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samedi 18 novembre 2023

Lorient : Retour sur une intoxication alimentaire massive à la CPAM, l’hypothèse norovirus est avancée

Heureusement que O.-F. est là ! Grâce au journal, cette intoxication alimentaire collective n’est pas oubliée ...

«Morbihan. Un mois après l’intoxication alimentaire massive à la CPAM, une origine toujours floue».

Après avoir consommé le même repas, le 17 octobre 2023, 370 agents de la CPAM du Morbihan ont été victimes d’une vaste intoxication alimentaire collective. Un mois plus tard, l’Agence régionale de santé retient l’hypothèse d’une contamination virale des plats, sans vraiment apporter d’explications.

Les faits

Le 17 octobre 2023, environ 500 agents de la CPAM étaient réunis, à Lorient (Morbihan), à l’occasion de leur assemblée générale. Et, dans les heures et jours qui ont suivi, quelque 230 agents étaient victimes de symptômes gastro-intestinaux. Au final, selon nos informations, ce sont plus de 370 personnes qui ont été malades, dont certaines très sérieusement et durant plusieurs jours. Deux agents avaient dû être hospitalisés.
Très rapidement, la préfecture a confirmé l’hypothèse selon laquelle les agents avaient été victimes d’une Toxi-infection alimentaire collective (Tiac).

Verrine citron ou bouchée champignon bœuf ?

Il a fallu attendre dix jours de plus, le 27 octobre, pour que la direction de la CPAM du Morbihan reconnaisse, à son tour, dans un courriel adressé à l’ensemble de ses collaborateurs, «l’hypothèse de la toxi-infection alimentaire collective via la verrine de tarte citron ou la bouchée champignon crémé et bœuf poêlé», avec une «cause virale (norovirus) semblant la plus probable.»

Pas de germe pathogène

Contactée à de nombreuses reprises, l’Agence régionale de santé a indiqué, jeudi soir, explique que dès le signalement, le 19 octobre, d’une  toxi-infection alimentaire collective, une enquête a été diligentée, en partenariat avec les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP56) et de la cellule régionale de Santé publique France.

«Un questionnaire numérique a été adressé aux participants de l’assemblée générale pour recueillir des éléments permettant de préciser la situation et d’évoquer des hypothèses diagnostiques. Le taux de réponse élevé a permis de retenir l’hypothèse de la Tiac», précise l’ARS. Mais, les analyses alimentaires, réalisées sous l’égide de la DDPP, n’ont pas permis de mettre en évidence un germe pathogène. «Au vu des délais d’incubation, des signes présentés, d’analyse, l’hypothèse d’une Tiac d’origine virale probable a été retenue», a conclu l’ARS, qui n’a pas répondu à nos demandes de précisions.

«L’analyse de nos plats témoins a montré qu’aucun germe n’a été trouvé, souligne, de son côté, le prestataire, qui n’avait jamais connu de tel incident. Le schéma le plus probable est qu’une tierce personne ait contaminé les mets, mais on va continuer de chercher pour savoir ce qu’il s’est passé.»

En clair, les agents ont été intoxiqués à cause de ce qu’ils ont mangé, mais pas par ce qu’ils ont mangé…

Commentaire

Nous avons là une fois de plus le manque de transparence et de communication de l’ARS, c’est désormais un classique qui se renouvelle chaque fois.
L’hypothèse norovirus aurait pû être confirmée par des prélèvements de selles. Ont-ils été réalisés ?
Si l’hypothèse norovirus est confirmé, norovirus est un bel et bien un germe (virus) pathogène ...

dimanche 20 août 2023

Une toxine végétale dans des haricots rouges insuffisamment cuits à l'origine d’une intoxication alimentaire collective en France

En juillet 2020, le blog proposait «Des haricots rouges liés à des cas d'intoxication alimentaire au Danemark». Le BuSCA de l’Anses de juin 2020 en avait aussi parlé. Voici donc maintenant une édition française ...

«Une toxine végétale dans des haricots rouges insuffisamment cuits à l'origine d’une intoxication alimentaire collective en France», source article de Food Safety News paru le 20 août 2023.

Selon une étude, des haricots rouges insuffisamment cuits étaient à l'origine d'une importante éclosion en France causée par des toxines végétales.

Les chercheurs ont dit que les travaux, publiés dans la revue Toxins, «From Foodborne Disease Outbreak (FBDO) to Investigation: The Plant Toxin Trap, Brittany, France, 2018», soulignent la nécessité de développer des méthodes d’essai de routine des toxines végétales dans les aliments. Ils ont ajouté qu'une meilleure connaissance de l'épidémiologie de tels événements contribuera également à améliorer la prévention.

Les éclosions de maladies d'origine alimentaire causées par des phytohémagglutinines (PHA) sont mal documentées, et ce n'est pas un agent typique à rechercher dans les cas d'intoxication alimentaire de type toxine, ont dit les chercheurs.

En juillet 2018, une épidémie de gastro-entérite aiguë s'est déclarée parmi les clients d'un restaurant d'une base militaire en Bretagne, France. Au total, 200 patients ont été signalés sur un potentiel de 1 700.

Apparition rapide de la maladie

Les symptômes étaient principalement des troubles du tube digestif inférieur tels que la diarrhée et des douleurs abdominales et sont apparus rapidement après le déjeuner du 5 juillet, suggérant un processus pathogène de type toxine. Ils sont apparus entre 48 minutes et 23 heures après le repas et ont disparu spontanément en 10 heures.

L'ingestion de quatre à cinq haricots rouges crus ou mal manipulés peut entraîner une maladie avec des symptômes graves liés à la dose ingérée.

Une enquête cas-témoins a été réalisée auprès de 92 cas et 113 témoins. Les cas comprenaient 83 hommes et neuf femmes. Leur âge médian était de 43 ans, le plus jeune ayant 22 ans et le plus âgé 60 ans.

L'analyse statistique a indiqué que le chili con carne servi au déjeuner était la source probable de l’intoxication. Au cours des entretiens, plusieurs patients qui ont mangé le plat ont signalé que certains haricots rouges étaient durs, ce qui impliquait une cuisson insuffisante.

Une épidémie causée par Clostridium perfringens était la première hypothèse. Cependant, la période d'incubation estimée était trop courte et il n'a pas été détecté dans les prélèvements d'aliments.

La phytohémagglutinine, une lectine végétale, a été retrouvée dans le chili con carne à une concentration supérieure à la dose potentiellement toxique. Les haricots rouges crus du chili con carne avaient une forte activité d'hémagglutination. Ils étaient insuffisamment cuits et la phytohémagglutinine n'était pas complètement détruite. Il est probable que l'activité d'hémagglutination des haricots était différente, certaines haricots ayant de faibles niveaux de toxines et d'autres ayant des valeurs plus élevées.

Il n'existe actuellement aucune réglementation permettant à l'industrie alimentaire d'établir des seuils toxiques et le niveau maximal autorisé de PHA dans les produits de haricots.

Toxine végétale non détruite lors de la préparation

L'enquête environnementale a confirmé qu'un processus de cuisson lente à basse température a été appliqué aux haricots crus ajoutés au plat de chili.

Avant la cuisson, les haricots ont été trempés dans l'eau pendant seulement 1,5 heure, puis cuits séparément à une basse température supérieure à 80°C dans un four pendant la nuit. La dernière étape de préparation consistait à mélanger tous les ingrédients cuits séparément sur une plaque chauffante et à les cuire pendant environ 30 minutes. La température exacte n'était pas connue mais a été estimée à moins de 100°C.

Les haricots doivent être bouillis par immersion dans de l'eau bouillante ou cuits à la vapeur à 100°C pendant au moins 30 minutes pour assurer la destruction de la PHA. Avant de faire bouillir, il est recommandé de faire tremper les haricots dans l'eau pendant au moins cinq heures, de préférence 10, et de jeter l'eau.

Après l'alerte, les portions restantes des plats servis dans les cinq jours précédant l'épisode ont été mises de côté, ainsi que les restes des lots d'ingrédients utilisés pour les préparer, dans l'attente des résultats des investigations.

«Alors que les étapes classiques de l'enquête ont été bouclées en une semaine environ, il a fallu au total trois mois pour reconstituer un scénario complet de l'épidémie. Un enjeu majeur était l'identification d'un laboratoire national capable de tester les PHA, ce qui a mis en évidence un important déficit de capacité en France pour la détection des toxines végétales et souligne la nécessité de développer des méthodes pour tester en routine les toxines végétales dans des matrices alimentaires complexes et éventuellement dans des échantillons biologiques. des patients», ont dit les chercheurs.

lundi 21 novembre 2022

Premières attaques de loup en Bretagne. Que fait-on ?

On lira aussi l’article de 2019  de Paul Sugy dans Le Figaro, «Les loups doivent être moins protégés: ils ne sont pas menacés!» 

mercredi 11 mai 2022

Ploërmel: Intoxication alimentaire au lycée La Touche, un élève hospitalisé

«Ploërmel. Intoxication alimentaire au lycée La Touche, un élève hospitalisé», source O.-F. du 11 mai 2022.

Plusieurs lycéens de l’établissement agricole privé La Touche à Ploërmel (Morbihan) ont été vraisemblablement victimes d’une intoxication alimentaire, mardi 10 mai 2022, après une sortie scolaire.

Mardi 10 mai 2022, aux alentours de 22 h, une équipe de pompiers (composée de trois engins et deux ambulances venus de Malestroit et Questembert) est intervenue au lycée agricole privé La Touche à Ploërmel (Morbihan). Une vingtaine de lycéens ont, en effet, été vraisemblablement victimes d’une intoxication alimentaire après une sortie scolaire, souffrant par la suite de vomissements, maux de ventre et de tête. Quarante-deux élèves de deux classes différentes et cinq accompagnateurs y participaient. L’un d’eux, âgé de 17 ans, a été hospitalisé en fin de soirée mais celui-ci est finalement sorti le lendemain matin.

Des analyses à venir
Des analyses devraient permettre d’en identifier la source - potentiellement des sandwichs préparés au sein de la cuisine de l’établissement pour la sortie scolaire - avec certitude dans les jours à venir. En attente d’informations complémentaires, la direction de l’établissement se veut malgré tout rassurante, expliquant que contact a été rapidement pris avec toutes les familles concernées et qu’aucun cas ne s’est aggravé.

Un pronostic, une rupture de la chaîne du froid ?

Mise à jour du 13 mai 2022. On apprend, selon O.-F. du 13 mai 2022, «Lycéens malades à Ploërmel: il ne s’agit pas d’une intoxication alimentaire».
Des élèves du lycée La Touche de Ploërmel (Morbihan) ont présenté des symptômes de vomissements après une sortie scolaire, mercredi 11 mai. L’un d’eux a même été hospitalisé. Après une analyse, le médecin de l’Agence régionale de santé privilégie une gastro-entérite virale.

Commentaire
Débat très franco-français, ce n’est pas une intoxication alimentaire, mais une gastro-entérite virale. Cela étant, les gastro-entérites virales sont consédérées par Santé publique France comme étant des maladies infectieuses d’origine alimentaire. On peut tourner le sujet dans tous les sens ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

samedi 4 décembre 2021

Quatre cas de salmonellose après un repas scolaire en Bretagne

Salmonelle à l'école de Saint-Agathon : quatre enfants hospitalisés. Quatre élèves de l'école de Saint-Agathon ont été hospitalisés suite à des troubles digestifs. Des cas d'intoxication à la salmonelle ont été détectés. Source Actu.fr

Quatre élèves de l’école de Saint-Agathon, près de Guingamp, ont été hospitalisés cette semaine.

En cause, d’importants troubles gastriques. On aurait pu penser à une simple gastro-entérite, mais les analyses réalisées à l’hôpital de Saint-Brieuc montrent bien qu’il s’agit pour ces quatre enfants d’une intoxication à la salmonelle.

Des infections parfois sévères

Cette bactérie provoque des infections qui peuvent être très sévères, notamment pour les enfants et personnes âgées.

A l’école de Saint-Agathon, l’alerte a été lancée dès le jeudi 2 décembre, lorsque plusieurs enfants se sont plaints de maux de ventre, diarrhées et vomissements.

«Dès que nous avons été mis au courant, nous avons pris les mesures nécessaires», explique la maire, Anne-Marie Pasquiet.

Ainsi, l’Agence Régionale de Santé et la Direction départementale de la Protection des populations ont été immédiatement prévenues.

A ce jour, pas d’information de l’ARS Bretagne, mais cela ne saurait tarder ...

Merci à Joe Whitworth de Food Safety News de m’avoir signalé cette information.

Complément de France bleu du 3 décembre 2021,

Des questionnaires envoyés aux familles

«Plusieurs enfants présentent effectivement des symptômes similaires (fièvre, douleurs abdominales…) et d’intensité variable», précise l'Agence régionale de Santé. «Les investigations sont en cours pour préciser les tableaux cliniques, le nombre d’enfants malades et identifier l’origine de cette probable infection alimentaire avec les services de Direction départementale de la protection des populations.»
La contamination vient-elle de la cantine de l'école ? Rien ne permet de l'affirmer pour l'instant, et «toutes les mesures ont été prises afin d'établir l'origine de cette contamination», affirme-t-on à la mairie. Seule certitude: cette intoxication ne vient pas de l'eau.
Les menus des quinze derniers jours, les suivis journaliers des température et de traçabilité des aliments ont été transmis à l'ARS, et des prélèvements alimentaires ont été effectués. Les autorités sanitaires ont aussi envoyé des questionnaires aux famille concernées, pour tenter de comprendre d'où vient la contamination. Les premiers résultats devraient être connus d'ici le milieu de la semaine prochaine.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... 

samedi 11 septembre 2021

Suspicion de cas de grippe humaine par un virus de la grippe A d’origine porcine en Bretagne

«Suspicion de cas de grippe humaine par un virus influenza A(H1N2)v clade 1C.2.4 d’origine porcine en Bretagne», source communiqué de Santé publique de France du 10 septembre 2021.

Suite à la détection d’un cas humain d’infection par un virus influenza d’origine porcine dans les Côtes d’Armor, des investigations sont en cours et une conduite à tenir a été élaborée par Santé publique France afin de détecter tout cas possible d’infection par ce virus et permettre la mise en place de mesures de contrôle appropriées.

Point de situation au 10 septembre 2021

Le 03/09/2021, le Centre National de Référence des virus des infections respiratoires à l’institut Pasteur a confirmé une infection chez un homme résidant dans les Côtes-d’Armor, par un virus influenza A(H1N2)v clade 1C.2.4 d’origine porcine. Il s’agit de la première détection chez l’homme de ce virus en France.

Le patient, a rapporté une exposition à des porcs vivants dans la semaine précédant l’apparition des symptômes. L’état de santé du patient est favorable. Aucune personne symptomatique n’a été détectée à ce jour dans son entourage proche.

Mise à jour du 12 septembre 2021. Un communiqué de l'Anses indique que L’Anses est activement impliquée dans l’investigation de ce cas. Voilà c'est dit !

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 10 septembre 2021, 18 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 13
Listeria monocytogenes4, fromage de tête, salade traiteur, grattons et trois produits au rappel en un seul avis: pain de côte, poitrine roulée et jambons cuits.
Salmonella: 1, bulots cuits

Total de la semaine du 6 au 10 septembre 2021: 46 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 29
Listeria monocytogenes8
- allergènes: 4
Salmonella2
- corps étrangers: 1
Bacillus cereus: 1
Escherichia coli O157: 1