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mardi 14 novembre 2023

Un tiers des Américains pensent qu'ils n'ont pas besoin de se faire vacciner contre la grippe et le COVID-19, selon un sondage

Alors que l'activité grippale aux États-Unis augmente dans la plupart des régions, en particulier dans le Sud, «Un sondage montre qu'un tiers des Américains pensent qu'ils n'ont pas besoin de vaccins contre la grippe et le COVID-19», source article de Stéphanie Soucheray paru le 13 novembre 2023 dans CIDRAP News.

Un tiers des Américains interrogés dans le cadre d'un nouveau sondage mené par des chercheurs de l'État de l'Ohio ont déclaré qu'ils ne pensaient pas avoir besoin de vaccins contre la grippe ou le COVID-19 cette saison, car ils ne se considèrent pas à haut risque de complications liées aux virus.

Le sondage a été menée du 20 au 23 octobre de cette année auprès d'un échantillon de 1 007 répondants. Le sondagea été menée via Internet (977) et par téléphone (30).

Quatre-vingt-sept pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu'elles faisaient tout ce qu'elles pouvaient pour éviter de transmettre des maladies respiratoires à d'autres, mais les chercheurs affirment qu'un tiers des personnes interrogées ont déclaré que leurs décisions en matière de vaccination n'affectaient pas les autres.

Les vaccins contre la grippe et la COVID peuvent être administrés en même temps

La vaccination contre la grippe, le COVID-19 et le virus respiratoire syncytial (pour les personnes de plus de 60 ans ou celles enceintes de 32 à 36 semaines de septembre à janvier) est recommandée pour presque tous les Américains par le Centers for Disease Control and Prevention. Des études récentes ont montré que les vaccins contre la grippe et contre le COVID-19 peuvent être administrés en même temps sans effets secondaires indésirables.

De plus, une vaccination contre la pneumonie est recommandée pour les adultes âgés de 65 ans ou plus, ceux âgés de 5 à 64 ans qui présentent un risque accru de pneumonie en raison d'une maladie cardiaque ou pulmonaire chronique ou d'un système immunitaire affaibli, ainsi que pour les enfants de moins de 5 ans, ont indiqué les chercheurs.

Les vaccins réduisent la propagation communautaire du virus et peuvent réduire la gravité de la maladie.

«Les virus respiratoires peuvent provoquer des maladies très graves et bouleversantes chez certaines personnes, même chez les jeunes et en très bonne santé», a déclaré Megan Conroy, pneumologue et spécialiste des soins intensifs au Wexner Medical Center de l'Ohio State University, dans un communiqué de presse. sur les résultats du sondage.

Complément

Santé publique France publie «Comment évolue l’adhésion des Français aux mesures de prévention contre les virus de l’hiver ?»

Une intention de vaccination contre la grippe à la hausse et stable pour la COVID-19

Parmi les personnes éligibles à la nouvelle dose de vaccination contre la Covid-19, les intentions de se faire vacciner sont stables (74%) et en augmentation pour la vaccination antigrippale chez les personnes âgées de 65 ans et plus, par rapport à l’année dernière (69% en 2023 versus 61% en 2022).

Les participants à risque de formes graves de grippe en raison de leur âge ou de leurs facteurs de risques sont 49% à déclarer vouloir recevoir la vaccination antigrippale et contre la COVID-19.

Parmi les parents ayant un enfant âgé de 2 à 17 ans, seuls 13% d’entre eux déclarent avoir l’intention de faire vacciner leur enfant et 11% indiquent ne pas être informés que la vaccination était possible pour les enfants.

jeudi 2 novembre 2023

Un sondage aux Etats-Unis révèle une méfiance croissante à l’égard des vaccins et une adhésion aux contrevérités

«Un sondage aux Etats-Unis révèle une méfiance croissante à l’égard des vaccins et une adhésion aux contrevérités», source article de Mary Van Beusekom paru le 1er novembre 2023 dans CIDRAP News.
NB : Pour une raison inexpliquée, le lien du sondage ne fonctionne pas en France.

Un sondage mené auprès d'adultes américains démontre une érosion de la confiance dans les vaccins et une plus grande volonté d'accepter la désinformation sur les vaccins et le COVID-19 au cours des deux dernières années, selon les résultats publiés par l'Annenberg Public Policy Center (APPC) de l'Université de Pennsylvanie.

Le centre a mené son 13e sondage de santé publique représentatif à l'échelle nationale auprès de plus de 1 500 adultes du 5 au 12 octobre 2023, révélant que la proportion de répondants qui croient en la sécurité des vaccins est passée de 77% en avril 2021 à 71% à l'automne 2023. Au cours de la même période, le pourcentage de personnes interrogées estimant que les vaccins approuvés ne sont pas sûrs est passé de 9% à 16%.

Bien que le nombre de personnes qui acceptent cette désinformation soit relativement faible, «il y a des signes avant-coureurs dans ces données que nous ignorons à nos risques et périls», a dit Kathleen Hall Jamieson, directrice de l'APPC. «Un nombre croissant de personnes se méfient désormais des vaccins qui protègent la santé et sauvent des vies.»

Les agences de presse, les responsables de la santé publique, les scientifiques et les vérificateurs de faits ou fact-checkers (y compris le projet FactCheck.org de l'APPC) ont tenté de réfuter les informations erronées sur la vaccination et la COVID-19, mais 26% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles pensaient toujours que l'ivermectine, un médicament antiparasitaire, était efficace contre le virus de la COVID-19, contre 10% en septembre 2021.

Il y a des signes avant-coureurs dans ces données que nous ignorons à nos risques et périls.

Autres faits saillants

- Au total, seulement 63% pensent qu'il est plus sûr de se faire vacciner contre la COVID-19 que contre la COVID-19 elle-même, contre 75% en avril 2021.
- 16% pensent que l'administration d'un plus grand nombre de vaccins est responsable de l'augmentation des cas d'autisme, contre 10% en avril 2021.
- Les deux tiers (67%) déclarent qu'ils ont déjà repris leur vie normale d'avant la pandémie ; 75 % déclarent ne jamais ou rarement porter de masque.
- Plus d'une personne sur 10 (12%) pense que les vaccins en général contiennent des ingrédients toxiques tels que de l'antigel, une augmentation significative par rapport aux 8% en avril 2021.
- 9% des personnes croient à tort que les vaccins contre la grippe augmentent le risque de contracter la COVID-19, contre 6% en janvier 2023.
- Parmi tous les répondants, 12% ont déclaré que les vaccins à ARNm contre la COVID-19 provoquent le cancer, contre 9% en janvier 2023.
- Seulement la moitié des personnes interrogées ont convenu que le vaccin contre la grippe saisonnière ne peut pas provoquer la grippe.

Complément

Le communiqué de l’Universite de Pennsylvannie sur ce sondage est assez curieux :
Les connaissances du public varient considérablement sur la grippe et la COVID-19. Le dernier sondage d’Annenberg sur la santé publique et les connaissances révèle que les réponses aux huit questions du sondage, quatre pour la grippe et quatre pour le COVID, ont la plus grande capacité à prédire de manière indépendante la volonté individuelle de se faire vacciner.

Action aux Etats-Unis en faveur de la vaccination

L’administration Biden s’est efforcée de lutter contre la désinformation sur la santé. En 2021, l’US Surgeon General, le Dr. Vivek Murthy, a déclaré que cela représentait «une menace sérieuse pour la santé publique» dans un avis de 22 pages exhortant les personnes à assumer la responsabilité de limiter la propagation de la désinformation.

mardi 31 octobre 2023

Il existe un lien entre la vaccination contre la grippe saisonnière et une utilisation réduite des antibiotiques, selon une étude

En tant que vacciné contre la grippe, je suis très content de savoir qu’«Une étude relie la vaccination contre la grippe à une utilisation réduite des antibiotiques», source article de Chris Dall parue le 30 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude réalisée au Japon suggère que la vaccination contre la grippe saisonnière est associée à une utilisation moins inutile d'antibiotiques chez les personnes de plus de 65 ans, ont rapporté des chercheurs la semaine dernière dans le Journal of Antimicrobial Chemotherapy.

À l'aide des données du Vaccine Effectiveness, Networking et la base de données de l’étude Universal Safety, qui comprend toutes les données sur les réclamations et les dossiers de vaccination des saisons grippales 2015-2016 à 2020-2021, des chercheurs du National Center for Global health and Medicine du Japon ont examiné l'association du statut de la vaccination avec la fréquence de prescription d'antibiotiques, la fréquence de consultation en établissement de santé, le risque d'admission à l'hôpital et le risque de décès dans la période de suivi pour la même saison (du 1er janvier au 31 mars).

Ils se sont concentrés sur les patients âgés de 65 ans et plus qui ont visité un établissement de santé souffrant d’une infection des voies respiratoires supérieures (IVRS), en comparant les patients vaccinés aux patients non vaccinés.

Taux d’hospitalisation réduit de 50%

Au total, 244  642 personnes ont participé à l’étude. Des analyses de régression de Poisson modifiées ont montré que la vaccination contre la grippe saisonnière était associée à un risque relatif (RR) plus faible pour la fréquence de prescription d'antibiotiques (RR : 0,98 ; intervalle de confiance [IC] à 95% : 0,96 à 1,0), et à un RR plus élevé pour la fréquence des visites dans les établissements de santé. visites (RR 1,12 ; IC à 95% 1,11 à 1,12), un taux d'admission plus faible (RR 0,51 ; IC à 95% 0,48 à 0,54) et un risque de décès plus faible (RR 0,39 ; IC à 95% 0,30 à 0,51).

L'analyse de 101  734 personnes avec des données de score de propension appariées dans chacun des groupes non vaccinés et vaccinés a montré que l'effet moyen du traitement de la vaccination était de −0,004 (IC à 95% de −0,006 à −0,002) pour la fréquence de prescription d'antibiotiques, de −0,005 (−0,007 à −0,004) pour la fréquence de consultation en établissement de santé, −0,001 (−0,002 à −0,001) pour le risque d'admission et 0,00 (0,00 à 0,00) pour le risque de décès.

«Nos résultats suggèrent que le vaccin contre la grippe saisonnière pourrait aider à réduire l’utilisation inappropriée d'antimicrobiens pour les IVRS, bien qu'il faille être prudent dans l'interprétation des résultats», ont écrit les auteurs de l'étude.

«Cet avantage indirect serait une autre raison de recommander la vaccination contre la grippe saisonnière à la population générale afin de renforcer les mesures de lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans la société.»

samedi 26 août 2023

France : Le variant Omicron de la COVID comporte 4 fois plus de risques de décès que la grippe, selon de nouvelles données

«France : Le variant Omicron de la COVID comporte 4 fois plus de risques de décès que la grippe, selon de nouvelles données», source article de Mary Van Beusekom paru le 25 août 2023 dans CIDRAP News.

Le risque de décès dû à l'infection par le SRAS-CoV-2 Omicron était quatre fois plus élevé que celui dû à la grippe fin 2022 et début 2023 en France, rapporte un chercheur de la Harvard Medical School dans Epidemiology & Infection.

Le biostatisticien Edward Goldstein a estimé la contribution des infections à la grippe et au variant Omicron aux décès toutes causes confondues en France pour les saisons grippales 2014-2015 à 2018-2019, ainsi que de la semaine 33 2022 à la semaine 12 2023.

«Pour de nombreux décès associés à la grippe et aux infections à Omicron, ces virus ne sont pas détectés, ni répertoriés comme cause contributive de décès», a-t-il écrit.

Une plus grande couverture vaccinale contre la grippe est nécessaire

Après l’émergence du variant Omicron en 2022, la France a connu une proportion élevée d’admissions en réanimation et de décès dus à des causes autres que la COVID-19 par rapport aux variants précédents.

La grippe était liée à une moyenne annuelle de 15 654 décès au cours des saisons 2014-15 à 2018-19 et à 7 851 décès de la semaine 33 de 2022 à la semaine 12 de 2023. Au cours de cette dernière période, 32 607 personnes sont décédées de la COVID-19, ou de leurs décès étaient liés à la maladie.Les infections à Omicron n’ont pas été enregistrées comme cause contributive de nombreux décès attribués à des maladies cardiaques, à des troubles mentaux et à d’autres causes sous-jacentes. Par exemple, on estime qu’il y a eu 23 983 décès associés au SRAS-CoV-2 entre la semaine 33 et la semaine 52 en 2022, contre 12 811 décès indiquant la COVID-19 sur le certificat de décès et 8 639 décès dus à la COVID-19 à l’hôpital.

En France, les taux de vaccination contre la grippe parmi le personnel des EHPAD sont faibles, même si la vaccination entraîne une réduction significative des décès toutes causes confondues parmi les résidents pendant les saisons grippales, a noté Goldstein.

Les résultats «suggèrent la nécessité d'augmenter la couverture vaccinale contre la grippe dans différents groupes de population en France et d'une détection plus large des infections grippales lors des épisodes de maladies respiratoires (y compris la pneumonie) en combinaison avec l'utilisation de médicaments antiviraux», a-t-il écrit. «Pour les futures épidémies d'Omicron, une détection plus large des infections à Omicron chez les personnes présentant des problèmes de santé sous-jacents est nécessaire.»

samedi 11 septembre 2021

Suspicion de cas de grippe humaine par un virus de la grippe A d’origine porcine en Bretagne

«Suspicion de cas de grippe humaine par un virus influenza A(H1N2)v clade 1C.2.4 d’origine porcine en Bretagne», source communiqué de Santé publique de France du 10 septembre 2021.

Suite à la détection d’un cas humain d’infection par un virus influenza d’origine porcine dans les Côtes d’Armor, des investigations sont en cours et une conduite à tenir a été élaborée par Santé publique France afin de détecter tout cas possible d’infection par ce virus et permettre la mise en place de mesures de contrôle appropriées.

Point de situation au 10 septembre 2021

Le 03/09/2021, le Centre National de Référence des virus des infections respiratoires à l’institut Pasteur a confirmé une infection chez un homme résidant dans les Côtes-d’Armor, par un virus influenza A(H1N2)v clade 1C.2.4 d’origine porcine. Il s’agit de la première détection chez l’homme de ce virus en France.

Le patient, a rapporté une exposition à des porcs vivants dans la semaine précédant l’apparition des symptômes. L’état de santé du patient est favorable. Aucune personne symptomatique n’a été détectée à ce jour dans son entourage proche.

Mise à jour du 12 septembre 2021. Un communiqué de l'Anses indique que L’Anses est activement impliquée dans l’investigation de ce cas. Voilà c'est dit !

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 10 septembre 2021, 18 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 13
Listeria monocytogenes4, fromage de tête, salade traiteur, grattons et trois produits au rappel en un seul avis: pain de côte, poitrine roulée et jambons cuits.
Salmonella: 1, bulots cuits

Total de la semaine du 6 au 10 septembre 2021: 46 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 29
Listeria monocytogenes8
- allergènes: 4
Salmonella2
- corps étrangers: 1
Bacillus cereus: 1
Escherichia coli O157: 1  

dimanche 19 juillet 2020

Il y a plus de 100 ans, le masque était déjà obligatoire ...

Que la mémoire est courte, voici une rétrospective du port du masque en 1918 à New York ... et le confinement existait aussi ... et les lieux de spectacles fermés ... 

Toujours les même moyens de protection 100 ans après, il n'y a donc que les politiques qui ont changé et qui ont la mémoire courte ..., voici donc une histoire sans parole ...








Par ailleurs, il ne semble pas que l'on parlait d'atteinte à la biodiversité et du monde d'après ... ah, ces pseudo-écolologistes, quels farceurs !

jeudi 28 mai 2020

Un sondage révèle une augmentation de la demande américaine de vaccin contre la grippe


« Un sondage révèle une augmentation de la demande américaine de vaccin contre la grippe », source CIDRAP News.

Environ 60% des adultes américains prévoient de se faire vacciner contre la grippe au cours de la prochaine saison, selon un nouveau sondage Reuters/Ipsos, qui est supérieur aux 45,3% qui sont d’accord chez les adultes que les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis avaient signalé pour la dernière saison.

Le vaccin contre la grippe ne devrait pas fournir de protection contre le COVID-19, mais les experts disent que la vaccination pourrait prévenir les coinfections et alléger le fardeau du système de santé, en particulier pendant la saison des maladies respiratoires d'automne et d'hiver.

Les chercheurs ont mené le sondage auprès de 4 428 adultes du 13 au 19 mai, et il présente une marge d'erreur de moins ou plus 2%. Les plus susceptibles de dire qu'ils seraient vaccinés étaient les démocrates, les répondants blancs, ceux qui avaient des revenus de ménage et des diplômes universitaires plus élevés et ceux qui vivaient dans des zones suburbaines ou urbaines.

Dans un développement connexe, les pharmacies américaines intensifient leurs plans pour répondre à une augmentation de la demande de vaccin contre la grippe, selon un rapport Reuters distinct. La chaîne Rite Aid a déclaré avoir augmenté sa commande de vaccins contre la grippe de 40% pour la saison à venir, et d'autres chaînes telles que CVS, Walmart et Walgreens s'attendent également à une demande accrue. Le fabricant de vaccins contre la grippe basé en Australie, CSL Ltd, a déclaré que la demande de ses clients était en hausse de 10%, et GlaxoSmithKline a déclaré qu'il était prêt à augmenter la production selon besoin.

mercredi 25 mars 2020

Choses lues à propos des masques en France


Être confiné permet de regarder ce qui se dit ici et là et de ce qui s’est dit dans un passé récent ou pour reprendre une formule empruntée à Racine, vers un pays éloigné, tant je ne reconnais plus trop mon pays vue l’état d’impréparation flagrante dans la lutte contre le coronavirus, COVID-19.

Mon propos tournera autour d’un seul thème celui des masques …

J’en ai un peu parlé dans cet article, Coronavirus : Oui, il faut suivre les consignes du gouvernement même si vous n'êtes pas d'accord ! qui fournissait quelques informations émanant de la CPAM et des autorités de santé publique incitant la population à porter un masque en cas d’épidémie de grippe ...

Il y a aussi cet autre article témoignage à lire dans Causeur.fr, Le port du masque « à la hongkongaise » comme alternative au confinement. Le masque protège les autres plus que son porteur, où il est question de la pénurie de masques pour la population, et la journaliste fait le parallèle entre le confinement actuel en France, ‘restez chez vous’, et le confinement individuel pratiqué à Hong Kong et elle indique dans un courrier qu’« Il faut donc promouvoir le port du masque comme un acte citoyen d’intérêt collectif. »
Ce courrier a été adressé par Florence de Changy à Martin Hirsch, le directeur de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Alors que le gouvernement nous dit que le port du masque n’est pas utile et que la polémique enfle en France, la journaliste observe les bons résultats obtenus à Hong Kong. 
Sera-t-elle entendue, sans doute, mais quand ?

Quand on aura des masques, en porter deviendra nécessaire ...

Et enfin cet article qui relate une bien étrange histoire des masques pour le personnel de santé dans Le Point, « Pénurie de masques : à qui la faute ? », par Arnaud Mercier, The Conversation France. Professeur en information-communication à l'Institut français de presse (université Paris-2-Panthéon-Assas).
La France a liquidé son stock de masques de protection. Ceux-ci manquent cruellement au personnel de santé. Qui est à l'origine de cette décision ?
À l'heure de la polémique sanitaire interne à la pandémie – l'absence de masques de protection efficaces pour les soignants et pour le personnel indispensable afin de faire fonctionner l'économie du pays même en temps de crise –, il est essentiel de rétablir la chronologie des faits qui a conduit notre pays à se désarmer face au risque de pandémie. Sans doute qu'après le retour à une ère de sécurité sanitaire des commissions d'enquête vont se créer pour faire toute la lumière sur les faits. Avec des moyens d'investigation autres que les nôtres aujourd'hui. Mais, déjà, la lecture complète de nombreux documents officiels publiés permet de rétablir une archéologie des choix de politique publique.

Lisez cet article ainsi que la vidéo qui l’accompagne ci-dessous :


Mais comme je l’ai dit en commençant cet article faisons donc ce voyage dans un passé récent, vers ce pays éloigné, la France …

En lisant par exemple, le rapport n°332 (2004-2005) sur « Le risque épidémique » de M. Jean-Pierre Door, député et Mme Marie-Christine Blandin, sénatrice, fait au nom de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, déposé le 10 mai 2005.

Pour mettre d’emblée l’ambiance, il est indiqué :
Le rapport qui vous est soumis n'est pas limité à l'étude des risques épidémiques potentiels, dont la presse parle fréquemment, mais aborde ceux d'aujourd'hui car « le risque épidémique » demeure un problème majeur de santé publique à l'échelon de la planète : les maladies infectieuses sont responsables d'un tiers de la mortalité observée annuellement. Elles sont causées par des agents appartenant à des groupes très différents, bactéries, virus, champignons, protozoaires, parasites et même prions, pour lesquels les épidémiologies, les maladies induites et les moyens de lutte sont complètement différents. 

Il est rappelé lors d’une audition publique par un médecin :
« Il s'agit également d'apprendre aux professionnels de santé à se servir de certains outils tels que, par exemple, les masques respiratoires lorsqu'ils ont à gérer certains patients. Dans certaines circonstances, ces masques peuvent revêtir une importance toute particulière pour protéger les personnels de santé mais également éviter la diffusion de certaines épidémies.

Voici ci-après des extraits significatifs sur le rôle des masques, à vous de voir ..

Une problématique particulière : la crise de grande ampleur
Nous avons besoin de constituer des stocks de produits très importants mais, dans la mesure où il est peu probable que tous les Etats de l'Union européenne soient agressés en même temps, il serait opportun de disposer de stocks au niveau de l'Union européenne.
Dans la perspective d'une épidémie de grippe, il y aurait, dès la première vague, 30 à 50% de personnes contaminées.
Il faut réfléchir aux conditions de protection de la population. Il faudrait garder les enfants à la maison, interrompre les transports collectifs et le pays serait désorganisé.
S'agissant des masques, tout dépend du niveau de protection recherché, une protection optimale implique la consommation de 4 à 6 masques par jour.
Or, les réflexions sur la protection des populations avec des masques adaptés n'ont pas abouti. Si nous voulons éviter la paralysie du pays, il faut offrir une protection à ceux qui se déplacent.
Il convient également de réfléchir au mode de distribution des produits car, pour éviter la diffusion d'une épidémie, il est absolument indispensable d'éviter la concentration des populations, ce qui implique que les produits soient distribués à la population et non qu'elle aille les chercher.

Une problématique particulière : la crise de grande ampleur
Le plan gouvernemental contre les pandémies grippales a été adopté le 7 octobre 2004, à partir du plan construit, en 1999, par l'Organisation Mondiale de la Santé dont il reprend la structure.
Si une pandémie de type virus H5N1 apparaît sous une forme qui n'est pas contagieuse d'homme à homme, l'isolement pourrait se faire à domicile; par contre si nous entrons dans une phase pandémique contagieuse d'homme à homme, nous devrons lutter contre une telle épidémie par trois méthodes :
- La mise en place de barrières physiques. Cette méthode qui est très efficace implique la possibilité de fermer les écoles, d'interdire les rassemblements de limiter les transports collectifs dans les grandes aux agglomérations ; elle implique aussi que les personnes en contact avec le public puissent disposer de masques adaptés à la pandémie.

La deuxième barrière implique la distribution de médicaments antiviraux et la troisième, l'accès à des vaccins.
Ce plan suscite exactement les mêmes difficultés et interrogations que le plan biotox : à savoir le risque de paralysie du pays et les difficultés de communication vis-à-vis d'une population stressée pour ne pas dire plus. 
Un des moyens de rassurer la population serait de mettre à sa disposition des masques de protection. Les autorités interrogées par vos rapporteurs pensent que des masques classiques, de type masques de chirurgien, n'offriraient qu'une protection extrêmement limitée. Il serait souhaitable de disposer de modèles extrêmement efficaces mais relativement coûteux. Une réflexion est engagée au ministère de l'économie et des finances pour examiner les conditions dans lesquelles des accords pourraient être passés avec des industriels afin que ces derniers se dotent des machines outils nécessaires à la fabrication, dans un délai extrêmement rapide, de plusieurs millions de masques.
Il est prévu de réserver, dans un premier temps, les masques produits aux personnels d'intervention les plus exposés au risque épidémique. Vos rapporteurs considèrent que la réflexion mérite d'être développée sur ce point. La mise à disposition de masques en nombre suffisant aurait certainement un coût très élevé mais, en même temps, aiderait à limiter la paralysie du pays. Vu sous cet angle, il convient de relativiser le coût. Cette dimension de mise en place de barrières physiques pour protéger individuellement chaque personne mérite d'être étudiée très attentivement.

Vous voyez la crise sur les masques ne vient pas hasard, loin s’en faut ...il semble exister une sorte de continuité dans le mur des politiques publiques dont les effets délétères se voient aujourd’hui, alors qu’on est confronté au problème de l’épidémie du coronavirus … CQFD !

Selon DNA du 25 mars sur la visite du Président de la République à Mulhouse :
... interpellé sur le manque de matériels, notamment de masques, comme Marie Castro, directrice d’un Ehpad de Wintzenheim et le Dr Tryniszewski, médecin de ville. « La situation est inédite, c’est du jamais vu, le système est submergé, c’est très inquiétant », a aussi averti un urgentiste mulhousien. « Le flux des malades ayant besoin de réanimation est sans fin, on pourrait remplir une rea classique tous les jours ! », a renchéri une autre urgentiste.
« Je mesure ce que vous êtes en train de prendre comme stress, comme charge de travail, et vous avez accompli un travail remarquable », leur a dit le chef de l’Etat, en annonçant que le nombre de tests en France allait être porté à 29 000 par jour contre 5000 actuellement, surtout pour les soignants et les Ehpad.
Hélas, le Président de la République ne répond pas aux questions qu'on lui pose y compris sur les masques ... c'est très inquiétant ...

Complément du 26 mars 2020. Autre témoignage, « Coronavirus : des masques pour tous en Thaïlande et rien en France, récit au temps du confinement ». 
Salariée à France 3 Alsace et de retour de Thaïlande, j’ai pu comparer l’efficacité (ou non) des mesures prises dans les deux pays pour endiguer la propagation du coronavirus. De la pénurie de masques en France à la profusion à Bangkok, mon voyage se résume à ces deux images.

Complément du 31 mars 2020. On lira la note d'appui scientifique et technique de l'Anses relative à la proposition d’orientations utiles pour la prévention de l’exposition au virus SRASCoV-2 en milieu professionnel, dans des contextes autres que ceux des soins et de la santé, publiée le 30 mars 2020.

Complément du 4 avril 2020. On lira dans Le Figaro.frCoronavirus : vers un port généralisé du masque ? 
Alors que le gouvernement n'a cessé de répéter que les masques n'avaient aucune utilité pour les individus non-porteurs de la maladie, le discours est en train d'évoluer.

mardi 10 mars 2020

Choses lues sur le coronavirus, « Et si Péguy avait déjà tout vu? »


Coronavirus: « Et si Péguy avait déjà tout vu? » est une tribune de Salomon Malka qui est journaliste et écrivain, parue dans le Figaro Vox du 10 mars 2020.
« Au moment où je me flattais d’un espoir insensé, tout un régiment de microbes ennemis m’envahissaient l’organisme» Centre Charles Péguy.
Salomon Malka revient sur les écrits de Charles Péguy au sujet de l’épidémie de grippe dont il avait souffert. Selon lui, ses textes sont plus actuels que jamais.

Extraits
C’était il y a cent vingt ans, en l’an de grâce 1900. Péguy attrape subitement une grippe carabinée. En pleine préparation des « Cahiers de la quinzaine », il est obligé de garder la chambre et fait appel à un médecin pour l’examiner. On lui recommande de rester au lit, ce qu’il fait en ayant recours à ce qu’on appellerait aujourd’hui du télétravail. Il va corriger sa copie depuis son lit. C’est grave, Docteur? S’enchaînent une série de trois cahiers, entre le 20 février et le 5 mars 1900, où Péguy évoque cette infection autrefois appelée « Influenza » (de l’italien « Influenza de freddo », influence du froid) et dont l’origine est à rapprocher de « griffe », ce qui vous saisit brutalement.
C’est brutal dans le cas de Péguy, mais il ne s’agit pas encore de la grippe espagnole qui va sévir dix-huit ans plus tard et décimer une bonne partie de la population. L’écrivain est mort bien avant. Mais il en a vu tous les symptômes. Il en a anticipé tous les signes, y compris la découverte que le virus est « facétieux », qu’il va, qu’il vient, qu’il esquive celui-ci et fonce sur celui-là: « Au moment où je me flattais d’un espoir insensé, tout un régiment de microbes ennemis m’envahissaient l’organisme où, selon les lois de la guerre, ils marchaient contre moi de toutes leurs forces: non pas que ces microbes eussent des raisons de m’en vouloir ; mais ils tendaient à persévérer dans leur être ».
Et puis la liste des batailles à mener, des barrières à ériger, des règles d’hygiène à instaurer, des comportements à changer.
« Il faut songer à guérir» dit-il. Et au « citoyen docteur révolutionnaire »qui lui demande pour quelles raisons, il en avance deux. D’abord, il craint que sa mort ne cause « une épouvantable souffrance pour quelques-uns, une grande souffrance pour plusieurs et une souffrance pour beaucoup. » Ensuite, il voudrait terminer son travail et éviter de laisser inachevées quelques entreprises commencées.

mardi 17 décembre 2019

Le rhume et la grippe courante semblent s'annuler, selon une étude


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Le rhume et la grippe courante semblent s'annuler, selon une étude », source CIDRAP News.

Dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des auteurs britanniques ont fourni des preuves à l'appui d'un phénomène observé depuis longtemps à la saison du rhume et de la grippe: avoir un rhinovirus ou un virus influenza (grippe) rend une personne moins susceptible de contracter l'autre virus.

Il s'agit de la première étude avec suffisamment d'échantillons pour montrer des preuves de la relation entre les rhinovirus, qui causent le rhume, et les virus influenza, au niveau individuel et au niveau de la population.

Pour mener cette étude, les chercheurs ont examiné 44 230 cas de maladie respiratoire aiguë, chez 36 157 patients, qui ont été testés pour 11 types de virus respiratoires sur 9 ans à Glasgow et Clyde, en Écosse.

Dans les résultats les plus solides de l'étude, les patients atteints du virus influenza de type A étaient environ 70% moins susceptibles d'être également infectés par le rhinovirus que les patients infectés par les autres types de virus.

En général, seulement 8% des patients testés positifs pour les rhinovirus ou les virus influenza étaient coinfectés par un autre virus.

La relation contradictoire a également été observée au niveau de la population.

Sema Nickbakhsh, du MRC-University of Glasgow Centre for Virus Research de l'Université de Glasgow, a déclaré dans un communiqué de presse de UK research and Innovation, « Un modèle vraiment frappant dans nos données est le déclin des cas de rhinovirus un virus des voies respiratoires, qui est généralement un virus causant un rhume léger et courant, survenant en hiver, à peu près au moment où l'activité grippale augmente. »