samedi 30 janvier 2021

Quand l’hygiénisme nous rend malades! Un exemple avec Lidl

«Grosse commission refusée par Lidl en vertu du «protocole sanitaire». Un petit scandale au Lidl de Vesoul!» est un article d'Alexis Brunet paru le 29 janvier 2021 dans Causeur.

Quand l’hygiénisme nous rend malades !

Sylvie Brasseur, coiffeuse à la retraite, est atteinte de la maladie de Crohn. Une pathologie invalidante qui provoque des diarrhées incontrôlables à près de 140 000 Français.

Mercredi 13 janvier, alors qu’elle patiente à la caisse de Lidl à Vesoul (Haute-Saône), elle est prise d’une envie pressante. Elle brandit alors sa carte Urgence toilettes – procurée par l’AFA (association François Aupetit), qui combat la maladie de Crohn. Un sauf-conduit ouvrant un accès aux trônes d’ordinaire réservés aux personnels, inestimables en pareil soubresaut colique. 

«Cette carte facilite l’accès aux toilettes dans l’espace public. Si elle n’a pas de statut officiel comme la carte handicapé, elle aide vraiment nos membres», souffle à Causeur Eve Saumier, de l’association AFA. C’était sans compter sur le zèle hygiéniste du colosse de la grande distribution. Alors qu’elle est sur le point d’exploser, Sylvie se heurte à des employés de marbre. «Nous mettons en place un protocole sanitaire dans l’ensemble de nos supermarchés en France afin de limiter la propagation du virus et demandons des mesures en ce sens à nos salariés. Ils sont donc invités à respecter et faire respecter les règles en matière d’hygiène pour assurer la sécurité de tous, nos clients comme les collaborateurs», se défend la firme germanique dans le communiqué transmis à Causeur.

Une implacabilité sanitaire qui a mené Madame Brasseur à se soulager sur le parking: «Tout est parti. J’étais en pleurs devant ma voiture et souillée jusqu’aux bottes». «Nous sommes à la fois désolés et reconnaissants que Madame Brasseur prenne la parole», confie Eve Saumier. «C’est vraiment un tabou qu’il faut briser. Ça représente le quotidien de milliers de malades en France». Des milliers de malades qui pourraient avoir trouvé leur égérie en la figure de Madame Brasseur, qui semble déterminée à porter ce combat. «Avec la crise sanitaire, la situation de l’accès aux toilettes, déjà problématique en France, s’est profondément aggravée», dénonce Eve Saumier, qui a lancé une pétition.

Quand Lidl brandit la carte de la victimisation 

«Nous regrettons l’incident qui s’est déroulé au supermarché de Vesoul le 13 janvier dernier et avons adressé à notre cliente nos plus sincères excuses pour le désagrément subi. […] Les équipes qui ont accueilli la cliente ont en effet dans un premier temps refusé l’accès aux toilettes pour éviter toute prise de risque. Cependant, une fois informés de la situation, les responsables du supermarché avaient autorisé l’accès, mais la cliente avait déjà quitté les lieux», argue Lidl dans son communiqué. Un air de victimisation qui laisse un goût amer à Madame Brasseur. Auprès de nos confrères de L’Est Républicain, elle a dénoncé «un manque d’empathie de la part du personnel» 

Lidl estime pourtant que «depuis le début de l’épidémie, chaque jour et avec rigueur et discipline, nos équipes veillent à ce que nos clients soient reçus en toute sécurité dans nos supermarchés». Pour faire des petites commissions, sans doute, mais pour la grosse, mieux vaut aller voir ailleurs! Manque de pot, aucune réouverture de cafés ne se profile à l’horizon. Dans ces conditions, il ne nous reste plus qu’à rester chez soi et faire ses courses sur internet. Bienvenue dans le meilleur des mondes…

Commentaire. Le sujet des toilettes en France est une honte! Absence comme ici de toilettes dans les supermarchés et manque criant de toilettes dans les lieux publics comme dans les salles de spectacles ... le sujet des toilettes n'est pas du tout pris au sérieux en France ...

La désinfection aéroportée par brumisation sèche inactive efficacement le SARS-CoV-2

Voici un article paru dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'ASM, dont le titre est,

La désinfection aéroportée par brumisation sèche inactive efficacement le syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus 2 (SARS-CoV-2), les mycobactéries et les spores bactériennes et montre les limites des porteurs de spores commerciaux.

Résumé

La désinfection aéroportée (ou désinfection par voie aérienne des surfaces) des installations à haut confinement avant la maintenance ou entre les études sur les animaux est cruciale. Des porteurs de spores commerciaux (PSC) recouverts de 106 spores de Geobacillus stearothermophilus sont souvent utilisés pour évaluer l'efficacité de la désinfection.

Nous avons utilisé des procédures d'analyse quantitative des porteurs (AQP) pour comparer la sensibilité du PSC à celle des substituts de virus non enveloppés et enveloppés, y compris le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2), des mycobactéries et des spores, à un mélange aérosol d'acide peracétique et de peroxyde d'hydrogène (aPAA-HP). Nous avons ensuite utilisé la méthodologie d'AQP pour déterminer les paramètres de processus pertinents pour développer et valider des protocoles de désinfection efficaces (réduction ≥4-log10) dans diverses grandes installations complexes. Nos résultats démontrent que l'aPAA-HP est une procédure très efficace pour la désinfection des locaux par voie aérienne. Les paramètres de processus pertinents tels que la température et l'humidité relative peuvent être surveillés sans fil. En outre, nous avons trouvé des différences frappantes d'efficacité d'inactivation contre certains des micro-organismes testés.

Dans l'ensemble, nous concluons que la nébulisation à sec d'un mélange d'aPAA-HP est très efficace contre une large gamme de micro-organismes ainsi que contre des matériaux compatibles avec des concentrations pertinentes.

De plus, les PSC sont des bio-indicateurs artificiels de moindre résistance et ne doivent donc pas être utilisés pour valider la désinfection aéroportée lorsque des micro-organismes autres que des virus doivent être inactivés.

Importance

La désinfection aéroportée est non seulement d'une importance cruciale pour le fonctionnement en toute sécurité des laboratoires et des animaleries où des agents infectieux sont manipulés, mais peut également être utilisée dans des urgences de santé publique telles que la pandémie actuelle du syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SARS-CoV-2) . Nous montrons que la nébulisation sèche d'un mélange aérosol d'acide peroxyacétique et de peroxyde d'hydrogène (aPAA-HP) est hautement microbicide, efficace, rapide, robuste, neutre pour l'environnement et une méthode de désinfection aéroportée appropriée. De plus, la faible concentration de désinfectant dispersé, en particulier pour les pathogènes viraux enveloppés tels que le SARS-CoV-2, entraîne une compatibilité matérielle élevée. Pour ces raisons et en raison de la simplicité relative de la procédure, il s'agit d'une méthode de désinfection idéale pour les services hospitaliers, les ambulances, les transports publics et les zones communautaires intérieures. Ainsi, nous concluons que cette méthode est un excellent choix pour le contrôle de la pandémie actuelle de SARS-CoV-2.

A propos des cas de campylobactériose humaine attribuables à de la viande de poulet en Finlande

Voici un article scientifique paru dans MDPI (article en accès libre) sur des cas de campylobactériose humaine attribuables à de la viande de poulet: Preuve d'épidémies disséminées en Finlande.

Résumé

Campylobacter jejuni (C. jejuni) est la cause la plus fréquente de gastro-entérite bactérienne humaine dans le monde. On pense que la campylobactériose d'origine alimentaire est souvent causée par la manipulation et la consommation de viande de poulet insuffisamment cuite, mais l'épidémiologie de cette maladie est complexe et reste mal caractérisée, en particulier dans les pays nordiques.

Ici, nous avons utilisé des méthodes de pointe en épidémiologie génétique combinées à des données sur les antécédents des patients et sur les associations temporelles pour retracer les infections humaines à C. jejuni (n = 50) acquises au pays jusqu'à de la viande de poulet, dans une ville nordique de taille moyenne en Finlande lors d'un pic saisonnier.

Bien que 59,2% des isolats humains partageaient une séquence type avec un lot de poulets abattus avant le début de la maladie, une analyse plus approfondie au niveau du génome entier ont retracé seulement neuf cas (18,4%) à de la viande de poulet réfrigérée. Les isolats humains partageaient également des génotypes avec des isolats collectés à partir de lots de poulets abattus après le début de la maladie humaine, mettant en évidence le rôle des voies de transmission alternatives des poulets aux humains en plus de la chaîne alimentaire, ou d'une troisième source partagée.

La haute résolution offerte par wgMLST, combinée à de simples métadonnées, offre un moyen plus précis de retracer les cas sporadiques jusqu'aux sources possibles et de révéler un regroupement d'épidémies disséminées dans le temps, confirmant l'importance de compléter les enquêtes épidémiologiques avec des données épidémiologiques moléculaires.

Estimation des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Etats-Unis

«Estimation des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Etats-Unis», source Economic Research Service (ERS) de l'USDA du 29 janvier 2021.

Les données de l'estimation du coût des maladies infectieuses d'origine alimentaire fournit des données détaillées sur les coûts des principales maladies d'origine alimentaire aux États-Unis, mettant à jour et étendant les recherches antérieures de l'ERS. Cet ensemble de données comprend les éléments suivants:

  • Identification détaillée des résultats des maladies spécifiques pour les infections d'origine alimentaire causées par 15 agents pathogènes majeurs aux États-Unis
  • Dépenses ambulatoires et hospitalières associées en soins médicaux
  • Perte de salaire associée
  • Estimation de la volonté des individus de payer pour réduire la mortalité résultant de ces maladies infectieuses d'origine alimentaire contractées aux États-Unis.

Les résultats sur ces maladies comprennent à la fois les maladies aiguës et les maladies chroniques qui suivent parfois ces maladies aiguës. Ces 15 agents pathogènes représentent plus de 95% des maladies et des décès dus à des maladies infectieuses d'origine alimentaire contractées aux États-Unis pour lesquelles le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis peut identifier une cause liée à un pathogène. Ces estimations s'appuient sur les estimations du CDC de l'incidence des maladies infectieuses d'origine alimentaire, synthèse des données revue par des pairs sur les coûts médicaux et la littérature économique, médicale et épidémiologique, et des données publiques sur les salaires.

Ces données fournissent aux agences fédérales telles que le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA un ensemble d'estimations cohérentes et examinées par des pairs des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire qui peuvent être utilisées pour analyser l'impact de la réglementation fédérale. Elles fournissent également aux autres parties prenantes et au grand public un moyen de comprendre l'impact relatif des différentes infections d'origine alimentaire aux États-Unis. Les estimations des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire ont été utilisées dans le passé pour aider à éclairer les discussions sur la politique de sécurité sanitaire des aliments, et ces estimations des coûts mises à jour fourniront une base pour l'analyse économique de la politique de sécurité sanitaire des aliments.

Ce produit se compose de 15 fichiers Excel détaillant les résultats de la maladie pour chaque pathogène, ainsi que les coûts associés, les notes techniques et la documentation, ainsi que des liens vers des projets de recherche et des publications associés.

Fichier des pathogènes concernés

Cost of foodborne illness estimates for Campylobacter (all species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Clostridium perfringens

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Cryptosporidium parvum

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Cyclospora cayetanensis

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Escherichia coli O157

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for non-O157 Shiga toxin-producing Escherichia coli

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Listeria monocytogenes

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Norovirus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Salmonella (non-typhoidal)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Shigella (all species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Toxoplasma gondii

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio parahaemolyticus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio vulnificus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio (all other non-cholera species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Yersinia enterocolitica

1/29/2021


Mettre des insectes au menu, en toute sécurité sanitaire

«Mettre des insectes au menu, en toute sécurité sanitaire», source Edith Cowan University.

L'idée de manger des insectes fait tourner l'estomac à de nombreuses personnes, mais une nouvelle étude de l'Université Edith Cowan (ECU) met en lumière des protéines provoquant des allergies qui pourraient poser de graves risques pour la santé des personnes souffrant d'allergie aux coquillages.

L'étude, publiée dans la revue Food Chemistry, a identifié 20 protéines présentes dans les produits alimentaires de grillon qui pourraient provoquer de graves réactions allergiques chez certaines personnes.

Le projet était dirigé par le professeur Michelle Colgrave de l’école des sciences de l’ECU et du CSIRO.

Le professeur Colgrave a dit que les grillons et autres insectes pourraient être la clé de l'alimentation des 9,7 milliards de personnes sur Terre en 2050.

«Plus de 2 milliards de personnes dans le monde mangent déjà des insectes quotidiennement et ils pourraient être une solution durable, fournissant des protéines qui complètent les sources de protéines animales traditionnelles», a-t-elle dit.

«Les grillons sont riches en protéines, riches en nutriments et considérés comme respectueux de l'environnement.»

«De nombreuses études ont montré que la consommation d'insectes procurait des avantages pour la santé intestinale, abaissant la tension artérielle tout en étant riche en antioxydants.»

Les insectes peuvent provoquer une forte réaction

Alors que les insectes semblent prometteurs en tant que source alternative de protéines et sont identifiés par Agrifutures comme une industrie émergente à fort potentiel, leurs propriétés allergéniques sont préoccupantes.

Alors que le monde recherche des formes d’aliments nouvelles et plus durables, il faut également tenir compte de ceux qui ont des propriétés allergéniques et c’est là que l'étude du professeur Colgrave s’inscrit.

«Cette étude a montré un chevauchement significatif entre les protéines allergéniques présentes dans les produits alimentaires du grillon et celles présentes dans les crustacés comme les crabes et les crevettes», a-t-elle dit.

«C’est parce que les grillons, les vers de farine et autres insectes sont étroitement liés aux crustacés.»

«Les allergies aux crustacés touchent jusqu'à 3% des personnes dans le monde, mais varient selon l'âge et la région, et il y a de fortes chances que les personnes allergiques aux crustacés réagissent également aux insectes.»

Être un allergène n'empêche pas l'utilisation des insectes comme source d'alimentation, mais cela signifie que les aliments à base d'insectes doivent être analysés et étiquetés correctement pour s'assurer que les personnes allergiques ne les mangent pas involontairement.

Dégaradation des insectes

L’équipe de recherche de l’ECU, du CSIRO, de l’Université James Cook et de l’Agence pour la science, la technologie et la recherche (A*STAR) de Singapour ont comparé les protéines de grillons entiers, de grillons entiers rôtis et de produits en poudre de grillons rôtis à des allergènes connus.

Leurs résultats peuvent désormais être utilisés pour détecter des allergènes dérivés du grillon dans les produits alimentaires qui peuvent avoir un étiquetage des allergènes et la fabrication d'aliments sûrs.

Cette étude a démontré que l'abondance/la détectabilité des allergènes varie selon la méthode d'extraction ainsi que la méthode de transformation des aliments.

vendredi 29 janvier 2021

Quand une agricultrice écrit à Yann Arthus Bertrand !

Un vrai pavé dans la mare ou le marigot des écologistes , il s'agit d'une «Tribune : Quand une agricultrice écrit à Yann Arthus Bertrand !», parue dans le journal l'agri de Jean-Paul Pelras le 27 janvier 2020.

Claire juillet est agricultrice en Saône et Loire à l’Earl du Paquier (élevage bovins allaitants, porcs plein air, maraîchage, agriculture biologique). Elle adresse ici un message «nécessaire» au photographe dont le discours à charge contre une certaine agriculture est devenu inacceptable.

Monsieur Arthus Bertrand,

La presse unanime annonce avec enthousiasme la diffusion imminente de votre dernier (?) film “Legacy” qui sera projeté sur M6 dans quelques jours. Avant tout, je tiens à préciser que je conserve précieusement dans ma bibliothèque votre magnifique livre “Bestiaux”, acquis dès sa parution et que je feuillette régulièrement avec le plus grand plaisir, tant les portraits qu’il contient montrent toute l’humanité des éleveurs et le lien particulier qui les unit à “leurs bêtes”.

Au vu de la bande annonce de votre film, bien que je comprenne qu’il s’agit d’une mise en bouche destinée à appâter le spectateur, j’ai d’abord été prise de colère, puis d’indignation. Depuis quand vous sentez-vous pousser des ailes de procureur ? Qui vous permet, apôtre de la décroissance sur le tard, familier des milliardaires, utilisateur compulsif des moyens de locomotion les plus polluants, de donner des leçons au reste de l’humanité ? Certes, personne n’est irréprochable, mais votre commentaire en voix off dans ce petit teaser est un ramassis d’approximations qui viendra, une fois de plus, alimenter l’infime minorité agissante de ceux qui veulent la peau des agriculteurs en général et celle des éleveurs en particulier. Où avez-vous filmé les images terrifiantes de ces concentrations de bovins ? Pas en France, bien sûr, mais le film ne le dit pas. Vous laissez croire que tous les bovins seraient soumis à un régime d’injections chimiques de toutes sortes. Ignorez-vous que c’est interdit chez nous ? Vous semblez trouver scandaleux que la consommation mondiale de viande ait été multipliée par 3 en 40 ans. Avez-vous bien réalisé que, dans le même temps, la population mondiale a doublé et qu’elle se répartit comme suit : 59,5 % en Asie et 17,2 % en Afrique, loin devant l’Europe qui représente moins de 10 % ?

Laissez-moi vous apprendre que dans cette même période la consommation de viande en Chine a été multipliée par 12, celle du Brésil par 2 et que, depuis 2004, l’Inde est devenu le premier producteur mondial de lait. Je vous suggère sur ce point la lecture du rapport de 2006 de la FAO sur l’élevage, dans lequel vous pourrez découvrir que le centre de gravité des activités liées à l’élevage se déplace inéluctablement du Nord vers le Sud depuis 1995. Que vous en soyez désolé n’y change rien : il se trouve que les populations des pays émergents ont aussi envie d’avoir accès à une nourriture autrefois réservée aux “riches” et qu’ils en acquièrent peu à peu les moyens. Au nom de quel principe vous sentez-vous autorisé à leur faire la morale ? Auriez-vous le toupet de proposer que, pour lutter contre le réchauffement climatique, il conviendrait que le Botswana mette fin à une politique agricole qui tend à l’autosuffisance alimentaire de sa population ?

Que n’utilisez-vous votre entregent considérable pour aller faire, pourquoi pas, la leçon à Xi Jinping ou à Bolsonaro ? Il est vrai que c’est un poil plus risqué que de culpabiliser la ménagère de moins de cinquante ans, de cajoler la vegane trentenaire ou de désigner comme tant d’autres avant vous, les agriculteurs comme boucs émissaires.

Venons-en au passage le plus ridicule de votre texte. Vous prétendez qu’un hectare cultivé peut nourrir deux carnivores ! De quels carnivores parlez-vous ? Je crois comprendre que vous faites allusion à l’être humain dans une pirouette sémantique destinée à flatter vos amis animalistes. Car vous ne pouvez pas ignorer que, d’une part, Homo Sapiens est omnivore (sinon il ne pourrait pas choisir de devenir végétarien) et, d’autre part, qu’on ne verra pas de si tôt vos chers lions brouter la savane. Au passage, vos deux carnivores ont un solide appétit car un hectare, c’est à peu près ce qu’il faut sous nos climats pour élever un bovin. Dans mon entourage, je ne connais personne d’assez affamé pour avaler la moitié d’un bœuf (soit 200 kg) par an.

Vous semblez par ailleurs réellement croire que le même hectare pourrait nourrir 50 végétariens. Ah bon ? C’est dommage, mais votre optimisme vous égare ou alors vous n’avez pas beaucoup pratiqué l’agriculture. 50 végétariens, c’est peut-être possible dans le cadre d’une agriculture ultra intensive chère aux industriels de la chimie, mais sûrement pas en agriculture biologique que vous prétendez défendre et en respectant les cycles nécessaires à la rotation des cultures. Une hypothèse plus raisonnable n’aboutirait alors qu’à la possibilité de nourrir 4 à 5 personnes sur cette surface. Mais bien sûr, asséner un slogan, ça marque davantage le spectateur qu’une leçon d’agronomie.
Cher Monsieur, il est possible que la bande annonce de votre film ne reflète pas avec exactitude le contenu de celui-ci. Ce ne serait pas la première fois que la pub ne correspondrait pas à la réalité du produit proposé. Mais, voyez-vous, il devient de plus en plus insupportable de recevoir, à longueur de journée et par trop de canaux médiatiques, ces incessantes leçons de morale, surtout lorsqu’elles viennent d’écologistes de salon dont les modes de vie sont aux antipodes de ce qu’ils exigent du citoyen lambda. Et vos récents efforts de soit disant “compensation carbone” visant à annuler l’impact écologique de vos déplacements dans les transports les plus polluants du monde ne sont rien d’autre qu’une version moderne du commerce des indulgences. C’est ce qu’on appelle s’acheter une conscience pour pas cher.

Soyez aimable Monsieur et quittez ce costume paternaliste passé de mode qui fleure la naphtaline néocoloniale. Nous sommes fatigués des discours de cette génération qui, après avoir profité sans réserve des Trente glorieuses, s’autorise à vouloir imposer à tous une prétendue sagesse acquise bien tardivement. Vous nous assurez que vous avez un cœur. À la bonne heure.

À l’avenir, servez-vous aussi de votre cerveau pour éviter de raconter n’importe quoi. Vos images sont plus éloquentes que vous. Vous feriez bien de vous en contenter ou d’employer vos talents et votre influence à mettre un terme à la dérégulation sauvage des échanges commerciaux qui est la véritable responsable du saccage de notre belle planète.

Claire Juillet

Mise à jour du 31 janvier 2021. On lira d'André Heitz, «Legacy – notre héritage» de M. Yann Arthus-Bertrand : des réponses cinglantes d'agriculteurs.

Bonne nouvelle, autorisation pour le vaccin d'AstraZeneca par l'Agence européenne du médicament à partir de 18 ans ! Allez savoir pourquoi certains ne sont pas d'accord ?

Un communiqué de l'agence européenne du médicament (EMA) du 29 janvier 2021 recommande l'autorisation du vaccin contre le COVID-19 d'AstraZeneca dans l'UE

Mise à jour: Le vaccin COVID-19 AstraZeneca est désormais autorisé dans toute l'UE. Cela fait suite à l'octroi d'une AMM conditionnelle par la Commission européenne le 29 janvier 2021.

L'EMA a recommandé l'octroi d'une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin COVID-19 AstraZeneca pour prévenir la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) chez les personnes à partir de 18 ans. Il s'agit du troisième vaccin COVID-19 recommandé par l'EMA pour autorisation.

Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA a évalué de manière approfondie les données sur la qualité, la sécurité sanitaire et l’efficacité du vaccin et a recommandé par consensus l’octroi d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle formelle par la Commission européenne. Cela garantira aux citoyens de l'UE que le vaccin répond aux normes de l'UE et mettra en place les garanties, les contrôles et les obligations pour étayer les campagnes de vaccination à l'échelle de l'UE.

La sécurité sanitaire du vaccin a été démontrée dans les quatre études. Cependant, l'Agence a basé son calcul de l'efficacité du vaccin sur les résultats de l'étude COV002 (menée au Royaume-Uni) et de l'étude COV003 (menée au Brésil). Les deux autres études avaient chacune moins de 6 cas de COVID-19, ce qui n'était pas suffisant pour mesurer l'effet préventif du vaccin. De plus, étant donné que le vaccin doit être administré en deux doses standard et que la deuxième dose doit être administrée entre 4 et 12 semaines après la première, l'Agence s'est concentrée sur les résultats concernant les personnes ayant reçu ce schéma standard.

Ceux-ci ont montré une réduction de 59,5% du nombre de cas symptomatiques de COVID-19 chez les personnes ayant reçu le vaccin (64 sur 5258 avaient le COVID-19 avec des symptômes) par rapport aux personnes ayant reçu des injections témoins (154 sur 5210 avaient le COVID-19 avec des symptômes). Cela signifie que le vaccin a démontré une efficacité d'environ 60% dans les essais cliniques.

La plupart des participants à ces études avaient entre 18 et 55 ans. Il n'y a pas encore suffisamment de résultats chez les participants plus âgés (plus de 55 ans) pour fournir un chiffre de l'efficacité du vaccin dans ce groupe. Cependant, une protection est attendue, étant donné qu'une réponse immunitaire est observée dans ce groupe d'âge et basée sur l'expérience avec d'autres vaccins; comme il existe des informations fiables sur la sécurité dans cette population, les experts scientifiques de l’EMA ont estimé que le vaccin pouvait être utilisé chez les personnes âgées. Plus d'informations sont attendues des études en cours, qui incluent une proportion plus élevée de participants âgés.

Le cas de l'Allemagne

Les pays de l’UE étaient rivés sur la décision de l’EMA, se demandant si elle allait ou non suivre l’exemple de la commission de vaccination allemande, qui a déconseillé jeudi ce vaccin pour les plus de 65 ans, évoquant des données «insuffisantes». L’autorité vaccinale allemande a d’ailleurs réitéré sa recommandation ce vendredi. Il est probable que le ministère allemand de la Santé suivra cette recommandation dans sa décision d’autorisation en Allemagne, qui doit encore intervenir et est attendue en début de semaine prochaine au plus tard.

Le cas de la France

Selon Politico,

Le président français, Emmanual Macron a déclaré vendredi que le vaccin contre le coronavirus d'AstraZeneca semblait être «quasi inefficace»  sur les personnes âgées de plus de 65 ans, quelques heures seulement avant que l'agence européenne des médicaments ne l'approuve pour une utilisation sur tous les adultes.

«Le vrai problème pour le vaccin d'AstraZeneca est que cela ne fonctionne pas comme nous l’attendions», a déclaré Macron à un groupe de journalistes, dont Politico, à Paris. «Nous attendons les résultats de l'EMA [Agence européenne des médicaments], mais aujourd'hui, tout porte à croire qu'il est quasi inefficace sur les personnes de plus de 65 ans, certains disent celles de 60 ans ou plus.»

Une première réaction après les propos du président,

Mise à jour du 2 février 2021Comme cela a été expliqué dans cet article, Pourquoi la Commission européenne a échoué dans le défi vaccinal ? Récit d'un fiasco selon le Financial Times, pour des raisons sans doute plus politiques qu’économiques voir scientifiques, le président de la République avait qualifié le vaccin d’AstraZeneca de «quasi inefficace».

Comme par hasard, selon ce site, on apprend, 

...la Haute autorité de santé (HAS) a rendu un avis favorable quant au vaccin contre le Covid-19 développé par le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca et l'université d'Oxford.

Toutefois, elle ne le recommande pas aux personnes âgées de plus de 65 ans à ce stade, considérant que certaines données viennent à manquer sur son efficacité pour ces publics. Cet avis sera revu à la lumière des données complémentaires.

Mise à jour du 11 février 2021. Le groupe consultatif sur les vaccins de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé le 10 février 2021 le vaccin AstraZeneca-Oxford pour une utilisation d'urgence, un développement clé qui ouvre la voie aux pays à revenu faible et intermédiaire pour recevoir leurs premières livraisons du programme COVAX. Source CIDRAP News

Contrairement à ce que la presse française a rapporté, il n'a pas été indiqué avoir été autorisé aux plus de 65 ans, même si le petit nombre de résultats obtenus dans cette tranche d'âge vont dans le sens d'une efficacité ... 

Choses lues sur la science, le vaccin et le confinement ...

Trois sujets bien distincts et pourtant complémentaires dans ces choses lues récemment ...

J'ai bien aimé cet article d'Éric Zemmour paru dans Le Figaro du 28 janvier 2021, «Quand la science régente nos vies», une étude du livre de Charles Percy Snow, Les deux cultures.

En 1959, Percy Snow prononçait une conférence oubliée sur l’opposition des deux cultures, littéraire et scientifique. Qui résonne étrangement à notre époque de primauté du sanitaire.

Cet article a retenu mon attention pour «une phrase d'une lucidité prophétique» de Percy Snow et va bien avec le contexte actuel :

«D’une part, les hommes de science peuvent éventuellement donner de mauvais conseils ; or, ceux à qui les décisions incombent ne sont pas à même de juger si ces conseils sont bons ou mauvais. D’autre part, les hommes de science, lorsqu’une culture est divisée, sont seuls à connaître certaines potentialités. Tout cela rend le processus politique extrêmement complexe et aussi, dans un sens, extrêmement dangereux.»

Un autre article de Charles Jaigu dans le même Figaro du 28 janvier m'a intéressé car il s'agit du vaccin développé par l'Institut Pasteur, et intitulé «Le mystère du vaccin français interrompu».

Le professeur Frédéric Tangy copublie un livre très instructif sur les batailles de l’homme contre le virus. Et il revient, pour «Le Figaro», sur l’échec de son candidat vaccin conçu par l’Institut Pasteur.

Eh oui, contrairement à ce que les médias ont rapporté, ce n'est pas l'Institut Pasteur qui a arrêté le vaccin !

Frédéric Tangy, le patron du laboratoire d’innovation vaccinale de l’Institut Pasteur vient d’apprendre que le vaccin anti-Covid sur lequel il travaille avec son équipe depuis onze mois ne sera pas développé par le géant du médicament américain Merck. Ils espéraient qu’il serait mis sur le marché avant ou après l’été. La déception est immense.

On ne change pas une formule qui marche. Son équipe a donc instillé une dose du virus du Sars-Cov-2 dans le vaccin anti-rougeole. «
Les premiers résultats montrent que sur les douze candidats vaccins testés, certains induisent de très bonnes réponses immunitaires.» écrit-il dans son livre (L'Homme façonné par les virus de Frédéric Tanguy et Jean-Nicolas Tournier) dont le dernier chapitre est le récit minutieux des premières étapes de l'incubation vaccinale. Mais la suite de l'histoire n'était plus du ressort de l'Institut Pasteur. Tester les vaccins sur l'homme est beaucoup trop cher pour un institut de recherche pure.

On apprend que la licence de trois candidats vaccins est confiée à une entreprise autrichienne avec laquelle l'Institut Pasteur avait développé un partenariat. A aucun moment, Sanofi s'est manifesté pour développer ce vaccin anti-Covid.

Mais en avril 2020, ce laboratoire autrichien est racheté par le géant américain Merck.

Pendant plusieurs mois, Merck communique de manière positive sur le déroulement des premières séries d'essais liés à la phase 2. Et puis, au cours du week-end du 24-25 janvier, les services de Merck ont prévenu le patron de Pasteur qu'ils renonçaient au vaccin faute de résultats satisfaisants. Il ne s'agit donc pas d'une décision de l'Institut Pasteur, même si son communiqué en donne l'impression.

Comme la géopolitique n'est jamais très loin, certains suspectent déjà une opération de sabotage de la part d'une entreprise américaine. Pourtant cette dernière a aussi mis fin aux essais d'un vaccin développé aux Etats-Unis. Merck a-t-il décidé de renoncer à un vaccin parce qu'il le juge peu rentable, et trop en retard sur les vaccins à ARN messager ? La question reste en suspens.

Dernière chose lue, dans cet article de Luc Ferry, sur Le Figaro du 28 janvier, «La liberté plus que la vie?», qui s'inscrit dans l'optique d'un futur confinement,

Déplorer les erreurs commises par nos gouvernants ne doit pas nous empêcher de reconnaître qu’ils ont eu globalement raison de mettre, pour la première fois dans l’histoire, la vie au-dessus de l’argent.

Bien entendu, chacun reste libre de critiquer les actions du gouvernement, cela me paraît normal, un peu à la manière des 66 millions de sélectionneurs de l'équipe de France de foot-ball la veille d'un match, voir de 66 millions d'épidémiologistes ...

INFOSAN impliqué dans moins d'incidents vers la fin de 2020

«INFOSAN impliqué dans moins d'incidents vers la fin de 2020», source Food Safety News.

Le Réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN) a travaillé sur moins d'incidents au cours des trois derniers mois de 2020 par rapport au trimestre précédent.

Au cours du quatrième trimestre (4e trimestre) de l'année écoulée, INFOSAN a participé à 23 événements de sécurité des aliments contre 37 en juillet à septembre et 29 au deuxième trimestre 2020. Au total, le réseau a participé à 127 événements en 2020 par rapport à 84 en 2019.

Au 4e trimestre 2020, 11 incidents impliquaient un danger biologique, avec Salmonella cinq fois, Listeria monocytogenes et E. coli deux fois, et rotavirus et Clostridium botulinum, chacun une fois.

Six événements étaient dus à des risques chimiques tels que l'histamine, l'oxyde d'éthylène, le peroxyde d'hydrogène, le méthanol et un solvant chimique non spécifié. Trois autres incidents concernaient un allergène non déclaré du lait, de la moutarde ou des arachides et trois autres étaient liés à des fragments de métal ou d'os en tant que danger physique.

Le lait et les produits laitiers étaient la catégorie d'aliments la plus mentionnée. Il a été répertorié dans sept des 23 incidents d'octobre à décembre 2020.

Les autres catégories concernées étaient les herbes, épices et condiments, poissons et autres fruits de mer, produits fruitiers, noix et oléagineux, collations, desserts et autres aliments, boissons alcoolisées, produits à base de céréales, produits carnés et articles à usage nutritionnel spécial.

Réflexion 2020

INFOSAN est géré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

En 2020, le nombre de notifications provenant directement des membres ou des membres via le point de contact de la Commission européenne est passé de 84% en 2019 à 87% en 2020. Cela signifie que les informations sur ces incidents de sécurité des aliments sont échangées plus rapidement que les événements détectés par d'autres types de la surveillance basée sur les événements comme la surveillance des médias, selon les responsables. Une fourniture plus rapide d'informations signifie que les autorités nationales sont en mesure d'agir plus rapidement pour appliquer des mesures de gestion des risques et protéger les consommateurs contre les aliments potentiellement dangereux.

Les États membres disposant d'un point de contact d'urgence INFOSAN enregistré ont augmenté de six, passant de 172 en 2019 à 178 sur 194 en 2020.

Le nombre moyen de jours entre les demandes d'informations du secrétariat sur les incidents liés à la sécurité sanitaire des aliments et les informations fournies par les membres d'INFOSAN était de cinq jours en 2020, ce qui est plus rapide que la moyenne historique de sept jours, mais pas encore l'objectif de trois jours en le plan stratégique.

Activités récentes

En octobre, INFOSAN a soutenu un atelier virtuel de renforcement des capacités sur la réponse rapide lors de crises de sécurité sanitaire des aliments, organisé par l'Agence nationale de contrôle des médicaments et des aliments en Indonésie. Des membres du réseau et des professionnels de la sécurité alimentaire des pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) étaient présents.

En novembre, INFOSAN, l'Union africaine et les bureaux régionaux de la FAO et de l'OMS pour l'Afrique ont organisé des webinaires de formation sur le renforcement des réseaux nationaux et internationaux de sécurité sanitaire des aliments et des systèmes d'intervention.

Le même mois, INFOSAN a soutenu un webinaire de formation pour les États membres d'Europe et d'Asie centrale avec des homologues régionaux de la FAO et de l'OMS.

En décembre, INFOSAN, l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et le Bureau régional de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes ont tenu la septième réunion régionale des membres d'INFOSAN dans les Amériques, accueillie virtuellement par l'Argentine.

Des responsables de Guyane ont parlé de leurs efforts pour coordonner les activités de sécurité sanitaire des aliments entre les secteurs et entre les agences au niveau national et ont réfléchi à un exercice récent de simulation de communication d'urgence. Les membres d'INFOSAN d'Argentine, du Brésil, du Canada et des États-Unis ont partagé leurs expériences sur les répandeurs dans le secteur alimentaire et ont décrit les impacts sur la chaîne alimentaire.

Une majorité de consommateurs de l'UE convient que les produits alimentaires sont sûrs, mais beaucoup restent préoccupés

«Une majorité de consommateurs de l'UE convient que les produits alimentaires sont sûrs, mais beaucoup restent préoccupés», source article de Joe Whitworth paru le 29 janvier 2021 dans Food Safety News et complété par mes soins.

Plus de la moitié des consommateurs conviennent que les aliments sont sûrs en Europe, mais il existe de grandes variations d'un pays à l'autre, selon une enquête.

Le rapport EIT Food Trust a mené une enquête auprès de 19 800 consommateurs de différents pays européens pour mesurer la confiance dans le système alimentaire et la confiance dans les produits alimentaires. EIT Food a été créé par l'Institut européen d'innovation et de technologie (EIT).


L'étude TrustTracker examine la confiance des consommateurs dans l'intégrité des produits alimentaires, mesurée par une combinaison de cinq facteurs: goût, sécurité sanitaire, santé, authenticité et durabilité.

Variation par pays

Au total, 55 pour cent des consommateurs européens pensent que les produits alimentaires sont généralement sûrs et ce chiffre s'élève à 74 pour cent au Royaume-Uni, mais 22 pour cent pensent qu'ils sont généralement dangereux et cela va jusqu'à 45 pour cent des répondants en Turquie. Près de 40 pour cent en Roumanie et en République Tchèque pensent également que les produits alimentaires sont généralement dangereux.

Saskia Nuijten, directrice de la communication et de l'engagement public chez EIT Food, a déclaré qu'il existe des différences considérables entre les pays lorsque l'on examine les cinq facteurs qui composent la note.

«Ces variations pourraient être dues à un certain nombre de raisons, telles que les différences de culture, les priorités des consommateurs et la socio-économie. En termes de sécurité sanitaire, ces variations pourraient être considérées comme préoccupantes étant donné les normes de sécurité élevées fixées en Europe et la législation européenne», a-t-elle déclaré.

«Il est clair qu'il reste du travail à faire pour que les consommateurs aient confiance en la sécurité de leurs aliments et il est donc crucial que de telles informations soient utilisées pour rassembler le secteur agroalimentaire afin d'apporter des changements positifs, garantissant ainsi la confiance en la sécurité des aliments sans variations.»

Les citoyens européens ont le moins à dire sur les agences chargées de la réglementation de la sécurité des aliments et des règles alimentaires. Le sentiment général était que les réglementations nécessaires existent mais que le contrôle et l'exécution par les autorités pourraient être meilleurs.

Il y a parfois des moments de lucidité ...-aa.

La sécurité des aliments était également l’un des principaux facteurs influençant les achats alimentaires des Européens sur la base des résultats d’une récente enquête Eurobaromètre.

Dans l'enquête EIT Food, 40% des personnes interrogées étaient convaincues que les produits alimentaires qu'ils achètent sont généralement authentiques, vrais, honnêtes, authentiques, pas faux ou artificiels, contre 34 pour cent qui ne sont pas d'accord. Le groupe d'âge des 18 à 35 ans montre une confiance significativement plus élevée dans le goût, l'authenticité et la durabilité des aliments que les répondants plus âgés.

Les agriculteurs sont ceux en qui le public a le plus confiance, les deux tiers des consommateurs européens déclarant leur faire confiance. Pour les agences gouvernementales et les fabricants de produits alimentaires, moins de la moitié des consommateurs de tous les pays font confiance à ces groupes. Pendant ce temps, plus d'un quart des répondants se méfient des autorités gouvernementales et des fabricants.

Amélioration de la sécurité des aliments

Au cours de sa première année, 2018, le TrustTracker a interrogé plus de 5 000 consommateurs en ligne dans cinq pays européens. En 2019, il s'agissait de 11 000 consommateurs dans 13 pays de l'UE, et en juin 2020, l'enquête portait sur 19800 personnes dans 18 pays de l'UE. Ils ont été interrogés par Ipsos.

Depuis 2018, lorsque l'on examine un échantillon de cinq pays, France, Allemagne, Pologne, Espagne et Royaume-Uni, la confiance des consommateurs dans la sécurité des aliments s'est améliorée, 8% de plus disant que les aliments sont généralement sûrs en 2020 qu'il y a deux ans. La proportion ayant confiance en l'authenticité des aliments est en hausse de 5% par rapport à 2018.

Nuijten a déclaré qu'il n'était pas surprenant que plus de consommateurs pensent que les aliments soient généralement plus sûrs par rapport à 2018.

«Cela pourrait être lié au COVID-19 et au fait que l'accent a été mis de plus en plus sur la sécurité sanitaire et l'hygiène, mais la récente poussée des consommateurs en faveur d'une plus grande transparence et de la traçabilité signifie que les informations sont de plus en plus accessibles et comprises par les consommateurs», a dit Nuijten..

De nombreux projets EIT Food travaillent avec les consommateurs pour accroître la transparence, a déclaré Nuijten.

«Les événements de 2020 ont montré à de nombreux consommateurs à quel point notre infrastructure alimentaire est vitale, allant de la conservation des produits sur les rayons des supermarchés à l'examen de l'impact de notre production alimentaire sur l'environnement», a-t-elle dit.

«Alors que nous envisageons notre reprise économique au cours de l'année à venir, il sera essentiel de contribuer à instaurer la confiance entre les consommateurs et le secteur alimentaire pour améliorer l'alimentation de tous. En fin de compte, pour créer un système alimentaire d'avenir, nous devons placer les consommateurs au centre du développement, de la production, de la distribution et de la promotion des aliments.

De la confiance des différents pays de l'UE dans les aliments ...

Le cas de la France, avec cette question, dans quel système avez-vous confiance ?