Dans
un
précédent
article du 21 juillet 2021, le blog vous avait parlé de «
Nom
de code OPSON X: Des aliments et boissons illicites d'une valeur de
53 millions d'euros saisis dans le cadre d'une opération mondiale,
soit prlus de 15 000 tonnes de produits illégaux».
Voici
désormais que «230 passeports de chevaux passés au crible par
l’AFSCA dans le cadre de l’opération européenne OPSON X»,
selon un communiqué
du 9 août 2021.
Il
est indiqué que «La Belgique se place à la tête de la lutte
contre la vente de viande chevaline produite illégalement.»
La
10e édition de l’opération OPSON visait cette année le trafic de
boissons alcoolisées, la contrefaçon de miels et les fraudes au
niveau de la viande de cheval.
La
Belgique, via l’AFSCA, a spécifiquement apporté son expertise
dans la lutte contre les fraudes dans la filière des chevaux
introduits illégalement dans la chaîne alimentaire : 21 opérations
de contrôles ont été menées en Belgique, dont cinq dans des
abattoirs.
Du
miel a également fait l’objet de contrôles par l’AFSCA à
l’occasion de cette opération européenne.
Entre
les mois de décembre 2020 et juin 2021, les services de lutte contre
la fraude alimentaire de 52 pays, EUROPOL et INTERPOL, ont unis leurs
expertises dans le cadre de l’opération OPSON X, dont l’objectif
est de lutter contre la mise sur le marché de denrées alimentaires
et de boissons contrefaites et non conformes et, bien entendu, de
démanteler les groupes criminels organisés qui en seraient à
l’origine.
Comme
chaque année, l’AFSCA a participé à cette action d’envergure,
via son Unité Nationale d’Enquête (UNE), spécialisée dans la
lutte contre la fraude. La Belgique faisait partie d'un projet
spécifique lancé par Europol pour soutenir les autorités
nationales dans la lutte contre la vente de viande chevaline produite
illégalement.
Etant
donné son expertise avancée dans le domaine, l’AFSCA a été
chargée responsable du volet «viande chevaline» dans le cadre de
cette action européenne. Ce projet était mené par la Belgique, les
Pays-Bas et l’Irlande, et soutenu par la DG Santé de la Commission
européenne.
Fraudes
dans la filière de la viande chevaline : plusieurs associations
criminelles démantelées en Europe
Les
opérations de contrôle de l’ensemble des pays ont permis
d’identifier plusieurs associations criminelles et des dossiers
judiciaires ont été ouverts dans plusieurs pays européens. Les
inspections des chevaux d'abattage dans plusieurs pays ont montré
qu'environ 20 % des passeports étrangers utilisés pour ces chevaux
présentaient des signes de falsification. Une falsification de
passeport ne signifie pas obligatoirement un risque pour le
consommateur; il peut s’agir plus simplement d’une
non-conformité. Lorsqu’un danger est identifié, les animaux
vivants et des carcasses de chevaux concernés sont saisis, ce qui a
été le cas dans quelques abattoirs européens.
Résultats
pour la Belgique
Les
enquêtes menées sur divers miels vendus en Belgique ont donné les
résultats suivants:
- 100%
de conformité au niveau de la traçabilité des miels contrôlés
- 1
échantillon analysé a mis en évidence la présence de sucres ou de
sirops ajoutés.
- 1
échantillon analysé a mis une évidence la présence de pollen
atypique pour la région de production.
Ces
2 produits ont été écartés de la vente.
Globalement,
les enquêtes menées en Belgique au niveau de la filière équine
ont abouti aux résultats suivants :
- 21
opérations de contrôle ciblé, dont cinq dans des abattoirs
- 230
passeports de chevaux passés au crible
- 35
passeports falsifiés ont été mis au jour, dont 7 qui concernent de
fausses identités
- 11
saisies sanitaires ont été effectuées
Suite
à ces contrôles, 6 dossiers d’enquête approfondie ont été
ouverts par l’AFSCA et 11 saisies sanitaires effectuées. Un camion
utilisé illégalement par un trafiquant d’équidé a été saisi.
Résidus
de médicaments : défaut de traçabilité
Lors
de cette opération, l’AFSCA a réalisé des prélèvements sur les
équidés éligibles à l’abattage, en vue de recherche de résidus
de médications. Cette opération a mis en évidence un défaut de
traçabilité des médicaments dans les cas analysés.
Dans
le cadre de cette enquête, plus de 50 % des équidés emmenés à
l’abattoir n’étaient pas accompagnés des informations relatives
aux traitements médicamenteux qu’ils avaient reçu avant abattage.
Les analyses ont mis en évidence des traces de molécules autorisées
mais ne peuvant être administrées aux chevaux que sous certaines
conditions comme par exemple le diclofenac ou le Thiabendazol et ce,
chez plus de 15% des équidés abattus. Aucune viande non conforme
n'a intégré la chaîne alimentaire.
Ces
résultats concernent des équidés de toutes nationalités.
Des
contrôles systématiques également effectués en Belgique en dehors
des actions spéciales
Au-delà
de cette opération d’envergure, l’AFSCA réalise une
surveillance quotidienne, notamment sur la viande équine. Comme
chaque animal ongulé qui va entrer dans la chaine alimentaire, tous
les chevaux doivent être soumis à une expertise avant et après
l’abattage. En 2020, 3.811 carcasses d’équidés ont été
expertisées au niveau des abattoirs belges. 59 carcasses (1,55%) ont
été saisies et exclues de la chaîne alimentaire.