«Des nouvelles de l’agribashing par temps de gel et de covid», source 'Nouvelles fraîches' de l'excellent blog-notes d'Olivier Masbou.
«Un agriculteur dénoncé par un voisin… alors qu’il protégeait son verger du gel !» peut-on lire dans la presse régionale (LDPM du 27 mars). Un arboriculteur de Moissac (Tarn-et-Garonne) «s’est vu reprocher un «tapage nocturne» alors qu’il travaillait dans ses vergers pour lutter contre le gel, en allumant 1 000 bougies de paraffine, dans la nuit du 23 au 24 mars 2021. Un voisin n’ayant pas supporté le bruit du tracteur et du propulseur d’air utilisé entre 5 h et 7 h 30, a averti la police municipale». Les agents lui auraient alors dit «qu’il n’avait pas le droit du faire du bruit à cette heure-là et qu’il lui fallait une dérogation». L’article ne précise pas si la question de la légalité d’allumer des bougies pendant un couvre-feu a été posée.
Comme le rapporte un commentaire,
Même pas le courage de se lever pour aller parler avec l’agriculteur qui lui aurait sûrement expliqué l'importance de ce qu'il était en train de faire pour sauver sa récolte ...
On tombe en plein sur la définition du mot délation, dénonciation inspirée par des motifs méprisables.
Complément. Paru dans Figaro Vox du 13 avril 2021, «Quand l’agriculteur reprendra-t-il sa place dans ton cœur, citoyen?» Article disponible en intégralité.
Dans le cadre de la nouvelle politique agricole commune, les éleveurs français risquent de voir leurs revenus diminuer et le prix de leurs engrais azotés augmenter dans le cadre de la loi climat. L’agricultrice Anne-Cécile Suzanne, appelle d’urgence à une prise de conscience citoyenne. (...)
Cette tribune se veut donc un appel. Un appel d’urgence à retomber sur terre, là où la vie se fait, se défait et surtout se construit. Aujourd’hui, les agriculteurs de France ont besoin de toi, citoyen.
Mise à jour du 20 avril 2021. Lu dans le blog-notes d'Olivier Masbou du 19 avril 2021, Des nouvelles de l’agribashing (suite) :
Selon un de nos lecteurs, à l’occasion d’une réunion préfectorale qui s’est tenue, suite au gel le 12 avril dans le Tarn-et-Garonne, le producteur de Moissac dénoncé pour tapage une nuit de gel aurait été depuis victime de dégradations sur son matériel. Le festival nauséabond continu.
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