importée dans des produits destinés aux États-Unis, selon une nouvelle information de l’Agence canadienne d’inspection des aliments du 11 mai 2021.

Les exigences d'exportation ont été mises à jour pour indiquer que les importateurs sont tenus d'obtenir une attestation supplémentaire des autorités compétentes du pays exportateur lorsque des produits de viande importés sont utilisés pour fabriquer des produits de viande destinés à l'exportation vers les États-Unis. Cette attestation sera exigée pour chaque envoi d'importation à partir duquel des produits de viande seront utilisés dans la production destinée aux États-Unis. Veuillez consulter l'annexe Q mise à jour pour plus de détails.

Les exploitants sont tenus de modifier leurs programmes de contrôle concernant l'utilisation de viande importée dans les plus brefs délais. À compter du 1er juillet 2021, la certification des produits fabriqués avec des produits de viande importés ne sera pas délivrée si l'attestation requise n'est pas mise à la disposition du personnel de l'ACIA.

En raison de ces changements, les exigences de certification pour l'exportation de viande bovine et porcine vers les États-Unis seront mises à jour dans les semaines à venir.

Même schéma si j’ose dire en France, selon une instruction technique de la Direction générale de l’Alimentation (DGAL/SDASEI/2021-253) du 7 avril 2021, «Conditions d'agrément des établissements exportant des viandes et produits carnés vers les États-Unis d'Amérique (USA)».

La présente note de service détaille les exigences spécifiques pour l'exportation de viandes et produits carnés vers les USA. Elle apporte des précisions par rapport à la version précédente (DGAL/SDASEI/2019-718 du 18/10/2019) sur les produits carnés cuits non stables à température ambiante. Ces dispositions s'ajoutent aux exigences générales prévues par l’instruction technique DGAL/SDASEI/2014-393 du 20/05/2014.

Pour mémoire la note DGAL/SDASEI/2019-718 du 18/10/2019 citée ci-dessus est abrogée.

On aurait pu penser que l’Union européenne aurait pu servir à quelque chose, eh bien, pas du tout ! On nous dit, 

Un accord vétérinaire a été signe entre l’Union européenne et les États-Unis en 1998. Les viandes et produits a base de viande entrent dans son champ d’application. Ainsi les échanges de viandes et produits à base de viande entre les États membres, notamment la France, et les États-Unis sont encadres par cet accord. Cependant, malgré cet accord, le dispositif européen de sécurité sanitaire des viandes et produits à base de viande (réglementation et système d’inspection) n’est pas reconnu équivalent au dispositif des États-Unis. Chaque État membre doit donc négocier bilatéralement avec les États-Unis la reconnaissance de son système d'inspection.

Et il n'y a pas que dans le domaine de la sécurité des aliments où les Etats-Unis jouent au gendarme ... 

samedi 27 février 2021

Ne rincez jamais la volaille avant la cuisson !

Santé Canada propose, Vrai ou Faux: vous devez rincer votre poulet avant de la faire cuire ?

Faux! 
Ne rincez jamais la volaille avant la cuisson, car les bactéries peuvent se propager partout où il y a des éclaboussures d’eau. Plus de conseils ici.

mardi 26 janvier 2021

L'USDA dit que les directives actuelles sur la sécurité des aliments des volailles n'arrêtent pas les épidémies à Salmonella

«L'USDA dit que les directives actuelles sur la sécurité des aliments des volailles n'arrêtent pas les épidémies à Salmonella», source SRA.

Les lignes directrices actuelles sur la sécurité des aliments des volailles pour Salmonella, principale cause d'épidémies de maladies d'origine alimentaire, sont inadéquates. Une nouvelle étude menée par Thomas Oscar, de l'Agricultural Research Service de l'USDA, «La prévalence de Salmonella à elle seule n'est pas un bon indicateur de la sécurité des aliments des volailles (Salmonella Prevalence Alone Is Not a Good Indicator of Poultry Food Safety)», publiée dans Risk Analysis, explore des facteurs supplémentaires qui doivent être pris en compte afin d'identifier les produits avicoles qui sont vraiment sûrs pour la consommation humaine.

L'industrie avicole utilise actuellement la prévalence ou le taux de positivité de Salmonella comme indicateur de la sécurité des aliments, mais il existe de nombreux autres facteurs qui influencent le niveau de risque pour la santé publique. Cette étude a montré que même si d'autres viandes comme la viande de poulet hachée pourraient avoir une prévalence de Salmonella inférieure à celle de la viande de dinde hachée lors de la préparation des repas, elles pourraient présenter un risque plus élevé de salmonellose si elles sont contaminées par un nombre plus élevé de sérotypes plus virulents de Salmonella.

L'approche actuelle de la sécurité des aliments dans l'industrie de la volaille se compose de deux piliers:

  • Réduction des pathogènes et contrôle des processus pour réduire l'exposition des consommateurs à ces pathogènes nocifs;
  • Surveillance active pour identifier les éclosions de maladies d'origine alimentaire avec des rappels subséquents d'aliments en cause.

Ces approches sont limitées car la prévalence des pathogènes n'est pas le seul facteur de risque d'épidémie et dans le deuxième pilier, des dommages à la santé publique surviennent avant que des mesures correctives ne soient prises.

Les revues actuelles de la sécurité sanitaire des aliments n'incluent pas de données telles que le sérotype et la virulence de Salmonella et leur nombre, l'incidence et l'étendue des abus de température, l'incidence et l'étendue de la cuisson insuffisante, l'incidence et l'étendue de la contamination croisée pendant la préparation des repas, le comportement de consommation alimentaire et la résistance facteurs de risque importants de salmonellose provenant de la viande de dinde hachée et d'autres produits de volaille.

Les usines de transformation à forte prévalence de Salmonella sur sa viande de volaille ne présentent pas nécessairement un risque plus élevé de salmonellose. Au contraire, la viande de volaille provenant d'une usine de transformation avec une prévalence inférieure de Salmonella pourrait présenter un risque plus élevé si:

  • Un(des) sérotype(s) plus virulent(s) est (sont) présent(s);
  • La viande est expédiée vers un canal de distribution avec:
    • Une incidence ou une ampleur plus élevée d'abus de température;
    • Une incidence plus élevée ou un degré de cuisson insuffisante;
    • Une incidence ou une ampleur plus élevée de contamination croisée des aliments prêts à consommer;
    • Une proportion plus élevée de comportements de consommation alimentaire à risque élevé;
    • Une proportion plus élevée de clients à haut risque.

L'étude conclut que pour améliorer la sécurité des aliments, un modèle de risque de processus ou un modèle informatique doit être appliqué à la sortie de l'usine de transformation pour intégrer les données de contamination par des pathogènes et les facteurs de risque après-transformation afin de fournir une description objective de la sécurité sanitaire des lots individuels d'aliments avant qu'ils sont expédiés aux consommateurs. Une approche plus holistique de la sécurité des aliments pour les volailles qui tient compte du sérotype, de la virulence et du nombre de Salmonella, ainsi que de l'incidence et de l'ampleur des abus de température, de la cuisson insuffisante et de la contamination croisée, ainsi que du comportement de consommation alimentaire et de la résistance de l'hôte est nécessaire pour mieux protéger le public contre les pathogènes d'origine alimentaire tels que Salmonella.

vendredi 6 novembre 2020

Les similis produits de viande et de volaille: Le Canada lance une consultation

Alors que selon Le Figaro.fr, « Les eurodéputés valident les «burgers» végétariens mais pas les yaourts végétaux ». Les États pourront choisir eux-mêmes la dénomination des produits imitant la texture de la viande.

C'est vraiment consternant ce que fait cette Europe-là, ont-ils les yeux en face des trous ?

Par ailleurs, « Le gouvernement du Canada lance une consultation sur les lignes directrices pour les similis produits de viande et de volaille », source communiqué de presse de ll'Agence canadienne d’inspection des aliments du 3 novembre 2020.

À mesure que croît l'industrie canadienne des aliments à base de plantes, le gouvernement du Canada s'efforce d'apporter plus de clarté à l'industrie et aux consommateurs sur les règlements qui s'appliquent à ces produits.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) entreprend aujourd'hui une consultation sur les mises à jour proposées aux lignes directrices à l'intention de l'industrie sur les similis produits de viande et de volaille et certains aliments protéinés d'origine végétale, et encourage l'industrie et les consommateurs à faire connaître leur point de vue d'ici le 3 décembre 2020.

Les lignes directrices actuelles de l'ACIA sur les similis produits de viande et de volaille s'appliquent aux produits qui sont fabriqués pour ressembler à des produits de viande ou de volaille. Les hambourgeois à base de plantes qui ressemblent à un hambourgeois de bœuf en utilisant des ingrédients qui simulent la couleur rouge ou l'effet de marbrure de la graisse de la viande d'origine animale en sont un exemple. L'Agence reconnaît également qu'il est nécessaire d'actualiser les lignes directrices pour inclure les produits alimentaires qui sont des protéines végétales qui ne sont pas destinées à ressembler ou à remplacer un produit à base de viande ou de volaille. Il s'agit par exemple de hambourgeois au tofu, de pains de lentilles ou de galettes de soja correctement identifiés.

Les mises à jour proposées des lignes directrices visent à clarifier ce qui constitue des similis produits de viande ou de volaille conformément au Règlement sur les aliments et drogues et au Règlement sur la salubrité des aliments au Canada. Les lignes directrices énoncent les règles relatives à l'étiquetage, à la publicité, à la composition et à l'enrichissement de ces produits. Des lignes directrices plus claires aideront l'industrie à mieux comprendre et à appliquer les exigences réglementaires.

En complétant le sondage en ligne, les consommateurs peuvent communiquer à l'ACIA leur connaissance de ces produits et indiquer quels renseignements sur l'étiquette sont importants pour eux. La perception qu'ont les consommateurs de ces aliments permettra de conseiller l'industrie sur la manière de mieux positionner ses produits de manière véridique et non trompeuse, comme l'exige la réglementation, et de fournir des informations qui aideront les consommateurs à prendre des décisions d'achat éclairées.

lundi 12 octobre 2020

Identification des barrières à l'adoption par les consommateurs de la pratique de ne pas laver une volaille crue

Ne jamais laver de volaille crue

Un court article paru
Food Control rapporte des éléments relatifs à l'identification des barrières à l'adoption par les consommateurs de la pratique de ne pas laver une volaille crue.

Résumé
Le lavage de la volaille crue, une pratique de manipulation des aliments qui augmente le risque de contamination croisée, continue d'être pratiquée malgré les campagnes d'éducation communiquant le comportement correct pour ne pas laver la volaille crue.

Le but de cette étude était de mener une analyse qualitative des commentaires des consommateurs sur les sites Internet qui répondaient à une campagne d'éducation informant les consommateurs de ne pas laver la volaille crue.

Au total, 4 338 commentaires ont été recueillis sur 50 sites Internet identifiés à l'aide de trois moteurs de recherche différents.

Les commentaires ont été divisés en catégories, y compris les commentaires en accord avec le message éducatif et les commentaires en désaccord avec le message éducatif.

Une analyse thématique a été menée sur les commentaires pour identifier des thèmes communs dans chaque catégorie. Les thèmes identifiés indiquent que deux groupes de consommateurs sont d'accord avec le message éducatif: les consommateurs qui n'ont jamais lavé de la volaille crue auparavant et les consommateurs qui ont changé de comportement en raison du message éducatif.

Parmi les obstacles identifiés parmi les commentaires en désaccord avec le message éducatif, les consommateurs ressentaient le besoin de laver la volaille crue pour éliminer les matières telles que le sang, le slime et les matières fécales. Parmi les obstacles supplémentaires identifiés figuraient la croyance que le lavage de la volaille crue avec de l'eau contenant des acides tels que le vinaigre ou le citron peut tuer les bactéries, et les consommateurs pensent que la méthode qu'ils utilisent pour laver la volaille crue n'entraînera pas de contamination croisée. Ces résultats peuvent éclairer les études futures et les efforts visant à éduquer les consommateurs à ne pas laver la volaille crue.

Mots clés
Volaille ; Manipulation par les consommateurs ; Lavage du poulet ; Sécurité des aliments

mercredi 3 juin 2020

Thaïlande: Audit des exportations de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés vers l'Union européenne

Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé en Thaïlande du 28 janvier 2020 au 7 février 2020 afin d'évaluer les contrôles en santé animale en vigueur en matière d'exportation de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés vers l'Union européenne.

Ce rapport est publié dans le cadre du programme de travail annuel de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire.

L'objectif de cet audit était d'évaluer les contrôles officiels en santé animale appliqués par les autorités thaïlandaises compétentes dans le secteur de la volaille, en particulier en ce qui concerne la prévention, la détection et le contrôle de l'influenza aviaire hautement pathogène et de la maladie de Newcastle. L'évaluation visait à vérifier si les autorités compétentes peuvent fournir des garanties au moins équivalentes aux exigences zoosanitaires pertinentes de l'Union européenne (UE) afin de respecter les conditions de certification zoosanitaire applicables aux exportations de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés (les produits de volaille) vers l'UE.

Le rapport conclut qu'à l'heure actuelle, les autorités compétentes ne peuvent pas donner des garanties zoosanitaires incluses dans le certificat afin d'exporter de la viande et des produits de volaille vers l'UE.

L'audit a identifié des lacunes importantes dans la surveillance de l'influenza aviaire et de la maladie de Newcastle, ainsi que certaines lacunes qui réduisent la qualité et la fiabilité attendues des activités menées par le réseau de laboratoires responsables de leur diagnostic. Le système bien pensé exigeant la notification obligatoire des soupçons de ces maladies aux autorités ne fonctionne pas dans la pratique. Cela crée de sérieux doutes sur la capacité des autorités compétentes:
garantir la détection précoce de ces maladies dans les populations de volailles;
détecter la circulation de ces virus chez les espèces d'oiseaux sauvages qui migrent vers la Thaïlande à partir des régions voisines d'Asie où leur présence a été confirmée au cours des 10 dernières années; et
obtenir des données épidémiologiques adéquates pour démontrer sans équivoque l'absence de ces maladies dans la population de volailles du pays.

D'un autre côté, le pays dispose d'un système de contrôle de la santé animale largement satisfaisant dans les exploitations avicoles et les établissements alimentaires spécifiquement autorisés à participer à la chaîne de production d'exportation de l'UE pour les produits avicoles concernés. Ce système repose principalement sur des conditions strictes d'approbation et d'autorisation de ces exploitations et sur des inspections officielles fréquentes effectuées le long de cette chaîne de production d'exportation pour vérifier leur application. Ainsi, ce programme officiel de contrôle peut garantir, notamment, que ces exploitations avicoles respectent des niveaux élevés de traçabilité animale, de prévention et de surveillance des maladies.

Le rapport contient des recommandations aux autorités compétentes de la Thaïlande visant à remédier aux lacunes identifiées et à améliorer la mise en œuvre des mesures de contrôle.

vendredi 29 mai 2020

Salmonella et les volailles de Pologne, un souci constant


« Le problème Salmonella dans la volaille en Pologne persiste », source article de Joe Whitworth paru le 29 mai 2020 dans Food Safety News.

Divers pays européens ont émis 135 notifications (à la date du 29 mai 2020 -aa) concernant la présence de Salmonella dans des volailles réfrigérées et congelées de Pologne depuis le début du mois de mars de cette année.

Les données du portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) montrent des alertes de la Bulgarie, Croatie, République tchèque, Slovaquie, Lituanie, Estonie, Lettonie, Italie, France et Roumanie. La plupart des notifications ont été faites par la Lituanie, suivie par la République tchèque et la Bulgarie.

Les sérotypes impliqués comprennent Enteritidis, Infantis, Typhimurium, Saintpaul, Derby, Newport et Mbandaka. La réglementation européenne sur la volaille fraîche mentionne Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium comme critère de sécurité des aliments car ces sérotypes représentent le principal risque pour la santé publique. Elle considère que le poulet contaminé par d'autres sérotypes est conforme ou qu'il doit être évalué au cas par cas.

L'UE a produit environ 15,2 millions de tonnes de viande de volaille en 2018. Le principal producteur de cette année avec 2,5 millions de tonnes était la Pologne.

Saisies multiples en Lituanie
Les autorités lituaniennes ont révélé qu'au cours des cinq premiers mois de cette année, plus de 100 tonnes de viande de volaille n'étaient pas autorisées à être vendues et que neuf tonnes de volaille infectée par Salmonella avaient été interdites au cours des dernières semaines de mai. Après détection de tout type de Salmonella en Lituanie, la vente des produits est interdite.

Les inspections du Service alimentaire et vétérinaire de l'État (VMVT) ont révélé que la viande de volaille de Pologne fait partie du groupe des produits à haut risque en raison de différences de sécurité et de qualité.

De début avril à mi-mai, le VMVT a évalué la sécurité sanitaire et la qualité de 230 tonnes de viande de volaille. Les résultats de laboratoire ont montré que jusqu'à 61 tonnes étaient dangereuses et contaminées par Salmonella, dont la plupart provenaient de Pologne.

Les entreprises qui distribuent de telles viandes de volaille en Lituanie sont sanctionnées et chargées de renforcer les procédures internes d'autocontrôle, de sélectionner plus soigneusement les fabricants et les fournisseurs, de les auditer régulièrement et de garantir leur fiabilité.

En mai, l'agence a annoncé avoir saisi 6,2 tonnes de viande de volaille au cours des dernières semaines. La sécurité sanitaire et la qualité de plus de 22 tonnes, ou 18 lots, de volailles de producteurs lituaniens et importées de Pologne, de Roumanie et de Hongrie ont été évaluées. Trois des cinq lots non conformes provenaient de Pologne avec un de Roumanie et un de Hongrie.

En avril, 19 autres tonnes de viande de volaille de Pologne n'ont pas été autorisées à être mises sur le marché. La décision a été prise après que les analyses de laboratoire aient révélé que cinq lots étaient contaminés par Salmonella. Au cours de la première semaine d'avril, les inspecteurs du VMVT ont interrompu la vente de 25 tonnes, ou trois lots, de viande de volaille polonaise fraîche contaminée par Salmonella. À cette époque, la fourniture d'environ 75 tonnes de viande de volaille au marché lituanien avait été interdite en 2020. Sur les 19 lots, 18 provenaient de Pologne.

Action bulgare et roumaine
La DG Santé, l'unité de la Commission européenne chargée de la politique de la sécurité alimentaire et de la santé, a évalué les contrôles polonais pour la volaille lors d'un audit en mars et avril 2019. En dépit de certains problèmes, elle a également constaté que la Pologne tentait de lutter contre le nombre élevé et croissant d'alertes Salmonella dans les produits de volaille.

L'Autorité bulgare de sécurité des aliments a révélé en avril de cette année qu'elle avait trouvé deux expéditions de plus de 32 tonnes de cuisses de poulet congelées en provenance de Pologne contaminées par Salmonella.

Les lots ont été contrôlés dans le cadre des contrôles renforcés de l'agence sur la viande et les sous-produits de volaille originaires de Pologne et destinés à la Bulgarie.

En mai, l'agence a ordonné la destruction de plus de 19 tonnes de viande de volaille polonaise contaminée par Salmonella après un résultat positif sur des cuisses de poulet réfrigérées.

En Roumanie, dans le cadre de contrôles effectués de fin mars à fin avril, deux échantillons de filets de poitrine de poulet congelés de Pologne se sont révélés contaminés par Salmonella Enteritidis.

La totalité de 21 tonnes, dont une tonne de viande de volaille du comté de Bihor et 20 tonnes du comté d'Ilfov, a été officiellement détenue avant d'être détruite.

Mise à jour du 12 juin 2020. On lira dans Réussir VolaillesLa Pologne ne maîtrise pas les salmonelles sur ses viandes de volaille.

mardi 3 mars 2020

A propos de la réduction de Campylobacter dans la volaille


Voici un article paru dans Food Control à propos de l’« Effet de l'acide peracétique (APA) sur Campylobacter dans les matrices alimentaires imitant la transformation commerciale de volaille. »

Faits saillants
  • L'efficacité de l’APA dans la réduction de Campylobacter a été déterminée via une imitation de la transformation.
  • Le refroidissement + l’APA ont montré une plus grande inactivation de C. jejuni dans toutes les matrices alimentaires.
  • La souche de C. jejuni résistante au chlore était sensible à 80 ppm d’APA.
  • Un échadage préalable peut aider C. jejuni à survivre dans le traitement suivant avec de l’APA.
  • La matière organique dans un bouillon à base de viande protégeait C. jejuni lorsque exposé à de l'APA.
Résumé
La persistance de Campylobacter lors de la transformation de la volaille est un problème important de sécurité sanitaire des aliments dans de nombreux pays développés.

Cette étude visait à déterminer l'efficacité de l'acide peracétique (APA) dans la réduction de Campylobacter pendant la transformation. Campylobacter jejuni a été testé vis-à-vis de l'APA à l'aide de matrices alimentaires en laboratoire dans des conditions qui imitent les interventions de transformation de la volaille commerciale, y compris l'échaudage et le refroidissement.

Les évaluations ont utilisé deux souches de Campylobacter (2674 et 2704) issues de volailles avec des tests effectués dans trois matrices alimentaires différentes (eau peptonée tamponnée (EPT), de la poitrine de poulet et du bouillon à base de viande dans huit conditions de transformation.

L'inactivation de Campylobacter a été mesurée dans huit conditions de transformation qui imitaient l'échaudage (3,5 min, 54,5°C et 57°C) et le refroidissement (30 min, 4°C, avec
/sans 80 ppm d’APA), et des combinaisons d'échaudage et de refroidissement (avec/sans 80 ppm de APA).

La matière organique contenue dans le bouillon à base de viande protégeait Campylobacter vis-à-vis de l’APA, ce qui réduisait l'inactivation de Campylobacter par rapp
ort à l’EPT et aux matrices de viande.

Les conditions de transformation avec de l’APA ont démontré une plus grande inactivation de Campylobacter que celles sans APA. Le refroidissement avec de l’APA, sans échaudage préalable, a conduit à une plus grande inactivation de Campylobacter que toute autre condition de transformation avec EPT et avec la viande. Cela suggère un mécanisme potentiel que l'exposition à la chaleur protège de manière croisée Campylobacter lui permettant de mieux survivre au traitement ultérieur par l’APA. Surtout, la souche 2674, connue pour être relativement résistante au chlore, était plus sensible à l’APA que la souche 2704.

Cette étude suggère que l’APA est une alternative à la transformation applicable au refroidissement secondaire par immersion lorsque peu ou pas de matière organique s'accumule et peut être capable de obtenir une plus grande inactivation de Campylobacter. L'étude démontre que le l’APA pourrait être bénéfique pour maîtriser Campylobacter pendant la transformation de la volaille.

Mots-clés
Volaille, Campylobacter, Matrice alimentaire, Intervention dans la transformation, Acide peracétique, Sécurité des aliments