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mercredi 24 juillet 2019

Quand les néoruraux ne supportent pas les bienfaits de la campagne, est-ce de l'agribashing?


La France Agricole m'a mis sur la voie, en « Dordogne - Ils veulent éliminer les cigales qui font trop de bruit »

Après le chant du coq et le coassement des grenouilles, voici le chant des cigales qui dérange des particuliers installés en Dordogne. Ils ont demandé à éliminer ces insectes.

Pour les cigales, vous lirez cela dans le détail dans un article de France bleu Périgord, c'est édifiant de bêtise !

Mais, il parait qu'il y aurait aussi des mouches et des cloches ainsi que le meuglement des vaches et le bruit des tracteurs, les bouses de vaches, … sans oublier des déjections d'abeilles !

Voir à ce sujet la réaction du maire face à cette demande plus qu'originale sur sa page Facebook

Les néoruraux sont les citadins ayant décidé de partir s'installer en zone rurale, mais qui, dans une petite minorité, ne supporte pas les bienfaits de la campagne …

Pour ma part, je crois que ces demandes inconsidérées sont assez proches de l'agribashing qui fleurit hélas dans notre pays ...


Complément du 25 juillet 2019. On lira avec un grand intérêt l’article de seppi sur « Les paysans, une cible trop facile » dans La Liberté (journal romand).

Complément du 28 août 2019. On savait que passées les bornes, il n'y a plus de limites, on lira cet article de seppi, Agris = nazis... l'agribashing, ça suffit !

mardi 13 avril 2021

Des nouvelles de l’agribashing par temps de gel et de covid

«Des nouvelles de l’agribashing par temps de gel et de covid», source 'Nouvelles fraîches' de l'excellent blog-notes d'Olivier Masbou.

«Un agriculteur dénoncé par un voisin… alors qu’il protégeait son verger du gel !» peut-on lire dans la presse régionale (LDPM du 27 mars). Un arboriculteur de Moissac (Tarn-et-Garonne) «s’est vu reprocher un «tapage nocturne» alors qu’il travaillait dans ses vergers pour lutter contre le gel, en allumant 1 000 bougies de paraffine, dans la nuit du 23 au 24 mars 2021. Un voisin n’ayant pas supporté le bruit du tracteur et du propulseur d’air utilisé entre 5 h et 7 h 30, a averti la police municipale». Les agents lui auraient alors dit «qu’il n’avait pas le droit du faire du bruit à cette heure-là et qu’il lui fallait une dérogation». L’article ne précise pas si la question de la légalité d’allumer des bougies pendant un couvre-feu a été posée.

Comme le rapporte un commentaire,

Même pas le courage de se lever pour aller parler avec l’agriculteur qui lui aurait sûrement expliqué l'importance de ce qu'il était en train de faire pour sauver sa récolte ...

On tombe en plein sur la définition du mot délation, dénonciation inspirée par des motifs méprisables. 

ComplémentParu dans Figaro Vox du 13 avril 2021, «Quand l’agriculteur reprendra-t-il sa place dans ton cœur, citoyen?» Article disponible en intégralité.

Dans le cadre de la nouvelle politique agricole commune, les éleveurs français risquent de voir leurs revenus diminuer et le prix de leurs engrais azotés augmenter dans le cadre de la loi climat. L’agricultrice Anne-Cécile Suzanne, appelle d’urgence à une prise de conscience citoyenne. (...)

Cette tribune se veut donc un appel. Un appel d’urgence à retomber sur terre, là où la vie se fait, se défait et surtout se construit. Aujourd’hui, les agriculteurs de France ont besoin de toi, citoyen.

Mise à jour du 20 avril 2021. Lu dans le blog-notes d'Olivier Masbou du 19 avril 2021, Des nouvelles de l’agribashing (suite) :

Selon un de nos lecteurs, à l’occasion d’une réunion préfectorale qui s’est tenue, suite au gel le 12 avril dans le Tarn-et-Garonne, le producteur de Moissac dénoncé pour tapage une nuit de gel aurait été depuis victime de dégradations sur son matériel. Le festival nauséabond continu.

samedi 7 décembre 2019

De la lutte contre les associations activistes anti-viande


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Avec trente députés de son groupe, Marc Le Fur (LR), élu des Côtes-d'Armor, a déposé le 4 décembre 2019, une proposition de loi visant à exclure du bénéfice de la réduction d'impôt, les dons effectués à certaines associations anti-viande.
Proposition de Loi visant à exclure du bénéfice de la réduction d’impôt de l’article 200 du code général des impôts les dons effectués à des associations dont les membres ont été reconnus coupables d’actes d’intrusion ou de violence vis-à-vis des professionnels de l’agriculture,
Exposé des motifs
Depuis plusieurs mois, les professionnels de l’agriculture ne cessent d’alerter les pouvoirs publics et les parlementaires sur la recrudescence d’actes de malveillance envers les agriculteurs de la part d’associations activistes. Ce développement de l’agribashing et de ses dérives n’est d’ailleurs pas nié par les pouvoir publics puisqu’à la suite l’agression physique d’un agriculteur en train de traiter ses cultures en mars 2019 dans l’Ain, le Ministre de l’agriculture « inquiet » des agressions qui se multiplient à l’encontre des agriculteurs a annoncé au mois d’avril 2019 le lancement d’un observatoire contre l’agribashing, testé dans un premier temps dans la Drôme.
Par ailleurs, depuis plusieurs mois des actions chocs d’une grande violence de la part des mouvements activistes antispécistes, qui témoignent d’une forme de radicalité inquiétante se sont multipliées vis-à-vis des professionnels de la viande (éleveurs, abatteurs, professionnels de l’agroalimentaire, bouchers-charcutiers. Or ces associations sont financées par des dons et bénéficient par conséquent de la réduction d’impôt de l’article 220 du code général des impôts.
C’est pourquoi, la présente proposition de loi vise à exclure du bénéfice de la réduction d’impôt de l’article 200 du code général des impôts les dons effectués à des associations dont des membres ont été reconnus coupables d’actes d’intrusion et/ou de violence vis à vis des professionnels ou d’incitation à de tels actes.
Le b du 1 de l’article 200 du code général des impôts est complété par une phrase ainsi rédigée : « Le bénéfice de la réduction d’impôts au titre du présent b est exclu pour les dons effectués à des associations dont des membres ont été reconnus coupables d’actes d’intrusion sur les propriétés privées agricoles ou d’actes de violence vis-à-vis de professionnels agricoles ou d’incitations à de tels actes. »

Complément du 14 décembre 2019. On lira cet article de Gil Rivière-Wekstein sur son blog, 

L’agribashing dans le viseur de Didier Guillaume.

mercredi 15 avril 2020

Pendant l'épidémie de COVID-10, attention, ils préparent l’agribashing!


Vous avez aimé, « Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, les marchands de peurs reviennent ! » et « Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, l'agribashing revient ! », vous aimerez aussi,

« Attention, ils préparent l’agribashing de l’après crise ! » (Par Jean-Paul Pelras)

Il s’agit d’un éditorial de Jean-Paul Pelras de l’Agri du 14 avril 2020 que je reproduis bien volontiers ...

Changer le monde ! Peut être, mais pas forcément en jetant le bébé avec l’eau du bain. Car c’est, d’une certaine façon ce que préconisent 18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales dans un texte intitulé «  Plus jamais ça, préparons le jour d’après » Selon ces signataires parmi lesquels Aurélie Trouvé pour Attac, Philippe Martinez pour la CGT, Cécile Duflot pour Oxfam, Nicolas Girod pour la Confédération paysanne, Jean François Julliard pour Greenpeace : « la crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales »

Le néolibéralisme : un pécher, dont « les impurs » sont coutumiers et contre lequel « les purs » luttent sans relâche pour alimenter le fonds de commerce des grandes pensées. Avec, tant qu’a faire, une grosse louche d’écologie omniprésente dans la quasi-totalité des tribunes qui circulent ces temps ci. « La crise sanitaire impose l’urgence de la transition écologique »déclare dans Libé un autre collectif où nous retrouvons Benoît Biteau, paysan bio et député européen, mais également les indispensables François Dufour, José Bové et Brigitte Allain estampillés « paysans bio, ancien députés européens ». Comme dans ce domaine nous n’en sommes plus à une expertise prés, en attendant l’intervention plus que probable de Cohn Bendit, ces incontournables du débat public se sont penchés sur la question de la santé  : « La vulnérabilité au Covid-19 est en effet accrue par les cancers, maladies respiratoires ou encore cardio-vasculaires, liés en partie à la pollution atmosphérique par les pesticides, par les particules fines d’origine agricole et par la malbouffe… » Et ces paysans politiciens de préconiser un modèle agricole allant sans surprise de la vente directe, sans doute très efficace actuellement intra-muros dans les grandes villes …, à la permaculture avec laquelle nous pourrons, à n’en point douter, nourrir sans problème 7 milliards d’individus d’ici quelques années…

Sans vergogne, ni scrupules …

Toujours dans Libé, d’autres écologues lancent leur cri d’alarme « Rompons avec le déni de crise écologique », tandis que Yannick Jadot déclare dans Boursorama que la FNSEA est « en train de sacrifier toutes les mesures de protection des habitations avec les épandages » Un sujet évoqué par de nombreux médias du Parisien à Médiapart qui écrit : « À Listrac-Médoc, (…) des tracteurs munis d’une rangée de buses ont parcouru plusieurs parcelles, les pulvérisant de produits de synthèse. (…) Problème : ils s’attaquent aussi aux voies respiratoires des populations locales, en pleine épidémie de coronavirus. »

Résultat des courses, celles et ceux qui pensaient que la pandémie et le rôle joué par l’agriculture en ces temps de crise allaient calmer les ardeurs de l’agribasching et des détracteurs de l’agriculture conventionnelle, peuvent sans délai remiser leurs illusions. Car, bien au contraire, ceux qui savent forcement ce qui est bien pour nous, utilisent la situation actuelle pour établir, sans vergogne ni scrupules, un parallèle entre Covid et pratiques agricoles. En embuscade, ils affûtent leurs arguments, activent leurs lobbies, consultent les dirigeants qui, empêtrés dans une gestion de crise empirique auront bien besoin d’ici quelques semaines ou quelques mois de l’appui des environnementalistes pour essayer de revenir vers un quota à peu prés acceptable de soutiens et de voix.

L’alliance des altermondialistes, des anti libéraux et des écologistes pourfendeurs du productivisme agricole va incontestablement influencer le débat du « jour d’après ». Et ce, dans un contexte où nous n’aurons besoin ni de décroissance, ni de dogmes visant à freiner la relance économique. Ce qui susciterait des pertes d’emplois et provoquerait des mouvements sociaux motivés, non plus par des idéaux, mais par des besoins vitaux. Car il faut, même si certains considèrent qu’il s’agit d’un gros mot, « produire » pour gagner sa vie, éduquer ses enfants, s’abriter, se vêtir, se nourrir, se soigner. Ici, sur cette planète où, mis à part quelques enfants gâtés, la plupart n’auront ni les moyens de tout arrêter, ni le temps de culpabiliser.

NB : L'image est de mon fait -aa.

dimanche 10 mars 2019

Stop à l'agribashing et soutien plein et entier à nos agriculteurs


Après un article, Message d'un agriculteur, « Respectez-nous », c'est une goutte d'eau mais voici Stop à l'agri-bashing et soutien plein et entier à nos agriculteurs.

L'Ain agricole du 5 mars 2019 a le premier fournit l'information, « Un céréalier molesté parce qu'il épandait dans son champ. Un « riverain » de la parcelle lui aurait infligé une dizaine de coups de poings. ».
Dimanche 3 mars, dans l’après-midi, un céréalier qui profitait de conditions météorologiques favorables pour épandre un désherbant sélectif sur une parcelle d'orge qu’il exploite à Loyettes a été sauvagement agressé par un riverain. « Aussitôt que je suis arrivé avec le tracteur, il a commencé à me filmer », raconte l’agriculteur. Arrivé au bout du champ, il est interpellé par un individu. Un riverain, avec lequel il avait déjà eu une altercation pour des raisons semblables à l’automne dernier. Sauf que cette fois, les choses ne se sont pas bornées à des paroles. « Il m’interrogeait, voulait que je lui donne mon adresse... Tout d’un coup, il a monté le marchepied du tracteur et m’a donné une dizaine de coups de poings. J’étais coincé dans la cabine et ne pouvait pas bouger », témoigne, encore sous le choc, notre interlocuteur.

La nouvelle a scandalisé ses collègues, qui ont fait connaître cette agression ce mardi, lors de l'installation de la chambre d'agriculture de l'Ain.

On lira aussi l'article « Un céréalier de l’Ain agressé alors qu’il épandait un désherbant »paru dans Agri-mutuel qui fournit plus des informations complémentaires.

L'article traite aussi, et ce n'est pas un hasard dans le contexte de cette agression, « Du terrorisme alimentaire » :
Depuis plusieurs mois, ce climat de tension entretenu par les nombreuses paroles et informations erronées ou trompeuses relevant de l’agribashing voire du terrorisme alimentaire, s’accentue. 
S’il était confirmé que l’opération de traitement phytosanitaire par l’agriculteur était bien le motif de son agression, cet acte constituerait indéniablement un pas de plus vers la violence, confirmé d’ores-et-déjà par la multiplication des attaques verbales à l’encontre d’agriculteurs. 
Des agriculteurs et des représentants syndicaux agricoles, dont la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, ont été, ces derniers mois, victimes de menaces de mort. 
Outre les critiques à l’égard de l’usage de produits phytosanitaires, l’antispécisme conduit aussi à la violence. L’incendie criminel d’un abattoir de l’Ain fin septembre 2018 avait été revendiqué sur un site alternatif par un mouvement antispéciste, dont les auteurs avaient indiqué vouloir « replacer l’antispécisme dans une optique de conflictualité permanente ».

Je profite de ces informations pour signaler la parution d'un article le 6 mars 2019 de Stop intox, le correcteur d'infos, « Mauvais procès de l’agriculture française : il est temps de retirer ses œillères !
Les faits. Le Salon International de l’Agriculture est toujours un bon cru avec ses quelque 634 000 visiteurs soit 1% de la population française. Cette édition a été marquée par la volonté du monde agricole d’expliquer et de valoriser ses métiers ; bref, de faire œuvre de pédagogie contre un « agri-bashing » coriace. On voit en effet souvent fleurir les mêmes a priori sur l’agriculture française, notamment sur son « industrialisation » et son « intensification ». Un discours idéologique tenace repris dans l’opinion publique. Il s’agit pourtant d’une lecture myope de la situation française agricole actuelle, qui mériterait une remise en contexte et une mise en perspective par rapport à nos voisins européens.

Autre article très parlant paru dans Le Figaro.fr du 22 février 2019, « On glorifie les paysans pendant le Salon de l'agriculture pour les oublier le reste de l'année » :
Alors que s'ouvre le Salon de l'agriculture ce samedi 23 février à Paris, la journaliste Isabelle Saporta dénonce l'hypocrisie politique qui consiste, selon elle, à regarder avec commisération le monde agricole pendant une semaine sans s'attaquer au système qui le meurtrit le reste de l'année. 
Isabelle Saporta est journaliste, spécialiste de l'agriculture et de l'environnement. Auteur du Livre noir de l'agriculture (Fayard, 2011), elle publiait il y a deux ans Du courage! (Fayard, 2017), dans lequel elle dénonce la lâcheté des hommes politiques face à la mort des agriculteurs.


Complément. On lira cet article de seppi « Agressions d'agriculteurs : un sujet délicat, un ministre absent ».

Complément du 25 juillet 2019. On lira avec un grand intérêt l’article de seppi sur « Les paysans, une cible trop facile » dans La Liberté (journal romand).


Complément du 28 août 2019. On savait que passées les bornes, il n'y a plus de limites, on lira cet article de seppi, Agris = nazis... l'agribashing, ça suffit !

dimanche 6 décembre 2020

L'Ontario adopte une nouvelle loi qui protège les agriculteurs, le secteur agroalimentaire et les conducteurs de camions de transport d'animaux d'élevage contre les effets des entrées sans autorisation

On apprend par ce communiqué du 4 décembre 2020 que « 
L'Ontario adopte une nouvelle loi pour protéger le public et l'approvisionnement alimentaire ».
La nouvelle loi protège les agriculteurs, le secteur agroalimentaire et les conducteurs de camions de transport d'animaux d'élevage contre les effets des entrées sans autorisation.
Ce qui est bien triste, c'est qu'en France, on protège ceux qui font ce genre d'actions que l'on résume sous le terme agribashing, et, suivez mon regard avec cette bien triste histoire narrée par Madame Géraldine Woessner dans un élevage porcins en France avec des conséquences internationales …  sans oublier plein d'autres ... ici et ici.
Le gouvernement de l'Ontario entend promulguer la Loi de 2020 sur la protection contre l'entrée sans autorisation et sur la protection de la salubrité des aliments, une mesure qui met la sécurité de notre approvisionnement alimentaire au premier plan. La nouvelle loi reconnaît les risques particuliers que peuvent causer les personnes qui entrent sans autorisation dans des exploitations agricoles et des établissements de transformation agroalimentaire, ou qui entravent le transport d'animaux d'élevage.
« Nous concrétisons l'un des aspects importants de l'engagement que notre gouvernement a pris de protéger la santé et la sécurité de notre approvisionnement alimentaire, du secteur agroalimentaire et de nos animaux d'élevage », a déclaré le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales, M. Ernie Hardeman. Trop d'agriculteurs m'ont dit qu'ils ne se sentaient plus en sécurité chez eux, a précisé le ministre. Grâce à cette loi, nous ajoutons de nouvelles protections rigoureuses pour eux et leur famille, et pour notre chaîne d'approvisionnement alimentaire. »
La nouvelle loi renforce la protection de l'approvisionnement alimentaire, des agriculteurs, des entreprises agroalimentaires et des animaux d'élevage de l'Ontario contre les activités liées aux entrées sans autorisation, ce qu'elle fait tout en maintenant le droit de participer à des manifestations légales dans des lieux publics, à condition que ces manifestations ne risquent pas de causer des dommages ou de nuire à autrui, et qu'elles se déroulent de manière sécuritaire.
« Nous avons reçu un vaste et puissant soutien du secteur et des municipalités pour cette nouvelle loi, y compris des commentaires importants sur le règlement ministériel requis pour rendre la loi exécutoire », a ajouté le ministre Hardeman.
« La promulgation de la Loi de 2020 sur la protection contre l'entrée sans autorisation et sur la protection de la salubrité des aliments est une excellente nouvelle pour le système agroalimentaire de l'Ontario », a déclaré la présidente de la Fédération de l'agriculture de l'Ontario, Mme Peggy Brekveld. « Il est essentiel de pouvoir maintenir une chaîne d'approvisionnement alimentaire stable, sûre et durable, tout en protégeant les gens qui nous nourrissent. La loi fait un travail louable pour protéger les personnes, les animaux et l'ensemble de la chaîne de valeur alimentaire contre les risques liés aux entrées sans autorisation, tout en maintenant le droit de manifester de manière légale et pacifique. »
« L'entrée en vigueur de ces règlements est un événement marquant, qui contribuera à protéger notre approvisionnement alimentaire, tout en donnant aux producteurs laitiers la tranquillité d'esprit que leur ferme, leur famille, leurs animaux et leur personnel sont protégés », a déclaré le président de l'organisme Dairy Farmers of Ontario, M. Murray Sherk. « Nous sommes reconnaissants au gouvernement d'avoir pris cette mesure judicieuse et remercions le ministre et son équipe pour leur consultation et leur soutien continus. »
« Les membres de l'Ontario Livestock Transporters' Alliance (OLTA) sont très heureux que le gouvernement de l'Ontario ait l'intention de promulguer la Loi de 2020 sur la protection contre l'entrée sans autorisation et sur la protection de la salubrité des aliments », a déclaré la directrice générale de l'OLTA, Mme Susan Fitzgerald. « Il s'agit d'un texte de loi très important, car il contribuera à protéger les personnes qui travaillent dans l'agriculture contre le harcèlement, les entrées sans autorisation et d'autres activités illégales. Pour les membres de l'OLTA en particulier, nous pensons que cette loi contribuera à garantir la sécurité des personnes et le bien-être des animaux lors du chargement, du transport et du déchargement d'animaux. »
La nouvelle loi contribuera à protéger notre approvisionnement alimentaire et à dissuader des gens d'entrer sans autorisation dans des exploitations agricoles. Elle le fera des façons suivantes :
  • Hausser les amendes. Une première infraction serait punie d'une amende maximale de 15 000 $ et toute infraction subséquente serait punie d'une amende maximale de 25 000 $. Par comparaison, l'amende maximale que prévoit la Loi sur l'entrée sans autorisation est fixée à 10 000 $.
  • Établir des facteurs aggravants qui habiliteraient les tribunaux à les prendre en compte pour déterminer s'ils justifieraient l'imposition d'une amende plus élevée.
  • Habiliter les tribunaux à ordonner un dédommagement dans certaines circonstances prévues par la loi, notamment lorsqu'un agriculteur a subi un préjudice dû à un vol ou à des dommages causés à ses animaux d'élevage
  • Protéger davantage les agriculteurs contre des actions civiles intentées par des personnes qui ont été blessées dans une exploitation agricole lorsqu'elles s'y étaient introduites sans autorisation ou lorsqu'elles avaient enfreint la loi, à condition que ces personnes n'aient pas été blessées directement par un agriculteur.
  • Annuler les autorisations d'entrer dans une exploitation agricole lorsque ces autorisations ont été données sous la contrainte ou de fausses déclarations.
Les protections prévues par la nouvelle loi contribueront à améliorer les conditions de travail des agriculteurs, des familles d'agriculteurs et du personnel du secteur agroalimentaire. Elles permettront en outre aux entreprises agroalimentaires de se concentrer sur des aspects importants de leurs activités, notamment la production de produits d'alimentation sûrs et de qualité supérieure pour les familles ontariennes.
Il faut que les choses soient dites, il faut aussi que les juges appliquent la loi et halte à l'agribashing !

En France, on a créé ici et là des observatoires départementaux de l'agribashing et la cellule DEMETER, pour le suivi des atteintes au monde agricole, mais concrètement, sur les actions citées en début d'article, qu'a-t-on fait?

Moi qui croyait que Démeter était la déesse de l'agriculture et des moissons ...

mercredi 1 avril 2020

Pendant l'épidémie de COVID-19, au secours, l'agribashing revient !


Dans un tweet du 31 mars, Gil Rivière-Wekstein d'agriculture & environnement avait donné le ton à propos d’un pic de pollution,
Pic de pollution : pour avoir 0 pollution agricole, la meilleure solution c’est... 0 production agricole, car toute les formes d'agriculture ont besoin d'engrais, y compris la #bio. Alors pourquoi cet acharnement sur l'agriculture ? Stop à l' #agribashing.
Mais voici l’éditorial de Jean-Paul Pelras dans l’Agri du 31 mars 2020, « Des paysans ou des « coquelicots » : il faudra choisir ! ». C’est à lire sans modération ...
Demain, autrement dit quand le ciel se sera éclairci, quand nous aurons retrouvé le chemin des plages et celui des restaurants, quand les rayons du supermarché seront à nouveau correctement achalandés, les politiques reprendront leurs places sur l’échiquier des conjectures en essayant de nous faire oublier, le plus vite possible, celui des conjonctures. Nous verrons alors revenir, entre autres prophètes, celles et ceux qui, parmi les environnementalistes du moment, ont dû se contenter de gigoter dans leur coin pendant que le monde essayait de se nourrir, sans rien trouver à redire cette fois ci, sur le modèle qui permet de garantir « la quantité ». Un modèle agricole désormais loué par nos dirigeants qui, en appellent à la solidarité, se transforment en recruteurs de main d’œuvre et invitent même la grande distribution à privilégier le produit français. Pour résumer la situation, en moins de quinze jours les agriculteurs de notre pays ont, pour certains, obtenu ce qu’ils réclamaient depuis une trentaine d’années.
Mais attention, car la lune de miel pourrait être de courte durée et la lune de fiel de retour avant l’été. En embuscade et confinés derrière des idéaux qui ne font plus recette depuis quelques temps, les écologistes préparent l’offensive. Tel le mouvement dit des « coquelicots » qui milite pour l’interdiction de tous les pesticides. Les « coquelicots » qui viennent de publier un communiqué où, tout en alimentant leur fonds de commerce, ils posent cette question : « les épandages d’engrais et de pesticides, qui redémarrent partout en France, peuvent-ils être une source de pollution de l’air et jouer en ce cas un rôle néfaste dans la propagation du virus ? »

Car ils n’ont plus de pot d’échappement à critiquer…
Nous y voilà, ou plutôt nous y revoilà avec un article paru dans Le Parisien qui enfonce le clou vendredi dernier en évoquant « le retour des activités agricoles émettrices de particules fines ». Ou encore cette « analyse » publiée dans Libé : « La crise du coronavirus est une crise écologique. Destruction de la biodiversité, élevage intensif et explosion des maladies infectieuses : tout est lié. Il faut changer d’urgence de modèle agricole, pour éviter de nouvelles crises sanitaires ». Même combat pour Le Monde, qui revenait en début de semaine sur la publication du collectif « Air-Santé-Climat ». Sans oublier Nicolas Hulot qui, comme témoin d’une apparition divine, déclare sur BFM TV : « La nature nous envoie un message (…) Une sorte d’ultimatum ». Quel crédit faut-il apporter à ces observateurs qui jettent leur dévolu tantôt sur les activités humaines en leur faisant opportunément porter la responsabilité du progrès, tantôt sur les pratiques champêtres car ils n’ont, pour l’instant, plus de pots d’échappements à critiquer ? Et bien, ce sera le crédit que la société voudra bien leur accorder au lendemain de cette pandémie. Va-t-on à nouveau contraindre l’agriculteur avec des dogmes qui limitent son activité, sa compétitivité et sa capacité à maintenir notre indépendance alimentaire ? Ou bien va-t-on revenir vers un peu de bon sens, en exigeant de la part des écologistes, et ce sera certainement très compliqué, qu’ils en fassent preuve à leur tour ? En d’autres termes, entre les paysans et les « coquelicots », il va falloir choisir.
Reste à savoir de quel côté vont se ranger les politiques qui ont, hélas, au moment des suffrages et une fois les crises passées, plus souvent besoin des seconds que des premiers.
Reste à savoir de quel côté vont se ranger les politiques qui ont, hélas, au moment des suffrages et une fois les crises passées, plus souvent besoin des seconds que des premiers.

NB : Tous les liens sont de mon fait. -aa

Ce samedi 28 mars, en pleine période de confinement, alors que la pollution a drastiquement baissé depuis deux semaines dans le monde, un pic modéré de pollution aux particules fines PM10* a curieusement été observé dans le nord de la France.
L’agriculture, secteur qui semble le moins touché par la crise du coronavirus, a souvent été pointée du doigt. Mais est-ce vraiment à juste titre ? N’avons-nous pas affaire à une situation plus complexe ? Nous allons voir que si…

*Les PM 10 sont des particules en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, d'où leur nom particulate matter 10 en anglais ou PM 10.

Complément.


Alors que notre agriculture est mise à mal en cette crise de coronavirus, il faut déjà préparer son redressement. La France, pleine de ressources, doit impérativement maintenir une stratégie de souveraineté alimentaire. Mais pour cela il faut avant tout alléger nos agriculteurs d’un maximum de contraintes logistiques (manque de main d’œuvre, de transports, de produits de traitement) et normatives (durée hebdomadaire de temps de travail, contrats multi-travailleurs). Un mot d’ordre : en temps de guerre, il faut privilégier l’urgence.


Dans ce contexte, on lira « Agriculture : gagner la guerre de l'arrière », article de Pascal Perri paru dans Les Echos.
La pandémie de Covid-19 montre à quel point la souveraineté alimentaire de la France est stratégique. Notre pays doit alors renoncer de manière temporaire à ses contraintes normatives parfois excessives du « temps de paix » si elle entend gagner cette guerre de l'arrière contre le coronavirus, écrit Pascal Perri.

Complément du 4 avril 2020. On lira l'article très détaillé de seppi, Covid-19, particules fines, agriculture... et manipulation.

Complément du 4 avril 2020. Le blog Alerte Environnement rapporte cette image ci-dessous que je partage sans modération ...

La première étape consiste à réaliser qu’au-delà du phénomène d’agribashing, désormais reconnu de façon presque unanime, l’agriculture subit une véritable guerre de sape, qui vise à détruire notre modèle agricole. Et s’il est indispensable de construire un dialogue avec les consommateurs, il reste tout aussi nécessaire de neutraliser ces attaques répétées.
Ensuite, comme le révèle la crise du coronavirus, qui touche désormais le monde entier, le rôle incontournable de notre production alimentaire doit être pris au sérieux. Le président Emmanuel Macron a eu parfaitement raison de marteler, lors de son discours à la nation du 12 mars, que « déléguer notre alimentation est une folie ! ». L’indépendance de la France et de l’Europe exige que l’agriculture soit à nouveau considérée comme un secteur hautement stratégique, dont l’objectif est de nourrir tous les Français, et tous les Européens. Il s’agit donc, pour l’État comme pour les acteurs du monde agricole, de définir une véritable stratégie pour remettre du dynamisme dans nos filières, et pour laisser s’exprimer leurs potentiels. Dans le but, d’abord, de reconquérir les marchés français abandonnés au profit des importations, faute de compétitivité. Mais aussi pour consolider et promouvoir nos filières qui exportent.