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mercredi 20 novembre 2019

De moins en moins d'additifs dans nos assiettes, selon l'Anses


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« De moins en moins d'additifs dans nos assiettes », source ATS.

La pression des consommateurs semble avoir un effet sur le contenu de leur assiette : l'utilisation des additifs dans les aliments industriels a globalement diminué en 10 ans, selon un rapport officiel français publié mercredi. « Il semblerait que les tendances actuelles de recherche d'une alimentation plus saine et la crainte des consommateurs envers les additifs aient incité les industriels à revoir les listes d'ingrédients de leurs produits, en réduisant l'utilisation d'additifs », selon ce rapport de l'Oqali. 
L’Anses publie ce jour un état des lieux de l’utilisation des additifs dans les aliments transformés disponibles sur le marché français, dans le cadre de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali) opéré conjointement par l’Anses et l’INRA. 

L'étude porte sur 30'000 produits dans une vingtaine de catégories, des barres de céréales aux plats préparés en passant par les boissons ou le chocolat. Les aliments les plus riches en additifs sont « les viennoiseries et desserts surgelés, les produits traiteurs frais (sandwiches, plats préparés en barquette, salades...) et les glaces et sorbets », explique à l'AFP l'une des responsables de l'étude, Céline Ménard (Anses).

Les additifs plus fréquents sont l'acide citrique (E330, régulateur d'acidité), présent dans 23% des produits, les amidons modifiés (épaississants), dans 22%, et les lécithines (E322, émulsifiants), dans 17%.
La deuxième partie de l'étude met en évidence « une tendance à la baisse, notamment pour les additifs les plus utilisés », souligne Céline Ménard.

Globalement, il y a de plus en plus d'aliments sans additifs : depuis le début des années 2010, leur part est passée de 13,7% à 18,3%. Cette tendance est particulièrement marquée pour les produits traiteurs frais (de 3 à 16%), les pizzas surgelées (de 23 à 32%) ou les plats préparés surgelés (de 15 à 19%). Idem pour la charcuterie. Auparavant, seuls 3% de ce type de produits ne contenaient aucun additif, contre 9% aujourd'hui. Les additifs utilisés dans la charcuterie industrielle sont essentiellement les nitrites, dans le viseur des associations de consommateurs en raison de leur rôle dans l'apparition de certains cancers digestifs.

Selon La Dépêche.fr, « Additifs alimentaires, encore très présents dans les produits transformés ».
Les additifs alimentaires, largement pointés du doigt depuis plusieurs années, continuent d’être largement utilisés par l’industrie. Pourtant, une légère tendance à la baisse ressort d’une étude menée par l’Anses.

dimanche 23 juin 2019

Dissémination de bactéries pathogènes par les smartphones d’étudiants à l’université


« Dissémination de bactéries pathogènes par les smartphones d’étudiants à l’université », source ASM News.

De nouvelles études ont démontré la présence de S. aureus dans 40% des téléphones portables d'étudiants prélevés dans une université. S. aureus est une cause fréquente d'infections hospitalières et en ville et il est actuellement considéré comme un agent pathogène important en raison de son niveau de résistance aux antibiotiques. L’étude, menée à l'Université de São Paulo, au Brésil, est présentée à ASM Microbe, la réunion annuelle de l'American Society for Microbiology.

Parmi les bactéries isolées, 85% étaient résistantes à la pénicilline et 50% avaient la capacité d'adhérer aux surfaces. En outre, la présence de gènes liés à l'adhésion, à la résistance aux antimicrobiens et aux toxines était présente à un niveau élevé. Des échantillons ont été prélevés sur 100 téléphones portables d'étudiants des cours de biomédecine (20), pharmacie (20), dentisterie (20), nutrition (20) et  en soins  infirmiers (20). La grande majorité des bactéries isolées appartenaient à des étudiants du cours de soins infirmiers.

Les étudiants en soins infirmiers risquent très probablement de devenir porteurs de S. aureus car la pratique clinique en milieu hospitalier fait partie de leurs travaux et l'exposition aux risques professionnels est inhérete à ce cadre, ce qui pourrait favoriser la colonisation et la contamination de la surface des dispositifs cellulaires. Les smartphones utilisés dans les environnements de soins de santé permettent la transmission de bactéries qui hébergent des gènes de virulence et de résistance, contribuant ainsi à augmenter les taux d’infection et à augmenter la morbidité/mortalité liée à ces infections.

« L'utilisation généralisée de smartphones dans les hôpitaux et les établissements de santé a suscité de vives inquiétudes concernant les infections nosocomiales, en particulier dans les zones exigeant les normes d'hygiène les plus strictes, telles que la salle d'opération », a déclaré Lizziane Kretli, professeur à l'Université de São Paulo, Brésil. Les étudiants du secteur de la santé assistent à des cours pratiques et à des stages cliniques où ils sont en contact direct avec des échantillons, des objets et des environnements cliniques contenant des microorganismes pathogènes.

Le smartphone est un accessoire indispensable dans la vie professionnelle et sociale d'une grande partie de la population. Dans le domaine médical, ils sont considérés comme faisant partie intégrante de la vie des professionnels de la santé et ont amélioré la communication, la collaboration et le partage d'informations.

« Dans ce contexte, les smartphones pourraient ainsi servir de réservoir de bactéries pouvant causer des infections nosocomiales et pourraient jouer un rôle dans leur transmission aux patients par les mains des professionnels de la santé », a déclaré Kretli.

Cette étude a été supervisée par le professeur Lizziane Kretli Winkelstroter Eller de l’Université de São Paulo (Brésil). Ce travail a été soutenu par la Fondation de recherche de São Paulo - FAPESP (2018/08097-7). Les résultats complets ont été présentés à ASM Microbe 2019 à San Francisco, en Californie, le vendredi 21 juin 2019.

samedi 1 juin 2019

La messe n'est pas dite pour l'additif alimentaire E 171, selon le BfR

Après requiem pour E 171, voici que l'affaire pourrait rebondir très bientôt d'après ce que semble rapporter le BfR d'Allemagne, à vous de voir si les explications du BfR vous ont convaincu, mais compte tenu de la pression exercée ici et là par les marchands de peur en France, même par voie orale, le E 171 aura une existence difficile en France ...


Dioxyde de titane, la recherche reste nécessaire, source Questions et réponses du BfR du 22 mai 2019.  Traduction par mes soins -aa.

Le dioxyde de titane (TiO2) est approuvé comme additif alimentaire E 171 et peut être utilisé comme pigment de couleur blanche, entre autres, dans les confiseries et les enrobages, par exemple dans les dragées et le chewing-gum. 

Sous le nom de CI 77891, la substance est également utilisée sous forme de nanoparticules dans les produits cosmétiques tels que le dentifrice ou les crèmes solaires. 

Cependant, la majeure partie du dioxyde de titane produit est utilisée dans des domaines techniques tels que la fabrication de peintures, de vernis, de papier et de plastiques.

Les chercheurs et le public discutent actuellement des risques possibles pour la santé liés à l'absorption du dioxyde de titane. 

Plusieurs nouvelles études ont été lancées, la décision de classer le dioxyde de titane en tant que substance dangereuse est en attente, sur la base d'une proposition de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA), et la récente réglementation française annonçant la suspension par la France à partir de 2020 pour une durée d'un an la mise sur le marché d'aliments contenant l'additif alimentaire E171.

Les experts font la distinction entre l'ingestion orale (par la consommation), cutanée (par la peau) et par inhalation. Concernant l'inhalation, le comité des risques de l'ECHA a proposé que, conformément au règlement CLP, le dioxyde de titane soit classé comme substance dangereuse avec la mention « présumé cancérogène en cas d'inhalation ». Selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), concernant l'ingestion orale du dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire, les données disponibles n'indiquent aucune préoccupation pour la santé des consommateurs. Cependant, une dose journalière acceptable (DJA) ne peut actuellement pas être déduite pour l'additif car, en particulier, les données sur la toxicité pour la reproduction sont insuffisantes ou inadéquates.

L'Anses a conclu en avril 2019 à l'absence de données scientifiques permettant de lever les incertitudes entourant la sécurité de l'additif E171. L'Anses a confirmé dans ses recommandations la nécessité de disposer de données pour caractériser les différentes formes physico-chimiques du E 171 et de données toxicologiques complémentaires sur les effets possibles de leur inclusion. L'EFSA a conclu en mai 2019 que l'avis de l'Anses ne contenait aucune nouvelle découverte significative remettant en cause l'évaluation antérieure de l'EFSA sur l'utilisation du dioxyde de titane (E 171) en tant qu'additif alimentaire (EFSA, 2019).

Les ministère de l'environnement et de l'économie en France ont annoncé en avril 2019 que les aliments contenant l'additif E 171 ne devraient pas être commercialisés en France pendant un an à partir de 2020.

L'EFSA et le BfR poursuivront leurs travaux scientifiques sur le dioxyde de titane. En particulier, il faudra examiner les données de toxicité sur la reproduction qui, selon les recommandations de l'EFSA, sont actuellement collectées dans une nouvelle étude. 

Le BfR a rassemblé des questions fréquemment posées et des réponses concernant le dioxyde de titane dans les aliments.

lundi 15 avril 2019

Requiem pour E171


Dans une série d’articles plutôt bien faits sur « Alimentation Info Intox », l’Ania a retenu le sujet des additifs alimentaires, avec cet article, Additifs alimentaires, ils ne sont pas là par hasard.

Pour autant, la conclusion de l’article me paraît un peu hâtive, « Non, les additifs alimentaires ne présentent pas de danger pour les consommateurs. »

D’autant que le ciel semble s’assombrir sur l’additif alimentaire E171, malgré un avis de l’EFSA qui indiquait :
« les experts de l'EFSA ont conclu que les données disponibles sur le dioxyde de titane (E171) dans les aliments n'indiquaient pas de problème pour la santé des consommateurs. Ils ont néanmoins recommandé que de nouvelles études soient réalisées pour combler les lacunes dans les données relatives aux effets possibles de cette substance sur le système reproducteur, données qui pourraient leur permettre d’établir une dose journalière admissible (DJA). »
En effet, après l’Anses du 12 avril 2017 puis l’Anses du 15 avril 2019, « l’Anses réitère ses recommandations pour la sécurité des consommateurs ».
L’additif alimentaire E171, constitué de particules de dioxyde de titane (TiO2) notamment sous forme nanoparticulaire, est utilisé dans de nombreux produits alimentaires. Suite à ses travaux d’expertise conduits en 2017, l’Anses a été saisie en février 2019 pour faire le point des études les plus récentes sur la toxicologie par voie orale du E171 et actualiser ses recommandations. A l’issue de cette expertise, l’Agence conclut qu’elle ne dispose pas d’éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171. Dans l’attente d’une meilleure caractérisation du danger et des risques du E171, elle réitère ses recommandations générales sur les nanomatériaux visant notamment à limiter l’exposition des travailleurs, des consommateurs et de l’environnement, en favorisant des alternatives sûres et équivalentes en termes d’efficacité. 
Certes, on pourrait attendre le prochain avis de l’EFSA, mais compte tenu de la pression des ONG et des associations de consommateurs, ainsi que les médias, la messe semble dite … d’autant

Sans attendre les résultats du dernier avis de l’Anses, on apprenait :
… le ministre de l’Économie et des Finances va interdire le dioxyde de titane E171, soupçonné d’avoir des effets cancérigènes. 
Pourtant, l’Anses indique clairement dans son dernier communiqué,
… aucune de ces nouvelles études ne permet de confirmer ou d’infirmer le potentiel effet promoteur de la cancérogénèse du E171 rapporté dans l’étude NANOGUT.
On lira les articles sur ce sujet dans les différents blogs dans lesquels j’ai écrit sur le E171, ici et ici.

Complément du 18 avril 2019. Un communiqué du 17 avril 2019 de deux ministères annonce que le Dioxyde de titane : l’additif E171 sera interdit dans les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2020. Requiem in pace ...

Complément du 11 mai 2019. La Fevia, la Fédération de l'industrie alimentaire belge, a publié un communiqué le 29 avril 2019 sur la « Position de la Fevia sur le dioxyde de titane dans les denrées alimentaires ».

Complément du 24 mai 2019. On lira cet article paru dans Food Navigator.com, Is titanium dioxide safe to eat? Fresh research raises concerns over E171.

dimanche 7 avril 2019

Le clean label n’est pas toujours aussi naturel qu’il n'y paraît


« Le clean labelling n’est pas toujours aussi propre qu’il n’y paraît » est un document de l’AFSCA paru le 3 avril 2019.
L'AFSCA constate que les entreprises du secteur alimentaire ont tendance à éviter d’apposer des numéros E sur les étiquettes des produits alimentaires et à vendre des produits avec ce que l'on appelle un « clean label ». Toutefois, cela peut entraîner des erreurs dans l'étiquetage des denrées alimentaires ou même dans l'utilisation d'additifs illégaux, qui ne répondent pas aux exigences de la législation sur les additifs alimentaires. 
Dans le contexte de cette tendance clean labelling, les ingrédients particuliers apparaissant sur l’étiquette de divers produits alimentaires, tels que le vinaigre tamponné, l’extrait de légumes (épinards, bette à carde, ...) ou les fruits (agrumes, grenade, ...), l’extrait de levure, la fibre de bambou, le sucre fermenté, arôme naturel)… Ces ingrédients donnent au produit final une impression « de naturel » et sont commercialisés comme des produits naturels, bien qu'ils aient été recommandés au producteur dans le but d’assurer une meilleure conservation, maintien de la couleur ... 
Il s’agit clairement d’« ingrédients qui ne sont pas typiquement utilisés comme ingrédient alimentaire et qui sont délibérément ajoutés aux denrées alimentaires à des fins technologiques et deviennent un ingrédient de ces aliments », c’est-à-dire des additifs. Ces ingrédients remplissent la fonction des numéros E omis volontairement, à la différence qu'ils ne sont pas contrôlés par le producteur en termes de pureté, de concentration, de sécurité ... et qu'ils ne sont pas mentionnés en tant qu'additif sur l'étiquette. En plus d'un risque potentiel pour la sécurité alimentaire, les opérateurs qui utilisent ces ingrédients et les consommateurs sont également trompés
N’hésitez pas à lire la suite du document … et peut-être, apprendra-t-on que la DGCCRF va intervenir, mais en a-t-elle les moyens ?


Limagrain nous explique « C'est quoi le Clean Label? »
Le Clean Label est synonyme d'une déclaration claire, propre et compréhensible pour le consommateur. Le Clean label exclut donc les termes techniques ainsi que les ingrédients artificiels, y compris les additifs. Les crises alimentaires ont généré beaucoup d'interrogations, de remise en cause du consommateur vis-à-vis de son alimentation, ainsi qu'une demande forte d'authenticité, de naturalité. Dans son esprit, ce retour aux sources fait partie de l’équilibre alimentaire et de la nutrition préventive des maladies. 
Le Clean Label reste néanmoins un concept non réglementé et la perception et demandes peuvent variés selon les pays concernés. 
Du point de vue des industriels qui se doivent de répondre aux demandes du marché, ce sujet peut s'avérer plus complexe qu'il n'y parait. Même si des solutions naturelles existent, l'industrialisation, les process complexes, l'extension des DLUO, les recettes élaborées peuvent poser des problèmes dans une démarche de substitution à qualité constante.
Si c’est pas réglementé, j’en veux pas, ainsi que la soi disant « déclaration claire, propre et compréhensible pour le consommateur. »

On lira aussi les documents de la DGCCRF du 27 juillet 2018 sur Étiquetage des denrées alimentaires et du ministère de l’agriculture sur une tendance la « Recherche de naturalité ».
Tendance : la naturalité, pour une grande partie des consommateurs, sous-entend une absence de « produit chimique ». En effet, les consommateurs sont attentifs à la composition des aliments et privilégient ceux sans éléments artificiels (conservateurs, additifs, colorants artificiels …). Ils cherchent à éviter également les produits issus des biotechnologies, les OGM ou encore l’utilisation de pesticides dans l’agriculture.
On se souvent enfin que le E 330, l’acide citrique, tout ce qu’il y a plus inoffensif, est régulièrement l’attaque de sectaires d’un autre âge comme le montre ce reportage d’Europe 1 de février 2018.