jeudi 11 juillet 2019

Manger de tout, le site que l'on attendait!


Le collectif « les Z’Homnivores » lance un site d’informations que l’on attendait …, à vous de voir ...
Les Z’Homnivores est un collectif d’acteurs bretons de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Nous sommes concernés par des sujets variés : agriculture céréalière et légumière, arboriculture fruitière, élevage (viande, produits laitiers, œufs, …), abattage, élaboration et préparation des aliments, transport, distribution… 
Avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, nous animons un débat ouvert sur nos modèles alimentaires et leurs attendus sociétaux, scientifiques et philosophiques.
« Tous nos documents sont sourcés. Nous n’avançons pas masqués. Notre site a plusieurs angles d’entrée : l’alimentation et la relation homme-animaux. Face aux différentes formes de violence que nous avons subies dans l’exercice de nos métiers, nous proposons des informations honnêtes, vérifiées, sans fausse barbe », explique Loïc Henaff, un des fondateurs du collectif « les Z’Homnivores ». Il vise ici « les attaques des antispécistes qui, sous couvert, de défense de bien-être animal veulent la fin de l’élevage ».

Ce site Internet intitulé « Manger de tout » par à la conquête  des consommateurs « nos voisins, nos amis, nos familles avec qui nous débattons régulièrement », renchérit Danièle Even, agricultrice dans les Côtes-d’Armor. « Le débat a été confisqué. Nous sommes respectueux de ce que chacun veut manger. Nous sommes libres de choisir nos menus, nos consommations, nos modes de production. »

Tandis que Loïc Henaff enchaîne : « Nous nous sommes rassemblés à la « bretonne », entre personnes touchées par cette violence que subissent éleveurs, transformateurs, industriels. Nous sommes un collectif, donc ouverts à d’autres associations. Nous sommes progressistes et humanistes. Nous avons rencontré des gens, philosophes, biologistes, chercheurs de l’Inra… »

Le site regroupe les informations et réponses pour satisfaire une curiosité sur l’alimentation ou répondre à des attentes de consommateurs. Avec des entrées très faciles et ludiques et des documents accessibles. « Il n’existait pas de site, officiel ou non, qui rassemble dans un même lieu ces informations de manière accessible à tous », déclare Danièle Even.

Commentaire : Il me semble que pour réussir le collectif « les Z’Homnivores » doit fédérer au-delà de la Bretagne …

NB : Article écrit à partir d'éléments issus de La France Agricole.

A propos d'un banal rappel par E.Leclerc de raisins moelleux bio pour cause de présence d’ochratoxine A en teneur trop élevée


Un banal rappel de produit alimentaire a eu lieu le 11 juillet 2019 et pourtant cela mérite notre attention …

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit du rappel de raisins moelleux bio 250g de marque Bio Village (E.Leclerc),

Causes du rappel :
  • Pour E. Leclerc, « En raison d’un risque de présence de mycotoxine (Ochratoxine A) dans le produit»
  • Pour la DGCCRF, il y a « Présence d’ochratoxine A en teneur trop élevée. » 
Comment se fait-il qu’on ait laissé E. Leclerc publié un tel communiqué ?

Le texte du communiqué par E.Leclerc se poursuit ainsi :

Rappelons comme le rapporte l’Anses que « l’ochratoxine A est considérée comme une « mycotoxine des champs » pour la vigne » et non pas une « mycotoxine de stockage » comme pour les céréales.
Mais ce qui est encore plus étrange, c’est que le produit est commercialisé depuis le 21 janvier 2019 … après de six mois de commercialisation, le rappel est 'enfin' effectué, convenez que cela pose question ...

Ces questions demeurent en suspend car hélas nous n'aurons certainement pas les réponses ...
  • Où sont les autocontrôles de mise sur le marché de ces 10 lots de produits par le fournisseur Scamark ?
  • Y aura-t-il enquête de la DGCCRF à ce sujet ? Si, oui, peut-on connaître les résultats ?
  • Peut-on connaître la démarche sécurité des aliments de Scamark et de E. Leclerc vis-à-vis des mycotoxines?
  • ...
Complément du 13 juillet 2019. On lira d'Alban Gauthier. Les mycotoxines dans l’alimentation et leur incidence sur la santé. Sciences pharmaceutiques, 2016.

Un tweet rapporte, Le bio importé est dangereux! Le plus scandaleux est de galvauder l'origine France avec la mention « transformé en France » : quand interdira t on cette tromperie du consommateur ? Elus prenez vos responsabilités : protégez l'origine France!

Le Canada saisit 12,8 tonnes de miel falsifié avec des sucres ajoutés


La fraude alimentaire désigne généralement les cas délibérés de substitution, d'altération, de représentation trompeuse ou d'ajout d'aliments, d'ingrédients ou d'emballages, à des fins lucratives. 
Les expressions « crime alimentaire », « criminalité liée à l'alimentation » ou même « faux aliments » sont tous des synonymes de fraude alimentaire, laquelle induit souvent les consommateurs en erreur, dans le but de leur faire payer plus cher un produit de qualité inférieure. 
Dans certains cas, la fraude alimentaire peut aussi représenter un risque pour la santé si une personne souffre d'une allergie alimentaire ou si une matière dangereuse est ajoutée à un aliment, comme de la mélamine dans du lait. 
Bien que tous les types d'aliments puissent être frauduleux, la fraude est le plus souvent signalée pour les aliments suivants :
  • huile d'olive;
  • miel;
  • épices sèches;
  • poisson;
  • produits alimentaires biologiques.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a empêché près de 12 800 kg de miel falsifié d'entrer sur le marché canadien, soit une valeur de près de 77 000 $, grâce aux activités de surveillance et aux mesures d'application de la loi qu'elle exerce, a annoncé Marie-Claude Bibeau, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, dans le cadre de la communication des résultats d'une analyse ciblée menée par l'ACIA. 
Aux termes de la loi canadienne, le miel est un produit normalisé qui ne peut contenir des sucres ajoutés. Par conséquent, un miel qui contient des sucres ajoutés est un produit falsifié qui ne peut être commercialisé comme étant du miel authentique au Canada. 
L'analyse ciblée menée par l'ACIA en 2018 sur 240 échantillons collectés partout au Canada a révélé que 78% d'entre eux étaient du miel authentique, dont la totalité du miel qui était d'origine canadienne. 
Le reste des échantillons analysés contenait des sucres ajoutés. Ces résultats ne sont pas nécessairement représentatifs de l'ampleur de la falsification du miel dans l'ensemble du marché, puisque l'échantillonnage effectué ciblait les secteurs à risque (notamment les établissements présentant des antécédents de non-conformité, des lacunes de contrôles préventifs ou des structures commerciales inhabituelles). 
L'analyse de l'authenticité du miel contribue à protéger les consommateurs des représentations trompeuses et à instaurer des conditions de marché équitables pour tous. L'ACIA procède régulièrement à des analyses de miel afin de détecter la présence de canne à sucre et de sirop de maïs dans le miel, cependant dans le cadre de la présente enquête, elle a également recherché la présence de sirop de riz et de sirop de sucre de betterave au moyen d'une nouvelle méthode analytique scientifique. 
Pour ce qui est des cas de miel falsifié qui ont été trouvés, l'ACIA a pris les mesures nécessaires pour décourager toute récidive à l'avenir. Elle a d'ailleurs publié sur son site Web un rapport qui résume la stratégie de surveillance menée, les résultats d'analyse obtenus et les mesures d'application de la loi qu'elle a prises. 
Grâce aux données générées par la stratégie de surveillance, l'ACIA pourra définir plus précisément ses activités de conformité et d'application de la loi. De plus, le financement annoncé dans le Budget de 2019 renforcera la capacité de l'ACIA à mener à bien ce travail important. 
Dans le Budget de 2019, le gouvernement du Canada a annoncé la mise en place d'une politique alimentaire pour le Canada et prévoit accorder à l'ACIA 24,4 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2019-2020 ainsi qu'un montant récurrent de 5,2 millions de dollars par année pour combattre la fraude alimentaire – l'étiquetage trompeur et les fausses déclarations concernant les produits alimentaires – afin de protéger les consommateurs contre les tromperies et les entreprises contre la concurrence déloyale.
Complément du 12 juillet 2019La DGCCRF annonce le 11 juillet 2019 un « projet de décret visant à renforcer l’information des consommateurs sur l’origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France ».

Dans le texte, on découvre qu’il y a peut-être eu dans le cadre de la fraude alimentaire « plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine », filière fort heureusement démantelée …
Au cours des deux dernières années les services de la DGCCRF ont été particulièrement mobilisés sur ce sujet : 317 établissements ont été contrôlés et 262 produits analysés dans ses laboratoires. 32% des établissements contrôlés présentaient des anomalies et 43% des prélèvements sont revenus non conformes. Si presque 70% des contrôles d’établissements n’ont pas mis en évidence de manquement et que la première cause de non-­conformité concernait des défauts d’étiquetage, des manquements graves tels que des défauts de composition, de qualité ou d’adultération ont été mis en évidence. Les contrôles ont ainsi donné suite à 23 procès­-verbaux transmis à la Justice, à 41 injonctions et à l’envoi de 108 avertissements. Une tromperie en bande organisée ayant conduit à la « francisation » de plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine et d’Espagne a notamment été démantelée.