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samedi 9 janvier 2021

Contrôle des produits fumés et aromatisés à la fumée: Taux d'anomalies des établissements contrôlés de 35%

La DGCCRF nous informe le 6 janvier 2021 du «Contrôle des produits fumés et aromatisés à la fumée».

Comme souvent la DGCCRF ne nous dit pas quand a eu lieu cette enquête ...

L’enquête de la DGCCRF avait pour objectif de contrôler les pratiques de fumage des aliments dans le secteur de la viande, de la charcuterie et du poisson. Les enquêteurs ont également vérifié que les autocontrôles étaient réalisés et les dispositions réglementaires relatives aux arômes de fumée respectées. Le taux d’anomalie des établissements contrôlés est de 35 %.

Y-a-t-il des mesures qui vont être prises pour que cela s’améliore ? Pas vraiment, le jeu du chat et de la souris va donc pouvoir continuer un certain temps, à la prochaine enquête, oui mais quand ?

Trois points sont mis en évidence dans cette enquête

  • Des manquements relevés portant sur l’origine des bois utilisés
  • Le recours à des arômes de fumée
  • Le risque relatif aux hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAPs) n’est pas toujours maitrisé
La prise en compte du risque HAP et la réalisation d’autocontrôles est très variable selon les entreprises :
  • les sites industriels les plus importants et les entreprises de gros volume de production sont sensibilisés et réalisent des analyses fréquentes ;
  • les entreprises de petite ou moyenne taille effectuent des autocontrôles ponctuels, au début de l’activité ou au moment d’obtenir un agrément ou encore selon une fréquence insuffisante ;
  • au stade artisanal (piscicultures, restaurateurs, petits producteurs fermiers, charcuteries artisanales, petits fumoirs « maison » ou « sur place »), ainsi qu’au stade des GMS et pour de nombreux charcutiers industriels, le risque HAP dans les produits fumés est souvent ignoré.

On apprend que «Les entreprises ont donc été sensibilisées à la mise en place d’un plan basé sur les principes HACCP et à la prise en compte du risque HAP, en particulier lorsque le volume de produits fumés mis sur le marché était important.»

Les résultats de cette enquête non datée sont les suivants :

  • 230 visites d’établissements avec un taux d’anomalie de 35%, 60 avertissements, 17 mesures de police administrative et 3 procès-verbaux pénaux ...

A ma connaissance, mais je me tromper, la dernière enquête de la DGCCRF sur le sujet a concerné en 2007 la recherche et dosage d'hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les poissons fumés en conserve à l'huile végétale.

jeudi 17 décembre 2020

Pays-Bas: Des consommateurs sont favorables à l'indicateur intelligent sur la durée de conservation présente sur l'emballage, selon une étude

«Des consommateurs sont favorables à l'indicateur intelligent sur la durée de conservation présente sur l'emballage», source Université de Wagueningen.

Les consommateurs reconnaissent la valeur ajoutée d'un indicateur de durée de conservation Keep-it pour les produits réfrigérés dans une boîte-repas. C'était le principal résultat d'une étude menée auprès de près de 1 500 clients d'HelloFresh, menée par Wageningen Food & Biobased Research.

La technologie du capteur intelligent de Keep It® mesure la température de stockage sous laquelle un produit est conservé à partir de la production et indique les jours restants pour la durée de conservation. Il permet aux consommateurs de jeter un produit lorsqu'il est vraiment impropre à la consommation. Les informations issues de cette étude contribuent à une discussion sur l'utilisation d'indicateurs intelligents de durée de conservation sur les emballages.

Selon la loi néerlandaise sur les produits de base, la date de durabilité minimale (DDM) doit être indiquée sur l'emballage, selon des règles strictes. Des recherches antérieures ont indiqué que les consommateurs se trompent souvent sur la signification de la date limite de consommation optimale (ou DLUO ou encore DDM) ou de la date limite de consommation (DLC) et qu'ils se trompent souvent. En conséquence, les consommateurs jettent les produits trop tôt pour être sûrs, alors que ceux-ci seraient toujours parfaitement bons pour la consommation.

Un capteur intelligent de la durée de conservation peut aider les consommateurs à prendre de meilleures décisions. «Divers distributeurs en Norvège utilisent l'indicateur Keep-it® depuis 2013», déclare Gertrude Zeinstra, coordinatrice de projet et chercheuse chez Wageningen Food & Biobased Research. «Nous voulions savoir si les consommateurs néerlandais et flamands y seraient également ouverts, comment ils le géreraient et s'ils comprenaient comment l'indicateur fonctionne.»

Test à domicile

Les chercheurs ont mené une expérience pilote auprès de près de 1 500 clients d'HelloFresh, leader du marché de la distribution de boîtes repas aux Pays-Bas. Le groupe test (421 ménages) a reçu sa boîte repas à domicile avec un indicateur Keep-it® sur l'emballage du saumon frais. Ils ont également reçu un dépliant sur l'indicateur et des informations générales sur la question des dates. La date limite de consommation légalement requise était imprimée sur l'emballage et il était clairement indiqué que cette date était en avance. Le groupe témoin (1 064 ménages) n'a pas reçu d'indicateur Keep-it® sur son saumon préemballé: il a reçu un dépliant contenant des informations générales sur la question des dates.

Les deux groupes ont répondu aux questions via une enquête en ligne, sur leurs perceptions, leurs expériences et leurs attentes par rapport à l'indicateur. Le groupe témoin a vu une information sur l'indicateur Keep-it® et une brève explication sur l'enquête. Les chercheurs ont également posé des questions sur la valeur ajoutée possible de l'indicateur dans la prévention du gaspillage alimentaire.

Faire confiance à l'indicateur intelligent de la durée de conservation

En général, les deux groupes étaient positifs à propos de l'indicateur Keep-it®. Entre 60% et 90% des répondants ont convenu que l'indicateur était positif, fiable, utile, intuitif, à valeur ajoutée et ne prêtait pas à confusion. Le groupe test a donné des notes plus élevées que le groupe témoin pour la plupart des aspects de l'indicateur, probablement parce qu'il avait vu l'indicateur dans la vie réelle. 86% des participants du groupe test avaient effectivement vu l'indicateur. De ce groupe, la grande majorité comprenait ce qu'indiquait l'indicateur.

Moins de gaspillage alimentaire

L'étude montre que l'indicateur a également un potentiel de réduction du gaspillage alimentaire. «76% pensaient que l'indicateur les aiderait à gaspiller moins de nourriture», explique Zeinstra. Les chercheurs ont demandé aux participants ce qu'ils font normalement lorsque la viande, le poisson, les produits laitiers ou les plats préparés dépassent leur date d'expiration (sans l'indicateur Keep-it®). Ils ont comparé ces réponses aux réponses à la question de savoir ce qu'ls feraient si un produit était au-delà de la date de péremption mais, selon l'indicateur Keep-it®, il restait encore 2 jours de durée de conservation. Le nombre de participants qui consommeraient encore le produit a augmenté d'un petit 2% (sans indicateur Keep-it®) à 20% (l'indicateur Keep-it® a montré qu'il restait 2 jours de durée de conservation).

Plus de participants ont indiqué qu'ils ont senti et regardé en premier par rapport à ceux qui se débarrrassaient immédiatement du produit. Des recherches futures, sur une période plus longue et avec des produits plus nombreux et différents, pourraient fournir des informations supplémentaires sur le potentiel de la technologie des capteurs intelligents dans la réduction du gaspillage alimentaire.

Changer les règles du jeu contre le gaspillage alimentaire

Food Waste Free United, l'écosystème dans lequel la communauté des affaires néerlandaise, le gouvernement, les organisations civiles et les instituts du savoir travaillent ensemble pour conserver plus de 1 milliard de kilos supplémentaires de nourriture dans la chaîne alimentaire chaque année, se félicite de l'étude. Toine Timmermans, directeur de la fondation: «La réglementation fait parfois obstacle le gaspillage alimentaire. Lorsque cela est sûr et possible, nous devons changer ces règles. Permettre les technologies de capteurs intelligents est prometteur, surtout maintenant que nous constatons que les consommateurs sont positifs à propos du Keep-it® et bien le comprendre. C'est pourquoi nous poursuivrons les discussions avec le gouvernement et les entreprises de la chaîne d'approvisionnement pour déterminer si la technologie des capteurs intelligents peut être appliquée plus largement aux Pays-Bas.»

mercredi 18 novembre 2020

La DGCCRF et la conformité des gels et solutions hydroalcooliques

Comme à l'accoutumée, la DGCCRF démarre très fort dans ce communiqué du 18 novembre 2020, « 
La DGCCRF protège les consommateurs en testant la qualité et la conformité des gels et solutions hydroalcooliques ».
Le présent communiqué a pour objet de dresser un point d’étape des contrôles menés en la matière.
On a vraiment l'impression que la France utilise pour la première fois des gels et des solutions hydoalcooliques ...
La DGCCRF vérifie en particulier que la concentration en alcool des solutions et gels hydro-alcooliques est suffisante, en s’appuyant notamment sur un récent avis de l’ANSES, qu’elle avait co-saisie au printemps avec la Direction générale de la prévention des risques (DGPR). La DGCCRF a ainsi lancé dès réception de l’avis de l’ANSES un plan de prélèvements et de contrôle de ces produits au niveau national.
Ah bon parce qu'avant ce n'était pas possible ? Je précise que ces produit sont très largement utilisés dans les établissement de santé ...
Les prélèvements de solutions et gels hydro-alcooliques sont ciblés par les enquêteurs de la CCRF sur les produits pour lesquels les analyses sont le plus susceptibles de révéler des dangerosités (notamment du fait d’incohérences liées à leur emballage, à leur étiquetage ou à leur présentation), dans le cadre de contrôles plus larges portant sur l’étiquetage de ces produits. Les taux d’anomalie et de dangerosité présentés sont, par construction, nettement supérieurs à ceux des produits présents sur le marché.
Nous avons compris, on a ciblé les produits qui nous semblaient suspects …
En date du 12 novembre 2020, plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires3. 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%) soit non conformes et dangereux (35%).
On ne saura pas depuis quand date l'action de la DGCCRF, est-ce depuis le mois de juin, date de la signature de l'avis de l'Anses ou du mois d'octobre date de sa parution ?

Plus précisément,
  • 21 produits (13% des produits analysés) ont présenté une teneur en alcool insuffisante et se sont donc révélés non conformes et dangereux.
  • 36 produits (22% des produits analysés), pour lesquels la teneur en alcool était suffisante, ont également été déclarés non conformes et dangereux en raison d’un étiquetage minimisant les dangers présentés par ces produits (principalement le danger de leur inflammabilité) et, 
  • 61 produits (38%) ont été reconnus non conformes du fait d’un étiquetage incomplet ou incorrect.
On ne sait que retenir 13%, 22% ou 38% ... il me semble que le chiffre de 38% soit celui à retenir ...

Pour information, la DGCCRF a décidé du rappel de 10 gels et des solutions hydoalcooliques depuis le début de l'année 2020 … on peut se demander, d'après ce qu'on peut lire, pourquoi seulement 10 ?

Chaque fois que cela est possible, le blog vous conseille de se laver les mains avec du savon et de l’eau plutôt que d’utiliser une solution ou un gel hydroalcoolique.

lundi 9 novembre 2020

Les curiosités de l'enquête de la DGCCRF sur l'étiquetage et la composition des laits de consommation

La DGCCRF présente les résultats de son enquête, Étiquetage et composition des laits de consommation, datée du 4 novembre 2020.
La dernière enquête nationale sur les laits de consommation de 2013 avait révélé des anomalies portant sur la teneur (insuffisante) en matière grasse, le taux de vitamines, ou encore la valeur du point de congélation correspondant à des mouillages probables des laits. L’apparition de nouveaux segments de vente dans le secteur des laits de consommation justifie l’action de la DGCCRF en 2018 et 2019.
L’enquête de la DGCCRF visait à contrôler la conformité de l’étiquetage et de la composition de l’ensemble de ces catégories de laits de consommation aux dispositions réglementaires nationales et européennes les concernant.
Cette enquête a été réalisée du 3e trimestre 2018 au 2e trimestre 2019 auprès de 138 établissements. Sur les 138 établissements visités, 18 présentaient au moins une anomalie, soit un taux d’établissements en anomalie s’élevant à 13%.
Quelques non-conformités d’ordres divers relevées par la DGCCRF
Au total, 164 prélèvements ont été analysés par la DGCCRF. 137 étaient conformes, 27 non conformes ou «à surveiller» (16,5%), sans pour autant présenter de danger pour les consommateurs. Les non conformités portaient principalement sur le point de congélation, la teneur en matière grasse et l’étiquetage.
Les analyses ont porté principalement sur la teneur en matière grasse, la teneur en protéines et l’absence d’addition d’eau (suspectée par la mesure du point de congélation). Les anomalies constatées à l’analyse étaient essentiellement des déficits en matière grasse, or le taux de matière grasse réglementaire est un minimum strict dont le respect nécessite la mise en place d’autocontrôles. Par exemple, dans un cas de lait cru frais fermier biologique, la teneur en matière grasse (2,3%) présentait un déficit de 1,13 % par rapport à un lait entier (Règlement (UE) N°1308/2013 du 17 décembre 2013). Dans un autre cas, le point de congélation était dépassé, ce qui laissait suspecter un «mouillage».
Le taux de non-conformité relevé par la DGCCRF lors de cette enquête s’élève à 16,5 %, soit un taux en nette diminution par rapport à celui constaté en 2013 (28,8%).
Cela étant, le document de la DGCCRF du 28 janvier 2015 sur les laits de consommation rapporte :
Durant l'année 2013 les enquêteurs ont prélevé 132 échantillons qui ont fait l’objet d’analyses sur la teneur en matière grasse, la teneur en protéines et l’absence d’addition d’eau. Le taux global de non-conformité s’est élevé à 8,3%.
Le taux de non-conformité est-il de 8,3% ou de 28,8% ?

samedi 31 octobre 2020

La population allemande considère actuellement le coronavirus comme le plus grand risque pour la santé

« 
La population allemande considère actuellement le coronavirus comme le plus grand risque pour la santé », source BfR 34/2020, du 19 octobre 2020.

Le BfR publie le onzième Consumer Monitor sur la perception des risques sanitaires

Le coronavirus est actuellement la principale préoccupation de la population. Plus d'un quart des consommateurs perçoivent le virus comme le plus grand risque pour la santé. C'est une constatation de la dernière édition du Consumer Monitor, une enquête représentative de la population réalisée par l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR). Viennent ensuite sur la liste des préoccupations, bien que notablement moins fréquemment mentionnées, une alimentation non saine ou une mauvaise alimentation ainsi que la pollution du climat et de l'environnement - ces préoccupations étaient les plus fréquemment mentionnées dans l'enquête de février. «La pandémie de coronavirus domine la perception du public», déclare le président du BfR, le professeur Dr Andreas Hensel.

Depuis le début de la série d'études en 2014, aucun autre sujet n'a été aussi souvent spontanément désigné comme le plus grand risque pour la santé que le nouveau coronavirus. Malgré cela, cependant, seulement un tiers des personnes interrogées avaient entendu parler des coronavirus dans les aliments au moment où les données ont été collectées en août 2020. De même, peu de personnes (12%) sont préoccupées par cela. D'un point de vue scientifique, il est peu probable que le coronavirus soit transmis par voie alimentaire. Néanmoins, les règles générales d'hygiène pour la préparation des aliments doivent toujours être respectées. Des informations actuelles sur la perception du nouveau coronavirus au sein de la population allemande sont disponibles dans la série spéciale «BfR-Corona-Monitor», qui est publiée tous les 14 jours depuis le 24 mars 2020. Il y a eu, à ma connaissance, à ce jour, 21 BfR Corona Monitor.

Interrogés sur des sujets sélectionnés, la résistance aux antimicrobiens et les microplastiques dans les aliments sont toujours les problèmes qui préoccupent la plupart des personnes. Dans chaque cas, près de 60% se disent préoccupés par ces sujets. Les aliments génétiquement modifiés se classent au troisième rang - la préoccupation ici a augmenté de six points de pourcentage par rapport à l'enquête précédente.

Les résultats de l'actuel BfR Consumer Monitor ainsi que ceux du précédent de février 2020 peuvent désormais également être consultés de manière interactive. Sur le nouveau site Internet mis en place à cet effet, les résultats peuvent être ventilés par différents groupes de personnes (par exemple, sexe et âge) et les données peuvent être téléchargées en appuyant simplement sur un bouton.

Ce site Internet interactif est uniquement en langue allemande.

jeudi 22 octobre 2020

Il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas dans les avis de rappel en France: Le cas du fuet espagnol !

Il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas dans les avis de rappel en France ...

Voici le cas du fuet espagnol de nouveau retiré du marché français le 22 octobre 2020, alors que l'entreprise est fermée depuis le 14 octobre 2020 !

Auchan rappelle le 22 octobre 2020 du fuet (saucisson) espagnol de la société Embutidos Sola SA en raison de la présence de Salmonella.

En effet, l'Agence Catalane de Santé Publique du Département de la Santé de la Generalitat de Catalunya (ASPCAT) a informé le 14 octobre 2020 qu'en application du principe de précaution, elle avait ordonné la suspension de l'activité de fabrication de fuet / espetec de la raison sociale EMBUTIDOS SOLA SA.

Sur le sujet du fuet espagnol (saucisson sec ou saucisse sèche), le blog a publié,
Le 3 septembre précisément, le ministère de l'agriculture rapportait : « 18 cas de salmonelloses (dont 12 concernent des enfants) ont été identifiés entre le 8 juillet et le 3 août derniers par Santé publique France. »

Le blog rapportait pourquoi nous avions tardé à rappeler ce produit compte tenu des rappels précédents dans des pays voisins de l'UE …

Il faut enfin rappeler que depuis le début de l'année 2020, il s'agit de la quatrième épidémie à Salmonella en France …

vendredi 16 octobre 2020

Les autorités espagnoles agissent contre une entreprise espagnole de fuet face à l'épidémie à Salmonella

« Les autorités espagnoles agissent contre une entreprise espagnole de fuet liée à l'épidémie à Salmonella », source
Food Safety News.

Les autorités sanitaires espagnoles ont ordonné la suspension temporaire de certains produits d'une entreprise liée à une épidémie à Salmonella en France.

L'Agence catalane de la sécurité alimentaire (ASPCAT) a déclaré que l'action concernant la production de fuet et de fuet espetec à Embutidos Sola avait été prise sur la base du principe de précaution.

L'ASPCAT a également ordonné le retrait de tous les produits fuet et fuet espetec catalan fabriqués par Embutidos Sola avec les marques de santé ES10.12147/B ou ES10.01924/B tout lot, format et présentation.

Les responsables de la santé publique en France enquêtent sur une épidémie soupçonnée d'être causée par le fuet, un type de saucisse d'Espagne produit par Embutidos Sola. Dix-huit personnes sont tombés malades entre le 8 juillet et le 3 août, selon Santé publique de France.
Tous les patients, y compris 12 enfants, ont déclaré avoir mangé de la saucisse espagnole séchée à sec. Plusieurs lots consommés par des patients se sont avérés contaminés par Salmonella.

Extension de l'alerte
L'éclosion d'origine alimentaire est causée par Salmonella Typhimurium et Salmonella Rissen. Les produits concernés ont également été envoyés en Andorre, en Belgique, en République tchèque, en Estonie, en Allemagne, en Lituanie, aux Pays-Bas, en Roumanie et au Royaume-Uni.

Aucun patient n'a été signalé en Espagne, selon l'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN).

L'AESAN a signalé pour la première fois le problème de la contamination des produits par Salmonella au début de septembre et les alertes ont été mises à jour cinq fois par le biais du Système coordonné pour l'échange rapide d'informations (SCIRI).

Différentes marques telles que Cabanes, Embutidos Solà, La Granja, Calet, Solà i Masó, Don Teo, Cambasec, Sanglier, Fran-per, Vic d’Or, Tapas Pape, Julian Mairal et Reketukas sont concernées.

Les responsables ont conseillé aux personnes qui ont des produits concernés à la maison de ne pas les consommer et de retourner les articles au point d'achat.

En 2018, les autorités françaises ont signalé une épidémie d'origine alimentaire causée par Salmonella Typhimurium, variant monophasique 1,4,[5],12:i:- dans des saucisses fuet en provenance d'Espagne, mais on ne sait pas si les incidents sont liés.

Complément. Je ne sais pas si les autorités espagnoles font quelque chose, en tout état de cause, l'AFSCA de Belgique a rappelé à deux reprises du fuet d'Espagne, le 16 octobre 2020 et le 1er octobre 2020 ...

Mise à jour du 21 octobre 2020L'Agence Catalane de Santé Publique du Département de la Santé de la Generalitat de Catalunya (ASPCAT) a informé le 14 octobre 2020 qu'en application du principe de précaution, elle a ordonné la suspension de l'activité de fabrication de fuet/espetec de la raison sociale EMBUTIDOS SOLA SA.

jeudi 30 juillet 2020

Produits sans gluten ou le marketing de la santé


La DGCCRF communique le 26 juillet 2020 à propos d’une « Enquête sur les produits sans gluten »
La DGCCRF a mené une enquête pour vérifier l’absence de gluten dans ces produits, la bonne utilisation des mentions s’en prévalant mais aussi un certain nombre de sujets connexes (gestion des allergènes de manière générale dont la maîtrise des contaminations croisées, l’hygiène, la valorisation des produits ne contenant pas de blé…). 10 % des prélèvements effectués par la DGCCRF et analysés en laboratoire se sont révélés non conformes.
J’avoue avoir hésité à diffuser cette information car la principale information de ce communiqué est absente, à savoir, quand a eu lieu cette enquête, mais aussi parce qu'elle enfonce des portes ouvertes ...
Au cours de cette enquête, 211 visites ont été réalisées, au sein de 185 établissements. Elles ont donné lieu à 393 actions de contrôle et à l’analyse de 111 échantillons dans les laboratoires de la DGCCRF (services communs des laboratoires). 8 échantillons se sont révélés non conformes (7 en raison de leur teneur en gluten dépassant le seuil autorisé). Dans ce cadre et compte tenu de l’ensemble des paramètres contrôlés, 11 établissements ont fait l’objet d’une injonction de remise en conformité et 24 ont fait l’objet d’un avertissement.
Voilà vous savez tout …

Quelques perles néanmoins,
La règlementation semble maîtrisée par les opérateurs d’une certaine importance et/ou spécialisés dans la fabrication de produits sans gluten. La situation est plus mitigée dans la grande distribution « bio » (dont les salariés ne sont pas toujours correctement formés) ainsi que dans les établissements non spécialisés ne proposant que quelques produits « sans gluten ». Ainsi, certains commerces généralistes (les restaurants traditionnels ou les boulangeries par exemple) semblent parfois proposer quelques produits « sans gluten » en réponse à la mode ou à la demande de certains clients sans pour autant connaître la réglementation applicable ou les conséquences éventuelles d’une information erronée sur la santé des consommateurs.
On aura noté que les produits « sans gluten » peuvent être pris en réponse à la mode ou d’auto-diagnostic, et le marketing de la santé est toujours là pour votre bien, voire votre portefeuille ...

Toutes ces informations étaient cependant connues depuis longtemps, pour preuve cette enquête de la revue 60 millions de consommateurs de janvier 2016, qui indiquait déjà, « Sans gluten, mais pas sans reproches »
Ni meilleur, ni plus sain… La bonne image des « sans gluten » ne résiste pas à notre simple lecture d’étiquette. Ce qui ne les empêche pas, cerise sur le gâteau sans gluten, d’être systématiquement deux à quatre fois plus chers que les produits classiques.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

mercredi 8 juillet 2020

Publication tardive par la DGCCRF du contrôle de la mise sur le marché des denrées alimentaires susceptibles de contenir des OGM


La DGCCRF nous propose le 8 juillet 2020 une enquête sur « Contrôle de la mise sur le marché des denrées alimentaires susceptibles de contenir des OGM »

On nous dit :
Depuis près de vingt ans, la DGCCRF contrôle chaque année les denrées alimentaires susceptibles de contenir des OGM. Aucun OGM non autorisé n’a été détecté en alimentation humaine ces deux dernières années. Les manquements relevés concernent l’étiquetage avec des mentions «contient des OGM» trop imprécises et «sans OGM» non conformes à la réglementation.
Je veux bien croire à ces contrôles existent « depuis près de vingt ans », mais on aurait aimé une synthèse …

On nous dit aussi
La DGCCRF a réalisé une enquête afin de s’assurer que les denrées alimentaires sont conformes aux dispositions réglementaires en vigueur concernant les OGM.
Pour savoir de quelle année il s’agit, il vous faut aller dans le document :
En 2018, la DGCCRF a contrôlé 70 établissements et analysé 32 produits (en 2017 : 83 contrôles et 60 analyses). Le taux d’anomalies était, respectivement pour 2018 et 2017, de 11 % et 22%. Aucun OGM non autorisé n’a été détecté à la suite de ces contrôles.
Ce document date du 8 juillet 2020 et il nous informe de deux années d’enquête, 2018 et 2017, le tout en un seul document … un peu tardif, ne trouvez-vous pas ?

Ce qui est aussi étonnant, ce sont les taux d’anomalies … dont on nous dit que « Un taux d’anomalies stable et des anomalies mineures », jugez plutôt …
  • 2018 : taux d’anomalies, 11% ; 70 établissements contrôlés ; 32 produits analysés
  • 2017 : taux d’anomalies, 22% ; 83 établissements contrôlés ; 60 produits analysés
Si on observe les taux d’anomalies pour d’autres précédentes enquêtes,
Sur quoi ont porté certains axes de contrôles :
  • Riz importés d’Asie et susceptibles de contenir des OGM non autorisés
  • Papayes susceptibles d’être génétiquement modifiées
  • Denrées alimentaires importées d’Outre-Atlantique
  • Graines de colza et de soja importées du Canada destinées à la trituration
  • Sensibilisation des importateurs nationaux aux nouveaux risques OGM potentiels

mardi 7 juillet 2020

Angleterre : Seul un quart des entreprises ayant une note faible en hygiène alimentaire affichent leur score


« Angleterre : Seul un quart des entreprises ayant une note faible en hygiène affichent leur score », source article de Joe Whitworth paru le 7 juillet 2020 dans Food Safety News.

Selon une étude de la FSA, seul un quart des entreprises en Angleterre dont la note en hygiène alimentaire est compris entre zéro et deux affichent leur résultat.

Près des trois quarts de ceux qui ont une note de 5 (le maximum –aa) affichent leur note, contre 45% avec une note de 4 et 31% avec une note de 3. Les établissements reçoivent une note basée sur des règles en hygiène alimentaire allant de 0 (amélioration urgente nécessaire) à 5 (très bien).

Le Food Hygiene Rating Scheme (FHRS) est géré par la Food Standards Agency (FSA) et les autorités locales. L'affichage est devenu obligatoire au Pays de Galles en novembre 2013 et en octobre 2016 en Irlande du Nord. En Angleterre, les entreprises ne sont pas tenues par la loi d'afficher leurs notes. Le Food Hygiene Information Scheme (FHIS) couvre l'Écosse.

Des audits mystère ont été effectués dans 479 entreprises en Angleterre, 480 en Irlande du Nord et 498 au Pays de Galles. Une sondage téléphonique a été menée auprès de 500 entreprises en Angleterre, 505 en Irlande du Nord et 507 au Pays de Galles.

Affichage obligatoire et y compris en ligne
L'Angleterre a continué d'être à la traîne du Pays de Galles et de l'Irlande du Nord en termes de taux d'affichage, selon les données. Près de 40 pour cent des points de vente n'affichent pas d'autocollants à l'intérieur ou à l'extérieur des locaux. Un quart des entreprises ont déclaré afficher la note mais ne l'ont pas fait lors de l'audit.

Les taux d'affichage des autocollants visibles de l'extérieur des locaux étaient de 55% dans les établissements en Angleterre, 87% en Irlande du Nord et 89% au Pays de Galles.

En Angleterre, 79% des entreprises sont favorables à l'introduction de l'affichage obligatoire. Les entreprises de l’Angleterre, d’Irlande du Nord et du Pays de Galles sont également favorables à l'extension du programme pour l'inclure en ligne.

En Angleterre, 90% des points de vente affichent des notes correspondant à la base de données du FHRS. Au total, 8% affichent une note plus élevée, contre 12% en 2018. Seuls 2% affichent une note inférieure à celle de la base de données.

En Irlande du Nord, 93% des notes affichées correspondent à la base de données, tandis que 5% affichent une note plus élevée et 1% une note inférieure. Au Pays de Galles, 92% affichent des notes qui correspondent à la base de données du FHRS, tandis que 4% affichent une note plus élevée et 4% ont une note plus basse.

A propos des faibles notes
D'après un sondage mené auprès des entreprises pour savoir pourquoi elles affichent la note, l'assurance client est le plus souvent mentionnée en Angleterre à 71% contre 66% en 2018. C'est la raison la plus souvent citée en Irlande du Nord et la deuxième au Pays de Galles. Au Pays de Galles, la raison principale est l'élément obligatoire et c'est également la deuxième raison la plus fréquente en Irlande du Nord.

En Angleterre, les 17% des 74 sites qui ont dit ne pas afficher leur note ont dit que c'était à cause du faible score en hygiène alimentaire, d'un manque de place ou de visibilité, qu'ils avaient perdu l'autocollant ou le certificat et que ce n'était pas obligatoire. La plupart seraient encouragés à afficher s'ils avaient une meilleure note en hygiène alimentaire, si des autocollants perdus étaient réémis et s'il y avait un système de notation en hygiène plus équitable.

La plupart des entreprises avec un 4 ou moins ont déclaré avoir pris des mesures pour améliorer leurs notes. Ces actions couvrent les trois éléments du système de notation et comprennent l'achat d'équipement supplémentaire ou la réparation, le nettoyage plus régulièrement de l'équipement, la surveillance des températures du réfrigérateur et l'amélioration des enregistrements.

Près de 80% ont déclaré que les résultats des audits en hygiène que l'entreprise paie à quelqu'un devraient être utilisés pour informer des notes en Angleterre, tandis que 78% sont d'accord en Irlande du Nord et 77% au Pays de Galles.

Enquête auprès des consommateurs
Une enquête distincte sur les attitudes des consommateurs a révélé que la plupart des répondants pensaient que les entreprises devraient être tenues d'afficher la note dans leurs locaux.

Des entretiens en face à face ont été menés avec 2 041 adultes en octobre 2019 en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

La majorité des répondants ont également dit que les entreprises fournissant des services de commande en ligne devraient afficher leurs notes en hygiène alimentaire là où elles peuvent être facilement vues par les consommateurs.

Près des deux tiers des personnes ont associé les entreprises qui n’affichaient pas d’autocollant du FHRS à une «mauvaise norme en hygiène». Cependant, près de la moitié achèterait des aliments à des entreprises qui n'indiquaient pas leur note en hygiène alimentaire.

La note en hygiène alimentaire acceptable la plus basse était «3» et «4», toutes deux à 39%. La plupart des personnes interrogées ont déclaré qu'elles n'envisageraient pas d'acheter dans une entreprise dont la note était inférieure à ce qu'elles jugeaient acceptable.

Plus de la moitié prennent en compte la qualité et le type de nourriture pour décider où manger ou acheter des plats à emporter, suivis du prix, mais seulement un cinquième considère les normes d'hygiène et de sécurité sanitaire des aliments, et 10% la note en hygiène alimentaire.

Un tiers a déclaré qu'il déciderait «définitivement» de manger à l'extérieur ou d'acheter de la nourriture quelque part sur la base de la notation du FHRS. En termes de vérification fréquente de la note, 20% de ceux en Angleterre, 15% au Pays de Galles et 13% en Irlande du Nord le font souvent avant de décider d'acheter de la nourriture dans un établissement.

Moins d'un quart ont déclaré avoir décidé de ne pas manger à l'extérieur ou acheter des plats à emporter dans une entreprise, ou de ne pas y retourner, en raison d'un problème lié à son hygiène alimentaire au cours des 12 derniers mois.

NB : Bien entendu tout ceci est sans objet en France et pour s'en convaincre, si besoin en est, on (re)lira cet article du blog du 30 mai 2020, A propos des contrôles et inspections des restaurants en France ...

vendredi 19 juin 2020

Produits de la mer et d'eau douce : 53% des établissements (48% en 2017) ont au moins une anomalie, selon la DGCCRF


La DGCCRF nous informe le 19 juin 2020 sur les produits de la mer et d'eau douce. C'est une sorte du jeu du chat et de la souris, où les anomalies se succèdent aux anomalies, faute d'une pression de contrôles suffisante … et en raison d'un manque de personnels ...
Depuis le début des années 2000, le consommateur doit obligatoirement être informé sur le nom commercial, le nom scientifique, la zone de capture, le mode de production ou encore sur les engins utilisés pour la pêche des produits de la mer et d’eau douce.
En 2018, 1318 établissements ont été contrôlés par la DGCCRF et au moins une anomalie a été constatée dans 53% des établissements.
Il s'agit donc d'une enquête de 2018 dont les résultats viennent, comme à l'accoutumée, assez tardivement, mauvaise habitude … par manque de personnels …
En 2018, 1546 contrôles ont été effectués dans 1318 établissements, auprès de pêcheurs en vente directe, dans des poissonneries de détail (forains et sédentaires) ou des grandes surfaces, des grossistes, des mareyeurs, des fabricants de produits transformés à base de poisson et des restaurateurs, afin de vérifier le respect de la réglementation relative à l'information des consommateurs et aux tailles minimales des produits de la pêche. Ces contrôles ont donné lieu à des avertissements pour 483 de ces établissements, à des suites administratives pour 130 d’entre eux et à des procès-verbaux pénaux pour 118 d’entre eux.

Dans 53% des établissements (48% en 2017, 46% en 2016 et 1402 établissements visités), au moins une anomalie a été constatée.

Notons aussi qu'en 2013 et 2014, il y a eu respectivement, 2624 et 1569 contrôles, soit bien plus qu'en 2018, voilà où se situe la baisse des effectifs à la DGCCRF ...

Toujours plus d'anomalies, sans doute liées à un manque de personnel …

74 échantillons ont été prélevés et analysés dont 36 ont présenté des anomalies. Les anomalies portent sur l’ajout d’eau exogène, la substitution d’espèce, la présence d’additifs non autorisés, non annoncés ou avec des dépassements de teneurs autorisées, le déficit de masse nette ou de la quantité d’ingrédients annoncée.

26% des produits analysés ont été déclarés non conforme ou non satisfaisant (par exemple pour de l’eau ajoutée non déclarée dans des filets de loup ou des teneurs en sulfites supérieure à la limite légale réglementaire pour des crevettes)
23% des produits ont été déclarés «à surveiller». Les anomalies relevées dans ce cas concernent le déficit de masse nette mesurée ou la quantité d'ingrédients inférieure à celle annoncée. Les autres écarts concernent l’étiquetage nutritionnel et le non-respect de critères de composition pour du surimi.

Information du consommateur
Les anomalies d’étiquetage sont plus fréquentes dans les poissonneries et les marchés forains (70%) que dans les grandes et moyennes surfaces (47%).
des contrôles d’hygiène des établissements et des denrées, des contrôles de température et de date limite de consommation, ont été réalisés à l’occasion de 537 visites d’établissements et donné lieu à un taux d’anomalie de 28%. Le contrôle de l’affichage des allergènes a été réalisé lors de 162 visites d’établissements et a mis en évidence un taux d’anomalie de 57%. Le contrôle des quantités et des instruments de mesure a été effectué lors de 281 visites d’établissement et a conduit à un taux d’anomalie de 9%.

Protection de la ressource
En 2018, 441 établissements ont été contrôlés pour la vérification du respect de la réglementation de protection de la ressource concernant le respect des tailles minimales ; les contrôles ont fait apparaître un taux d’anomalies de près de 4% (en augmentation par rapport à 2017 : environ 2%), 7 avertissements, 5 injonctions et 2 procès-verbaux font suite à ces contrôles.

Mise à jour du 6 juillet 2020. On lira l'article consacré à cette enquête de la DGCCRF sur le site de l'UFC Que Choir qui se termine en ces termes ...
Comme les années précédentes, ces contrôles ont donné lieu à des centaines d’avertissements, suites administratives et procès-verbaux… sans avoir, pour l’instant, réussi à infléchir la tendance. 

samedi 6 juin 2020

COVID-19: Comportement des consommateurs et sécurité des aliments selon différentes enquêtes


« Une étude révèle que des personnes croient aux fausses informations sur le COVID-19 et la sécurité des aliments », source article de Joe Whitworth paru le 6 juin 2020 dans Food Safety News.

Près de la moitié des personnes interrogées dans un sondage ont déclaré qu'il était sûr de consommer des fruits et légumes lavés au savon ou à l'eau de Javel diluée.

L'Université College de Londres et la Health Sciences Academy ont constaté que 43% des participants croient à tort que la pratique était sûre, prétendument faite pour éliminer les particules virales potentielles du coronavirus.

L'étude a vu le professeur Michael Reiss et le doctorant Alex Ruani investiguer sur la désinformation concernant le COVID-19, les aliments et les pratiques alimentaires.

Cela a été lancé peu de temps après le début du confinement et comptait 25 affirmations et 3 781 participants qui devaient répondre par «correct», «incorrect» ou «pas sûr». Les deux tiers des personnes interrogées venaient du Royaume-Uni, des États-Unis, de l'Inde et de l'Irlande.

Il n'est pas sûr de laver les produits avec du savon ou de se gargariser la bouche avec de l'eau de Javel
Ruani a dit: «Il n'est pas sûr de laver vos produits frais avec du savon ou de l'eau de Javel diluée. Mais, de façon assez inquiétante, nous avons constaté qu'un grand nombre de personnes pourraient se livrer à cette pratique alimentaire dangereuse malgré les recommandations des autorités alimentaires. »

Un total de 3,3% des participants pensaient que «vous pouvez vous protéger du nouveau coronavirus en vous gargarisant la bouche avec de l'eau de Javel», 7,5% n'étaient pas sûrs.

Plus de 90% croient que pour réduire le risque d'infection par COVID-19, les personnes devraient essayer d'éviter le contact direct avec la personne vous livrant des aliments ou des colis et se laver soigneusement les mains après avoir apporté de telles livraisons.

Les chercheurs ont également constaté que 21% pensaient que «l'eau potable lave toutes les particules virales du COVID-19 dans l'œsophage puis dans l'estomac, où elles seront désintégrées par l'acide gastrique», 22% n'étaient pas sûrs.

Messages de santé publique
Le professeur Reiss a déclaré que la plupart des personnes comprennent l'importance de la distanciation sociale pour prévenir la propagation du COVID-19.

«Cependant, il existe d'importants malentendus concernant les implications sur les aliments et des pratiques alimentaires. Les gouvernements peuvent aider à apaiser ces craintes et à réduire la transmission du COVID-19 en promouvant des messages clairs de santé publique sur les aliments et l'alimentation.»

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a dit pendant des mois qu'il n'y avait «aucune preuve que les aliments constituent une source ou une voie de transmission». Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit qu'il se propage d'une personne à l'autre principalement des gouttelettes respiratoires que les personnes éternuent, toussent ou expirent.

L'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) a étudié régulièrement la façon dont la population allemande (Corona-Monitor) a vu voit l'épidémie de coronavirus et ce qui a inquièté les personnes. (Voir à ce sujet les articles que le blog a consacré au Corona-Monitor du BfR, ici)

Dans l'un des sondages, la probabilité d'être infecté par un coronavirus par les aliments a été jugée élevée ou très élevée par 11% des 510 participants et moyenne par 12%. Plus de jeunes de 14 à 39 ans pensaient qu'il y avait un risque élevé pour les 40 à 59 ans ou les plus de 60 ans.

Pendant ce temps, une autre enquête de Leatherhead Food Research a révélé que le comportement et les habitudes alimentaires des consommateurs pourraient être affectés de manière permanente en raison de la pandémie.

La plupart des consommateurs britanniques ont déclaré avoir changé leur façon de faire leurs achats d'aliments après l'épidémie, notamment en achetant moins souvent mais en achetant plus, en planifiant leurs repas pour la semaine à venir et en achetant plus dans des magasins en ligne.

L'enquête auprès de 1 706 personnes a révélé que les attitudes à l'égard de l'hygiène alimentaire ont changé pour 78% des répondants. Les deux tiers disent qu'ils font plus attention à se laver les mains et à nettoyer les surfaces après avoir manipulé et déballé les aliments des magasins, 37% pensent que tout le monde devrait utiliser un désinfectant pour les mains en entrant dans un magasin où les aliments sont vendus, et 40% des personnes font plus attention à laver les fruits et légumes non emballés qu'auparavant.

NB : Tous les liens de cet article sont de mon fait -aa.