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mercredi 13 avril 2022

Problèmes de chronologie soulevés dans l'épidémie à Salmonella dans plusieurs pays attribuée à du chocolat de la marque Kinder de chez Ferrero»

Joe Whitworth de Food Safety News a l’excellente idée de regarder du côté des «Des problèmes de chronologie soulevés dans l'épidémie à Salmonella dans plusieurs pays attribuée au chocolat de la marque Kinder de chez Ferrero» et nous propose un article paru le 13 avril 2022.

La date de la premier cas de maladie dans une épidémie à Salmonella liée au chocolat Ferrero ne correspond pas au moment où la contamination a été détectée, selon deux agences de l'UE (EFSA et ECDC -aa).

En d'autres termes, «Le premier patient a été en décembre, le mois même où une contamination a été détectée. Les produits prennent jusqu'à 2 mois de la fabrication à la vente, donc quelque chose ne correspond pas à ce qui a été déclaré par Ferrero à propos de la contamination par Salmonella.»

Ferrero a rappelé de nombreux produits Kinder, y compris des produits étiquetés pour Pâques, dans le monde entier.

Au total, 156 cas à Salmonella Typhimurium monophasique ont été signalés dans 10 pays de l'UE et au Royaume-Uni, ont dit l’ECDC et l’EFSA. La grande majorité des malades ont moins de 10 ans et beaucoup ont été hospitalisés.

Le délai entre la fabrication et la vente au détail est compris entre 55 et 60 jours. Le fournisseur de matières premières pour les produits de marque Kinder est dépendant des lots, mais il n'y a eu aucun changement au cours de l'année écoulée.

Les responsables de l'UE ont déclaré que le premier cas au Royaume-Uni en décembre ne peut s'expliquer par une contamination découverte dans l'usine de transformation au cours du même mois. Cela suggère que si l'usine en Belgique était la seule source d'infection, la contamination dans la chaîne de production s'est produite plus tôt.

Selon l'EFSA et l'ECDC, il existe des lacunes dans les informations qui doivent être étudiées pour comprendre la cause profonde, le moment et les facteurs à l'origine de la contamination, y compris l'utilisation la plus large possible de matières premières contaminées dans d'autres usines de transformation.

Infections confirmées et probables
Le premier patient était au Royaume-Uni le 7 janvier 2022, avec une date de prélèvement du 21 décembre 2021. À la mi-février, le Royaume-Uni a signalé un cluster de 18 cas à l’ECDC. La dernière date de prélèvement provient du Royaume-Uni le 28 mars 2022.

Le Royaume-Uni compte 65 cas confirmés, la France 25, l'Irlande 15, l'Allemagne six, la Suède quatre, les Pays-Bas deux et un patient chacun a été signalé au Luxembourg et en Norvège. La Belgique compte 26 cas probables, l'Allemagne en a quatre et l'Espagne en a un. En Autriche, six personnes, dont cinq enfants âgés de 3 à 6 ans, ont été infectées par la souche épidémique entre janvier et mars.

Dans l'ensemble, 88 des 101 personnes malades interrogées dans 10 pays ont déclaré avoir consommé divers produits au chocolat Ferrero, principalement des œufs en chocolat au lait avec un petit jouet à l'intérieur ou de petites pralines au chocolat de forme ovale.

Les autorités belges ont retiré l'agrément du site de production car l'entreprise n'était pas en mesure de fournir des garanties concernant la gestion de la contamination ou la sécurité de ses produits. Une enquête pénale a également été ouverte, selon des médias.

Ferrero a reconnu qu'il y avait des «inefficacités internes», créant des retards dans l'obtention et le partage d'informations, ce qui a eu un impact sur la rapidité et l'efficacité des enquêtes.

Des positifs en décembre et janvier
Salmonella Typhimurium monophasique correspondant à la souche du foyer a été identifiée à l'usine d'Arlon mi-décembre 2021 par une analyse interne. La production a été arrêtée, le produit semi-fini concerné a été détruit et un nettoyage en profondeur des lignes a été effectué. Certains produits finis fabriqués du 10 au 15 décembre ont été bloqués puis mis sur le marché après une enquête interne.

Une étape de transformation impliquant du babeurre était le point de contamination possible. L'origine de la contamination était un filtre à la sortie de deux réservoirs de matières premières, qui a été retiré, nettoyé et reconnecté après un test négatif. Les produits à base de chocolat ont été distribués dans toute l'Europe et dans le monde après des tests négatifs à Salmonella.

En janvier, des prélèvements de produits semi-finis et finis et de surfaces étaient positifs pour Salmonella. Le dernier positif à Salmonella a été enregistré le 11 janvier 2022 dans deux réservoirs de babeurre.

L'usine d'Arlon fabrique environ 7% du total des produits Kinder fabriqués chaque année dans le monde. La distribution comprend plus de 60 pays allant de la majeure partie de l'Europe, des États-Unis, de l'Argentine, de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de Singapour, de Hong Kong et du Mexique.

NB: On aura noté que la notification au RASFF de l'UE date du 25 mars 2022 par la Commission européenne. On a connu le réseau d'alerte rapide plus rapide, mais que dire des Etats membres qui ont effectué, pour la Fance, des rappels qu'à partir du 5 avril 2022.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 12 avril 2022

Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella lié à des produits chocolatés. Point au 12 avril, selon l'EFSA et l'ECDC

 
«Évaluation urgente: Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella lié à des produits chocolatés», source EFSA et ECDC du 12 avril 2022.

Dans leur évaluation rapide des risques, l’EFSA et l’ECDC ont identifié des produits à base de chocolat fabriqués par une entreprise dans son usine de production belge comme étant à l'origine du foyer épidémique de Salmonella.

Au 8 avril 2022, 150 cas confirmés et probables (versus 142 au 8 avril 2022) à Salmonella Typhimurium monophasique avaient été signalés dans neuf pays de l'UE/EEE (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède) ainsi qu’au Royaume-Uni, le premier cas étant apparu le 21 décembre 2021 au Royaume-Uni. Les infections se sont produites principalement chez des enfants de moins de 10 ans.

En décembre 2021, S. Typhimurium avait été détectée dans un réservoir de babeurre de l'établissement belge de l'entreprise en question lors de ses propres contrôles. L'entreprise avait alors mis en place des mesures d'hygiène et renforcé l'échantillonnage ainsi que les analyses sur les produits et sur l'environnement de transformation. Après des tests négatifs à Salmonella, les produits chocolatés avaient ensuite été distribués en Europe et dans le reste du monde. Fin mars 2022, lorsque les données de séquençage de la bactérie ont été rendues disponibles, les scientifiques ont pu relier les cas humains d’infection à l'établissement belge grâce à des techniques avancées de typage moléculaire.

À partir du 2 avril 2022, les autorités nationales compétentes ont commencé à diffuser des avertissements de santé publique et l'entreprise a procédé au rappel volontaire de produits et de lots spécifiques dans divers pays. Le 8 avril 2022, suite à des contrôles officiels, l'autorité de sécurité alimentaire (AFSCA) en Belgique a retiré à l’entreprise son autorisation de production. L'entreprise a par ailleurs rappelé l’ensemble des produits fabriqués au sein de son établissement belge, quel que soit leur numéro de lot ou leur date de péremption.

Selon les experts de l'EFSA et de l'ECDC, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la source exacte et le moment précis de la contamination ainsi que les facteurs possibles qui y ont contribué. L’évaluation d'une utilisation plus large de matières premières contaminées dans d'autres usines de transformation devra également être effectuée.

Le typage moléculaire n'étant pas systématiquement pratiqué dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas être détectés.

Toutes les questions relatives aux rappels de produits en cours et aux conseils aux consommateurs peuvent être adressées aux autorités nationales de sécurité alimentaire.

On lira Multi-country outbreak of monophasic Salmonella Typhimurium sequence type (ST) 34 linked to chocolate products.

Nombre de cas confirmés et probables de S. Typhimurium monophasique et proportion d'hospitalisations par pays, au 8 avril 2022
Mise à jour du 13 avril 2022. On aura noté que la notification au RASFF de l'UE date du 25 mars 2022 par la Commission européenne. On a connu le réseau d'alerte rapide plus rapide, mais que dire des Etats membres qui ont effectué, pour la Fance, des rappels qu'à partir du 5 avril 2022.

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mardi 5 avril 2022

Trois jours après le Royaume-Uni et l’Irlande, Ferrero procède en France au rappel volontaire de certains lots de Kinder surprise, Schoko-bons et Mini eggs. 21 cas de salmonellose rapportés en France


Trois jours après le Royaume-Uni et l’Irlande, et au lendemain du rappel en Belgique, voici que «Ferrero procède en France au rappel volontaire de certains lots de Kinder surprise, Schoko-bons et Mini eggs», selon communiqué de Ferrero France du 5 avril 2022. Rapprl volontaire certes, mais pas rappel préventif.

Ferrero collabore avec les autorités publiques dont la DGCCRF sur un lien potentiel avec des cas de salmonelle signalés. Aucun de nos produits Kinder mis sur le marché français n'a été testé positif à la salmonelle, nous n'avons reçu aucune plainte de la part de consommateurs, néanmoins nous prenons cette affaire très au sérieux, car la protection des consommateurs est notre priorité absolue.

Par précaution, nous avons pris la décision de rappeler volontairement :
- Kinder Surprise 20g (par un, par trois, par quatre et par six) et 100g avec des dates de péremption comprises entre fin juin 2022 et fin octobre 2022.
- Kinder Schoko-Bons avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août 2022.
- Kinder Mini Eggs avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août.
- Kinder Happy Moments, Kinder Mix : 193g, Panier 150g, Peluche 133g, Seau 198g, avec des dates de péremption à fin août 2022.

Ces produits sont fabriqués en Belgique.

Nous travaillons avec les distributeurs pour nous assurer que les lots concernés de ces produits ne sont plus disponibles à la vente. Si vous avez l'un de ces produits, nous vous conseillons de ne pas le consommer. Veuillez conserver le produit et contacter notre équipe d'assistance aux consommateurs au 08 00 65 36 53 ou par courriel à l’adresse contact.fr@ferrero.com.

Nous prenons la sécurité alimentaire très au sérieux et nous excusons sincèrement pour ce désagrément.

La DGCCRF communique le 5 avril 2021 sur le «Retrait-rappel de produits de la marque Kinder (Kinder surprise, Kinder surprise Maxi, Schoko-Bons et Kinder Mini Eggs) en raison d’une suspicion d’infection à Salmonella Typhimurium».
Ces rappels font suite à une épidémie de salmonelloses dans plusieurs pays européens. Les autorités sanitaires françaises ont ainsi été informées par le Centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur de la survenue en France de 21 cas de salmonellose répartis sur l’ensemble du territoire.

Il aura fallu du temps pour que les autorités nous informent des 21 case de salmonellose ... 

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samedi 4 décembre 2021

Quatre cas de salmonellose après un repas scolaire en Bretagne

Salmonelle à l'école de Saint-Agathon : quatre enfants hospitalisés. Quatre élèves de l'école de Saint-Agathon ont été hospitalisés suite à des troubles digestifs. Des cas d'intoxication à la salmonelle ont été détectés. Source Actu.fr

Quatre élèves de l’école de Saint-Agathon, près de Guingamp, ont été hospitalisés cette semaine.

En cause, d’importants troubles gastriques. On aurait pu penser à une simple gastro-entérite, mais les analyses réalisées à l’hôpital de Saint-Brieuc montrent bien qu’il s’agit pour ces quatre enfants d’une intoxication à la salmonelle.

Des infections parfois sévères

Cette bactérie provoque des infections qui peuvent être très sévères, notamment pour les enfants et personnes âgées.

A l’école de Saint-Agathon, l’alerte a été lancée dès le jeudi 2 décembre, lorsque plusieurs enfants se sont plaints de maux de ventre, diarrhées et vomissements.

«Dès que nous avons été mis au courant, nous avons pris les mesures nécessaires», explique la maire, Anne-Marie Pasquiet.

Ainsi, l’Agence Régionale de Santé et la Direction départementale de la Protection des populations ont été immédiatement prévenues.

A ce jour, pas d’information de l’ARS Bretagne, mais cela ne saurait tarder ...

Merci à Joe Whitworth de Food Safety News de m’avoir signalé cette information.

Complément de France bleu du 3 décembre 2021,

Des questionnaires envoyés aux familles

«Plusieurs enfants présentent effectivement des symptômes similaires (fièvre, douleurs abdominales…) et d’intensité variable», précise l'Agence régionale de Santé. «Les investigations sont en cours pour préciser les tableaux cliniques, le nombre d’enfants malades et identifier l’origine de cette probable infection alimentaire avec les services de Direction départementale de la protection des populations.»
La contamination vient-elle de la cantine de l'école ? Rien ne permet de l'affirmer pour l'instant, et «toutes les mesures ont été prises afin d'établir l'origine de cette contamination», affirme-t-on à la mairie. Seule certitude: cette intoxication ne vient pas de l'eau.
Les menus des quinze derniers jours, les suivis journaliers des température et de traçabilité des aliments ont été transmis à l'ARS, et des prélèvements alimentaires ont été effectués. Les autorités sanitaires ont aussi envoyé des questionnaires aux famille concernées, pour tenter de comprendre d'où vient la contamination. Les premiers résultats devraient être connus d'ici le milieu de la semaine prochaine.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... 

mardi 5 octobre 2021

Retour sur un cas de listériose en Angleterre chez un patient hospitalisé ayant consommé des sanwichs et de la salade

Une étude parue dans Epidemiology & Infection traite d'un cas de listériose associé à la consommation de sandwichs pré-préparés à l'hôpital en Angleterre en 2017. L’article est disponible en accès libre.

Faits saillants

  • Un cas de listériose s'est produit chez un patient hospitalisé en Angleterre en juillet 2017,
  • Listeria monocytogenes présent dans le sang du patient était génétiquement impossible à distinguer des isolats de sandwichs et de salades d'un seul fabricant de produits alimentaires
  • Le cas a consommé à 12 reprises pendant son hospitalisation les sandwichs impliqués
  • Les taux de contamination par L. monocytogenes ont diminué après juillet 2017 dans les salades et les sandwichs
  • La souche de L. monocytogenes infectant le patient a persisté dans cette usine entre 2016 et 2020 et a été détectée dans plus de 120 échantillons

Résumé

Un cas de listériose s'est produit chez un patient hospitalisé en Angleterre en juillet 2017. L'analyse par séquençage du génome entier de Listeria monocytogenes à partir de l'hémoculture du patient a été identifiée comme un complexe clonal (CC) 121. Cette culture ne pouvait pas être distinguée des isolats de plus de 120 sandwichs et salades produits par la société X qui fournissait largement ces produits au National Health Service. Pendant qu'il était hospitalisé, le cas s'est vu servir des sandwichs produits par cette entreprise à 12 reprises. Aucun autre cas infecté par ce type n'a été détecté au Royaume-Uni entre 2016-2020. Entre 2016 et 2020, plus de 3 000 échantillons d'aliments, d'ingrédients alimentaires et d'écouvillons environnementaux de cette société ont été analysés. Le taux de contamination par L. monocytogenes a diminué après juillet 2017, passant de 31% à 0,3% pour les salades et de 3% à 0% pour les sandwichs. Un groupe monophylétique de 127 isolats de L. monocytogenes CC121 a été récupéré entre 2016 et 2019 et a été utilisé pour estimer l'époque de l'ancêtre commun le plus récent en 2014 (IC à 95 % entre 2012 et 2016). Ces résultats représentent une contamination persistante de l'équipement, des surfaces en contact avec les aliments et des aliments chez un fabricant de produits alimentaires par une seule souche de L. monocytogenes. La colonisation et la contamination persistante des aliments et des environnements de production sont des risques pour la santé publique.

lundi 2 août 2021

Dengue à La Réunion: L’épidémie poursuit sa baisse

Suite à l'article du 14 juillet, voici que la «Dengue à La Réunion: L’épidémie poursuit sa baisse», source communiqué du 28 juillet de l’ARS La Réunion.

Du 12 au 18 juillet, 295 cas de dengue ont été confirmés (367 la semaine précédente). Le nombre de cas et de passages aux urgences continue à diminuer mais reste supérieur aux années précédentes. Les cas enregistrés sont majoritairement situés dans l’Ouest de l’île (60%) : Saint-Paul, La Possession, St-Leu, Le Port et Trois-Bassins.

Situation de la dengue au 28 juillet 2021 (données Cellule Santé Publique France en région, ARS)

Le nombre de cas de dengue est en diminution. A l’exception des Avirons, 23 communes enregistrent des cas :
  • Dans l’Ouest : Saint-Paul (237), La Possession (68), St-Leu (63), Le Port (28) et Trois-Bassins (4)
  • Dans le Sud : Saint-Pierre principalement (85), Le Tampon (27), Saint-Joseph (21), Etang salé (16), Petite Ile (4), SaintLouis (12), Entre-Deux (2), Les Avirons (1), Saint Philippe (1)
  • Dans le Nord : Saint-Denis (77), Sainte-Marie (16), Ste Suzanne (10)
  • Dans l’Est : Saint-André (15), Saint-Benoît (8), Sainte-Rose (8), Bras-Panon (3), Plaine des Palmiste (1), Salazie.
Depuis le 1er Janvier 2021:
- 28 906 cas confirmés
- 769 hospitalisations
- 3 975 passages aux urgences
- 15 décès directement liés à la dengue

Recommandations pour lutter contre la dengue

Il suffit d’une seule piqûre de moustique pour avoir la dengue Les autorités sanitaires recommandent de :
. Se protéger contre les piqûres de moustiques, y compris durant les 7 jours suivants l’apparition des symptômes pour protéger son entourage. Continuer à se protéger, même si on a déjà été malade de la dengue antérieurement ; plusieurs sérotypes de la dengue peuvent circuler et une infection par un sérotype ne protège pas de l’atteinte par un autre sérotype.
. Eliminer les gîtes larvaires (nids à moustiques) : vider tout ce qui peut contenir de l’eau tout autour de son domicile, vérifier les gouttières…
. Consulter un médecin en cas de symptômes : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires, nausées, vomissements, ... et réaliser le prélèvement en laboratoire d’analyse médicale prescrit par votre médecin pour confirmation du diagnostic de la dengue.

Mise à jour du 4 août 2021. «Nouméa pense avoir éradiqué la dengue grâce à une technique innovante», source actu orange.

La ville de Nouméa espère avoir éradiqué les épidémies de dengue, grâce à une méthode innovante lancée il y a trois ans, qui consiste à innoculer une bactérie aux moustiques, a indiqué mercredi la municipalité.

«Les premiers résultats sont très encourageants et on a quasiment la certitude qu'il n'y aura plus d'épidémie de dengue à Nouméa», a déclaré lors d'une conférence de presse Tristan Derycke, adjoint au maire en charge de la santé.

La ville a signé en 2018 un partenariat avec l'université de Monash à Melbourne (Australie) dont une équipe de scientifiques a mis au point une technologie qui consiste à introduire dans les moustiques de type Aedes aegypti, vecteurs de la dengue, la bactérie Wolbachia. Cette bactérie, présente en milieu naturel, bloque la transmission à l'homme des arbovirus tels que la dengue, le zika ou le chikungunya. Les insectes sont ensuite lâchés dans la nature.

«Entre juillet 2019 et juin dernier, 12 millions de moustiques Wolbachia ont été lâchés en 2.600 points de la ville. Aujourdhui, plus de 70% des moustiques Aedes aegypti présents sur la commune sont porteurs de la bactérie», s'est félicité Nadège Rossi, chef du «World mosquito program» en Nouvelle-Calédonie, qui a reçu l'appui de l'institut Pasteur.

Sur les sept premiers mois de l'année, alors que les conditions météorologiques ont été particulièrement favorables au développement des gîtes larvaires, Nouméa n'a enregistré que 52 cas de dengue contre 1.324 en 2019, dont un mortel. A l'échelle de tout le territoire, les résultats sont également probants avec une soixantaine de cas de dengue recensés en 2020 contre 2 556 en 2018 et deux décès et 3.918 en 2019 et également deux cas mortels.

Compte tenu de la réduction drastique de la desserte aérienne depuis mars 2020 à cause du Covid-19, l'impact ne pourra être complètement mesuré qu'après la reprise de la circulation des populations.

Les institutions calédoniennes et l'Etat ont investi 430 millions CFP (3,6 millions d'euros) dans ce programme tandis que le coût d'une épidémie de dengue a été chiffré par la direction des affaires sanitaires et sociales à 1,6 milliard CFP.

Déjà appliquée dans d'autres îles du Pacifique et dans plusieurs régions d'Australie, de Colombie, d'Indonésie ou du Vietnam, la méthode Wolbachia a à chaque fois réduit l'incidence de la dengue de 55% à 98%.

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lundi 26 juillet 2021

Des dizaines de cas de gasto-entérite dans une ville du Gard. Norovirus inside ?

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Sur le site de la ville de Marguerittes, proche de Nîmes dans le Gard, on peut y lire ce communiqué ci-contre.

Sur le site Objectif Gard,

Depuis ce week-end, des dizaines de cas de gastro-entérite sont signalés dans la commune de Marguerittes, alors que la fête votive bat son plein.

Le week-end a été douloureux pour certains Marguerittois qui ont été victimes de diarrhées et de vomissements alors que se déroulait la fête votive (elle se termine ce mardi, Ndlr). Plusieurs dizaines d’habitants de la commune présentent les mêmes symptômes, ce qui a incité, dès dimanche, la municipalité à faire analyser l’eau du robinet «À priori ce serait une gastro-entérite très fulgurante. Nous avons fait analyser l’eau du robinet et la nourriture, tout va bien à ce niveau. Les résultats sont positifs», explique Rémi Nicolas, le maire de Marguerittes.

«La plus grande partie des cas s’est déclenchée pendant la fête votive, mais les premiers cas ont été signalés la semaine dernière. La fête a certainement été propice au développement du virus», complète le maire. Dans une majorité des cas, les symptômes ont disparu au bout de 24h. «J’avoue que je ne pensais pas autant parler de gastro pour ma première fête votive», sourit Rémi Nicolas qui se veut rassurant au sujet de la santé de ses administrés. 

Pour Midi Libre qui cite lapage facebook de la ville,

Analyse de l’eau : pas d’inquiétude

Les premières analyses de l’eau distribuée à Marguerittes, analyses similaires à celles réalisées tout au long de l’année, ont donné des résultats rassurants : à tous les points de prélèvements réalisés par Eau de Nîmes Métropole (forage, château d’eau, arènes/champ de foire, rue de Baroncelli, rue du Vaccarès…) les valeurs constatées sont conformes aux valeurs habituelles et correspondent à une eau parfaitement potable.
D’autres analyses sont en cours, dont nous vous communiquerons bien sûr les résultats.

Contactée par Midi Libre, la mairie indique que des analyses bactériologies plus poussées ont été demandées. Les résultats devraient être connus dans un ou deux jours. 

Mise à jour du 27 juillet 2021On lira une interview du directeur de l’ARS pour le Gard, qui répond suite à des malaises, vomissements et diarrhées inexpliqués survenus chez des habitants de Marguerittes.

Mise à jour du 3 août 2021. Selon France Bleu,

C'était un épisode de gastro-entérite aigüe ! Fin du mystère à Marguerittes (Gard) où plusieurs dizaines de personnes ont été prises de vomissements et de diarrhées pendant plusieurs jours.
Pour la Mairie (page Facebook),
La Gastro-entérite confirmée par l'ARS
L'Agence Régionale de Santé d'Occitanie vient de le confirmer, c'est bien un épisode de Gastro-Entérite Aigüe (GEA) qui a sévi sur la commune.
Toutes les analyses effectuées pour rechercher des germes ou bactéries se sont avérées négatives.
Quelques cas continuent d'être signalés sur la commune, Il est recommandé de se laver régulièrement les mains et d'éviter les contacts physiques.
Les symptômes particuliers de cette GEA sont des vomissements et diarrhées importants, fatigue et douleurs mais fièvre modéré (38/38,5°) et une amélioration de la santé dans les 72h maximum.
Sans doute faudrait-il signaler qu'il s'agit d'un virus, norovirus, probablement ?
Le lavage des mains se fait avec de l'eau et du savon, pas de gel hydro-alcoolique !

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mercredi 14 juillet 2021

Situation au 6 juillet 2021 de la dengue à la Réunion : Recul continu de l’épidemie

Le blog vous avait proposé le 17 juin 2021 un article, Dengue à La Réunion, plus de 22 00 cas depuis le 1er janvier 2021.

Voici un point de situation au 6 juillet 2021 de la dengue à la Réunion : «Recul continu de l’épidemie de dengue», selon l’ARS La Réunion.

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Le pic épidémique a été atteint en semaine 20. Depuis, une baisse continue et pérenne des cas confirmés de dengue s’est amorcée (figure ci-dessous). Cependant, l’épidémie reste encore active comme le montre l’ensemble des indicateurs, tous nettement supérieurs à ceux des dernières années à la même période. Les données relatives au nombre de cas confirmés sont non consolidées pour la semaine 25, étant donné le flux de résultats toujours important. L’épidémie continue de concerner tout le territoire.

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Témoignage. Cette année, la dengue est plus sévère que jamais.

La dengue, Pascal l'a connue deux fois : une première fois dans les années 1990, et une deuxième en 2021. Il affirme que la maladie a été beaucoup plus douloureuse pour lui cette année.

vendredi 23 avril 2021

Comprendre les infections à Salmonella en Floride

Contribution utile à la compréhension des infections à Salmonella, voici, «Comprendre les infections à Salmonella en Floride», source Université de Floride (UF).

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'UF sur les infections à Salmonella en Floride a mis en évidence l'influence des saisons, de la géographie et de l'âge sur les modes de transmission. L'équipe a également développé de nouvelles méthodes basées sur l'IA pour détecter les épidémies et relier les cas à des sources environnementales ou alimentaires.

Si vous êtes déjà tombé malade d'une salmonellose d'origine alimentaire, vous n'oublierez pas de sitôt les jours de détresse gastro-intestinale - douleurs abdominales, diarrhée et vomissements - plus fièvre et frissons. Malheureusement, les Floridiens supportent une part injuste de cette maladie, connaissant deux fois le taux par habitant du pays, selon une nouvelle étude.

Des chercheurs de l’Institute of Food and Agricultural Sciences (IFAS), du Food Systems Institute et de l'Emerging Pathogens Institute (EPI) de l'UF ont récemment publié deux articles qui proposent l’analyse la plus détaillée à ce jour de la salmonellose en Floride. Le travail était une collaboration avec le Florida Department of Health (FDOH) dans le cadre des Centers of Excellence in Food Safety qui sont financés par le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.

Dans un article, les chercheurs ont analysé les données collectées par le FDOH pour déterminer les tendances géographiques, démographiques et temporelles des cas et des épidémies au cours de la dernière décennie. Dans le deuxième article, ils ont analysé l'épidémiologie moléculaire des cas en 2017 et 2018 pour comparer la diversité et l'abondance des différents types de Salmonella connus en Floride avec ceux connus au niveau national. Ils ont également développé de nouvelles méthodes pour détecter rapidement les épidémies, les clusters de cas qui surviennent sur une période plus longue ou même les expositions courantes provenant de la nourriture, des animaux ou d'autres réservoirs.

La salmonellose est causée par la bactérie Salmonella, qui comprend environ 2 600 sérotypes différents. Un sérotype fait référence à un ensemble unique d'antigènes de surface sur un micro-organisme, et c'est une façon de regrouper les agents pathogènes dans des catégories plus petites que les espèces. Divers sérotypes de Salmonella sont associés à des aliments spécifiques ou à d'autres sources et peuvent être utilisés pour démontrer les liens entre les cas individuels, détecter les épidémies et même relier les épidémies aux sources.

«L'État enregistre tellement de cas qu'il ne peut effectuer le séquençage du génome entier que pour certains des prélèvements», déclare l'auteur de l'étude Nitya Singh, chercheur à l'IFAS et à l'EPI. «Ce que nous avons fait, c'est analyser leurs données pour mieux comprendre comment ces données pourraient éclairer l'action de santé publique.»

Âge, saisons et régions

L'étude a révélé que les enfants de moins de cinq ans sont infectés plus fréquemment que tout autre groupe d'âge; ils représentent 40,9% des quelque 63 000 cas d'infection à Salmonella signalés dans l’État entre 2009 et 2018. Bien que les chercheurs n’aient pas étudié les raisons de cette différence fondée sur l’âge, Singh affirme qu’il s’agit d’une constatation courante dans le monde entier.

Ils ont également constaté que les cas de salmonellose atteignaient un pic chaque année en Floride entre août et octobre. Singh dit que cela pourrait être lié au climat: ces mois ont tendance à être caractérisés par des températures moyennes et des précipitations élevées. Le calendrier correspond également à la fin de la saison des ouragans, et d'autres recherches relient les pics de maladies d'origine alimentaire à des événements météorologiques extrêmes.

Au fil du temps, les chercheurs ont détecté une légère diminution du taux de salmonellose: de 2009 à 2016, il a baissé de 23% avant de remonter à nouveau. Les régions du nord-est et du nord-ouest de la Floride ont également connu des taux plus élevés de salmonellose au cours des années examinées, voir la figure ci-dessous, bien que les raisons restent incertaines.

Le taux d'incidence de la salmonellose par comté de Floride en 2017 et 2018 (figure fournie par les auteurs de l'étude).
Épidémiologie moléculaire

Les chercheurs ont analysé les données de l’État et ont trouvé peu de différence entre les sérotypes infectant les jeunes enfants et tous les autres groupes d’âge. Mais ils ont trouvé de grandes différences entre les sérotypes communs à l'échelle nationale et ceux communs au Sunshine State (Floride), comme le montre le graphique ci-dessous.

Prévalence des sérotypes de Salmonella retrouvés en Floride et à l'échelle nationale. (Figure fournie par les auteurs de l'étude)

La principale différence en Floride est une prévalence élevée du sérotype Sandiego qui est presque inexistante à l'échelle nationale. Un sérotype nommé Braenderup est également plus important en Floride que dans l'ensemble des États-Unis. Mais les deux premiers sérotypes trouvés en Floride, Enteritidis et Newport, correspondent aux deux premiers à l'échelle nationale.

Étant donné que la Floride enregistre autant de cas à Salmonella chaque année, il n'est pas rentable pour le département de la santé d'effectuer un séquençage génétique dans chaque cas. Mais les auteurs de l'étude ont déterminé que les séquences obtenues par l'État sont probablement très représentatives de tous les cas de Salmonella qui surviennent dans la population générale.

Une nouvelle façon de détecter les épidémies

Divers outils moléculaires aident les chercheurs à étudier la génétique d’un organisme. Un outil qui passe au crible environ 5 millions de paires de bases d'ADN jusqu'à environ sept chiffres clés est le typage par séquençage MLST. Mais bien qu'utile pour identifier les sérotypes de Salmonella, sa résolution est trop grossière pour être comparée si plusieurs isolats sont génétiquement liés, comme cela se produirait en situation d'épidémie.

En d'autres termes, la méthode MLST déterminera si un échantillon est du sérotype Sandiego, mais pas si deux isolats Sandiego distincts sont génétiquement suffisamment proches pour provenir de la même source. Pour ce niveau de détail, de nombreux chercheurs se tournent vers des méthodes basées sur le polymorphisme d'un seul nucléotide, ou analyses SNP, qui identifient des changements uniques dans les paires de bases d'ADN. Mais les travaux basés sur les SNP sont trop longs et trop gourmands en ressources pour être utilisés pour les milliers d'isolats de Salmonella séquencés chaque année en Floride.

«Le but de la détection d'une épidémie est de déterminer quels cas partagent une relation génétique étroite, et de comprendre cela rapidement», dit Singh. «Nous avons dû repenser la manière de procéder. Nous avions besoin d'un outil de résolution fine pour rechercher rapidement les liens génétiques entre les cas et détecter les flambées. Mais les méthodes basées sur SNP sont trop lentes, nos ordinateurs fonctionneraient pendant des mois.»

Le défi: comment analyser des téraoctets de données et découvrir des connexions génétiques en moins de temps?

«Nous devions rétrécir nos filets de pêche», dit Singh. «Trouver des liens génétiques est la preuve ultime que les cas sont liés, et avec notre méthode, vous ne pouvez pas le manquer.»

Tout d'abord, l'équipe a d'abord utilisé une méthode MLST avancée qui ne regarde que les gènes conservés dans le génome central, pour rechercher rapidement des liens entre des milliers d'isolats et les saisir. Deuxièmement, à l'aide d'un algorithme d'apprentissage automatique basé sur l'IA appelé clustering hiérarchique, l'équipe a analysé les données de séquençage de l'état pour regrouper les isolats de Salmonella partageant la caractéristique commune de variations identiques dans jusqu'à cinq allèles, qui sont des variations d'un seul gène qui se produisent dans le même endroit sur un chromosome. Cette approche est au cœur de la nouvelle méthode en deux étapes proposée par les chercheurs.

«Le séquençage du génome entier a permis d'obtenir et d'utiliser des données de séquence à partir de l'ensemble du génome», a dit le co-auteur Arie Havelaar. «Cela offre bien sûr un niveau de résolution beaucoup plus élevé, mais cela ajoute également à la complexité.» Havelaar est professeur à l'UF en évaluation des risques microbiens et épidémiologie des maladies d’origine alimentaire, et il a été embauché dans le cadre de l’initiative de prééminence d’UF. Il est reconnu comme un expert international de la sécurité des aliments.

Le regroupement hiérarchique basé sur l'IA permet aux chercheurs d'affiner leur recherche dans le génome d'un isolat d'environ 5 millions de points de données à environ 3 000. Il compare ensuite ces données de séquence tamisées et utilise l'apprentissage automatique pour identifier les relations génétiques. Enfin, les chercheurs ont ensuite utilisé la phylogénie basée sur le SNP pour explorer davantage la parenté génétique au niveau des paires de bases individuelles et pour valider l'approche de clustering.

Lier les cas aux sources

Les auteurs de l'étude disent que leur nouvelle approche en deux étapes a des utilisations différentes.

«Il peut identifier d'éventuelles épidémies dans la fenêtre de temps traditionnelle de 60 jours. Mais nous avons également utilisé la méthode pour détecter des séries groupées de cas survenant sur des périodes beaucoup plus longues, jusqu'à 18 mois. Et nous avons cherché à identifier les sources possibles de ces épidémies et clusters de cas», dit Singh.

Pour identifier les sources possibles, l'équipe a pris l'étape supplémentaire de relier rétroactivement les cas de clusters de patients de Salmonella Enteritidis en Floride avec des échantillons obtenus à partir d'aliments et de l'environnement en utilisant la même approche en deux étapes.

«La plupart du temps, les cas sont liés à la viande de poulet», dit Singh. Ces isolats de viande de poulet provenaient de Floride, mais aussi de nombreux autres États, ce qui suggère des problèmes persistants dans la chaîne d'approvisionnement en viande de volaille qui causent à plusieurs reprises des maladies humaines.

Havelaar dit que le nouveau travail souligne l'efficacité de l'approche combinée, qui peut être entreprise par n'importe quel laboratoire en utilisant des données de génome et de séquençage accessibles au public.

«Un défi dans les efforts actuels de suivi des sources est que les données génétiques sur les isolats de Salmonella provenant de différentes sources sont limitées», dit-il. «Les données sur le poulet et d'autres viandes sont régulièrement générées par le Food safety Inspection Service de l'USDA, mais beaucoup moins de données sont disponibles sur d'autres aliments. Si nous devions systématiquement rechercher Salmonella dans plus de sources possibles, nous améliorerions considérablement notre capacité à relier rapidement les cas humains aux sources. »